Lectures Érotiques (22). John Flaherty-Cox : « Alicia » (Editions Blanche, 2007)
Nayant pas réussi à me procurer le troisième roman de la trilogie de John Flaherty-Cox, « Paul » (Editions Blanche, 2004), je présenterai son roman suivant et dont lhéroïne est Alicia, amie et maîtresse de Diane et dEtienne.
Sagissant de lauteur et du résumé de son uvre, je renvoie à « Lectures érotiques (20). John Flaherty-Cox : « Diane » (Editions Blanche, 2000), parue sur HdS le 27 juillet 2019.
Le texte a été traduit de lAnglais par Jean-Marc Garnier.
RESUME
Après la trilogie, « Diane » (2000), « Etienne » (2003), et « Paul » (2004), John Flaherty-Cox nous livre ici son quatrième roman.
Alicia fut la première maîtresse de Diane. Elle est aujourd'hui sa meilleure amie. Associée à Diane, Alicia dirige la galerie d'art qu'elles viennent d'ouvrir à New York.
Associées dans les galeries « Mac Cain », Diane et Alicia parcourent le monde pour y dénicher de nouvelles artistes féminines. Les manifestations qu'elles organisent à Paris et à New York sont les plus provocantes que le monde de l'art ait jamais connues.
Dans leur fougue artistique, Alicia se révèlera être la plus fantasque et la plus imprévisible des directrices de galerie. Imposant à la critique et aux amateurs ses vues sur l'art contemporain, elle ne se prive pas d'imposer aux artistes ses délires sexuels les plus fous, les plus insolites. Avec Pétunia, l'une des maîtresses d'Alicia, avec Johanna et ses « Ken's », une porte s'ouvre sur le milieu le plus excitant de l'art contemporain et sur des propositions d'artistes peu banales.
Alicia aime les femmes et les hommes, elle se confronte à ses désirs, puis à ses hésitations. Sa rencontre avec Carlos va donner un tour plus mystérieux et initiatique à ses plaisirs et agiter les grandes questions qui lient sexe et amour. Les trois jours qu'Alicia et son mentor passent ensemble sont une vraie révélation ! Tout au long de ce roman, nous allons vivre ses coups de cur, ses rencontres souvent torrides et ses questions brûlantes.
QUELQUES EXTRAITS POUR INVITER A LA LECTURE
Initiation SM avec John et Gladys (Chapitre 6)
John et Gladys sont de riches excentriques, intéressés par une exposition quorganise la galerie de Diane et Alicia. Avec eux, Alicia va découvrir des pratiques extrêmes. Par la suite, dans le cadre dun trio, Alicia permettra à Gladys et à John de retrouver une sexualité plus « normale » (Chapitre 11)
« Jai repris le fouet et je lai frappée, avec encore plus de force et de hargne que je nen avais mise à fouetter son mari, je nétais plus maître de moi. Je navais imaginé quun jour je serai capable de faire une chose pareille. Plus je frappais, plus elle en redemandait. Elle était enragée et remuait ses fesses comme une damnée, en hurlant des insanités. Cétait horrible à voir et en même temps terriblement excitant. Jétais en sueur. Je sentais monter en moi un torrent de jouissance que je ne pouvais maîtriser. »
Alicia et Pétunia (Chapitre 9)
Alicia a rencontré Pétunia dans un bar. Au départ, elle la qualifie de « petite pute ». Les deux femmes vont vivre une grande passion, avant quAlicia la quitte pour une autre passion amoureuse, pour une artiste chinoise. Alicia va donner sa chance à Pétunia, passionnée de photographie.
« Je suis allée chercher le gode-ceinture que Diane mavait offert, je lai fixé sur mes hanches, puis je suis venue la retrouver. Pétunia était toujours allongée sur le ventre, les fesses offertes. Je lai pénétrée aussitôt. Elle ne parut pas surprise et se tourna vers moi en moffrant sa bouche. (
) Jai posé mes lèvres sur les siennes et nous avons échangé un long baiser. Puis jai commencé à lui faire lamour.
- Jai envie de te prendre, moi aussi.
