Fratrie &Quot;De Wintzt&Quot; (5)
Ma Transformation.
En donnant les clefs de la voiture à Paul, quil a prises sans réfléchir, automatiquement, jamais je navais conduit quand jétais avec lui, javais limpression, par ce geste, de lui passer le Relais. Le Relais dune situation devenant très lourde, que jessayais de maîtriser toutefois, mais son épaule était bienveillante, accueillante, rassurante.
Calmement, cette tension en moi sest relâchée, rassérénée par sa présence à mes côtés, et tout en maffalant sur le siège avant, ma tête reposant sur la portière, sa douce fragrance a commencé à envahir mes narines.
Cette odeur épicée de mâle brun, surchargée de testostérone et de phéromones, emplissait peu à peu lhabitacle restreint du véhicule, et sans que je puisse y faire quoique ce soit, mes sens se sont éveillés. Je sentais mes lèvres anales sourler, ce que commençais de plus en plus à appeler « ma chatte » shumidifier, et une chaleur intense a envahi mon corps.
« Paul
Arrête-toi
Au fond de la prochaine aire de repos »
« Oui, bien sûr » avec un regard hyper inquiet sur moi pensant que jallais faire un malaise.
Quelques minutes après, nous étions garés dans un endroit à labri de toute indiscrétion, et avant quil nait pu prononcer le moindre mot, jétais assis sur ses jambes, mes mains furetant lépaisse toison de son torse, lui baissant sa braguette, mettant à lair son énorme bâton de chair, qui, en quelques secondes, avait pris une formidable ampleur.
Je me suis empalé sur lui dun coup (Merci les pantalons à Scratch que je portais de plus en plus souvent avec lui
) et cest en hurlant que jai pris possession de lui en moi, pour une fois, ce nétait pas linverse. Je lui ai demandé de me défoncer le plus violemment possible et ses hurlements de jouissance ont rejoint les miens. Son nectar ne sarrêtait pas de se déverser en moi, encore plus abondant quauparavant.
Evidemment, Paul nétait plus habitué à une aussi longue abstinence, de 3 jours
, et sa liqueur sétait accumulée dans son écrin, dans cette « fiole » qui était, à mes yeux, aussi précieuse que la Sainte Ampoule de la Cathédrale de Reims.
Assouvis, nous avons terminé le trajet jusquau manoir, où mon père, ayant entendu la voiture arriver, nous attendait sur le perron.
« Marc, tu veux nous attendre dans la bibliothèque, jai à parler à Paul »
Son ton aimable lavait surpris, surtout après la généreuse accolade qui avait suivi, accompagnée de deux bisous sonores sur ses joues, ils se sont rendu, silencieusement, dans le bureau paternel.
Par réflexe et par habitude, je me suis assis en travers du grand fauteuil qui loccupait, entre les deux accoudoirs, comme je le faisais depuis tout petit, avec ou sans Paul.
Je commençais à me laisser bercer par une douce torpeur, après cette discussion qui me semblait ne jamais se terminer, quand jai entendu un grand tumulte et vu surgir Paul comme un fou, en hurlant :
« Non
Non
Jamais
!!! »
Il sest rué sur moi, ma soulevé du fauteuil et ma posé sur ses genoux, comme il le faisait depuis ma plus tendre enfance, ses immenses bras protecteurs me serraient fort contre lui à men . Ce nétait plus le grand frère qui me consolait quand jétais malheureux ou quand javais fait une bêtise, ni celui dont je sentais les quelques poils naissants de sa barbe, qui me piquait quand il déposait un chaste baiser sur ma joue ou sur mon front, mais Mon Homme
.
Javais déjà vu perler quelques larmes au coin de ses yeux, démotion, de joie, de contentement, mais jamais un tel torrent ne sétait déversé dans mon cou. Puis, en un éclair, il sest levé, me tenant toujours fort contre lui et après avoir dardé ses yeux noirs brulants dans les miens, il ma redressé.
