Collection Libertinage. Le Domaine. Saison I (1/5)

- Madame, j’ai une proposition à vous faire.
- Vous êtes là pour cela maître Mathieu.

Maître Mathieu est le contremaître de mon domaine et responsable du chai.

- Oui mais ce que je vais vous proposer est audacieux.
- J’aime l’audace, vous savez que moi aussi malgré ma cécité j’aime vivre dangereusement.
- Voilà, je voudrais faire passer le domaine Dunant au bio.
- Idée audacieuse, maître Mathieu, pourquoi faire un tel changement dans nos habitudes.
- L’avenir est au vin bio et ce que nous risquons de perdre en production nous le gagnerons en qualité.
Qualité qui nous permettra d’équilibrer nos prix en vendant légèrement plus cher.
De plus, votre domaine est à plus du trois-quarts sur les parties hautes des crus de Mercurey et de Givry.
Nous devons faire la plus grande partie du travail à la main dans ces endroits ce qui nous handicape avec la concurrence et surtout je trouve de moins en moins d’ouvrier pour faire ce travail.
- Ce que vous dites est juste, j’y réfléchis depuis longtemps pendant les heures ou je joue du piano.
C’est l’une des seules choses que le problème avec mes yeux me permet de pratiquer.
- Dans l’écurie vous savez que Pompon est d’un âge certain mais il pourrait reprendre du service et faire les labours à l’ancienne sur votre domaine.
Réfléchissez, les vignes hautes qui sont nos meilleures crues, oui, ce serait possible.
La partie basse doit rester avec des coûts moins importants sinon nous serons déficitaires.
C’est toujours ce que mon père disait lorsqu’il gérait notre domaine.
Maître Mathieu, je compte sur votre clairvoyance pour choisir la meilleure des solutions, je m’y rallierais.

Vingt hectares de vignes de quoi faire beaucoup de bouteilles surtout que dans mes écuries j’ai quelques beaux spécimens de chevaux gérés par le vieux Lucien embauché par mon père il y a bientôt trente ans.

Réserver cinq hectares au bio pourquoi pas.
Il est sûr que si nous nous trompons les crus qui dans les meilleures années rapportent au Domaine la plus grande part des bénéfices ce serait catastrophique.
Mais si je veux rester dans la partie haute de nos crus à l’excellence, ces risques sont nécessaires.
La concurrence est de plus en plus vive surtout depuis que les Chinois se sont offert quelques beaux domaines.
La moindre erreur mettrait nos revenus en péril.

Laurette la fille de Maître Mathieu qui est mon amie depuis notre plus tendre enfance, elle, gère les chambres d’hôtes que papa a construites dans l’une des deux dépendances et qui constitue un apport important pour la réussite des bilans de l’année.
La deuxième permet au personnel travaillant sur le domaine de façon permanente d’avoir des logements que je mets à leur disposition.
S’il le désire un jardin où dans leur temps libre ils peuvent cultiver leurs légumes frais se trouvent sur l’arrière.
J’ai gardé des chevaux de selle que je loue car je les aime.
Les chambres d’hôtes sont un apport substantiel, surtout l’année où le domaine il a cinq ans a été aux deux tiers grêlés sans que nous soyons assurés.
Si nous n'avions pas eu nos gîtes, j’aurais été obligé de vendre aux Chinois qui comme je l’ai dit ont de plus en plus les dents longues dans notre région.

2010, année noire car l’hiver j’ai perdu en février papa et maman, parti en vacances dans les Alpes pour la première fois.
Ils voulaient profiter de la neige et apprendre à skier.
En rentrant de leur deuxième journée sur les champs de neige leur voiture a fait un tout droit dans un virage et plongée dans les abîmes les tuants sur le coup.

En mai de cette année noire, j’ai profité des premiers beaux jours pour faire une sortie avec Laurette sur mon cheval Rocco âgé de 5 ans.
En franchissant une haie j’ai fait une mauvaise chute, la tête a porté et j’ai perdu la vue.
Pour clore cette année maudite comme je l’ai dit, nous avons subi la grêle à la fin août à quelques jours de la récolte.
La partie haute a été dévastée.
Si je m’en suis sortie ces grâces à Laurette et maître Mathieu qui ont tous géré pendant mon hospitalisation et les mois qui ont suivi où j’ai appris à vivre avec mon handicap.

- Reprendrez-vous les labours au cheval ?
- Oui et la remonter des pierres qui roulent vers les points bas retenant la terre pour éviter aux ceps d’être déracinés.
- Belle idée, mais Lucien est trop vieux pour ces travaux.
- Pour ces travaux je vous propose d’embaucher une personne.
Il faut un jeune palefrenier pour remplacer Lucien.
Il vit avec sa fille et aimerait prendre sa retraite à 68 ans, je pense qu’il en a le droit.
Il a largement atteint un âge lui donnant le droit de se reposer.
Ce garçon pourrait gérer nos chevaux et conduire Pompon qui serait content d’aller se dégourdir les pattes dans les vignes pendant l’hiver.
Une dernière chose, pour avancer il faut investir car le comptable m’a fait savoir que vos recettes avaient été top importante cette année.
Un investissement serait nécessaire pour éviter les surplus d’impôts.
Je vous propose d’acheter deux nouveaux chevaux pour les chambres d’hôtes car souvent il en manque tellement la demande est forte.
- Vous avez raison, maître Mathieu j’aime cette idée !
Malgré mon accident vous savez comme j’aime ces animaux surtout leur intelligence.
Mon accident m’incombe, Rocco a suivi mes ordres mais la prise de risque était trop importante.
- Madame Véronique, j’ai eu une information des haras nationaux de Cluny, vous savez qu’ils arrêtent la reproduction confiée au domaine public et ils ont deux chevaux qui pourraient correspondre à nos besoins.