Jai détaché le gode et je le lui ai tendu. Elle laccrocha autour de sa taille puis me demanda de mallonger sur le dos, elle écarta mes cuisses et me pénétra aussitôt. (
) En moi, le gode allait et venait lentement (
) Pétunia le maniait avec beaucoup de science et de délicatesse. (
) Très vite le désir nous emporta. Ses coups de reins devinrent plus puissants, ses caresses plus sensuelles et son regard plus pétillant. (
) Ma jouissance était proche (
) Autour de nous, le monde aurait pu sécrouler, plus rien ne comptait à présent, nous étions dans un état de bonheur indescriptible. »
Trio saphique entre Diane, Alicia et Pétunia (Chapitre 13)
« Jai demandé à Pétunia ce qui lui ferait plaisir, ce quelle aimerait quon lui fasse.
Elle me répondit : jaimerais que Diane me baise avec ton gode. (
)
Diane, à nouveau très excitée, ne tarda pas à lui demander de se mettre à genoux, fixa rapidement le gode autour de sa taille et la pénétra dun seul coup, lui arrachant un cri tellement sa pénétration fut puissante. Elle se mit alors à la baiser comme une furie, se retenant à ses hanches, la pilonnant sans précaution. Prise de frénésie, elle ne sarrêta que lorsque Pétunia cria quelle allait jouir. (
)
Jai éteint les lumières et nous nous sommes allongées à côté delle. Son corps était brulant, excitant, désirable. Déjà je caressais ses seins et Diane semparait de sa bouche. (
)
Diane nattendit pas que Pétunia demande quon la lèche, elle en prit linitiative devant moi et descendit entre ses cuisses. (
) Accrochée à mes épaules, Pétunia sarrêta de respirer, comme suspendue dans le vide. Elle ne resta pas ainsi très longtemps et se mit à accompagner les mouvements de la langue qui la fouillait.
Alicia et Mina (Chapitre 16)
Nous avons rencontré dans « Etienne » Mina, jeune Ivoirienne qui fut la maîtresse commune de Diane et de son compagnon.
De passage à New-York, elle va soffrir aux caresses de linsatiable Alicia.
« Je fus surprise par lintensité de son premier baiser. (
) Elle sallongea sur moi, frotta son sexe sur le mien comme si elle avait voulu le pénétrer, puis plongea sa langue dans ma bouche. Jai répondu à son baiser avec la même fougue et jai avalé sa langue en laspirant jusquà lui faire mal. En même temps, je griffais son dos et la serrais dans mes bras le plus fort que je pouvais. Voyant que je réagissais si bien à son emportement, elle caressa mes seins tout en les mordillant, en les palpant jusquà les faire trembler. Je navais jamais fait lamour de cette manière avec une femme, cétait bestial, joyeux, violent et tendre en même temps. »
Cest beau deux femmes qui saiment (Chapitre 17)
Bisexuelle depuis mon adolescence, je ne résiste pas au plaisir de reproduire cette magnifique scène damour entre Alicia et Pétunia, que jai lue à Agun, ma chérie, pendant quelle était affairée entre mes cuisses. Ce fut un moment torride, le texte du romancier accompagnant la montée inexorable de mon plaisir.
« Nos bouches se sont soudées dans un long baiser sensuel et tendre. Contre ma poitrine, je sentais ses seins devenir durs et remplir son corsage, provoquant en moi une envie que je ne pouvais plus contrôler. Jai détaché un à un les boutons qui faisaient obstacle et jai commencé à les caresser (
) Jai pris un de ses seins dans ma bouche et lai léché, tété. (
) Elle moffrit sa bouche et glissa sa langue dans la mienne aussitôt. Ce baiser fut passionné et violent, nos langues emmêlées se repoussaient lune et lautre, aucune ne voulant céder un pouce de terrain.
