Amour En Musique 3

Tout près de moi

La jeune femme rousse bellotte continua de braquer ses yeux dans les miens. Sa détermination était inébranlable. Puis, elle reprit la parole, sans me laisser le temps de me remettre de l’ «uppercut» qu’elle venait de m’envoyer:
– Écoute, j’ai une amie ici, à Montpellier. Elle a un mec. Elle m’a proposée de la retrouver chez elle. Ça fait un bail que l’on ne s’est pas vues toutes les deux. Elle a sous-entendu qu’on s’amuserait bien. Oh… Je ne sais même pas encore pourquoi j’entre dans les détails… Benoit… Comment te dire… J’aimerais que tu viennes avec moi. Non… Ne dis rien! Connaissant les trois autres et ton roadie, je pense qu’ils sont partis pour un after-show de folie avec alcool(s) et groupies. Allez, s’il te plaît… Tu ne vas pas du tout t’ennuyer. Je t’en donne ma parole. Tu ne connais pas mon amie Sarah! Tu ne sais pas à quel point on rit et on s’amuse quand elle est dans les parages.

Vade retro, Satanas, et un deuxième «uppercut» pour moi en l’espace en une poignée de minutes! Cette Laura n’avait donc pas froid aux yeux. La question était, pour moi, de savoir si j’avais envie de l’accompagner-comme un cavalier de soirée en quelque sorte-à ces retrouvailles entre amies. Ah… Elle n’avait pas froid aux yeux, et… Ça me plaisait. Elle titillait mon attention et ma curiosité, et… J’aimais ça à vrai dire. Je n’avais pas l’habitude qu’une femme vienne ainsi au devant de moi. La dernière, c’était… Stéphanie?

Que devais-je répondre ? Quelle était la bonne réponse?


Mes yeux devaient ressembler à deux soucoupes. Ils étaient grands ouverts. Jamais, au grand jamais, je ne m'attendais à ça. D'habitude, c'est l'un des trois autres que l'on invite de la sorte, pas l'ennuyeux et prévisible Benoit.
Les pensées et les mots se bousculaient dans ma tête sans qu'aucune parole cohérente n'émerge. Sa poitrine en avant et dirigée vers moi, Laura n'attendait qu'une réponse de ma part.

Et bien entendu, elle ne lâchait pas mon regard une seule seconde.
Une jolie fille était là, tout près de moi, POUR MOI, et je restais tout simplement là, empoté, déconcerté. Une fois de plus, ce fut elle qui prit la parole pour nous deux:
– Oh, s'il te plaît… Je t'en supplie… Dis quelque chose! Je ne sais pas. N'importe quoi. Tu me rends nerveuse à force, et c'est pas du tout dans mes habitudes. Benoit! Je t'en supplie, bon sang! Dis quelque chose!
– Je.. Je… Je… Je sais pas quoi te dire, Laura. Je m'y attendais carrément pas. Tu me prends de court. Je veux dire… Je suis touché. Il faut que tu le saches. Mais, j'ai grave pas l'habitude qu'une fille recherche ma compagnie, ma conversation. Et encore moins qu'elle veuille faire des projets avec moi. D'habitude, elles font la queue et se crêpent le chignon pour savoir laquelle d'entre elles va avoir les faveurs du batteur ou du chanteur. Qui s'intéressait à un tripoteur de claviers taiseux et au combien ennuyeux? Je veux dire… Tu es mignonne et je suis sûr que tu es intelligente et que tu as du charme. Que peux-tu me trouver d'intéressant? Je ne suis pas en train de te dire non, Laura. Mais… C'est juste que j'ai pas du tout l'habitude…
– Chut… Chut… Ne dis rien… Je te rappelle que je viens de faire des pieds et des mains avec ton roadie pour avoir accès à votre loge. Je suis là pour TOI. Si je me foutais de toi, je ne serai tout simplement pas là! C'est logique, tu ne crois pas? Quant à ma proposition, ne t'inquiètes pas! Je te rappelle qu'on ne serait pas seuls. Sarah et Romain m'attendent. Ils ne savent pas que je ne vais pas venir seule...dans l'hypothèse où tu acceptes de venir avec moi, bien sûr…
Elle était en train de mentir, oui, mais pour de bonnes raisons, pour se donner une chance de faire l'amour avec moi, mais ça, je ne le savais pas…
Sur ces mots, elle braqua de plus belle ses yeux dans les miens. Au regard s'ajouta le geste: elle posa un doigt sur ma bouche en m'intimant un "Chut… Ne dis rien…" puis posa une main sur mon cou, et approcha ses lèvres des miennes: "Si tu savais comme j'en avais envie… Depuis longtemps… Et là, je te préviens, j'ai envie de t'embrasser encore et encore…" J'aimais la texture de ses lèvres sur les miennes, le son de nos lèvres qui se touchaient, nos salives qui se conjuguaient.
