Collection Zone Rouge. Mes Origines Allemandes. Saison I (4/5)
De nouveau les chaises bougent et je repousse ma porte, les toilettes sont sollicitées ainsi quune bouteille de vin pour continuer à ce que les langues se délient.
Je sentais à la vitesse où elle souhaitait reprendre son histoire que mamy Marlène était contente de sépancher.
Moi, je découvrais mon sexe, car les dernières péripéties quelle nous rapportaient, sauf la scène du coup de feu, me permettait de parcourir ma fente et plus je me caressais et plus du liquide sortait de moi.
Pas de la pisse que javais déjà touchée le jour où, chez une tante dans le Tarn, javais renversé mon pot de chambre de nuit et que javais été obligée de passer la serpillière.
Là, mes doigts étaient presque recouverts dune substance visqueuse et lorsque jai senti mes doigts avec mon nez, lodeur était plus agréable que de lurine.
Jai même fini par lécher avec le bout de ma langue mes bouts de doigts et jai trouvé cela agréable et non répugnant.
Je venais de goutter, ce que je devais apprendre plus tard, être de la cyprine émise par mes glandes intimes.
Après les verres sentrechoquant entrecoupés de « santé », mamy continua son histoire.
- Il est dit que le malheur frappe souvent deux fois, car Brigita, forte femme si len était, na pas supporté la disparition de Greta.
Dans la nuit dans le noir, nous avons entendu un grand bruit, les chambres étant systématiquement éteintes par Ingrid, notre garde-chiourme.
La seule chose que nous avons sue, cest que la fenêtre était éclatée et que nous avions beau appeler, aussi bien à la porte fermée à clef que dehors, personne ne répondait ou ne bougeait.
Dès quil a fait jour, en passant la tête par la vitre, en faisant attention de ne pas me couper le cou.
Bien quune fraction de seconde lidée de finir tout ce bordel, en passant ma gorge sur larête tranchante à ma portée, mait effleurée.
Il faut croire que je navais pas assez reçu de sperme en moi, car après avoir vu que Brigita nétait plus en bas, seule une tache brune étant au sol, jai rentré ma tête et nous navons rien su de la journée.
Nous espérions savoir auprès des autres filles si elles savaient où elle avait été emmenée et surtout si elle était vivante, après une chute de presque six mètres la tête en avant.
Lorsque nous nous sommes retrouvées dans notre chambre toute les deux avec Hilde, un panneau de bois avait été posé et nous navons jamais su si elle était morte ou conduite dans un autre lieu.
Avec Hilde, la vie a repris comme si rien navait eu lieu.
Pardon, Ingrid est devenue plus douce avec nous cétait comme si Brigita partie, la glace commençait à fondre entre nous.
Mais je me trompais, cétait Hilde qui lintéressait car dès le lendemain soir elle nest pas revenue dans la chambre et jai passé la pire nuit de ma vie, certes rassurée quelle ne pourrait pas brouter mon aimante.
Je ne sais pas pourquoi, lorsquelle a évoqué le terme « brouter », tous ont ri.
- Jétais persuadée de lavoir perdue définitivement à son profit lorsque le lendemain après avoir joué de mon violon et mêtre bien fait ramoner la soupente, jai vu quil nen était rien.
Le vin devait aider mamy, car je navais jamais entendu parler de « brouter » ni « de se faire ramoner la soupente ».
Elle ne racontait rien de primordial alors rapidement jai pris mon dictionnaire.
Brouter était rattaché au ruminant et la soupente se trouvait sous les toits, jétais bien avancée.
Le temps de chercher, jai loupé le début de sa phrase suivante.
-
dur, cest lorsquelle a voulu que lon sembrasse, que je me suis rendu compte quelle avait perdu quelque chose.
Alors, pour ne pas la décevoir, je me suis glissée jusquà sa petite fente très poilue.
Après lui avoir écarté les grandes lèvres avec ma langue, je lai broutée jusquau bout de la nuit.
Elle en a fait de même avec moi et grâce à ses lèvres quelle frottait sur ma chatte et mon clitoris, rapidement jai oublié Hilde.
Du moins jusquau lendemain matin où Ingrid ma fait revenir dans notre chambre et où Hilde sans aucun remords ma prise dans ses bras.
Bien, jai résolu le terme « brouter », cest lécher la chatte dune femme avec la langue, javance dans ma sexualité, jespère que bientôt moi aussi, je serai broutée, pénétrée et pourquoi pas sodomisée.
Hélas je suis trop jeune pour que les garçons me remarquent.