Pétunia sallongea sur la table, ôta son string et écarta les cuisses. Son sexe était humide et brillant, je lai léché un moment, puis jy ai glissé ma langue jusquà ce quelle en atteigne le fond. Elle poussa un petit cri, releva son bassin et serra ma tête entre ses cuisses. Prise dans cet étau, jétais condamnée à la faire jouir. Elle ne résista pas très longtemps à ma langue, ni aux dents qui mordaient son clitoris, ni à mes doigts que je glissais de temps en temps à côté de ma langue. Elle fut très vite agitée de soubresauts et, tenant ma tête entre ses mains, elle senfonça une dernière fois et jouit en criant quelle maimait. Lorsquelle desserra ses cuisses, jétais au bord de l. (
°
Cette nuit-là, nous nous sommes aimées intensément, dans une profondeur inhabituelle, laissant nos émotions guider nos caresses et nos baisers. Elle ma fait jouir elle aussi, dune très jolie manière, en me gardant dans ses bars pendant que sa main me fouillait. Javais rarement vécu nuit damour si parfaite. »
Découvertes avec Carlos
Si Alicia a une attirance toute particulière pour les femmes, elle nest pas lesbienne, mais bisexuelle. Les trois jours quelle passe avec Carlos seront en effet initiatiques (Chapitre 20)
« Petit à petit, mon sexe souvrit entièrement, attendant de recevoir le sien. Carlos y glissa un doigt, puis deux, puis trois et lécarta. Un spasme partit alors de mon ventre et remonta jusque dans mes seins. Leurs pointes étaient dures, tout mon corps me brûlait, la gorge sèche, javais du mal à respirer. Javais envie quil me pénètre, jai serré plus fort sa queue et lui ai demandé :
- Carlos, prenez-moi !
Il sallongea sur moi et me pénétra. (
) Sa queue cognait déjà le fond de mon vagin. Elle était dure, puissante, impitoyable. Il la faisait aller et venir comme sil avait voulu me déchirer en deux. (
) Je jouissais en pleurant toutes les larmes de mon corps, épuisée et défaite. »
« Nous avons fait lamour plusieurs fois ce jour-là, six fois exactement, et à chaque fois il a fait montre dune inventivité étonnante. Nous lavons fait dans son bureau, dans le salon, dans la cuisine, deux fois dans sa chambre, puis dans une salle de bains. Jai remarqué quà chaque fois il jouissait avant moi, mais prenait soin de provoquer ma jouissance aussitôt après la sienne. »
La 7ème fois fut exceptionnelle, Carlos ayant pénétré Alicia et étant sorti de sa chatte exactement 365 fois !
Expérience avec un trans (Chapitre 21)
Alicia héberge quelques jours Mya, jeune thaïlandaise transgenre et intime du couple de Paul et de Bianca (John Flaherty-Cox en parle dans son roman « Paul »)
« Cétait la première fois que je couchais avec un « trans », je découvrais ce cela avait détrange et démouvant, cétait comme faire lamour à un ange. Diane mavait parlé des moments passés avec elle, mais ne mavait pas décrit le trouble dans lequel je me trouvais. Mya faisait preuve dune immense gentillesse et mon trouble allait au-delà du constat que jen faisais, il me renvoyait vers ma propre homosexualité. «
Découverte de Chou Li (Chapitres 25 et suivants)
A Shanghai, Alicia fait la connaissance de Chou Li, une artiste dont elle va tomber éperdument amoureuse.
« Nous avons échangé notre premier baiser dans lembrasure dune porte, en nous tenant par la main. (
) Nous en avons échangé un second, plus sensuel cette fois et plus troublant, puis, sans dire un mot, elle me déshabilla. Lorsque je fus nue, elle se mit à genoux devant moi et embrassa mon sexe tendrement. Son baiser me fit frissonner. Elle se releva et me demanda de la déshabiller. Je lai fait et je me suis agenouillée devant elle pour embrasser son sexe comme elle venait de le faire pour moi. (
) Cette nuit-là, nous avons fait lamour avec beaucoup de retenue, nous découvrant le même goût pour la tendresse et la même recherche dharmonie. (
) Entre ses bras je me sentais comme dans un cocon, entourée dune chaleur bienveillante, nayant plus besoin de penser à autre chose quà lamour. (
) Au petit matin, nous étions encore dans les bras lune de lautre, en train de jouir pour la nième fois »
Amoureuse
La manière dont Alicia parle de son amour pour Chou Li ma évidemment rappelé ce que je vis avec Agun, ma femme, mon amour.
