Collection Zone Rouge. Mes Origines Allemandes. Saison Ii (8/10)
Mamy Marlène continue son récit sur sa vie en Allemagne au moment de la guerre.
Elle fuyait le régime nazi espérant trouver refuge en France, mais plus sûrement auprès des Américains.
Je suis à laffut pour écouter tout cela avec intérêt, cest une partie de ma vie et de mes origines que japprends.
- À la vôtre, déjà une bouteille terminée.
Ingrid et maman avaient capturé trois jeunes soldats allemands déserteurs qui étaient attachés à deux pas de nous.
Comment ces trois femmes avaient réussi à attacher ces trois garçons par les mêmes liens que ceux trouvé dans la grange pour le foin ?
Je nai pas posé de question Ingrid avais encore dû agir avec maman.
La seule chose que je sais cest que notre arsenal senrichissait de trois mitraillettes et de six grenades avec de grands manches quils avaient à leur ceinture.
Maman a fait les présentations.
« Ne nous faîte pas de mal, nous avions faim.
Karl refusait de nous donner de son chocolat américain.
Donnez-nous-en un carré, je nen ai jamais mangé.
- Tu peux toujours courir, cest une prise de guerre.
Marlène tu en veux, regarde-il y en a trois tablettes, dailleurs Karl où les as-tu eus ?
- Avant-hier, nous avons été envoyés en patrouille dans un bois où lun de nos officiers avait entendu du bruit.
Nous étions quatre quand mes trois camarades sont tombés sous les balles de deux américains autant surpris que nous de nous voir devant eux.
Jai eu la chance de fermer la marche, je les ai descendus.
Je leur ai fait les poches, il y avait ces tablettes et deux paquets de cigarettes américaines.
Je ne fume pas, je les ai jetés dans une flaque deau, mais jai gardé le briquet en souvenir.
- Pauvre con, jeter des cigarettes, tes vraiment un boulet. »
De nouveau un bruit de verre.
- Celui qui venait dapostropher Karl, cétait Emmerich, jai eu une aventure avec lui dans les heures qui ont suivi, mais je vais trop vite.
Karl nous a expliqué quen quittant le bois, il était tombé sur ses deux collègues déserteurs et pour protéger son trésor en chocolat, ils les avaient suivis jusquici.
Maman nous a partagé les tablettes, jen avais un quart, elle connaissait le chocolat américain et souhaitait nous en faire profiter.
Elle en avait manger avec papa lors de ses tournées.
Jai récupéré mes carrés, je me suis approché des soldats et je leur en aie mis un carré dans chacune de leurs bouches.
Sans le savoir je venais de me faire trois jolis toutous près à tout pour leur maître comme le chien dOlga létait devenu avec Ingrid.
Cest à ce moment que maman a voulu avoir notre avis sur les trois garçons, qu'en faire.
Pour Ingrid la solution était facile, elle a sorti son couteau et a fait le geste de leur trancher la gorge.
Emmerich ma regardé avec ses grands yeux bleus cherchant mon appui.
Cest Olga qui a débloqué la situation, elle voulait les épargner.
Elle a posé une condition, quils acceptent de travailler pour elle !
Dans la nuit javais vu la chaude du cul quelle était, jai supputé quelle voulait se faire les trois bites dès notre départ.
Seule Ingrid, nous a fait non de la tête et de nouveau avec son couteau, dans son geste, la lame a touché sa gorge, lui faisant perler quelques gouttes.
Incroyable, la forte femme quelle était a eu peur quelle a vu sur ses doigts quand elle les a portés à son cou, elle a tourné de lil.
Maman a récupéré le couteau et tranché les liens dOtto et et Karl, elle leur a demandé de porter Ingrid dans leur chambre.
Cette femme qui navait pas hésité à se trancher la langue, était sensible à son propre sang.
Emmerich ma regardé se demandant certainement pourquoi lui restait attaché, Olga a pris le lien et la brisée montrant sa force au garçon, nul doute quaprès notre départ, tout moment de calme ayant une fin, si elle garde les trois auprès delle, ils auront intérêt à filer droit.
Trois pour deux, deux pour un, léquilibre étant relativement équilibré, le garçon se retrouve allongé entre nous.
Depuis les années où je me suis fait sauter par des dizaines de verges, jaurais pu être réfractaire aux sexes des hommes, surtout des bites allemandes, mais la compétition avec Olga ma permis davoir envie de cette verge qui se tendait vers moi.
Cest ainsi que nous avons fait une sieste crapuleuse.
Olga était plus directe, une fois quil meut baisé, elle la tiré vers elles et la fait venir la prendre en missionnaire.
Jai souvent été baisé par deux hommes à la fois, je suis sûr que ce sera les garçons qui rendront leur tablier.
La ferme entretenue, surtout en hiver, la nuit qui a suivi, jen ai eu la preuve, ils sont passés tous les trois sur le corps volumineux dOlga.
Au repas du soir, préparé par Ingrid composé dépi de maïs trouvé dans la réserve à graine, elle aussi presque épuisée, maman nous a dit que le lendemain nous reprendrions notre route vers la France.
Les trois garçons lui ayant donné des renseignements sur le plus gros des batailles qui se trouvait à moins de 20 kilomètres dici.