Mes seins, on peut en parler, ils sont à peine sortis de ma poitrine, pourtant je les arrose matin midi et soir lorsque je prends des douches.
Ma petite chatte comme le dit tout à lheure mamy, là, il y a de lespoir depuis quelques semaines, je compte chaque fois un ou deux poils de plus et une ombre commençant à la tapisser.
Si cela continue, ma touffe va être gigantesque, jespère que cela plaira aux garçons, mais concentre-toi Lolo, tu as peut-être encore des choses à apprendre.
- Je vivais heureuse même si le sexe des hommes qui nous perforaient négalait pas les moments avec Hilde et Ingrid.
Ingrid qui connaissait notre attachement a eu un comportement fort honorable, nous tournions un jour sur trois chez elle dans sa chambre dans laile où javais perdu mes pucelages, les cinq matrones avaient le privilège davoir leur chambre personnelle.
Nous savions toutes quil valait mieux ne pas avoir la malchance de rentrer dans deux de ces chambres, car les filles étaient sados et les coups pleuvaient toute la nuit.
Parmi elle, une polonaise venue de lEst était la plus salope.
Les files quelle surveillait venait dans la salle commune couvertes decchymoses.
Certaines, le lendemain soir lorsque les hommes en noir remarquaient les zébrures sur leurs cuisses et leurs fesses les faisant se retourner pensant quelles aimaient cela, ils les choisissaient en priorité.
Quelques mois plus tard, je peux même dire années, lorsque jy repense et après que jai su ce que je sais, je pense quIngrid en nous prenant sous sa coupe a voulu nous sauver.
Les parties à trois entre femmes nétaient pas pratiquées dans ces années-là.
Du moins pas dans notre bordel et jamais elle na transgressé, dommage, jétais encline à essayer.
Cela recommence, « Sado » quest-ce que cela veut dire.
Rapidement dico, oui cela y est, japprends même deux mots dun coup.
Sado comme sadique, qui aime faire mal et Maso pour masochiste, celui qui aime se faire mal où se faire du mal par le Sado.
Cela minterpelle, lorsque je me caresse la fente ou la chatte, je ne me fais pas de mal alors je ne suis ni Sado ni Maso.
Maintenant, je viens de saisir ce que mamy appelle mon clito au point davoir mal.
Je suis sado, car je me fais mal et en même temps maso car plus je serre, plus jai mal.
Bizarrement jaime cela au point de ressentir pour la première fois de ma vie une grande décharge qui parcourt mon ventre et remonte jusquen haut de ma colonne vertébrale.
Jétais trop inexpérimentée pour savoir si je venais davoir mon premier orgasme.
Vite en place, la suite me passionne et le plaisir sado-maso que je viens de ressentir mincline à comprendre la suite, je nai rien perdu, elle a eu soif.
- En septembre 1942, jai fêté de nouveau mon anniversaire.
Je suis dans lincapacité de dire le nombre de sexes de grosseur ou de longueurs différents que mon vagin a dû recevoir.
Si entre femme nous ne partouzions pas, je ne compte plus les doubles pénétrations, les sodomies que lon ma infligées au nom de notre leader suprême.
En trois ans, jai eu limpression davoir vieilli de trente ans.
Jai eu de la chance, javais échappé à la folie des hommes en noir et aux grossesses.
Dans mon récit, je maperçois que jai oublié de vous parler des grossesses. Chaque fois quune fille perdait ses règles, le médecin mis à notre disposition soccupait plus delle afin de la remettre sur pied chaque fois que lune de nous avions été massacrées par des hommes qui se défoulaient sur nous des peurs quils avaient au combat.
Ils ne voulaient pas risquer que ces filles perdent leur bébé sil y en avait un.
Si nos règles revenaient et quil nous jugeait apte au service de nos hommes devenus nos bourreaux, il nous renvoyait dans nos chambres.
Chaque grossesse, les filles étaient envoyées dans la maternité dite de la race pure et dès quils le pouvaient, les bébés nés, ils les renvoyaient chez nous.
Ce fut le cas d'Hilde et surtout Brigita deux fois avant quelle ne se défenestre.
Du premier jour, javais appliqué les méthodes de Brigita qui hélas ne marchait que huit fois sur dix, ce fut le cas pour elle.
De nouvelles filles sont venues prendre la place des absentes ou défuntes.
Elles étaient de plus en plus âgées, car ils nous avaient recrutés lorsque les plus jeunes dentre nous étaient des femmes sexuellement.
De plus le rang dans la société que ces messieurs acceptaient dengrosser pour que notre lignée soit irréprochable limitait leur choix.