« La nuit avant son départ, nous avons fait lamour avec moins de retenue que les fois précédentes. (
) Nous avons même utilisé mon sex-toy et je fus surprise par son expérience. Elle me baisa divinement bien et me fit jouir plusieurs fois, mais tant lune que lautre nous étions à la recherche dautre chose, nous avions envie daller plus loin et lidée de vivre ensemble faisait son chemin. Nous avons pu en parler avant son départ et cette mise au point nous rassura toutes les deux. Entre elle et moi naissait une grande histoire damour, nous en étions conscientes. (
)
Nous avons continué à échanger des mails et des SMS torrides. Elle (Chou Li) mécrivait quelle avait envie de moi, quelle se souvenait de mes caresses, je lui répondais que je ne pouvais plus me passer des siennes et que sa bouche me manquait. Parfois elle me téléphonait la nuit, pour entendre ma voix. (
) Je me souviens des nuits où nous avons fait lamour au téléphone. Le lendemain, je lui écrivais des lettres enflammées, auxquelles elle répondait de la même manière. »
Couple
« Chou Li me fit signe de la suivre, me faisant comprendre quelle avait envie dêtre seule avec moi. Nous sommes sorties de la galerie et avons fait quelques pas.
- Alicia, jai envie de faire lamour
- Maintenant, tout de suite ?
- Oui tout de suite !
- Suis-moi.
(Les deux amantes se rendent dans un local annexe à la galerie)
Chou dégrafa le haut de sa robe et me donna ses seins à sucer. Leurs pointes étaient tendues, brulantes, arrogantes. Elle déboutonna mon corsage, caressa les miens en passant, puis glissa sa main sous ma jupe. Jétais déjà moite et prête à jouir sur ses doigts. Jai relevé sa robe, elle ne portait pas de sous-vêtements. Debout contre la porte, bouches jointes, nous nous sommes caressées jusquà ce que le désir nous submerge. Je me sentais prête à tout faire pour satisfaire le sien, je faisais courir mes doigts sur son clitoris à une vitesse folle, cherchant à la faire jouir immédiatement. Elle criait tellement fort que jétais obligée de plaquer ma bouche sur la sienne pour que les voisins ne lentendent pas. Jy poussais ma langue jusquau fond de sa gorge, elle repoussait la mienne en retenant ma tête pour que je ne recule pas. Dans ma chatte ses doigts courraient de plus en plus vite, me faisant presque mal. Je savais que nous allions bientôt jouir, que le moment était proche, mais je le retardais encore, espérant quil narriverait pas. Jaurais aimé que ce moment dure éternellement, que nous restions toujours dans cette extase, mais Chou se mit à haleter en gémissant et à jouir sans pouvoir retarder ce moment. »
CE ROMAN ET MOI
« Alicia » est dans la continuité de la trilogie écrite par John Flaherty-Cox mais il choisit un angle différent en insistant sur la bisexualité dAlicia.
Comme je lavais soulevé dans ma fiche de lecture « Lectures érotiques (21). John Flaherty-Cox : « Etienne » (Editions Blanche, 2003) », lauteur, voulant sans doute permettre la lecture du roman sans avoir préalablement découvert la trilogie, fait quelques retours en arrière sur des épisodes qui avaient été développés dans « Diane » et en particulier les scènes damour entre Alicia et Diane, ainsi que le trio amoureux que formèrent Alicia, Diane et Etienne. Lauteur a su limiter la longueur ces « flash-back », présentés avec le regard dAlicia (en particulier les Chapitres 2 et 4 « souvenirs de Rognes »)
Javais beaucoup aimé le premier roman érotique de John Flaherty-Cox « Diane » (voir « Lectures érotiques (20). John Flaherty-Cox : « Diane » (Editions Blanche, 2000), parue sur HdS le 27 juillet 2019.)
Jai été quelque peu déçue par le roman suivant (Lectures érotiques (21). John Flaherty-Cox : « Etienne », paru sur HdS le) et je nai pas pu me procurer le 3ème volet de la trilogie « Paul »
Jétais sortie de la lecture d « Etienne » avec le sentiment que lauteur cherchait à exploiter le même filon et javoue avoir été tentée de ne pas lire Alicia.
Jai finalement surmonté cette tentation et je ne le regrette pas. « Alicia » nest pas une prolongation de la trilogie, cest tout autre chose.
« Alicia » est un roman érotique et un roman damour, avec des scènes qui allient la tendresse et la crudité.
Ce ne sont pas les scènes de linitiation dAlicia avec Carlos, sa découverte du SM avec un couple ou encore son expérience avec un trans qui mont intéressée.
Cest parce qu« Alicia » est un bel hommage à la bisexualité féminine.
Jai repris ci-dessus quelques passages magnifiques sur la beauté de lamour saphique et javoue navoir pas résisté à la tentation de me caresser en lisant ces lignes. Je me suis imaginée être Alicia dans les bras de ses amantes.
