Collection Zone Rouge. Mes Origines Allemandes. Saison I (5/5)
Mamy Marlène avait-elle des dons de voyance ?
Il est vrai que souvent elle aimait me tirer les tarauds, chaque fois elle voyait un homme jeune qui savait me donner de beaux s.
Mais une nouvelle fois, les verres sentrechoquent et mamy est prête à reprendre son récit qui me passionne.
- La guerre nétait pas loin de se terminer, du moins nous voulions lespérer bien que lavancée de nos ennemies, il faut sen souvenir pouvait nous faire peur.
Un matin, alors que nous déjeunions dans le réfectoire, dont je ne vous ai pas encore parlé, où nous nous réunissions par affinité et souvent par chambre, car rares étaient les filles qui ne soccupaient pas du gazon dune autre fille, nous avons eu confirmation que les forces américaines avaient bien débarquée avec les alliés depuis lAngleterre.
Hélas, nos hommes malgré de lourdes pertes résistaient entre notre bordel et eux.
La conversation était précise, nous allions être évacués vers larrière au risque de nous faire prendre en tenaille par les troupes soviétiques.
Les dernières filles qui nous avaient été amenées parlaient des monstres quétaient ces troupes russes et que nos hommes en noires étaient des agneaux comparés à eux.
Ils nous étaient dits que lorsquil attrapait une fille enceinte, il lui ouvrait le ventre pour sortir ce futur Hitler.
Je venais davoir 22 ans lorsquun soir, ma mère et Ingrid sont arrivés dans nos chambres grâce aux clefs qui étaient confiées à la muette.
Les yeux pleins de sommeil, elles nous ont donné une paire de brodequins à Hilde et à moi, les grosses chaussettes quelles avaient apportées nous ont permis de ne pas flotter dedans.
En plus des chaussures avec une paire de ciseaux, elles ont rapidement coupé des couvertures pour nous en faire des ponchos, elles avaient même déjà revêtu ce type de tenue.
Nous sortions lorsque jai refusé de partir sans mon violon.
Je pensais que si jétais encore vivante, cétait grâce à lui, mayant protégé.
Quand je jouais jévitais les passes et les risques de grossesses.
Ingrid voyant ma détermination nous a fait signe dattendre dans la chambre en nous faisant le geste de ne plus parler avec son doigt.
Elle est partie et de longues minutes, nous lavons attendue.
Je me demandais ce que maman manigançait avec sa maîtresse, mais jétais déterminé à les suivre nayant rien à perdre, ce qui nous avait été dit sur les Russes me glaçait le dos.
Elle est enfin revenue mon violon posé sur son sein et sans bruit sur nos chaussettes, car nous avions nos chaussures à la main, elle nous a conduits jusquà une petite porte au rez-de-chaussée.
À quelques mètres un bruit de clef nous a fait des frayeurs.
Nous avons eu le temps de nous cacher derrière un meuble au fond du couloir, nous avons vu passer la femme qui soccupait de la cuisine, elle allait certainement prendre son service.
Porte ouverte, depuis cinq ans après avoir remis nos chaussures, nous respirions lair extérieur.
Je serai mon violon sur mon cur sous le deuxième poncho.
Maman aurait dû être couturière car celui qui était sur notre peau avait un trou pour la tête et deux trous pour les bras.
Celui du dessus navait quun trou pour nos têtes, cétait assez lourd à porter, mais la liberté était à ce prix.
Nos bras dans la clarté naissante du matin étaient ainsi protégés du froid.
Ce qui nous a sauvés, cest quaucun soldat ne surveillait leurs propres bordels.
Ils étaient tellement persuadés que nous aimions passionnément ce que nous faisions pour la gloire de notre Fureur quil ne leur est jamais venu à lesprit que nous pourrions fuir.
Pendant deux heures sous le froid, nous avons marché, le jour sétant levé.
Maman avait peur que nous ne soyons repérés surtout avec nos tenues insolites.
Nous avons repéré une grange isolée et nous avons passé la journée cachée dans le foin.
Nous étions à dix mètres de la route et nous allions, nous remettre en route quand un bruit de moteur nous est parvenu.
Nous nous sommes précipités pour nous cacher dans le foin sur la partie supérieur, en bas des machines agricoles rouillées semblant abandonnées.
Il est vrai que quand je regarde les faibles forces qui restaient de notre bordel le monde agricole avait certainement lui aussi été décimé.
Le moteur du camion à ralenti puis cest arrêté pour notre malheur.
Caché dans la grange, nous avons vu en regardant entre deux planches un commandant allemand entrer et alors quil relevait la tête nous créant une frayeur indescriptible, a ouvert sa braguette et cest soulagé.
Dans cette nuit de pleine lune, je regardais sa verge et je me surprenais même à regretter que, ce soir je nai pas un véritable homme comme lui pour me réchauffer.