J'aimais ce premier baiser. La "petite" rousse savait très bien s'y prendre, et il me semblait que ses lèvres étaient parfumées. Un parfum de… cerise? En tout cas, j'aimais ça. Ses lèvres moulaient les miennes, mais sans les brusquer. Nos langues en vinrent même à faire timidement mais sûrement connaissance. Puis, nos baisers diminuèrent en intensité et en fréquence. Nous nous contentâmes de petits "smacks".
Je me sentais en confiance. Ça ne m'était pas arrivé depuis des lustres. J'avais confiance en elle. Elle ne ressemblait pas aux Marie, Jeanne, Apolline et autres Élodie que j'avais connues par le passé. Laura, ELLE, savait ce qu'elle/qui elle voulait, et j'étais ce qu'elle voulait. Nous cessâmes de nous embrasser. Mais, je vis, en la regardant, que ses yeux brillaient. Elle était belle et elle semblait heureuse. Je la pris par la main et lui chuchotai à l'oreille. Je ne sais trop pourquoi puisque nous étions, à priori, seuls dans la loge.
– C'est d'accord, Laura. Je… Je… Je veux bien t'accompagner.
Ses yeux brillaient de plus belle. Nous restâmes encore quelques temps ainsi, main dans la main, yeux dans les yeux, à nous sourire.
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Homme mystérieux

« Je veux bien t’accompagner »: pour certaines femmes, cette phrase sonnerait simple, plate, creuse. Pour Laura, ce n’était pas inespéré, mais c’était tout comme. Ce n’était pas une situation de déjà-vu qu’elle vivait. C’était une sensation étrange qu’elle ressentait au niveau de son bas-ventre. Une sensation agréable. L’homme qu’elle désirait venait de tomber dans le piège, dans son piège d’amour et de sexe. C’était moi dont elle avait envie dans ce lit, et pas un autre.
J’étais loin d’être le premier homme avec qui elle couchait. Bien qu’ayant porté un appareil dentaire et eu quelques boutons d’acné sur son visage pendant l’adolescence, Laura avait toujours plu aux garçons. Sa poitrine déjà prometteuse devait y être, peut-être, pour quelque chose.
Son premier partenaire, elle s’en souvenait encore bien. Elle avait seize ans. C’était l’été, au bord de la mer. Il s’appelait Antoine. Il lui avait tapé dans l’œil dès qu’elle l’avait vu. Bien qu’elle avait eu un peu mal, il avait été attentionné et lui avait donné un peu de plaisir. Pas d’orgasme la première fois, mais Antoine avait éveillé en elle le goût du plaisir.
Les années ont passé. Les amants se sont succédé petit à petit. Et pourtant… Influencés par les films porno et par ces actrices qui avaient l’air d’accepter n’importe quel mot, n’importe quelle «caresse», n’importe quel position, quand ils avaient la jeune femme rousse dans leur bras et dans le lit, ils pensaient qu’il leur suffisait de reproduire ce qu’ils avaient maté pour la faire «grimper aux rideaux». Hypnotisés par les «nichons» de la «nana», ils les malaxaient et les trituraient. Ils croyaient ainsi qu’ils la faisaient jouir à coup sûr. Ils posaient leurs mains sur la vulve de la jeune femme, encore en quête de découverte, de désir et de plaisir. Ils croyaient lui donner du plaisir… Ce n’était pas le cas. Loin de là. Elle n’était pas une actrice… Elle est une femme avec ses fantasmes, ses désirs, ses goûts et ses préférences.