Je nai évidemment rien contre les femmes qui sont exclusivement lesbiennes, je les respecte, mais ne saurais me passer détreintes viriles.
Agun, ma compagne, ma femme, était une lesbienne exclusive, avant que je ne la persuade de découvrir le bonheur incomparable dune étreinte virile, qui ne saurait être remplacée par un gode ceinture, même si, à linstar dAlicia avec ses amantes, jaime baiser sauvagement mon amour avec mon gode ceinture, cet instrument qui me permet de posséder ma femme, mais aussi, je le rappelle, mon chéri, que jaime sodomiser avec le même engin.
En lisant ce roman, jai mesuré la chance dêtre bisexuelle. Jamais je ne remercierai assez Maria, lépouse de mon initiateur, Gianni, de mavoir fait, le jour-même de mon dépucelage, découvrir le plaisir entre femmes.
Cette lecture ma amené à réfléchir à ma bisexualité, que jassume et revendique, car elle fait partie de ma personnalité, de ma nature, de mon identité.
Et pourtant, avec les femmes, je ne me considère pas comme hypersexuelle. Si jai connu de nombreux amants, des centaines, sans doute davantage, mes expériences bisexuelles ont été plus limitées : outre Maria, mon initiatrice, et Agun, lamour de ma vie, dont je reparlerai, je me souviens en particulier de :
Daphnée, lépouse dun de mes amants, alors que jétais lycéenne (voir « Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle (2) : de la découverte de mon hypersexualité à ma rencontre avec Philippe », paru le 5 décembre 2016
Mes collègues britannique et néerlandaise, Ann et Ursula, avec qui jai connu mon premier trio saphique (« Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle (3) : la rencontre avec Philippe. », paru le 11 décembre 2016)
De Rita, une jeune prostituée, rencontrée alors que jétais sous la coupe de Rachid (« Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle (11) : Rachid commence léducation dOlga », paru le 4 janvier 2017.
Il y aussi des expériences bisexuelles dont je me souviens avec un certain sentiment de culpabilité : avec Marie C, dont lobjectif était de détruire mon couple et de me détruire, avec Ambre, qui fut, à légard de Philippe, une de mes plus dangereuses rivales, ou encore cette séance organisée par Rachid avec des collègues féminines de Philippe, sur le lieu de travail de celui-ci (« Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle (23) Sur le lieu de travail : les femmes aussi ! » 3 juin 2017)
Je place à part la relation intense que jai vécue avec Christine, auprès de laquelle jai tant appris du plaisir entre femmes (« Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle (14) : Christine, ma femme » 4 février 2017). Christine fut, pendant quelques semaines, ma femme. Elle est aujourdhui ma meilleure amie, ma confidente, ma sur. Christine fut pour moi ce que Diane est pour Alicia dans les romans de John Flaherty-Cox.
Alicia, après diverses expériences saphiques, découvre lamour dans les bras de Chou Li, comme jai découvert lamour dans les bras dAgun. Je renvoie au texte que jai consacré à notre couple : « Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle (52) : Agun mon amour, mon épouse. » (14 novembre 2018)
Ce que ressent Alicia pour Chou Li est ce que je ressens pour Agun, à qui jai promis fidélité, promesse tenue malgré le dérapage avec Ambre (laquelle aurait pu me faire perdre mes deux amours, Philippe et Agun, voir « Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle (46) : la plage et le camping : plaisir et jalousie » paru le 5 juillet 2018) et surtout ma douloureuse trahison avec N., qui a failli détruire mes deux couples, celui avec Philippe et celui avec Agun. Jen parlerai bientôt.
Alicia a eu la chance, dans le roman, de pouvoir construire très vite son couple avec Chou Li. La vie nous a séparés, Agun et moi, pendant plus de sept ans, avec pratiquement aucun espoir de nous revoir. Pourtant, si loin de moi, elle mest restée fidèle, toujours amoureuse. Nous avons toujours maintenu le contact, elle a toujours été ma confidente mais aussi, comme le font dans le roman Alicia et Chou Li, nous avons aussi échangé des SMS, des emails passionnés, y compris alors que je navais aucune perspective, que jétais sous la coupe de Rachid et séquestrée par Hassan. Jai toujours pensé que nous nous retrouverions. Nous avons même, prenant des risques parce que je faisais ça en cachette de Rachid, puis dHassan, fait lamour au téléphone et ça reste un souvenir merveilleux.