C’est après cet échange qu’un jour maître Mathieu me conduit à Cluny avec le van deux places et que nous ramenons Pablo un mâle et la femelle Quadrille.
Entre Quadrille et moi les choses se passent simplement.
J’entre dans son box, la jument vient me mettre sa tête le long de la mienne et la poser sur mon épaule comme si elle savait que j’avais un problème.
C’était fait, quelques minutes après elle était prête à venir promener les clients dans les chemins autour de nos vignes.
Pour Pablo, c’est son odeur qui m’a impressionné, l’odorat un sens que nous développons les non-voyants, il était prêt à accompagner Quadrille.

Trois jours plus tard maître Mathieu me demande de rencontrer Lionel jeune palefrenier de 25 ans que j’embauche vu ses références et ses connaissances des chevaux.
Il vient de Deauville ou il est né et ou tout jeune il allait sur le champ de courses.
Il voulait être jockey mais à 16 ans sa croissance l’en a empêché.
Il a fait quelques courses et l’éleveur chez qui il travaillait l’a embauché comme palefrenier.
Quand maître Mathieu a contacté des amis dans le métier, ils lui ont conseillé de proposer le poste à ce grand garçon qui en plus est beau gosse à ce que m’en dit Laurette.

J’ai dès le début de mon problème refusé d’être une personne handicapée et c’est sans aucune canne que je me déplace dans et autour de mon castel.
Notre chai est un endroit où j’aime venir.
J’arrive même à faire quelques menus travaux quand j’en ai assez de jouer du piano.
Là encore ce sont les odeurs de raisins, bois des tonneaux en chêne et les vapeurs d’alcool mélanger qui retiennent mon attention sauf lors de la mise en bouteilles étiquetages et capsules pour les douanes où les bouteilles s’entrechoquent que je fuis tellement le bruit est trop fort pour mes oreilles.
Mais surtout c’est dans l’écurie que je vais passer un grand moment avec mes six chevaux.
Ce soir il fait chaud, je profite de la fraîcheur de la nuit tombée pour venir voir Rocco.
Il y a un quart d’heure que je suis avec lui passant la brosse sur le dos.
Quand je lui passe la main sous le ventre, mon bras touche son sexe.
Je ne me demande pas pourquoi il a été prénommé Rocco.
Il porte son nom en hommage à l’acteur qui faisait fureur quand le cheval est né et depuis que je l’ai son nom est resté.

Quand je ferme le box de mon cheval, je sens une main se poser sur ma bouche et un corps me plaquer contre la grille.
J’ai envie de crier d’arrêter mais la main m’en empêche et je sens l’autre passer sous ma jupe
Je sens un gros mandrin se plaquer sur mes fesses.
J’ai perdu ma virginité deux ans avant mon accident par un jeune vendangeur italien aussi beau que le sont les garçons de la péninsule et à qui j’ai cédé contente de perdre mon pucelage.
Certes, un peu en retard comparé à d’autres copines dont Laurette.
Elle avait perdu le sien dans une de nos chambres d’hôtes avec un bon père de famille qui était prétendument revenu chercher sa sacoche alors qu’elle faisait la chambre.
Laurette a subi le même genre d’attaque l’homme la plaquant sur le lit pour lui remplir la chatte sans trop lui demander si elle était d’accord.
Mais les choses sont rapidement rentrées dans l’ordre car elle avait aimé cela.
Il l’a prise tous les matins des quinze jours où le couple avec deux s avait réservé et dès le deuxième elle lui criait de continuer.
C’était même elle qui s’empalait sur sa queue.
Le dernier matin a failli être catastrophique, sa femme étant à la piscine sur le côté du castel bien placé par rapport au soleil, est revenu chercher les brassards de son petit garçon.
Coup de chance, une autre locataire du gîte l’a croisé et ils les ont entendu parler à deux mètres de la porte de la chambre.
Laurette qui pour aller plus vite à oublier de mettre sa culotte a été prête en peu de temps.
Ça n’a pas été la même histoire pour le mari officiellement parti pour Givry chercher son journal.
Il a pris ses affaires et c’est dans la chambre contiguë de ses s qu’il s’est habillé et qu’il a sauté par la fenêtre se foulant une cheville.

Pour ma part, le sexe qui rapidement contourne ma petite culotte pour entrer d’un seul coup au fond de ma grotte me procure immédiatement du plaisir.
Si Laurette en tournant la tête avait vu que son amant la déflorait, je peux toujours essayer de me retourner la nuit qui m’accompagne depuis des mois sera toujours aussi noir.
Quand Ottavio m’avait séduite, j’avais vu son sexe et j’étais contente d’écarter mes cuisses.
Là c’est impossible mais je sens le plaisir retrouvé commencer à monter dans mon intimité.
Je sens le souffle de l’effort qu’il fait pour me pilonner en rythme sur mon cou mais il reste en retrait alors que j’ai envie de lui donner ma bouche.
J’ai envie de lui dire d’enlever sa main pour que je crie mon plaisir mais mon baiseur doit avoir peur d’un appel au secours et c’est dans ma tête que je lui dis « encore, vas-y encore. »…