Une Escale Inoubliable (Partie 2)

April ouvrit une de ses valises et en sortit plusieurs vêtements et sous-vêtements qu'elle enfila après s'être débarbouillée. Elle mit ceux qu'elle avait portés hier dans un sac en plastique avant de les mettre dans sa seconde valise. Après avoir fini de s'habiller et de ranger ses affaires, la jeune femme descendit au restaurant pour prendre un petit-déjeuner copieux.

Arrivée dans la salle de restauration, elle commanda ce qu'elle voulait manger puis alla tranquillement s'asseoir. Quelques minutes plus tard, elle reçut sa commande qui consistait à une omelette, des toasts sur lesquelles on avait mis de la confiture, et un verre de jus d'orange. Elle commença alors sa dégustation sans tarder.

Pendant qu'April mangeait, son téléphone portable se mit à sonner. La jeune femme prit son téléphone pour voir de quoi il en retournait. Il s'agissait d'un message de son amie Maryyka, celle qui l'avait appelée durant son bain.
"- Yo, quoi de neuf ?" disait le message.
"- Petit-déjeuner et toi ?" répondit-elle.
"- J'suis sur le point de faire de la motocross avec les autres, mais je voulais savoir si tu allais te lâcher aujourd'hui."
April et Maryyka se connaissaient depuis de nombreuses années. Elles s'étaient rencontrées lors d'un festival de musique et s'étaient immédiatement entendues grâce à leurs goûts musicaux. Leurs longues années de discussions, de délires et autres plans foireux en tout genre les avaient tellement rapprochées qu'elles ne se considéraient plus comme des amies mais plutôt comme des sœurs.

April coupa une autre part de son omelette avec sa fourchette, la mit dans sa bouche, puis continua de répondre aux messages de sa sœur.
"- C'est-à-dire ?
- Fais pas genre, tu sais exactement de quoi je voulais parler hier.
- Ce soir j'ai prévu d'aller en boîte et je ne sais pas ce que je trouverai là-bas. Peut-être même que je rentrerai bredouille.
- Je ne pense pas.

Une fille aussi belle et jolie que toi attirera ment de beaux français tout mignons. Il faut te lâcher ma belle, libères la folle qui est en toi et enjoy the dicks.
- Il n'y a que toi pour lâcher des expressions pareilles aussi facilement.
- Hi hi. Bon il est temps pour moi de tâter le terrain. Tu me tiendras au courant de ta soirée. À plus !
- À plus."

Leur conversation terminée, la jeune femme pouvait désormais consommer son petit-déjeuner sans interruption. Dès qu'elle eut fini avec l'omelette, elle enchaîna avec les toasts tout en buvant son jus d'orange. Un des serveurs vint débarrasser sa table tandis qu'un autre lui apporta la facture. April s'empressa de régler sa note puis sortit de l'hôtel.

Sur son chemin vers la sortie, elle commanda un autre taxi via Uber. Ce dernier arriva quelques minutes plus tard alors que la jeune femme se tenait debout devant l'entrée. Elle monta dans le véhicule et fut légèrement surpris de voir une femme comme conductrice.
"- Qu'est-ce qui ne va pas ?" lui demanda la femme en voyant la tête qu'April faisait.
"- Veuillez m'excuser, c'est juste que j'ai été surprise de voir une femme conduisant un Uber.
- Ah, ne vous inquiétez pas pour ça. On me le dit souvent. Même si c'est un métier majoritairement occupé par des hommes, la gente féminine est également à même de le faire.
- Je vois et je vous comprends. S'ils sont capables de le faire alors pourquoi pas nous.
- C'est exactement ça."

Après cette brève discussion, le duo se dirigea vers la célèbre cathédrale Notre-Dame de Paris, un des plus grands monuments que comptait la ville. Bien qu'il n'était que neuf heures du matin, énormément de monde se trouvait déjà sur place. Ma jeune femme remercia la conductrice pour la course et descendit ensuite du véhicule.

