Collection Histoire Courte. Veuve (1/1)
- Bonjour, êtes-vous madame Dupont ?
- Oui, non, ce nest pas possible.
- Hélas madame votre mari est tombé dans un ravin au-dessus de Nice sur la corniche.
Il est mort sur le coup.
Cest ainsi que jai appris par deux gendarmes devant ma porte que lhomme qui mavait aimé et que javais aimé après 10 ans de mariage mabandonnait.
Certes Pierre ne me laissait pas sans rien, son compte en banque, mon compte en banque était très bien garni sans compter une police d'assurance souscrite à mon nom.
Je noublie pas le gros chèque de celui roulant bourré layant balancé dans le ravin que son assurance a payé.
Dans les jours qui ont suivi, outre des litres de larmes qui sont sortis de mon corps, certificat dinhumer en poche, je me rends aux pompes funèbres.
Cercueil basique, dans ses dernières volontés, mon mari a souhaité être incinéré.
La cérémonie a lieu dans la salle aux souvenirs où après que je lai préparé, je suis dans lincapacité de lire la moindre ligne de lhommage au défunt.
Cest lordonnateur des pompes funèbres, qui lit le texte dune voix qui me chamboule les tripes.
- Voilà qui était Pierre Dupont cet homme qui ne demandait quà vivre auprès de sa compagne.
Cette fin, je ne lai pas écrite, cest le jeune homme dune trentaine d'années comme moi qui les prononce et comme je lai dit me chamboule.
Du vivant de Pierre, je nai jamais regardé dautres hommes que lui.
Est-ce ses yeux bleus où ses boucles blondes, je ressens de drôles de choses au cur de mon corps.
Le cercueil entrant dans le four à très hautes températures, mes yeux se brouillent de nouveau.
Je me penche sur lépaule de Sandra ma sur qui doit retourner chez elle dès ce soir après mavoir déposé dans cette maison devenue trop grande pour moi.
Elle est infirmière à Cannes et est de service de nuit en pleine période de vacances.
- Si tu veux je reste, ils se débrouilleront à lhôpital.
- Va toccuper de tes malades, il faudra bien que je mhabitue à vivre seule.
- Merci Jennifer, je tappellerais demain avant daller me coucher.
Peux-tu entrer une seconde pour déposer Pierre sur la cheminée avant que je ne disperse ses cendres conformément à ses dernières volontés ?
Pierre quand je lai rencontré était dans la marine, il y avait encore un service militaire ?
Il était beau avec son pompon rouge.
Je me souviens comment tout avait commencé.
Jeune fille-fleur bleue, nous nous sommes croisés devant larsenal de Toulon où nous étions avec mon amie Brigitte.
Brigitte la blonde et Jennifer la brune, cest elle qui la apostrophé.
« On peut toucher le pompon jeune homme, il paraît que ça porte bonheur. »
Et aussi de sa réponse me regardant dans les yeux.
« Aucun problème si je peux toucher le pompon brun. »
Lallusion aux poils de ma chatte et son regard perçant ont eu raison de mon côté fleur bleue et surtout pucelle car jai fini dans son lit.
Service militaire terminé, ce fils de la bonne bourgeoisie niçoise ayant refusé de faire son service comme officier a retrouvé l'étude notariée de son père où il venait de prendre sa suite il y a quelques mois.
Une fois ma sur partie, la chaleur de ce jour de canicule aidant, je vais prendre un bain presque froid.
Je viens den sortir quand on sonne à la porte.
Je passe mon peignoir dété, peignoir trois quarts et je vais ouvrir, persuadée que cest Sandra qui revient ayant oublié quelque chose.
- Re-bonjour madame Jennifer, je mexcuse de vous déranger, mais quand vous avez quitté le funérarium, vous avez oublié sur le banc votre foulard en soie que vous aviez quand vous êtes arrivée.
Je me permets de vous le rapporter, jhabite à deux pâtés de maisons dici.
- Vous êtes bien aimable, Louis, je me souviens du prénom que vous aviez sur le badge sur votre veste.
- Oui, ma veste est dans le fourgon, il fait si chaud que je me suis permis de lôter avant de venir vous rapporter votre foulard.
