Amour En Musique 2
Laura, petite rousse
Pendant quelques nanosecondes, nous n'eûmes rien à nous dire. J'essayais de la regarder dans les yeux, de soutenir son regard, mais c'était difficile. Je suis affreusement timide et réservé quand il est question de femmes et d'intimité. Il s'était passé quelques années depuis la nuit sensuelle que j'avais vécu avec Stéphanie, mais elle avait laissé une trace indélébile dans mon cur et dans mon corps. La jeune femme rousse prit, la première, la parole :
Hmmm
Je vois que je te prends au dépourvu
Tu es donc comme sur scène. Tu n'es pas comme les autres. Ton roadie voulait m'interdire l'accès à votre loge, mais
A force d'être convaincante. J'avais tellement envie de te voir, d'avoir l'opportunité d'échanger quelques mots, avec toi, et peut-être plus si affinités... Je comprendrai que ce ne soit pas réciproque, mais
Oh
Je ne sais même pas pourquoi je te dis tout ça d'entrée
Tu ne me connais même pas
Hmm
Je m'appelle Laura, et
J'ai un faible pour toi. Pour votre musique oui, mais pour toi en particulier. Je vous suis d'un concert à un autre. Brest
Dunkerque
Sète
Saint-Étienne
Rouen
J'aime vos chansons, et j'adore tes paroles. Oui, je sais (mon petit doigt me l'a dit) que c'est toi qui les écris. Rien qu'à ta personnalité sur scène, et à ce que je vois là, tes paroles reflètent ce que tu es, qui tu es. J'ignore ce que tu caches en profondeur, mais tu ne peux pas le cacher. Ca finit par te mettre à nu, à un moment ou un autre. Ce soir, sur It's No Good (ce soir au programme de ton passage solo), tu fermais les yeux, et c'est comme si les mots de Gore prenaient toute leur signification. La foule avait les yeux sur toi, mais moi, j'ai bien entendu qu'il y avait des trémolos dans ta voix, n'est-ce pas ? Ne mens pas
C'est humain de se sentir envahi par un sentiment de nostalgie et de faiblesse, tu sais? Et moi, je l'ai perçu, tu sais ?
Tu n'es pas comme les autres, et c'est ce qui me plaît et me touche.
Laura avait tiré en plein dans le mille. Elle ne savait pas même pas à quel point
Laura ne savait même pas à quel point elle lisait en moi comme dans un livre ouvert. Elle avait été capable de voir l'adolescent que j'avais été à travers l'homme que je suis à présent. Petite rousse âgée d'une vingtaine d'années, elle ne cherchait absolument pas à se tailler une réputation de groupie invétérée. Elle avait juste entendu parler de notre groupe, à l'époque où celui-ci commençait à faire parler de lui. Elle en pinçait pour moi dès quelle mavait vu sur scène
Amoureuse de mes paroles, de nos mélodies, de notre répertoire, son travail du moment (vendeuse à temps partiel dans un magasin de vêtements) lui permettait dassister à nos concerts. Il faut dire que nous ne sommes encore quune formation amateur, et que nous ne jouons que le samedi soir. Cela nempêchait pas la jeune femme de faire des kilomètres et des kilomètres, uniquement pour venir nous voir jouer. «Fan» discrète du groupe depuis notre popularité somme toute relative médiatiquement parlant, Laura sétait contentée de rester dans la foule, de vibrer avec le reste du public et de chanter à lunisson.
Petite rousse-un mètre soixante-cinq-elle était célibataire depuis peu. Ça navait pas été facile de se séparer de son petit copain.