La première chose qu'April fit dès son arrivée devant Notre-Dame de Paris fut d'aller se mettre devant les statues se trouvant juste à côté. Là, elle prit son téléphone portable et commença à faire des selfies. Elle s'approcha ensuite d'un autre touriste pour lui demander de la prendre en photo. Celui-ci accepta et la jeune femme lui confia alors son appareil photo. Il s'en suivit alors une longue série de poses et de photos qui dura quelques secondes. Lorsque la séance photo fut terminée, elle récupéra son appareil et le remercia.

April se dirigea maintenant vers les portes de Notre-Dame. L'intérieur était vraiment magnifique. Les différents motifs sur les verres, l'agencement général des lieux, et même le jeu de lumières, tout lui donnait l'impression qu'elle était au moyen-âge. Elle passa plusieurs dizaines de minutes sur place, prenant un nombre incalculable de photos souvenirs.

Après sa petite escale en ce lieu saint, il était désormais temps pour April de faire le tour du quartier. Cette fois-ci, pas de déplacement en voiture. Elle avait dorénavant se déplacer à pieds pour mieux s'imprégner de la ville et de ses habitants.
Elle marchait dans la rue, observant les passants dans leur environnement. La manière dont les parisiens conduisaient l'étonnait beaucoup. Certains roulaient dangereusement tout près de la voie opposée, voulant avancer plus vite, tandis que d'autres empruntaient des voies qui ne leur étaient pas réservées.

April continua son chemin jusqu'à ce qu'elle devait un bâtiment qui attira son attention. Les édifices de Paris étaient très anciens, un cadeau des temps anciens, et beaucoup pouvait lui taper dans l'œil, mais celui-ci était différent. L'immeuble en question était un magasin de vêtements. Elle n'était pas vraiment dans cette ville pour faire du shopping, mais elle se disait que ça ne lui ferait aucun mal de jeter un coup d'œil à ce qu'il vendait.

"- Bonjour, que puis-je faire pour vous aider ?" lui demanda l'une des personnes qui travaillent dans le magasin une fois qu'elle franchit le pas de la porte.
"- Bonjour, pas besoin de toutes ces formalités. Je vais juste parcourir les rayons pour voir s'il y a quelque chose d'intéressant."
Après cette brève conversation, April explora le magasin comme elle l'avait dit. En le parcourant, divers articles tels que des pantalons jean, des sous-vêtements, ou encore des t-shirts attirèrent son attention. Elle voulait tellement les acheter, voire dévaliser la boutique si elle en avait l'occasion. Malheureusement, elle savait que si elle commençait à dépenser de l'argent en vêtements, elle ne pourrait plus s'arrêter. Ce fut pourquoi elle sortit de là bredouille une dizaine de minutes plus tard.

Après qu'on lui ait souhaité de passer une agréable journée et qu'elle soit sortie de l'édifice dans lequel elle se trouvait, April continua sa randonnée dans les rues parisiennes. À mesure qu'elle avançait, elle découvrait de plus en plus de boutiques intéressantes, ce qui augmentait également son envie de faire du shopping.

La jeune femme s'arrêta à nouveau devant un autre magasin. À travers les vitrines, elle vit une robe si belle qu'elle ne pouvait détourner les yeux d'elle. Après un moment de réflexion, April décida de l'achater. Comme elle avait prévu de partir en boîte le soir, cela allait être l'occasion rêvée pour la porter en public.
"- On ne vit qu'une fois," dit-elle avant de franchir les portes de l'édifice.
Comme dans la précédente boutique, une personne vint à sa rencontre lorsqu'elle pénétra dans le bâtiment.

April lui dit qu'elle voulait essayer puis acheter un certain article de leur magasin.
"- Veuillez me suivre s'il-vous-plaît," lui dit la jeune employée.
Le jeune femme conduisit April jusqu'à la cabine d'essayage puis lui demanda d'attendre le temps qu'elle lui apporte sa robe tant convoitée.
La jeune asiatique entra dans la petite pièce puis commença à retirer ses vêtements.