Et, sa préférence du moment, c’était cet homme mystérieux que je suis-musicien et mélomane amateur-qui n’avait aucune idée du charme et de l’aura qu’il pouvait dégager. Je n’avais aucune idée de l’effet que je produisais chez la «petite» rousse: elle mouillait de désir, juste pour moi. Je ne savais pas que j’étais l’objet de ses fantasmes et de ses quêtes de plaisir(s) en solitaire.
Elle en avait assez de ses solos orgasmiques. Le vibro ou le gode, ça comble mais ça va cinq minutes. Elle voulait que nos instruments s’accordent ensemble et composent un duo d’un nouveau style, une symphonie inédite ponctuée de soupirs, de râles, de gémissements, de cris. Un hymne au plaisir, au sexe, à l’amour libre.

La sophro post-concert m’avait fait beaucoup de bien.
Elle m’avait revitalisé même si elle avait été interrompue par cette créature de sexe féminin, rousse, à côté de qui j’étais dans la voiture. Il était entre 23 heures et minuit. Je n’avais aucune idée de l’heure exacte. A vrai dire, c’était le dernier de mes soucis. Et je ne pensais même pas au groupe qui devait probablement être en train de se bourrer la gueule. S’ils étaient, en plus, en galante compagnie… Tant mieux pour eux.
Au volant de sa Clio, Laura était une conductrice prudente. Elle aimait écouter de la musique tout en marquant le rythme, en pianotant sur le volant. Elle avait connecté une clé USB. Un morceau démarre. Beats électroniques et synthés mis en avant: Blue Monday de New Order. Laura chantonnait tout en restant concentrée sur sa conduite. Elle n’était plus exactement la femme qui avait flirté avec moi, ni celle qui m’avait embrassé.
Moi, j’avais encore le goût de la cerise et de sa salive en bouche et dans ma tête. Je bandais mais comme ce n’était pas permis. Mon érection faisait des siennes, mes ardeurs étaient loin de s’être atténuées… C’était tout le contraire. Une pipe aurait mis délicieusement fin à ce supplice… J’étais sûr qu’elle n’était pas douée que pour les baisers… Lèvres roses et pleines… Langue joueuse… Si seulement elle n’avait pas été attendue chez cette amie… J’ai trente ans, je n’avais jamais fait l’amour mais c’était la première fois que je rêvais et que j’avais envie ardemment d’une petite gâterie…
– Allô? Il y a quelqu’un sur Terre? A quoi penses-tu, Benoit?, demanda Laura.
Nous étions dans le quartier de la Paillade, non loin du mythique stade de foot de la Mosson, antre du Montpellier Hérault Sporting Club. La voix d’Aloe Blacc répondait aux arpèges de guitare acoustique et aux envolées synthétiques d’Avicii sur Wake Me Up.
– Qu… Quoi?, je me contentai de répondre, déboussolé, interrompu dans ma rêverie érotique.
-«Je te demande ce à quoi tu peux bien penser. Tu étais ailleurs. J’ai remarqué que tu ne me lâchais pas des yeux. Tes yeux étaient braqués sur ma bouche. A quoi penses-tu?
– Je… Je… Je…
– Très bien. J’arrête la voiture. Pas question de redémarrer avant que tu n’aies dit le pourquoi du comment. C’est toi qui voies.
– Je… Je… Je te regarde parce que… parce que tu es juste mignonne. Je… Je te trouve belle. Et je… je repense à notre bisou de toute à l’heure. Ce n’était pas juste un baiser pour moi. Laura, ton intérêt pour moi… Ta manière de me parler, d’être avec moi, ton assurance… Tu… Tu… Tu me plais.
– Wouah…! Wouah! Eh bien! Je suis sur le cul. Je veux dire… Toi, tu me plais. Mais que moi je te plaise… Limite, tu m’en fais mouiller ma culotte!