Pour terminer notre séjour sentant que les heures qui vont suivre seront cruciales pour notre survie, je donne un concert, relayé par maman qui faute de son violoncelle a pris mon violon quelle mavait offert sans connaître la suite de notre vie.
Les garçons nous faisaient danser, ça peut paraître bizarre vu mon parcours, mais cétait la première fois que jétais dans les bras dun garçon pour danser.
Au bordel, les hommes étaient là pour se vider les couilles pas pour des mondanités.
Deux minutes, je vais aux toilettes.
Je me suis recouchée précipitamment par chance mamy na pas vu ma porte entrouverte.
Si elle a travaillé dans une ferme, elle pisse autant et aussi fortement que les vaches vues dans un pré pendant nos vacances.
Elle retourne à table, jai un peu faim surtout quand ils ont trinqué.
- Sans effusion, nous avons remis nos ponchos sans manche, lautre étant inutile grâce aux vêtements de la jeune morte, certainement enterrée le long de la route, sauf erreur de ma part.
Nous avons souhaité à Olga de les voir arriver dans les jours prochains, mais cela métonnerait, ce jour-là, jai appris à mentir par omission.
Emmerich ma demandé de venir le rejoindre après la guerre à Dresde, il voulait mépouser.
Jai rapidement appris quun mur mempêcherait de le rejoindre sil avait eu la chance de sen sortir.
Jen parle et je me remémore ce fait, mais jai rapidement oublié ce garçon.
Comme maman lavait prévu, nous avons repris notre route vers louest.
Nous avions oublié le froid, par chance la pluie s'était arrêtée, les pieds de la petite étant trop petits.
Jai remis mes galoches que javais gardées dans une musette trouvée dans la ferme.
Marcher, marcher, sécrouler de fatigue, marcher encore, dix fois vingt fois cent fois, jai eu lenvie de me débarrasser de ce putain de poids mort quétait mon violon.
Jignore pourquoi, chaque fois, une sonnette sallumait dans ma tête me disant quil serait crucial pour mon avenir si je le jetais le long de la route.
Vous allez me dire que je connais lissue de lutilité de mon violon, après coup, mais je vous assure que pendant cette longue marche, jai plusieurs fois failli le jeter.
Serge, tu te laisses aller, mon verre est vide.
Cest reparti, quelle descente, notre 2 chevaux carbure au gazole ou à lessence, mamy Marlène, cest au blanc, elle va assécher la cave de celui que je croyais être mon père.
- Ça fait du bien par où sa passe, où en suis-je ?
Ah oui, il fallait que nous trouvions à nous reposer et à nous cacher pour la nuit, plusieurs fois, nous avons vu passer tout près de nous des camions avec des troupes, même la nuit.
Les légers traits des phares des camions transportant des troupes, nous avertissant de leur arriver.
Malgré ça, des avions sont passés au-dessus de nous, une bombe est tombée près de lun des camions, venant dans notre dos, allant certainement vers le front.
Le pilote avait dû voir le peu de lumière, le camion était à moins de cent mètres de nous.
Une nouvelle fois, cest Ingrid qui a décidé daller voir de plus prêt.
Il y avait un chauffeur et un soldat près de lui, le chauffeur était mort, le soldat avait un éclat dans son ventre.
Ingrid ayant le couteau lui a tranché la gorge.
Jai failli hurler, maman la vu et ma bâillonné.
Elle ma dit quIngrid avait raison, il nous avait vus et aurait pu donner lalarme nous mettant en danger.
Nous avions assez darmes, pourtant à larrière, il y avait des caisses de munitions.
Coup de chance en double exemplaire, la bombe était tombée devant le camion tuant et blessant ses deux occupants, mais surtout elle avait épargné la cargaison !
Armes, munitions et surtout du ravitaillement, pain noir, dix miches, oignons, jai horreur de cela, mais jen ai mangé jusquà avoir envie de vomir.
Jai jeté les chaussures de la jeune morte et jai mis une miche et des oignons jusquà ce que la musette déborde.
Maman a sacrifié son poncho pour mettre les miches de pain qui restaient après avoir dévorés.
Elle a pris la capote du conducteur quelle a enfilé, il lavait posée derrière son siège.
Ingrid a fait tomber le chauffeur au sol et a essayé de démarrer le camion, nous lavons fait arrêter, de leau coulait du radiateur, ses occupants avaient pris des éclats dobus, mais lui aussi.
Le jour commençait à poindre.
Nous savions quand la clarté se levait, la direction que nous devions viser la nuit suivante.
Nous venions de quitter le camion quand un grand bruit et des flammes sont apparus venant du moteur, lessence avait coulé petit à petit pour finir pour arriver sur un point chaud et sembrasser.
Jai couru comme une dératée sans lâcher ma musette et bien sûr mon violon.
Maman tenant son poncho où se trouvait notre nouveau trésor.
De la chance, il nous en fallait, une ferme bombardée, elle aussi nous a permis de nous réchauffer avant la journée du lendemain, le bruit des combats se rapprochant de plus en plus.
La ferme était détruite, mais la grange contrairement à celle dOlga avait du foin.
Cest là que jai fermé mes yeux
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