Madame La Substitute.
La substitute
« Mademoiselle de Villedieu, pouvez-vous venir dans mon bureau ? »
« Bien monsieur le Procureur Général, jarrive tout de suite »
Deux minutes plus tard, je frappais et après y avoir été invitée, je poussais le battant de la lourde porte. Gérard Duclouet, le Procureur Général était assis derrière son bureau, lair aussi austère quà laccoutumée. « Prenez place Mademoiselle de Villedieu. Je serai bref et jirai droit au but. Le ministère de lIntérieur et celui de la Justice nous saisissent dune affaire plutôt sensible. Il semblerait quil existe un trafic à lintérieur du Centre Pénitentiaire de Gradignan. Ce trafic, dont on ignore la nature, bénéficierait de complicité de personnes haut placées. Comme vous êtes arrivée ici il y a moins de trois mois et que vous nêtes pas connue, je vous désigne pour diriger lenquête. Voici le dossier qui nous a été transmis par Paris. Bonne chance. »
Je récupérais un dossier peu volumineux, contenant toutefois une clé USB. De retour dans mon bureau, je demandai à la secrétaire quon ne me dérange pas et entrepris détudier le dossier. Je ny appris pas grand-chose. Un détenu souhaitait rencontrer le procureur général pour lui faire part de faits graves se déroulant la nuit à la prison. Il navait obtenu quun rendez-vous avec le substitut, mais il avait été retrouvé mort dans sa cellule le matin même. Lautopsie navait rien révélé. Bordeaux avait classé le dossier, mais le ministère avait décidé de poursuivre lenquête. La clé USB comprenait plusieurs dossiers. Lun deux concernait la liste du personnel travaillant la nuit, un autre des noms délus, de notables. Le dernier un tableau indiquant des sommes sans aucune explication.
Je fis défiler la liste du personnel et mon attention fut attiré par un dénommé David Chezeau. En cliquant sur le nom, apparut son historique. Il sagissait bel et bien du gardien de prison à qui javais tiré une sacrée épine du pied quatre ans auparavant.
Il y a quatre ans, javais vingt-huit ans et jétais substitute du procureur de la République à Evry dans lEssonne. Cétait mon premier poste. Jétais réputée pour être brillante et travailleuse. En plus, mon physique avantageux, cheveux auburn, un mètres soixante-huit pour cinquante-deux kilos, des seins petits mais mignon, des petites fesses et des yeux verts faisaient naitre bien des compliments. Célibataire, je métais inventée un ami afin que mes collègues me fichent la paix.
Il y a quatre ans, David Chezeau travaillait à Fleury Mérogis. Dans son unité, un détenu sétait pendu dans sa cellule et navait été découvert que trop tardivement pour pouvoir être réanimé. Lenquête avait déterminé que David Chezeau navait pas été vu à son poste au moment des faits. Il risquait sa place. Le rapport de police laissait apparaitre des zones dombre. Un soir que je quittais le tribunal, un homme maccosta. Cétait David Chezeau. Il mavoua queffectivement il nétait pas à son poste au moment des faits mais quil ne pouvait pas dire où il se trouvait pour protéger quelquun de létablissement. Il pensait que personne ne le croirait. Il faisait peine à voir, ayant compris que de toute façon il paierait cher et serait tenu pour seul responsable. Jentamais le dialogue avec lui, lui assurant quil serait couvert par le secret de linstruction, que son nom napparaitrait pas sauf sil était appelé à témoigner. Et ce serait sans doute le cas puisque la famille du détenu avait porté plainte. Il lui fallut plus dune heure pour mavouer quil était en fait à linfirmerie et quil espionnait la femme médecin qui avait des rapports sexuels avec un détenu. Cette liaison durait depuis plusieurs mois, chaque mardi après-midi entre quinze heures et seize heures. Je ne sais pourquoi, je crus le gardien.
