Flibuste Et Amitié

Elle était toujours toute nue sous sa robe légère qui virevoltait. Personne ne savait. Mais tout le monde s’intriguait matait et imaginait.

Elle était souriante et avenante et tout un chacun avait de la sympathie pour cette fille.

En vrai on ne voyait rien.
Ses seins balançaient bien un peu, lourds par devant et martyrisaient le plastron de coton de la robe. C’étaient des seins avec pointus très saillants qui déchiraient le tissu et surtout notre entendement. Garçons comme filles.

Le bas de la robe en corole très large était tendu par derrière des fesses quasi callipyges de la donzelle. Et la fronce était ainsi relevée découvrant le fuselé des hauts de cuisse.
Des hauts de cuisse puissants larges musclés. Des hauts de cuisse de fille sportive bien faite rompue à la cendre des stades.
Cette fille était une personne que tous préféraient voir de dos alors que pourtant ses yeux clairs bleu-verts étaient pure merveille. Allez savoir pourquoi les gens sont ainsi…

Mais elle n’était pas exhibitionniste. Pas du tout. C’était une fille sérieuse et saine qui ne cherchait pas à se faire mater ou à attirer le chaland. Juste elle aimait à se balader en toute liberté comme naturiste authentique. Vraie.
Elle pensait, pour respecter le politiquement correct ma robe bien sage est parfaitement suffisante qui ne laisse rien voir de ma totale nudité. Maintenant si les regardeurs imaginent, je n’en suis pas coupable. Pas du tout coupable.
L’œil n’est jamais coupable disait Mahomet, l’œil ne mate que ce qu’on lui montre à voir.
Et moi, pensait-elle, vu que je ne montre rien, je n’ai conséquemment aucune culpabilité.

Sauf que, quand même, l’état d’esprit est grosse motivation libidineuse et lubrique…
Elle pensait à Georgina Dufoix, Gardoise dévergondée tout juste gamine en Costières, au Grau, à L’Espiguette.
Georgina qui avait inventé l’idée forte, responsable mais pas coupable, idée féconde qui a fait le tour du monde entier.



Ça s’appelle cynisme et les filles saintes-nitouches l’air de pas y toucher qui mouillent leur touffe sous les robes chastes de coton coloré genre Laura Ashley en se baladant toutes nues au milieu des garçons sont en présentation des effluves de leurs émois de filles.

Et les convives en appétence, filles et gars, sont nez au vent en cherche des parfums des odeurs des senteurs des arômes.
Et ils les trouvent. Et ils comprennent. Et ils savent.
Comme clairvoyance. Comme compréhension fulgurante.

La fille se sentait innocente vu qu’elle ne montrait rien de ses seins de ses fesses mais autour d’elle, comme nuage de cantharides, tous cherchaient tous suivaient.

Tout ça pour vous dire que cette fille bien sérieuse mais assez portée sur le naturisme se baladait de partout à poil et chauffait, mine de rien, les foules tout alentour.


Mon copain, on l’appelait le Pirate. Va savoir pourquoi… son look sans doute. Et puis cette façon qu’il avait de reluquer les filles d’œil unique, le gauche.
Nous on mate les deux fesses de nos deux yeux. Mais lui, non, seul son œil gauche pétillait de lubricité.
Les filles en étaient troublées.
Et nous on l’appelait le pirate.

On aurait pu penser que l’autre œil serait couvert d’un bandeau noir, aveugle. Comme dans les BD de vrais pirates. Barbe Noire…
Mais non. Le gars flibustier était un mec normal de notre temps du vingt et unième siècle. Pas du tout un aventurier boucanier des temps anciens. Plutôt un véritable corsaire missionné.
Le pirate est venu. Il a saisi la fille par la taille et l’a emmenée. Elle n’était pas farouche et s’est laissée facilement entraîner. Sa taille nue sous la fine étoffe de la robe longue appréciait la touche ferme et hardie de la main du pirate. Elle mouillait.
Il est vrai que cette fille toujours toute nue sous ses robes Laura Ashley façon années soixante, cette fille un peu naturiste un peu libre, mouillait généreusement chaque fois qu’un garçon l’approchait de près et s’intéressait à elle.


Soyons honnêtes, elle mouillait même quand aucun garçon ne l’approchait. C’était une fille ouverte à toute opportunité même rien qu’en pensée uniquement.
Sympa, non ?

Son regard était languissant et on comprenait immédiatement, comme disait l’autre Michel Blanc bronzé du ski, qu’il y avait grosse probabilité de concrétisation.

Mais en réalité tout le monde se trompait.
Cette fille toute nue sous sa robe légère et qui ne faisait pas mystère de sa vocation naturiste, cette fille qui exhalait parfums de stupre et invite à copulation au point de tournebouler la comprenette de tous les gars de toutes les filles alentour.
Et bien cette fille n’était pas du tout en recherche de mâle pour la couvrir et emplir sa cougourle de généreuse offrande fluide mais néanmoins épaisse. Enfin selon…

Non.

Cette fille était simple nature saine et bien honnête. Elle prétendait vivre vie normale de fille ordinaire. Et jouissait en toute simplicité de la brise légère sous ses jupes qui faisait petit tourbillon sur la boulette rose toute humide de ses pensées un peu interlopes. Et bitmini tout décalotté en attente de lèvres aimantes et douces. Dont on se doutait tous qu’elle était probablement fort friande.



Ce soir-là on était, les copains et moi, en bandaison extrême et on pensait. Nous les garçons, quand les circonstances l’imposent, on pense. Enfin devrais-je plutôt dire, on bande.

Mais les filles, nos copines, n’étaient pas, elles, de reste.
Les filles étaient émues. Les filles sont sensibles aux odeurs de leurs congénères. Elles ressentent en empathie. Et nous, les gars, on aime bien ça, qu’elles ressentent.
On se dit qu’on comprend enfin cette expression faire d’une pierre deux coups. Et même on se sent ambition d’en faire peut- être trois. Trois coups. Sans coup férir.

Enfin les filles les gars on aimerait les férir à coup sûr. Et c’est pas toujours facile, ça.



Alors la fille toute nue sous sa robe fluide avec son bon sourire de bienvenue de bon accueil et sa tendresse empathique et ses yeux de Mer du Sud qui coulent genre Club Med et chaleur d’amitié amoureuse.
Et bien cette fille-là faisait mouiller les ventres des copines et dressait haut et dur les bites des copains.

Alors voilà, l’histoire s’arrête là et croyez-moi, la vie est bien belle.

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