Voilà, voilà… Mes yeux devaient de nouveau ressembler à deux grosses soucoupes. Si elle disait qu’elle était sur le cul, qu’est-ce que je dirais, moi alors?! Sa culotte mouillée??? Oh… Une petite culotte dont je ne connaissais ni la couleur, ni la matière, ni la texture, imprégnée d’un liquide d’amour dont j’ignorais bien le goût, la consistance et la température…
– Mais qu’est-ce que je vois là?, demanda t-elle, en faisant un signe de tête en direction de mon entrejambe.
– Qu… Quoi?, je fus juste capable de répondre, pris au dépourvu.
– Ta queue. Elle est dure. Je la vois même sans l’avoir touchée. C’est moi qui te fais bander, qui t’excites? C’est pour moi que tu as du désir?
Maria Magdalena de Sandra résonnait alors dans la voiture. La tension était éprouvante. Intense. A la limite de l’inconfort. Même si ce n’était bien évidemment pas la première fois que je bandais, jamais, jamais au grand jamais, ma verge n’avait été autant en grande pompe. Une main se posa sur mon entrejambe bombée et érectile. Malgré le jean slim blanc que je portais, je la sentais, cette main qui me caressait et qui flattait ma virilité.
– Mon dieu, Benoit, tu bandes pour moi! J’en mouille ma petite culotte rose en dentelle. Et moi, j’ai envie de la toucher et de la sucer, ta belle queue. Oh oui… comme j’en ai envie…!
Stop Loving You du groupe Toto…
– Su… Suce-moi, bébé. (Mais qu’est-ce qui m’a pris de l’appeler «bébé»?)
– Oh mais je vais faire mieux que ça, tu peux me croire, hmmm… Détends-toi, mon beau mystérieux...
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Plaisir

– Ô ta bite qui gonfle à mon contact, à mon toucher. Elle me donne l’eau à la bouche. Je vais la caresser comme elle le mérite. Ensuite? Ensuite, je me lécherai la paume de la main pour que ma poigne soit lubrifiée. Tu vas voir… Mon lubrifiant à moi, c’est encore plus aphrodisiaque que du Durex Cosmic Desire. Ta bite frétillera dans ma main, je peux te le jurer. Elle est à moi, ta queue, et je compte bien en profiter…
J’ouvrirai le bouton de ton pantalon, et j’abaisserai la fermeture éclair. Je baisserai ton pantalon, et je te caresserai à travers ton boxer. La paume de ma main sur ta bite… Je te couperai le souffle, tu halèteras. Tu me supplieras de te toucher, encore et encore et encore. Mais je me ferai perverse et je ne te donnerai pas ce que tu veux tout de suite. Non… J’utiliserai ma langue pour taquiner et apprivoiser ce petit Jésus timide, à travers le tissu de ton boxer.
Ma main plongera à l’intérieur et t’effleurera avant de t’empoigner. Les premiers va-et-vient seront lents. Je lubrifierai ma main de plus belle avec ma salive. Je me concentrerai sur ton gland et ton frein. Je t’exciterai et te donnerai du plaisir. Tu grossiras et t’épanouiras dans ma main. Je ne te quitterai pas des yeux. Toi, tu fermeras les yeux. Tu continueras de haleter. Tu te mettras même à gémir. Ce sera seulement le début de nos ébats…
Tes petits bruits m’exciteront, moi aussi. Le miel secrété en moi, tu le sentiras et le humeras. Un petit arôme de femme en chaleur… Je te prendrai la main, la dirigerai vers mon jean, la plongerai à l’intérieur, la plongerai sur et sous ma culotte, contre la délicate dentelle humide, contre mon minou. Je la retirerai et te demanderai de la lécher et de me la faire lécher. Je te demanderai si tu aimes mon goût. Tes petits bruits... tu pourras les incorporer dans l’une des futures chansons que tu composeras? Juste pour moi?