Ils étaient obligés de prosti des femmes de trente-cinq voire quarante ans épargnés au début.
Elles commençaient à entrer dans la ronde.
Un lit se libérant, suite à la grossesse dune petite étant parmi nous à peine trois mois, ce devait être la dernière des filles de son âge que jai vu arriver.
La suivante venait dun de ces bordels de lEst où elles avaient été évacuées juste avant larrivée des Soviétiques qui avaient enfoncé notre ligne de défense.
Dans cette femme aux cheveux gris, jai fini par reconnaître ma mère, le port de tête toujours si fier malgré ce quelle avait subi.
Elle ma appris alors quil venait davoir huit jours de permission auprès delle, que mon père était mort alors quil combattait sur le front russe où il avait été envoyé.
Elle avait espéré quil aurait la croix de guerre à titre posthume, mais pour la remercier un homme gros et gras malgré les privations, quelle a éconduit la dénoncé comme étant peu sûr dêtre de lignée irréprochable, sans avoir le moindre début de preuve.
Cétait cela la guerre, leur guerre ou maman aurait mieux fait daccepter décarter ses cuisses pour le plaisir dun tel salopard ignorant que cétaient les bordels quil lui réservait.
Dès quelle a été avec moi et que je lui ai expliqué le chemin que javais été amenée à parcourir, il ma semblé quelle vivait sa vie sans soccuper de la mienne.
Un matin où Ingrid ayant une réunion avec sa hiérarchie ma ramenée de bonne heure, lorsque je suis entrée maman était en train de faire minette à Hilde.
Jai eu peur que ma petite n'ait dû choisir entre maman, Ingrid ou moi, il nen a rien été.
Cest entre Ingrid et maman, que le courant semblait passer et le soir où elle est venue nous chercher, elle sest approchée delle et la regardée, semblant subjuguer.
À partir de ce jour, la fin de nuit se passait entre maman et elle et Ingrid ne nous a plus jamais fait venir.
Il y avait un an quelle était là lorsque le bruit a couru que les Américains avaient rejoint les alliés et quavec les Anglais et les Français du général de Gaulle, ils avaient débarqué en Normandie.
Il y avait déjà eu des bruits deux ans plus tôt concernant un front ouvert en Afrique et que lallié dHitler dont je ne me souviens pas du nom avait été balayé.
- Cétait Mussolini maman, en Italie.
- Pour une fois tu as raison, je lai su bien plus tard, je continue.
Le front russe nous inquiétait, car nous commencions à être pris en tenaille.
Pour nous dans notre bordel ces mauvaises nouvelles nous inquiétaient pour certaines autres, c'était formidable.
Jétais lucide pour des filles comme moi qui navions rien connu dautre que les mouvements des bottes de nos tortionnaires et qui si la guerre navait pas commencé aurions été de bonnes « Frauen » pour hommes de bonne famille qui nous auraient fait lamour dans la position de missionnaire, dans ce bordel cétait dur à expliquer.
Cela continue, « Frauen » et « missionnaire » quest-ce quelle veut dire !
Frauen, cela sent le mot allemand, je crois que je vais prendre cette langue pour mes études, si je dois choisir.
Missionnaire, vu le sujet, jai le choix entre : personne apportant la bonne parole divine à des peuples incultes, ou bizarre : position en amour où la femme reçoit lhomme, les cuisses écartées, couchée sur le dos.
Là cest bon, bravo, je suis en ce moment assise sur le côté de la porte de ma chambre, je suis déjà en position du missionnaire lorsque je me caresse.
- Cest maman qui ma orienté sur la route que je devais suivre.
Un pays qui pour garder une race pure est capable de prosti sa jeunesse la plus huppée ou de l'envoyer de plus en plus jeune à la boucherie est un pays à fuir le plus rapidement possible même si on doit y laisser la vie.
Il est vrai, que depuis le début de la guerre, alors que les femmes dans les bordels étaient de plus en plus vieillissantes, les hommes qui venaient nous baiser étaient de plus en plus jeunes.
Un soir que je jouais du violon, un jeune en tenue dofficier, est venu se placer devant moi, semblant subjugué.
Ingrid ma fait signe de poser mon instrument et d'aller moccuper de son instrument.
Il était puceau et était en chemin pour aller sur le front de lEst.
Lorsquil a réussi à me pénétrer, dans le même temps, en fermant les yeux, jai vu son corps épais comme une ablette criblée de balles à la sortie dun bois.
Je me suis bien gardée de le lui dire et je nai jamais su si ma vision était prémonitoire
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