La Bonne 6

Joseph aimerait rester discret. Mais il ne pourra pas savoir ce qui guidera son choix sans prendre quelque risque. Jusqu'à présent il n'y a eu que des échanges verbaux ou l'annonce d'intentions. Jade n'a pas véritablement commis l'inqualifiable et irréparable. Peut-on la condamner pour des propos licencieux seulement ? Bien entendu la jeune fille a pris "les choses" de Fabien en main. Est-ce un crime ou simplement la satisfaction si commune d'une curiosité presque tardive ? Toucher le sexe d'un garçon et s'émerveiller de la vie qui l'anime, quand on a la vingtaine, n'a rien des manifestations d'une sexualité précoce.

Les expériences amoureuses de Joseph lui permettent de relativiser l'importance du spectacle auquel il vient d'assister, l'événement est banal. Notre homme tient à connaître la tournure que prendra la réunion, il veut savoir s'il y aura passage à l'acte ou non, il devra constater si Fabien obtiendra tout ou partie des faveurs réclamées. Comment savoir si Jade concédera non seulement une pénétration anale mais aussi d'autres privautés comme des contacts intimes différents sans profiter de cette porte ouverte ? L'occasion fait le larron : pour Jo , entrer dans la maison fournira la réponse à la question, éclairera sur le degré réel de culpabilité de la manipulatrice décidée à gagner l'amour de Joseph quels que soient les moyens à utiliser. Jade enculée, sinon plus ... ( et c'est déjà beaucoup ) ne pourra pas se plaindre quand Joseph rejettera ses déclarations d'amour.

Joseph franchit le seuil d'une cave basse mais imposante. Les murs sont carrelés, diverses machines y sont disposées sur un socle surélevé. Jo inspecte rapidement les lieux. Une porte, à gauche est mal fermée; en face dans le coin droit il remarque deux ouvertures, la première donne sur un garage vaste, la seconde sur la chaufferie. A cet instant résonne la voix de Jade:

- Huguette, veux-tu vérifier que la porte de la buanderie est fermée à clef.

Je ne voudrais pas être dérangée ou interrompue au meilleur moment. Va vite ma chérie.

- J'y cours. répond " la chérie"

Ce "ma chérie" avait à peine été relevé par Joseph. Là, le terme prend une résonnance bizarre, pose question sur la relation entre les deux amies. A quel point sont-elles complices ? On pourrait soupçonner une liaison amoureuse entre "gouines".? Non, puisqu'elles s'intéressent toutes deux au même mâle. Joseph veut chasser cette idée farfelue. Ah! Il entend des pas précipités dans un escalier et se réfugie dans la chaufferie. Il voit Huguette qui va tourner la clef. Il fait:

-Pssit, Huguette.

La fille sursaute, étouffe un cri de stupeur, se retourne, distingue mal celui qui lui a fait peur en l'appelant par son prénom. Elle examine l'homme qui s'avance avec un doigt sur les lèvres, croit le reconnaître et chuchote :

- Oh ! Joseph ? C'est toi... c'est vous... euh ? Comme tu m'as effrayée ! Mais... que fais-tu là? Qui t'a donné cette adresse ? Comment es-tu entré ? Ah, oui, la porte.... Comment nous as-tu trouvés? Y a longtemps que tu es là ? Tu viens d'arriver ou...?

La dernière question montre son embarras. Elle se demande ce qu'il a vu, entendu, quelles conclusions il peut tirer du spectacle plus ou moins long auquel il a assisté éventuellement...

- Il t'en faut du temps pour fermer une porte !
peste Jade
- Grouille'toi, on t'attend pour commencer. Tu viens, oui ?

- Voilà ! J'arrive. Il y avait un chat tout mignon. Je l'ai caressé. Je viens.

Elle aussi sait mentir quand c'est nécessaire. Joseph ne peut pas s'en plaindre. Il veut la rassurer :

- Ne t'inquiète pas. J'ai tout vu, j'ai tout entendu. Va, passe devant, je te suis. Je veux découvrir de quoi cette Jade est encore capable. Tu me conduis, je serai un observateur discret. Fais comme si je n'existais pas.