Ce sera moi qui imprimerai le rythme. Je te donnerai du plaisir comme je l’entendrai. Ce sera moi et moi seule qui te baiserai. Elle est à moi, ta queue… Je baisserai le boxer, et révélerai ta bite au grand jour. Je te saisirai fermement dans ma main, et j’accélérai le tempo. Je passerai une main sous tes couilles et les ferai rouler avec la paume. Tu aimeras… Ce ne sera pas une actrice de X qui te fera perdre pied. Ce sera moi. MOI.
Je me rapprocherai de toi. Tout en te branlant encore et encore d’une main, je glisserai mon autre main dans mon jean, dans ma culotte, et je me caresserai tout en te caressant. Je gémirai parce que je serai toute excitée. Je ne me contenterai que de quelques petits cercles autour de mon clitoris et sur. Mon bouton magique d’amour se gonflera de plaisir, et mon vagin mouillera davantage de désir pour toi, pour nous.
Je serai une nouvelle femme. Une femme dévergondée. Je lécherai et mordillerai le lobe de ton oreille. Tu aimeras, et tu me demanderas de continuer. D’une voix que je voudrais la plus sensuelle possible, je te chuchotai des mots, des sons inintelligibles sur mon désir pour toi, le plaisir que j’ai à te masturber, le plaisir que j’aurai à te prendre entre mes lèvres, le plaisir que j’aurai à avaler ta jouissance. Elle est à moi, ta queue…
Elle est à moi, ta queue… Vois comme elle me plaît… Vois le plaisir que je prends à te branler… Elle est à moi, ta queue… Je me caresse parce que te branler et te donner du plaisir me rend folle de désir, liquide, chaude. Bientôt mes lèvres intimes s’ouvriront au contact de mes doigts. Je pourrais jouir rien qu’en me touchant, mais je veux attendre… Je veux t’attendre. Je veux que ce soit toi qui me fasses jouir.
Elle est grosse, ta queue… Elle est à moi… Une petite goutte d’amour s’est formée sur le gland. Oh! Tu me désires! Je ne peux plus attendre… Laisse-moi te goûter…
Elle est grosse, ta queue… Elle est à moi… Une petite goutte s’est formée sur le gland. Elle brille. Ton gland est un diamant. Oh! Tu me désires! Je ne peux plus attendre… Laisse-moi te goûter… Laisse-toi faire… Détends-toi… Abandonne-toi… Tu… es… à… moi.
Cette petite goutte, je vais la goûter du bout de la langue, et comme ça, je saurai et te dirai le goût que tu as. Toi, tu auras les yeux à moitié fermés. Tu pencheras la tête en arrière. Moi, mes yeux brilleront. Ils seront braqués sur toi. Je veillerai à capter et à immortaliser l’effet que je te fais et le plaisir que je te procure. Tu… es… à… moi.
Je saurai ce que tu veux, et tu t’attendras à ce que je te le fasse. Moi, je serai perverse. J’aime tailler une pipe à un mec qui me plais, tu sais. Je sais comment l’exciter et lui donner du plaisir. Ce plaisir, tu ne l’oublieras jamais et aucune autre fille ne saura te le procurer mieux que moi, ça je le sais. Tu… es… à… moi.
De la pointe de ma langue, je titillerai ton gland. Ma petite langue, aucun mec ne peut y résister. Oublie les films X que tu regardes car me doute que tu en mates de temps à autre et ces actrices, moi je suis réelle, en chair et en os, avec toi, dans l’habitacle de ma Clio, près de toi. Te satisfaire est ma priorité. Tu… es… à… moi.
De la langue à la bouche, il n’y a qu’un pas. Ma calanque rose et cerise, mes lèvres, je te promets qu’il n’y a pas meilleur sextoy. Tu me sentiras autour de ton gland. Tu gémiras, tu soupireras. Je gémirai, je soupirerai. Si tu savais le nombre de fois où je me suis faite jouir en rêvant de te pomper… Tu es ma sucette préférée, Benoit. Elle est à moi, ta queue… Tu… es… à… moi.
Laisse-toi au gré du courant porter dans le lit du torrent. Tu ne seras pas insensible… Tu fermeras les yeux… Ta tête se penchera en arrière, et tu te cambreras. J’entendrai tes chants d’amour: pourras-tu les incorporer dans l’une des futures chansons que tu composeras? Juste pour moi? Je sucerai goulûment ma sucette préférée: celle au goût Benoit… Et toi, tu… es… à… moi.