Cétait la première fois depuis mes débuts de pute que je voyais une verge dans son simple rôle duriner.
Il est vrai que certains de nos clients aimaient nous humilier, si cétait encore possible, en nous urinant dessus.
Lofficier était très beau gosse, il avait une grosse envie parce que cela durait.
Je me suis surpris à finir par regarder sa verge avec envie, jaurais dû être sevré de leurs sexes, mais celui que nous avions devant nous mest apparu attendrissant.
Hilde devait avoir le même sentiment car tout le temps où le bel uniforme se soulageait, elle a glissé sa main sous les couvertures et me caressait la chatte.
Il se la secouait avant de la ranger quand jai été obligé de me mordre la lèvre pour éviter quil nentende le cri de plaisir qui montait en moi.
Un soldat est entré et en claquant les talons a prévenu notre beau commandant quils étaient prêts à repartir sil avait fini.
Les hommes étant impatients darriver au bordel estimant quaprès le dernier assaut ou la moitié de leur compagnie avait été décimé, ils avaient bien gagné le droit de se vider les couilles.
Nous aurions pu leur dire quil nétait pas nécessaire daller à deux heures de marche et que nous pouvions les satisfaire sur-le-champ.
Cest à ce moment quune planche à craquer sous notre poids.
Jai vu le commandant lever la tête et sortir son arme.
Le jeune soldat armant son fusil, jétais pétrifiée, persuadé que notre dernière heure était venue.
Cest à ce moment que maman a fait preuve dhéroïsme.
Elle sest levée en levant les bras.
Mamy a commencé à parler comme si elle faisait un dialogue avec le commandant.
- Cest moi, commandant je vous connais vous me choisissiez toujours quand vous venez passer un bon moment près de nous.
Souvenez-vous de ce que vous me disiez chaque fois que je vous faisais lamour.
Bien sûr mamy parlait en français dans son récit.
Elle sest sentie obligée dajouter quelle elle parlait en Chleuhs, du moins cest le nom quelle a donné à mes parents pour quils comprennent, car dans la famille cest la dernière qui parle sa langue natale.
Chleuhs encore un nom a ajouté à mon vocabulaire.
- Descends, êtes-vous plusieurs ?
- Je suis seule, nous avons été virées du bordel dont vous parliez tout à lheure, jai jugé que javais plus de chance seule.
Jessaye de retourner vers chez moi.
- Descends, tu fais fausse route, pour Berlin tu aurais dû partir à lopposer de la maison où vous étiez.
« Maman est descendue, jai eu peur quil ne lui tire dans le dos. »
- Tu sais que les matrones nous obligeaient à avoir des tenues les plus faciles à enlever pour que nous puissions faire le maximum de passes avec les puceaux comme ceux qui sont avec toi.
Sur nos guêpières elles nous ont donné des manteaux tellement fins que jétais sûr dêtre mort de froid avant deux nuits.
Cest dans une ferme un peu plus haut que jai trouvé des couvertures pour me confectionner ces ponchos et une paire de chaussettes avec ces brodequins.
- As-tu gardé ta guêpière ?
« Descendue, elle sest approchée à le toucher lui plaçant même sa main sur son sexe.
Javais une peur que le plancher craque de nouveau montrant quelle nétait pas seule. »
- Oui, jai ma guêpière, tu sais celle que tu aimes tant quand je la porte.
Souviens-toi, tu me disais que je te faisais penser à ta maman qui portait la même.
Tu disais que mes seins étaient mis en valeur comme les siens.
Tu adorais les sucer, te souvenant du temps ou ta maman te donnait le sein alors que tu avais dix ans.
Montre-moi les jeunes puceaux que tu as avec toi, je suis certaine de pouvoir les satisfaire.
« Cest à travers les planches que nous avons pu voir ce qui allait lui arriver, elle avait réussi à les éloigner de nous.
Maman était en train de se suicider pour le commandant parlé de ses travers sexuels devant ses hommes lobligeait à prendre une décision surtout quil avait son arme en main encore chargée après le craquement du plancher. »
- Mets-toi à poil, les gars, vous avez morflé depuis des semaines.
Quand jai réussi à vous avoir ces deux jours de repos au bordel, je vous avais promis que vous perdriez vos pucelages avec des femmes de la haute société du Reich.
Celle-ci était violoncelliste dans notre orchestre national à Berlin.
Son mari est mort sur le front de lEst.
Elle est à vous, moi, je vous attends dans le camion, dépêchez-vous les gars.
« Maman a enlevé ses couvertures comme elle la dit, elle était avec sa guêpière.
Jai failli aller laider à elle seule, par ce froid sétait la mort assurée, mais cétait condamner Hilde et ça je ne le voulais pas.
Le garçon qui était rentré dans la grange parler à son supérieur a déboutonné son pantalon sortit sa verge malgré le froid.
Il bandait la fait mettre à genoux la tirant par les cheveux et lui a fourré son sexe dans la bouche.