« Marc, file préparer tes affaires, tous tes bagages
Tous
!!! »
« Paul
»
« Chéri, je naime que toi, je nai connu que toi, tu es mon idole
»
« Comme tu es la mienne, mon Paul »
« Je le sais
Et depuis des années
Mais Jamais, jamais je ne pourrais accepter que tu puisses porter atteinte à ton intégrité, quelle que soit la passion que tu me voues.
« Paul
Cest Moi qui lai choisi, cest moi qui le veux, qui le désire plus que tout au monde »
« Je men fous
. Jamais on te touchera
Je temmène loin, loin de la France, de lAllemagne, de lEurope, peu importe, mais là ou jamais notre lien de sang ne sera connu. »
« Paul
. Je veux pas
!!! »
« Et vous Père, vous avez intérêt à me filer un passeport avec une nouvelle identité intraçable pour Marc et moi » Pour la première fois, Paul vouvoyait mon Père.
Il était comme fou, pleurant, riant dun rire sardonique, me prenant des ses bras et me rejetant brutalement, en murmurant des mots incompréhensibles tellement sa colère lenvahissait.
Paradoxalement, son attitude, sa violence, aussi bien dans ses gestes que dans ses propos, me montrait cette passion pour moi qui le dévorait. Lui, toujours si calme, si posé, sauf quand il me possédait, refusait, avec brutalité, que lon puisse, avec des bistouris, toucher à Son Marc.
Il a fallu un bon moment pour que je parvienne à le calmer, mon père assistant, impuissant, à ce fabuleux témoignage dAmour entre ses deux fils. Le diner était prêt, mais aucun dentre nous navait envie dy toucher. Jai saisi la bouteille de Lagavulin, le Whisky préféré de mon père et de mon frère, et je nous ai servi, à tous les trois, un solide verre.
Jai Paul à sassoir dans notre fauteuil, et comme à notre habitude, je me suis installé en travers sur ses genoux, Papa face à nous.
Ma main dans sa chemise, sur son cur, je sentais que les pulsations battaient moins vite, que peu à peu, il retrouvait sa sérénité après cet immense choc pour lui.
Il a voulu parler, mais je lui ai vite posé mes doigts sur ses lèvres, avec un bisou sur sa tempe.
« La journée a été rude pour nous tous, Paul, on a besoin de se reposer. »
Il sest levé tel un pantin, ses yeux noirs sur moi, mais tout éclair de fureur avait disparu, je retrouvais cette prunelle brillante du même feu que je connaissais depuis des années
Il a pris ma main, et dédaigneusement, il a négligé ma chambre, me conduisant dans la sienne, celle qui était la notre depuis quil avait pris possession de moi, le lendemain de mon anniversaire.
Nous nous sommes couchés, blottis lun contre lun contre lautre, chaque pore de notre peau épousant celle de lautre, et pour la première fois, nous navons pas fait lamour. La fusion était telle entre nous que nos sexes navaient pas besoin de se rejoindre.
Le matin, sa nature, la mienne, notre désir avait repris le dessus
Paul ma possédé, défoncé, baisé par tous les trous, comme pour me montrer quil navait nul besoin dune quelconque transformation
. Javais limpression que sa soif de moi ne sarrêterait jamais. Son sexe puisant menvahissait, partout et partout comme pendant cette première nuit, dans ce lit dans lequel, pendant quil me prenait, je savais, je me suis juré que je ne serais rien quà lui.
Comme à son habitude, il lui a fallu cinq reprises pour quil se sente enfin serein (Le Bromure
Le Bromure
), mais il métait impossible de me refuser à lui tellement de laimais et je le désirais.
Dun pas tranquille, étonnant après la discussion de la veille, nous nous sommes dirigés vers la salle à manger, où mon père nous avait fait préparer un solide « Frühstück » à lallemande.
Après sêtre restauré, avoir utilisé ses droits de mâle le matin, Paul était beaucoup plus enclin à la discussion et nous avons rejoint la bibliothèque, lui et moi dans la même position dans notre fauteuil, avec notre père en face de nous.