À ce moment, il fléchit légèrement sur ses jambes.
- Que vous arrive-t-il, vous avez un malaise, entrer, venez-vous asseoir, je vais vous apporter un verre deau.
Assis dans mon canapé endroit le plus près où il puisse sasseoir, je vais lui chercher un verre deau fraîche quil boit.
Je me pose à ses côtés lui montrant mes genoux sans à aucun moment pensée à mal et à linsolite de la situation.
Pierre est devant moi à deux mètres et je montre mes genoux à ce jeune inconnu.
- Ouf ça va mieux, jai eu un malaise à cause du soleil.
Vous ne buvez pas, vous semblez prête à pleurer !
- Vous venez de brûler mon mari et je ne sais pas ce que lavenir me réserve.
- Jennifer permet que je tappelle par ton joli prénom.
Quand on tombe de la branche dun arbre, il faut tout de suite remonter sur la branche de cet arbre, sinon on a peur dy remonter tout au long de sa vie.
- De quel arbre parles-tu ?
Sans men rendre compte, je viens de le tutoyer.
- Celui-ci !
Avant que je naie le temps de moffusquer, il ouvre sa braguette, en sort un sexe plus imposant que celui de mon défunt mari.
- Pose ta main sur ma branche, regarde comme elle est solide.
Il me prend la main qui retrouve la texture de sa verge.
Alors que je le masturbe doucement il écarte les pans de mon peignoir et me caresse les seins.
Jai toujours aimé quil soccupe de mes seins.
Aussi quand Louis me prend derrière la tête pour me guider vers sa verge, cest sans aucun recule de mon corps que ma bouche souvre pour lui faire une fellation.
Je prends conscience que je suce un garçon, certes de mon âge, alors que les cendres de Pierre sont encore chaudes.
Cest toute pudeur et sentiment de honte bu que jécarte mes cuisses et que son sexe entre en moi.
Je suis prise là comme une chienne en chaleur en oubliant de pleurer.
Nous finissons dans ma chambre, après avoir baisé devant lui, cest dans son lit que nous remettons le couvert deux fois, non, trois fois et surtout la dernière prise en levrette.
Mon portable sonne.
- Sandra, cest toi, oui, tu avais promis de mappeler.
Non, je nai pas fermé loeil de la nuit, tu peux me comprendre.
Non, non, tu as bien fait daller travailler je me suis assoupi sur le matin.
Non, ne vient pas après avoir dormi un peu, jai mille choses à faire comme papier.
Pendant que je parle, Louis a repris le léchage de mes seins mes fraises dardant comme jamais.
Il me met trois doigts dans la chatte.
- Bon je raccroche, Sandra dort bien, je vais aller prendre une douche.
La douche on verra plus tard, les papiers on verra plus tard.
Je viens cette nuit de remonter sur la branche en lempalant sur la bite de mon amant, je ne souhaite pas en redescendre.
Ses doigts sont remplacés par sa langue, je lui appuie sur la tête afin quil entre plus profondément au centre de mon corps.
Il moffre un nouvel orgasme quand il me prend à la cuillère.
Je me réveille, ayant sombré dans un profond sommeil.
- Que fais-tu ?
- Quand on est tombé de sa branche et que lon y est remonté, on coupe toutes les branches étant mortes.
Je vide larmoire de ton défunt mari, je vais les porter aux petites surs des pauvres.
Je pense quil veut faire de la place pour y installer ses affaires.
Non, les ballots chargés il me dit adieu.
Jai envie de me remettre à pleurer pour un tout autre motif que mon veuvage.
Une fois parti la soirée étant arrivé je me souviens de la métaphore de la branche.
Je revêts une tenue très sexy allant même jusquà ôter tout sous-vêtement.
Je prends ma voiture et pars pour lItalie par lautoroute.
Inutile dêtre considéré comme la scandaleuse de Nice.
Dans un bar, un bel Italien moffre un cocktail puis un deuxième.
- Chez toi ou à lhôtel beau ténébreux.
Je suis devenue grâce à Louis et à sa branche, une veuve joyeuse.
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