Laprès-midi, je sortis du tribunal, me dirigeai vers le par cet appelai David Chezeau. Il décrocha à la quatrième sonnerie. « Bonjour David Chezeau. Je mappelle Ségolène de Villedieu. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi ». « Bien sûr que je me rappelle de vous et de ce que vous avez fait pour moi. Mais vous savez, à la suite de cette histoire, jai demandé ma mutation et jhabite maintenant Bordeaux. » « Je sais que vous êtes à Bordeaux. Il se trouve que jy suis également. Il faudrait que je vous rencontre. Cest assez confidentiel, aussi je ne souhaite pas que ce soit au Tribunal. Quand pourrait-on se voir ? « . Rendez-vous fut pris pour le lendemain à vingt heures, sur le parking du cinéma Gaumont.
« Vous êtes toujours aussi belle » me dit-il en sinstallant à côté de moi dans ma voiture. « Mais je suppose que ce nest pas pour minviter au cinéma que vous mavez demandé de venir ». Ayant confiance en lui, je lui expliquai les raisons de mon enquête. « Oh, jai vaguement entendu parler de ça. A mon avis ce sont des foutaises ». « David, écoutez-moi bien et cessez de me prendre pour une idiote. Une enquête a été demandée par deux ministères. Un homme qui semblait détenir des informations, disons gênantes, est mort dans des conditions suspectes. Des têtes risquent de tomber. Votre nom apparait dans une autre histoire, vous êtes en première ligne. Si vous avez quelque chose à me dire, cest maintenant. Ensuite, les enquêteurs vont fouiller partout avec leurs gros sabots. Réfléchissez David, vous savez que vous pouvez me faire confiance. » Il hésita quelques instants. « Bon, je vous raconte. On a mis au point un système.
La nuit portant conseil, je réfléchis. Mais mon raisonnement était biaisé. Biaisé par ces picotements qui irradiaient dans mon ventre, par ces tableaux que mon imagination faisait naitre. Je me mettais à la place de ses femmes qui vivaient mon fantasme. Ma chatte était trempée et mes doigts sy glissèrent. Je fermais les yeux, mimaginant à la place de ses femmes. Je jouis rapidement mais je nétais pas calmée. Jallais à la cuisine chercher un concombre et men pénétra. Cette nuit-là je jouis quatre fois, les images les plus folles ne me quittant pas.
Deux jours plus tard, jappelais mon contact. « David, jai un service à vous demander. Jaurais besoin de me faire passer pour une de ces femmes. Croyez-moi, mon intention nest pas de vous nuire, mais de comprendre le fonctionnement de votre trafic. Sil vous plait, faites-moi confiance ». « Personnellement, je nai pas la main, mais je vais en parler à mon chef. Rappelez-moi demain soir. »
Le lendemain, David mapprit que son chef souhaitait me rencontrer. Il me fixait rendez-vous au rayon librairie dun supermarché le soir même. Charles Denain avait une cinquantaine dannées. Pas très grand, de lembonpoint, des cheveux foncés, des yeux marrons. Un physique quelconque. « David ma parlé de votre projet. Il me dit davoir confiance en vous. Je veux bien le croire mais il y a des intérêts. Et comme il vous la dit, cest un commerce pas très dangereux mais très lucratif. Je me demande si derrière votre poste et votre petit minois de bourgeoise, vous ne voulez pas connaitre le grand frisson et que votre enquête nest quun prétexte. Mais je vous préviens, ces gars-là ne sont pas des poètes. Ils sont enfermés, avec une libido bouillonnante donc sachez ce qui vous attend. Alors je prendrai mes précautions. Vous serez photographiée pour vous éviter de vouloir nous chercher des ennuis. A vous de décider. Cest peut-être une occasion unique pour vous. A vous de voir. Si vous dites oui, cest pour demain soir. David vous contactera ». « Cest entendu. Demain soir ».