Au bordel, javais réussi à éviter de faire des clients avec maman, mais par les planches disjointes je lai vu sucé, se faire baiser à quatre pattes en levrette.
Un garçon la couché sur ses ponchos pour lui enfiler la chatte doù jétais sortie du temps où nous avions une vie heureuse.
Ils étaient douze, non onze, le commandant se faisant les ongles dans le camion.
Une nouvelle fois, une bouteille a dû être vidée, entendant le liquide tombé dans les verres.
Dans la salle à manger du pavillon bien sur.
- Au bout dun moment il a démarré le moteur, maman était inerte au sol le corps recouvert de sperme et la figure maculée.
Certains ont profité delles deux voire trois fois.
Jétais en pleure ma main sur ma bouche devant son héroïsme.
Quand ils ont entendu le bruit du moteur, ils ont rentré leur sexe et récupéré leurs armes.
- Commandant je lachève !
- Non, laisse là dans létat où vous lavez mise, un chien errant voir un loup va avoir raison delle.
Retournons-nous au front ?
Tu es fou, as-tu entendu ce quelle a dit.
Ils ont vidé le bordel, on va rejoindre une ville et trouver des fringues civiles pour nous fondre dans la population qui doit fuir.
Pour nous la guerre est finie, sauvons notre peau.
Je parie que vous allez retrouver votre maman elle va vous protéger.
- Une seconde, j'ai envie de pisser !
<< Sa queue étant sortie, il a arrosé maman surtout sur sa figure.
J'avais honte de ne pas être intervenue.
Cest incroyable ce que notre génération a pu vivre pour la gloire dun homme.>>
ça on peut le dire mamy après que les verres se soient choqués à continué.
- Je nai pas entendu ce quil a répondu, ça na pas dû lui plaire.
Le commandant a repris son arme et a tiré à bout portant tuant net son soldat.
Il a fait un geste, tous les autres sont montés et le camion est parti.
Dès quils ont tourné au premier virage, jai presque sauté en bas et jai rejoint maman.
Elle était costaude, elle était vivante, à un moment, les soldats lavaient tirée dehors par les cheveux.
Nous lavons porté dans la grange nous servant des ponchos.
Nous avons descendu du foin, la bouchonnant comme je le faisais avec mon poney.
Nous avions amené le soldat touché à la tête évitant que si dautres véhicules passent il le repère.
Il a geint deux fois avant de décéder.
Maman ayant repris des couleurs, chacune des filles avaient enlevé un de leurs ponchos et nous lavons mise au chaud.
Ingrid a pris du foin quelle a mis sur la figure du soldat pour cacher ses yeux ouverts.
Dans cette guerre qui avait fait des millions de morts à ce quen disaient nos clients sétait le premier que je voyais.
Un bruit de voiture venant de la même direction que le camion des puceaux, c'est fait entendre nous montrant que nous avions bien fait de rentrer le soldat avant sa mort.
Nous nous sommes tapis du mieux que nous le pouvions, sans monter à cause des planches.
Je voyais le corps du soldat à cinq mètres de nous, que nous navons pas eu le temps de recouvrir.
Nous étions fichus.
Sur la route, une voiture de commandement allemand avec des daux de la SS sur ses ailes est passée avec quatre hommes en noir à lintérieur.
Jignore quel dieu nous protégeait, car au moment où ils sont passés, les quatre hommes ont regardé à lopposé en rigolant et parlant sans que nous puissions entendre ce quils ont dit.
Jai regardé comme eux dans la direction et jai vu que nous avions du notre salut à un lièvre qui au bruit que la voiture et les fentes des phares faits, était sorti de sa cachette.
Dix minutes sont passées, cest à ce moment quau loin dans la direction ou le camion était parti, nous avons entendu de long tir de pistolet-mitrailleur.
Je devais trouver de quoi soigner maman, elle avait risqué sa vie pour nous et surtout pour moi alors je suis partie vers une ferme que nous avions vue un peu plus tôt.
À la sortie dun virage le camion des salopards qui avaient profité de maman était arrêté, le capot ouvert, ils avaient dû tomber en panne.
Les garçons étaient, là exécutés dune balle dans la tête, alors que leurs exécuteurs les avaient fait mettre à genoux, sur certains sur leur front avaient été gravés au couteau « déserteur » dautres « Dog ».
Quant au commandant il était nu, sa maman avait été dans limpossibilité de le protéger.
Il lui avait attaché les mains dans le dos et lavait exécuté de trois balles, sur son front avait gravé les deux lettres « SS ».
Ils étaient tombés sur des pures et dures qui ont dû considérer quils désertaient.
Ils étaient peut-être encore dans le coin aussi jai fait demi-tour et jai rejoint mes copines de peines
Voilà la fin de la saison I, la suite va vite venir si vous aimez cette histoire.
Merci à Anne pour la relecture de la première saison.
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