Cest lorsque nous avons reconstitué notre couple avec Philippe que celui-ci ma dit avoir compris que je devais retrouver Agun, la faire venir près de moi. Cest lui qui ma encouragé à aller la retrouver en Thaïlande, puis à la faire revenir en France. Je lui dois ce bonheur et jamais je noublierai cette preuve damour, mais qui était aussi un risque, car il faisait le pari que jétais capable daimer un homme (lui) et une femme (Agun)
Comme Alicia aime à le pratiquer, je ne manque jamais de posséder Agun, de la baiser avec mon gode. Mais contrairement à Alicia, je ne recherche pas la réciproque. Cest moi qui porte le gode ceinture, dans notre couple, je suis en quelque sorte le mâle et Agun est la femme, elle est ma compagne, mon épouse.
Jaime, je réclame quelle me doigte, quelle me branle mon clito, quelle me doigte, quelle me fiste, quelle me bouffe la chatte. Jaime aussi quand nous nous faisons jouir chatte contre chatte, clito contre clito, jadore lui faire lamour ainsi. Je suis une tribade et fière de lêtre.
« Alicia » ma interpellé parce que ce roman ma rappelé la chance dêtre bisexuelle. Je ne saurais me passer des étreintes viriles, dêtre possédée, baisée par un mâle. Mais rien ne remplace la tendresse des caresses féminines : une femme, parce que femme, connait si parfaitement comment amener sa partenaire à lextase. Pour ne prendre quun exemple : Philippe sait me faire vibrer en pratiquant sur moi le cunnilingus, mais, quel que soit lart avec lequel il le pratique, il sait quil ne peut, à ce sujet, rivaliser avec une amante, et notamment avec Agun, qui sait me donner avec sa langue un plaisir incomparable.
Pour terminer, jai offert ce roman à Agun, lui disant combien je lai aimé parce quil mavait fait pensé à notre amour.
Agun la lu et men a parlé avec franchise, me prenant la main, moi linterrompant par des baisers tendres. Je reproduis de mémoire notre dialogue avant que nous ne faisons lamour, dabord avec tendresse, puis avec passion.
Tu as aimé ce roman, mon Agun ?
Il y a de superbes passages, lamour entre Alicia et Chou Li me rappelle en effet le nôtre.
Ca ta excité chérie ? Moi après lavoir lu, si tu te souviens, je suis venue chez toi et sans explications je tai rejointe dans ton lit, alors que tu dormais et je tai fait lamour sauvagement.
Oui, je me souviens. Tu étais aussi chaude que lorsque tu es venue me retrouver en Thaïlande !
Et toi, Agun ça ta excité ?
Je te mentirai si je te disais le contraire.
Tu tes caressée, coquine ?
Oui, mais en pensant à toi. Je ne désire pas dautre femme que mon Olga.
Je taime, gynaika moy ! Mais ce roman ma fait un peur.
Comment ça ?
Jai peur que ça te donne envie de chercher dautres expériences féminines, que tu ne te lasses de moi.
Agun, tu es mon amour, tu es ma femme, je te suis et serai fidèle. Tu men veux encore pour ce qui sétait passé avec Ambre ?
Je peux te dire aujourdhui que jai cru mourir quand jai su que tu avais couché avec elle. Mais ce qui est important est que cest toi qui men a parlé, tu mas demandé pardon. Il ne peut y avoir de mensonges entre nous.
Je répète que je taime, comme dans ce roman Alicia aime Chou Li
Chou Li et Alicia décident davoir une vie commune, à la fin du roman.
Tu as donc changé davis à ce sujet, sur léquilibre qui est le nôtre aujourdhui entre les deux couples, celui avec Philippe et celui avec toi ?
Evidemment non, car je sais que tu as besoin de Philippe, que tu laimes comme tu maimes et que tu as besoin dhommes, sous son contrôle. Philippe est pour toi à la fois ton mari, ton amant, ton complice, le père des s. Il nest pas question de toucher à ça. Je voulais juste dire que notre histoire est particulière, mais que je suis heureuse avec toi, avec vous. »
Jespère que mes lecteurs habituels ne men voudront pas trop de cette digression à partir de cette fiche de lecture, au sujet de ma bisexualité et de mon couple avec Agun.
Cest la lecture de ce roman qui my a amené. Jespère surtout vous avoir donné envie de le découvrir !
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