« Je mexcuse pour hier, dit Paul ne prenant la parole en premier, mais jai réagi à linstinct
Je ne veux pas quon touche Marc »
« Paul Chéri, je peux texpliquer tranquillement, calmement, pourquoi cest Ma décision et pourquoi je suis venu à Lorraine demander laide de Papa pour la réaliser ? »
« Daccord
Pour linstant, je suis contre
. Mais je técoute
»
Javais promis à mon père de ne jamais évoquer ce « viol », de le taire à Paul, définitivement, en échange de sa promesse de nous aider, ce quil faisait dabord par craintes de mes représailles, mais après, par amour paternel je pense.
Alors, pendant longtemps, jai parlé à Paul
de notre vie heureuse, que ce soit en France ou en Allemagne. De notre séjour à Görlitz, des mots cachés de Dieter, à peine voilés, pour que Lui soit leur Duc, de cur, et que la « Duchesse » quil avait choisie « Marc » saurait assumer ce rôle, pour que notre domaine soit restauré dans sa splendeur dantan et que les liens daffection soient renoués avec Görlitz et la famille Ducale.
« Paul chéri
Je ne peux pas abandonner ça
Notre vie est ici
en France et en Allemagne, à Berlin, à Görlitz
Je serais heureux partout au monde avec toi mais une partie de moi va se déchirer
»
« Mais
cest impossible
!!! »
« Oui ça lest
Pas facile
Pour ça que javais besoin de Papa pour le réaliser
»
« Toi femme ???? Devenir Ma femme ???? Légalement ??? »
« Cest ce pourquoi je suis venu demander de laide à Papa
»
« Tu vas subir ça pour moi mon Amour ? »
« Dans notre pays, je ne peux pas légalement munir à toi, alors je préfère en subir les conséquences
Et si je ne peux pas être Marc de Wintzt uni à mon frère, je préfère être Marika de Wintzt, lépouse du Duc Paul de Wintzt, quel quen soit le prix de ma chair
Je tiens trop à mon nom Paul, Quil soit précédé de Monsieur ou de Madame, je men fous mais jy tiens trop.
« Javais pas compris tout ça mon Chéri
Tu vas supporter ? »
« Par Amour pout toi et pour nous, bien sûr
Et toi, tu vas supporter que je devienne une femme ? »
« Marc ou Marika
Cest toi que jaime, le reste, peu mimporte
Mais tu as peut-être raison
»
« Je sais Paul »
Nous sommes restés plusieurs jours au Manoir, mettant au point une stratégie laborieuse et très précise, pour que Marc de Wintzt puisse disparaitre en toute légalité et renaitre en « fiancée » de Paul de Wintzt, qui allait lépouser très vite.
Je passe sur le périple que javais décidé dentreprendre en Amérique du Sud, à la fin de mon année universitaire, pour décéder brutalement dune morsure de serpent dans la forêt amazonienne, décès dûment authentifié par le médecin local. Selon les directives de mon père, je me suis rendu dans divers pays, utilisant à chaque fois un, toujours différent, muni des passeports quil mavait fournis, pour enfin prendre mon dernier Vol, de Panama à Rome, pour rejoindre, en train, Zürich pour intégrer la suite (à ce prix, on a droit à une suite) qui mattendait.
Via des circuits anonymes, le premier versement de 100.000 avait été effectué et dès le lendemain, je nai pu mempêcher de rejoindre mon Paul, dans une limousine totalement opaque, vers une simple petite maison quil avait louée pour nous retrouver.
Vous décrire ces trois jours de bonheur, et bonheur est un mot trop faible pour ça, après ces semaines de séparation, est impossible pour moi, tellement ce fut fort, intense, des jours, des nuits, des heures, des minutes, des secondes à saimer sans fin
. Endloss
Le cur gros, mais plus déterminé que jamais, jai repris la limousine, pour rejoindre la clinique, non sans avoir recommandé à Paul
. Mon Paul
La plus grande prudence.
Cest avec une certaine angoisse quand même que jen ai franchi les grilles, sans savoir combien de temps jallais y séjourner, ayant exigé, au préalable une intervention totale, physique, mais aussi, physiologique, psychologique et comportementale
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