Petite rousse-cheveux longs jusquaux épaules, yeux couleur noisette, tout petit piercing rond sur lune de ses narines, bouche aux lèvres pulpeuses roses-elle était tombée sous mon charme...ou bien sous celui de mon alter-ego scénique (difficile de savoir). Alors que mes trois acolytes de répét et de scène kiffent la vie et se lâchent sur scène, moi, je me fais discret. Je pianote les notes que lon compose. Je me concentre sur les mots que jai écrits, et sur la musique que nous avons composé. Jaime ressentir en moi ce que tout cet ensemble peut susciter émotionnellement parlant. Quand jeffectue mon solo à chaque concert, cest le mieux que je puisse faire. Ça peut paraître bizarre, mais je ne veux pas que le public se focalise sur ma personne. Essayer dattirer son attention sur moi pendant une heure relève du cauchemar (pour moi). Laura, elle, se demandait quel serait leffet que produiraient mes doigts sur elle, sur son corps. Si je touchais et caressais les touches de mon clavier, ainsi
Ce ne serait que pur plaisir sur elle, en elle, hmmm
Petite rousse-à la poitrine plutôt ronde et généreuse (elle était fière de son 90D), à la taille de guêpe, au ventre plat, au nombril non orné dun piercing et au sexe épilé (bien quelle ait conservé un «ticket de métro» au niveau de son mont de Vénus)-elle sétait jusquà présent «contentée» de se faire jouir à laide de ses doigts, de son vibro en faux cristal ou bien de son gode préféré en rêvant que je lembrasse, la prenne dans mes bras, embrasse le moindre recoin de son corps, caresse et titille sa poitrine, la doigte, la lèche et raffole de son miel doux et chaud
Hmmm
Elle, elle se voyait rendre hommage à mes tout petits tétons masculins dans lespoir de faire naître, grossir et épaissir le petit animal qui se dissimule au niveau de mon entrejambe.
Rien que dy penser
Elle se sentait déjà trempée, pantelante, sans même que je lui ai dit ou fait quoique ce soit. Cependant, elle nen pensait pas moins, et avait bien un plan en tête
Heureusement que le hasard faisait bien les choses! Son amie montpelliéraine Sarah était partie en week-end avec son beau gosse de mec à Marseille. Les deux jeunes femmes s'étaient parlées au téléphone. Elles s'étaient échangées leurs dernières nouvelles, leurs derniers potins. Sarah avait demandé à Laura ce qu'elle devenait, même si elles se parlaient au moins une fois par semaine. Laura avait donc, par la suite, demandé à Sarah si elle pouvait lui emprunter sa maison. Sarah avait accepté de bonne grâce, ravie que son amie de longue date soit dans les environs. Le hasard fait donc bien les choses, et Laura avait bien lintention de moffrir à elle, de réaliser ses fantasmes et de faire la lumière sur mes secrets cachés
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Mes lèvres
Et, quand elle pensait à moi
Elle se demandait souvent si jétais célibataire moi aussi, ou bien si une femme partageait ma vie. Le cas échéant, elle sentait la jalousie et lenvie prendre possession delle. Cependant, il était difficile pour elle den savoir plus au regard de mes textes. Après tout, peut-être que les paroles ne reflétaient en fait pas la réalité, et que ça tenait plus de lart et de la création en fin de compte. Elle, elle se savait sous mon charme. Cétait indéniable.
Jai trente ans. Je suis guide-conférencier de métier mais musicien à mes heures perdues. Je mesure un mètre soixante-dix. Je suis plutôt mince mais je déploie beaucoup de puissance, dénergie et de vitesse-surtout quand je marche.
Elle aimait me regarder jouer, remuer les lèvres quand jaccompagnais la voix du chanteur du groupe. Ce sur quoi elle avait commencé à en pincer pour moi, cétait quand je fermais les yeux pour me concentrer sur la musique ou le chant. Ce dont elle rêvait, cétait de mimaginer fermer les yeux quand on serait corps-à-corps, quand elle meffeuillerait lentement, quand elle aurait ma queue dans la bouche et jouerait avec jusquà me faire jouir
23 heures passées, et ses «munitions» préparées consciencieusement chez son amie Sarah, elle soutenait mon regard, et effectivement, elle mavait pris au dépourvu. A vrai dire, elle sy était attendu quand elle avait commencé à envisager une possibilité de venir «backstage» pour madresser la parole. Elle sapprêtait me faire une «proposition»
Tout était prêt dans la maison de son amie
Le décor romantique fait de bougies, de parfum, de lumière tamisée et de pétales de roses disposées avec amour sur le lit
Son iPod avec la playlist «LovenSex» quelle avait spécialement concoctée pour nos futurs potentiels ébats...La lingerie quelle avait spécifiquement choisie pour moi: un soutien-gorge push-up de couleur bleu poudre en dentelle et le tanga assorti, une nuisette rose bonbon qui découvrait un peu ses seins mais pas de manière vulgaire, son gloss goût cerise
Elle navait rien laissé du tout au hasard. Elle se disait que javais beau être lhomme que jétais, je nen étais pas moins un mâle alpha malgré tout. Elle naurait pas trop de mal à me faire succomber. Juste avant de remuer les lèvres, un éclair dincertitude et de doute lui effleura lesprit: et si je restais de marbre une fois que elle mait fait sa «proposition»? Et si tout simplement je refusais ?
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