Il Faut Bien Une Première À Tout

Il faut bien une première à tout

– Alors, ces toutes premières vacances en mode naturiste ? Tu en retires quoi ?
– Elles sont pas encore tout à fait terminées. Oui c’est vrai, on part aujourd’hui. Mes parents m’ont encore donné deux heures et on repart en camping car.
– Perso je trouve que tu t’es super bien adapté. C’est rare ! Généralement les ados qu’ont aucun problème avec la nudité c’est quand ils démarrent quand ils sont tout petits. Toi t’as démarré à dix-sept et j’ai l’impression que ça t’a pas posé de problèmes… encore que pour un mec c’est souvent plus simple.
– Ah ? Quand j’en parlais avec mes potes ils disaient toujours que s’ils essayaient ils auraient peur de l’érection incontrôlée.
– Tu as bien vu que c’était infondé, non ?
– J’en ai été super étonné, parce que j’en ai regardé des jolies filles. Seulement il y a ce truc magique avec la nudité, on parvient à avoir des désirs en se contrôlant.
– Tandis qu’une fille, si elle n’a pas tous ces problèmes, a peur des regards.
– Quand on va en ville, pourtant ! On croise que des filles sapées en moulant, parfois avec le moins d’habits possibles, juste pour se faire voir. Et les débutantes en lieux naturistes ont le comportement inverse.
– Les filles sont ainsi : pas logiques ! Et toi en tant que mec t’as été tout de suite tenté par l’expérience de la nudité en commun.
– Oui et non ! J’aime bien essayer des trucs différents, et je me suis dit qu’il fallait jouer le jeu. Les premiers jours au final j’ai trouvé ça plutôt agréable, et puis je suis entré dans ta bande de potes, donc plutôt de belles vacances. Après ça s’est un peu gâté…
– Après quoi ?
– Après que Roxane se soit mise à m’éviter.
– T’éviter, tu rigoles ?
– Pas réellement m’éviter, je voulais dire… C’est juste que visiblement je l’ai gênée. Elle me plaît beaucoup, et je crois que c’est pas du tout réciproque.
– Qu’est-ce qui te fait dire ça.

– Les vêtements ! Ces derniers jours elle s’habille de plus en plus. Pour une naturiste qui vient ici depuis toute petite… Puis surtout j’ai bien observé : dès que j’approche, elle s’habille. Limite elle s’arrange pour avoir toujours un paréo qui traîne et dès qu’elle me voit elle le met. Et me traite pas de parano ou je sais pas quoi ! Au début c’était un doute, maintenant c’est une certitude.

À suivre… (samedi prochain, ou dans la liste de textes de Théo Kosma selon le jour où vous lisez cette histoire)