Le lendemain, David mappela à 18 heures. Rendez-vous à vingt-deux heures cinquante-cinq devant lécole Gambetta, située à deux cents mètres de la prison. A lheure dite, une berline allemande sarrêta devant lécole et un homme en descendit. Il me demanda de le suivre. Nous débouchâmes dans la rue de la prison. Mes talons claquaient sur le pavé. Arrivés de la porte, il tira une clé de sa poche après sêtre assuré que la voie était libre. Il mentraina vers une petite porte au-dessus de laquelle était inscrit « entrée du personnel ». Trois minutes après, nous arrivons devant une porte grillagée. Un gardien nous attend de lautre côté et me fait suivre de le suivre. Nous gravissons deux étages, et deux portes grillagées plus tard nous débouchons dans un couloir faiblement éclairé. Charles Denain nous attend. Il a un petit appareil photo à la main. « Une petite pose mdame. Encore une autre. Mettez-vous face à moi. Ecartez les jambes. Encore une. Soulevez votre jupe. Tournez-vous. Voila. Assurance vie ! Et maintenant amusez-vous bien ! Je pense que vous allez avoir de quoi alimenter vos souvenirs. Rassurez-vous, pour vous ce sera gratos. » Il mamena devant la porte 266. Avec son trousseau, il ouvrit la lourde porte et me poussa fermement dedans.
Il fait sombre. Je mhabitue à la pénombre. Il y a quatre lits couchettes. Dans trois, je distingue une forme. Des coups sont frappés sur la porte. Les formes bougent, et trois hommes se lèvent. Ils sont torse nu, vêtus dun pantalon de jogging gris. Ils sapprochent de moi en arc de cercle. Ils me dominent dune tête. Je sens une main sur mon épaule. Ce contact me fait frémir. La main descend le long de mon bras en une douce caresse. Un des hommes se place derrière moi et pose ses mains sur ma poitrine, épousant son relief en caresses concentriques. Il se colle à moi, faisant bouger son bassin contre le haut de mes fesses. Le troisième se place face à moi. Il envoie sa main sur mon pubis. Il att le bas de ma jupe et la retrousse sur mon ventre. Une de ses mains sinsinue sous ma culotte et entreprend de me masturber. Mon sexe sest liquéfié. Il enfonce deux doigts dans ma chatte. Dans mon dos, je sens la dureté dun sexe qui saffirme. Mes sens saffolent. Ma main part en exploration dans le pantalon de celui qui est face à moi. Je sors sa verge déjà tendue et décalottée. Je commence à le branler. Je sens quon dégrafe mon chemisier et mon soutien-gorge, libérant mes seins. Une bouche avide sen empare. Je suis terriblement excitée. Bientôt, jai deux verges en main que je masturbe. Mes partenaires me caressent les seins, les fesses et le sexe. Je sens un premier orgasme qui monte. Lun deux sallonge par terre et des mains me poussent à mallonger sur lui. Son sexe sinsinue en moi sans difficulté. Il commence des mouvements de va et vient. Il est gros et long. Je sens quun deuxième se place derrière moi. Il cherche son chemin et senfonce entre mes reins. Cest la première fois que je suis prise par devant et par derrière en même temps. Le troisième présente son sexe et senfonce dans ma bouche.
Je ne sais combien de fois je jouis. Je ne suis plus quun objet sexuel, livré à trois mal en rut qui ne me ménagent pas. Jai perdu la notion du temps. Les trois profitent de moi. Ils ont retiré leur capote et se branlent sur moi. Ils se vident presque en même temps. Deux coups sont frappés à la porte, et Charles Denain entre dans la cellule. « Cest lheure ». Mes trois complices remettent leur pantalon. Charles me regarde « Inutile de te demander si ça ta plu, tes cris ont réveillé tout létage. Ben ma salope, tu caches bien ton jeu. « Il me raccompagne jusquau bout du couloir. Il passe sa main sous ma jupe et me fouille la chatte brièvement. Il me tend une clé USB. « Tiens, cadeau. Ne me remercie pas, on a fait un double. Tu verras on ta filmée pendant que tu baisais. Tu devrais faire du X tu as du talent. ». Ah, on ne ta pas fait payer. Mais tu devras quand même me verser un pourboire. En nature. Je te dirai quand.
Lhomme du début mattend , il me raccompagne jusquà notre point de rendez-vous et disparait dans la nuit.
Je rentre chez moi et me glisse sous la douche pour effacer les traces de ma débauche.
Le lendemain, je dépose mes conclusions et les remets au procureur général. Le dossier est vide. Aucune allégation ne semble sérieuse. Affaire classée.
Le soir je reçois un SMS de David : infirmerie ce soir 23 heures si tu es libre et si tu as envie. Moi, jen rêve depuis 4 ans. Je regarde ma montre. Jai 3 heures pour me préparer.
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