Derrière la sage Huguette, Joseph gravit l'escalier qui mène au rez-de-chaussée surélevé. Jo a toujours été sensible au merveilleux balancement des fesses des filles. Huguette, ainsi vue de derrière, augmente son capital de points favorables, déjà meilleur que celui de la maladroite Jade. Encore quelques déceptions sur la conduite de Jade et celle-ci sera définitivement éliminée, quoique le mouvement de sa croupe ait pu troubler notre don Juan au début. Mais il n'y a pas que le cul pour se déterminer et Jade est en train de se déconsidérer. Son cul confié aux investigations pénétrantes de Fabien n'aura plus le même attrait pour un homme qui recherche la femme idéale.

Jo stoppe la progression d'Huguette dans l'escalier. Il juge bon de lui accorder un bisou sur le front. Ainsi encouragée la brave fille devient un allié sûr. Jade s'énerve :

- Dis, tu fais exprès de lambiner. Vite dégrafe mon soutien-gorge, qu'on puisse enfin passer aux choses sérieuses. Fabien commence à trouver le temps long. Imagine qu'il fatigue à force de bander sans conclure.

Huguette entre dans la chambre :

- Voilà, tourne-toi. Mais Fabien n'est-il pas capable de te foutre à poil ? De malheureuses agrafes vous retardent... Est-ce possible ? Mon garçon il faut te dégourdir ou tu n'arriveras à rien avec Jade. Je t'abandonne le plaisir de faire tomber sa culotte.

Joseph jette un oeil dans la chambre et aperçoit trois dos. Le plus proche, celui de Fabien cache en partie Huguette toujours habillée et surtout celui de Jade. Cette dernière, libérée par les doigts de son amie, se tourne et va se frotter au garçon alors que Huguette se retire en direction de la porte et permet à Jo de voir sans être vu.

Jade prouve sa hâte. Elle se colle au compagnon choisi, l'étreint fortement. Jo distingue les deux mains aux ongles vernis dans le dos de Fabien et les genoux féminins à l'extérieur des jambes masculines. ment le contact des ventres est immédiat. La tête de l'homme plonge vers le visage de la fille. Ils s'embrassent passionnément. Jo se souvient de son premier baiser avec Jade.Elle lui avait joué la comédie de la vierge effarouchée. Il a gardé en mémoire la scène (chapitre 2 de "deux c'est peu ou trop" )
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"- Quoi, tu ne veux pas m'embrasser ?
- Mais si. Mais je ne sais pas. Je n'embrasse pas comme ça...sur la bouche. Apprends-moi.. Au contact d'un doigt sur sa vulve à travers sa fine culotte, Jade se raidit, repousse des deux mains l'agresseur et pleure:"
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Comme Jade est différente aujourd'hui. C'est époustouflant. Son ardeur dans le baiser saute aux yeux quand tous deux pivotent lentement sur place à côté du lit de la jeune fille. La prude d'il y a peu de temps est métamorphosée en experte du bouche à bouche, et sa façon de masturber lentement la verge de Fabien n'a plus de rapport avec l'attitude qu'elle avait adoptée lorsque Jo avait osé toucher son bas ventre. Cette fois elle veut parvenir à ses fins et elle pousse l'audace de Fabien aux dernières limites.

Le baiser interminable, profond, glouton et la masturbation hardie et efficace déboussoleraient le plus réticent amateur. Or Fabien n'a aucune réticence. Au contraire il vivait dans l'attente du bonheur que Jade lui propose.- Et il en profite, palpe la peau douce des fesses juvéniles que n'alourdissent encore ni l'âge ni les rapports sexuels fréquents ni les maternités. Il palpe, enfonce ses doigts dans les muscles fermes, caresse les arrondis merveilleux et frémissants. Il faut voir comme la garce se trémousse sous ces attouchements, comme elle glousse d'aise aux contacts multiples, comme elle presse ses jolis seins en poires contre les pectoraux du gaillard.