Tu m’excites… Tu me plais… Tu verras le plaisir que j’aurai à te tailler cette pipe… Tu… es… à… moi. Oh! Je me sentirai couler, entre mes jambes. Tu voudras encore me toucher un peu plus tard? Tu voudras me rendre au centuple le plaisir que je t’aurai donné? Ma petite chatte n’attend que toi. Elle est à toi, ma belle petite chatte humide et appétissante… Tu voudras bien me lécher jusqu’à me faire jouir comme je n’ai jamais perdu la tête? Je suis à toi… Et, tu… es… à… moi.
Je voudrai que tu ouvres les yeux et que tu me regardes t’engloutir. Ma calanque rose autour de ton diamant perlé… Hmmm… Attention! J’en aurai loin d’en avoir fini avec toi. Pour mieux te prendre dans ma bouche, j’utiliserai une main pour saisir la base de ta verge. De temps à autre, il pourra m’arriver de flatter tes couilles. J’envisage même plus… Mais, je ne sais pas encore… Tu… es… à… moi.
Après qu’elle ait tournoyé sur ton gland-là où vous, les mecs, vous pliez et rompez à notre contact-j’userai et rai de la pointe et du plat de ma langue sur ta longue queue. Il n’y a pas meilleur lubrifiant que ma salive. Ce sera très agréable, tu verras. Par moments, mes yeux seront mi-clos. Par moments, j’émettrai des petits bruits. Je t’accompagnerai dans le plaisir et j’espérerai stimuler tes ardeurs. J’aurai léché ta bite en long, en large, en travers. Je ferai une pause le temps d’un instant, le temps de lécher tes lèvres, de t’embrasser, de fricoter avec ta langue, parce que j’aurai envie de te faire découvrir le goût que tu as. Tu… es… à… moi.
Ah mais en fait tu es un petit cochon… Je savais que tu étais loin d’être lisse. Tu n’es pas un ange. Tu n’es pas innocent. Je savais que tu cachais des choses, que tu étais mystérieux. Tu aimes qu’une femme te suce? C’était ça que tu as essayé de refouler? Et si j’étais la première tout simplement? Oh! J’en mouillerai encore et encore ma culotte. Je serai honorée d’être ELLE, cette femme qui te fera découvrir cette belle chose qu’est le sexe. Tu n’es pas au bout de tes découvertes. Tu… es… à… moi.
Abandonne-toi, Benoit. Fais le vide dans ta tête. Ne pense à rien, sauf à ma bouche qui te prend tout entier, sauf à ma langue qui donne des petits coups sur ton gland. Gémis! Râle! Grogne! Lâche-toi… Sois aussi crû que moi. Agrippe-toi à moi… Empoigne mes cheveux roux… Je sais qu’ils te plaisent. Je sais que je te plais. Aide-moi à imprimer un rythme bien à nous. Hmmm… J’aime sentir ta bite dans ma bouche. J’aimerais la sentir plus profondément, dans ma gorge. Elle est à moi, ta queue… Tu… es… à… moi.
Quand je prends le sexe d’un homme dans ma bouche, je me sens...je suis… toute puissante. C’est moi qui te donnerai du plaisir. C’est moi qui te ferai perdre pied… Je serai en train de te sucer… Le plaisir s’emparera de toi. Je m’attacherai à ce que ce soit le cas, petit à petit. J’aimerai te sentir grossir et t’épanouir dans mon antre buccale. Et pourtant… Je suis toute liquide. Chaude. Pantelante. En chaleur. Je ne voudrai pas que tu jouisses si vite. Ne jouis pas! Je suis loin d’être remplie. N’oublie pas qu’elle est à moi, ta queue. Tu… es… à… moi. Ce ne sera que le début de nos amours… Moi, je viendrai de te donner un aperçu de ce que peut être le plaisir. La jouissance? Ce sera pour plus tard. Je… veux… être… à… toi. S’il te plaît, chéri. Je… veux… être… à… toi. Ne jouis pas! Remplis-moi! Donne-moi ce plaisir dont je rêve depuis tout ce temps! Je… veux… être… à… toi.
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Sarah

Il faisait nuit noire. La rue de Saragosse était éclairée par un long boulevard de réverbères bien alignés les uns par rapport aux autres. Ce fut dans cette rue que nous nous garâmes. Nous étions arrivés à destination, là où habitait Sarah, l’amie de Laura.
Du quartier de la Paillade, où «ma petite» rousse s’était arrêtée pour me branler et pour me sucer, jusqu’à cette rue, nous avions écouté une compilation des plus belles chansons du Top50, que Laura avait sur clé USB. Comme un peu plus tôt dans la soirée, Laura était restée prudente au volant. Mais alors qu’est-ce qu’elle a une belle voix! Je demanderais bien à mes trois acolytes qu’elle rejoigne notre groupe comme choriste… Que ce fut sur Je marche seul de Jean-Jacques Goldman ou sur Plus que tout au monde de Pascal Obispo, j’ai aimé ce grain de voix qui lui est propre. J’avais particulièrement apprécié son interprétation du Sucré salé de Zazie. J’aime cette voix, SA voix. Cette voix déformée par le désir et le plaisir pendant qu’elle me baisait, un peu plus tôt.
Elle n’avait fait que me branler et me faire une pipe mais je sentais encore sa poigne autour de mon érection, ses lèvres et sa langue qui se délectaient de mon désir pour elle. Perverse, elle avait refusé d’aller jusqu’au bout. Ce n’était que partie remise… Elle n’en avait fait qu’à sa tête, et… j’aimais ça. «Ne jouis pas! Remplis-moi! Je… veux… être… à… toi.»: j’entendais encore ces mots dans ma tête alors que nous n’étions plus qu’à quelques encablures de notre destination.
Laura avait plus qu’éveillé le goût du plaisir en moi. Impossible de faire marche arrière. C’était comme ça. J’avais fantasmé sur cette première fois, cette première branlette et cette première fellation qu’une fille me ferait depuis le milieu de mon adolescence et ce moment où ma sexualité avait commencé à pointer le petit bout de son nez… Laura y avait mis du cœur et de son désir. Impossible de refouler mes désirs et de faire taire mon jardin secret un jour, une nuit de plus. Je ne voulais plus que lui rendre la monnaie de sa pièce.
– Benoit… Nous sommes arrivés. Ça va? Tu es prêt?
Elle me tendit sa main, et m’adressa l’un de ces sourires dont elle avait le secret et qui faisaient fondre à coup sûr. Rue de Saragosse: futur théâtre de nos opérations…
Nous ouvrîmes nos portières simultanément. L’air était frais en cette nuit bien que nous fusâmes dans le sud de la France. Nous nous apprêtâmes à sonner à la porte du numéro 79 de la rue de Saragosse.
De la rue de Saragosse à l’amie Sarah, il n’y avait qu’un pas. L’amie habitait avec son compagnon dans un quartier pavillonnaire, un peu en retrait du centre-ville de Montpellier. Elle y vivait depuis quelques mois. Elle était en couple avec Romain depuis l’université. C’était d’ailleurs à la faculté de lettres et de sciences humaines de leur ville qu’ils s’étaient connus. Il était alors en première année de Master enseignement anglais, alors qu’elle faisait sa timide apparition sur les bancs de la fac, en première année de Licence sciences du langage. Il avait l’intention de passer son MEEF et le CAPES, de devenir professeur d’anglais. Quant à elle… son avenir était encore bien flou à cette époque-là.
Ils s’étaient tous les deux rencontrés un soir d’hiver, au cours d’une séance du club d’écriture qui avait été monté cette année-là au sein de leur faculté, par le département de lettres modernes. «Parce que tout commence par un baiser...»: tout avait commencé entre eux par cette séance d’écriture autour du thème du baiser. Ce soir-là, l’écriture candide et la voix fluette de Sarah avaient séduit le futur professeur au plus haut point. Ce mélange de candeur, de gêne, d’innocence mais aussi (à certains égards) d’audace… Romain en avait été frappé. Au sortir de la séance, l’étudiant avait proposé à sa nouvelle «amie» de jouer les prolongations, autour d’un verre en toute amitié, en tout bien tout honneur, chez lui… Ils s’étaient réveillés le lendemain matin, dans ses draps, l’un contre l’autre en tenue d’Eve et d’Adam. Ils avaient fait l’amour pour la première fois ensemble...passionnément. Elle avait profité de son expérience. Et lui, missionnaire des sentiments et de l’amour physique, il s’était dévoué corps et âme à lui donner un aperçu de ce que pouvaient être le désir, le plaisir et l’orgasme. La devinant curieuse, il avait été soucieux de son moindre désir et avait veillé à les satisfaire, chacun.
Ça faisait au final des années qu’ils étaient en couple, et tout juste quelques mois qu’ils avaient emménagé dans leur nid d’amour.
Native de l’année 1989, Sarah était une jeune femme aux cheveux bruns, longs. Elle avait le teint hâlé, méditerranéen. Quand elle parlait, elle avait un accent bien du sud, prononcé mais mélodieux. Comme «ma» Laura, elle avait une bouche pulpeuse. En revanche, sa poitrine était petite mais son 85A ne la faisait pas du tout complexer. Au contraire! Elle les aimait bien, ses deux petits seins mignons. Elle avait de beaux mamelons aux aréoles brunes. A une certaine époque, quand elle était plus jeune, elle s’était faite percer les tétons. Ce n’était plus le cas aujourd’hui. Ses yeux étaient marrons et pouvaient se faire coquins et… cochons, dans l’intimité de la chambre nuptiale. Elle mesurait un tout petit peu plus d’un mètre soixante. Elle avait une taille fine, un corps normal mais harmonieux, des fesses généreuses.
Elle était comme son amie d’adolescence Laura à certains égards: elle avait des manières directes et elle n’avait pas froid aux yeux. Peut-être était-ce ce que Romain avait décelé en elle au moment où ils s’étaient rencontrés… Leur amour était resté aussi fort, leur désir mutuel aussi intense, et ils adoraient explorer de nouveaux territoires sensuels et sexuels, même avec les années.
À présent, ils étaient fiancés et cochaient sur le calendrier les jours qui les rapprochaient de la date de leur mariage. C’était peut-être pour ça que Sarah se réjouissait de la présence de son amie Laura à Montpellier… même si elle-même était en week-end amoureux à Marseille. Si seulement Laura avait pu rester une journée de plus… Tant pis. Ce n’était pas grave. Elle n’aurait qu’à l’appeler pour lui annoncer… qu’elle comptait l’inviter à son mariage.
Sarah et Laura s’étaient connues lors de ce fameux été, en colonie de vacances, où Laura avait perdu sa virginité avec Antoine. Sarah, de son côté, était célibataire à ce moment-là. L’amour et les garçons étaient le cadet de ses soucis et elle ne se doutait pas du tout qu’elle rencontrerait, à l’université, quelques mois plus tard, LA personne qui bouleverserait son existence à tout jamais.
De deux ans plus jeune que Sarah, Laura était née en 1991. Elle avait fait la rencontre de son aînée, et très vite, le courant était passé entre les deux jeunes femmes. Sarah avait en quelque sorte sa cadette sous son aile. Les années avaient beau se succéder, et de même qu’entre Sarah et Romain, un lien indéfectible liait la jeune héraultaise et «ma» petite rousse. Il n’y avait pas une seule semaine sans qu’elles passent du temps à se parler au téléphone. Laura était heureuse pour son amie, et maintenant que j’avais tapé dans l’œil de Laura et que celle-ci ne cessait jamais de parler de moi à son amie montpelliéraine, Sarah, elle aussi, se réjouissait de la joie de Laura. Elle était donc ravie de lui prêter sa maison le temps d’une nuit.
(...)
Pour une raison que j’ignorais à ce moment-là, Laura ne sonna pas. Elle ne toqua même pas à la porte. Elle se contenta de faire un mouvement sur la clenche de la porte, et celle-ci s’ouvrit.

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