Deux minutes plus tard, alors qu'elle était en sous-vêtements, quelqu'un vint frapper à la porte de sa cabine d'essayage. Il s'agissait de l'employée qui était partie chercher sa robe. April entrouvra la porte et récupéra l'article tant désiré.

April saisit la robe, la mit tout juste devant elle, puis s'admira dans le miroir. Elle pouvait déjà imaginer le regard des gens se poser sur elle lorsqu'elle franchirait les portes de la boîte de nuit. Toutefois, quelque chose n'allait pas. La jeune femme remarqua que porter un soutien-gorge avec ce vêtement n'irait pas. La profondeur de son décolté ne l'y autorisait pas.

Elle déposa donc sa robe sur le banc qui se trouvait à côté d'elle et dégrapha ensuite son soutien-gorge, libérant ainsi sa chambre poitrine
Elle déposa donc sa robe sur le banc qui se trouvait à côté d'elle et dégrapha ensuite son soutien-gorge, libérant ainsi sa chambre poitrine. Ce ne fut qu'après qu'elle enfila le vêtement. On pouvait tout dire sur la jeune femme, mais en aucun cas pouvait-on dire que cela ne lui allait pas. En effet, April était vraiment magnifique dans cette robe qui épousait parfaitement ses formes. Ses yeux ne l'avaient donc pas trompée lorsqu'elle la vit depuis l'extérieur de la boutique.

Après avoir tourné plusieurs fois sur elle-même pour s'observer sous tous les angles, la jeune femme retira finalement sa robe puis remit ses vêtements. Elle sortit ensuite de la cabine d'essayage avec celle-ci et se dirigea vers la caisse. Là, elle donna son article à la caissière qui le scanna, lui dit par la suite le prix à payer qui était un peu élevé, et le mit dans une boîte spécialement faite pour cela avant de la ranger dans un sac en plastique. April sortit alors sa carte bancaire de son portefeuille et la lui remit. La transaction validée, la dame lui remit sa carte de crédit et son article, puis la remercia pour son achat pour ensuite lui souhaiter de passer une excellente journée. La demoiselle lui retourna ses remerciements et quitta la boutique.

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Il était presque midi et le ventre d'April commençait à réclamer de la nourriture, et ce malgré son petit-déjeuner. Elle décida donc de s'arrêter dans un restaurant tout près de là où elle se trouvait. À l'intérieur, elle commanda le menu du jour qu'on lui servit une dizaine de minutes plus tard à peu près.

Elle mangeait tranquillement lorsque son téléphone sonna. Elle le prit et constata que c'était un nouveau message de la part de son amie Maryyka. Celle-ci venait de lui envoyer plusieurs photos sur lesquelles on pouvait clairement la voir sur sa motocross et en compagnie de plusieurs autres personnes. April s'interrogeait cependant le fait qu'elle recevait toujours des messages de sa part chaque fois qu'elle se ressourçait.

"- Dis moi, est ce que tu m'espionnes ?" lui envoya t-elle certifié d'un emojin rigolant à chaudes larmes.
"- Pourquoi tu me demandes ça ?" lui répondit Maryyka.
"- Non c'est juste que ces derniers temps tu as tendance à m'envoyer des messages quand je fais qu'elle chose d'important.
- Tu m'as percé à jour. Lors de tes dernières vacances ici, j'ai installé une application espionne dans ton téléphone qui me donne accès à tous tes messages, appels, médias, et même ta position géographique."
Lorsqu'April lut le message qu'elle venait de recevoir, elle se sentit mal à l'aise. Vu le caractère et le comportement de son amie, elle en était bel et bien capable.
"- Tu plaisantes ?
- Oui. Je ne sais pas faire ce genre de choses mdr. Et d'ailleurs si j'en étais capable, ce n'est pas sur toi que j'aurais fait ça."
Les mots de son amie la soulagèrent immédiatement, mais elle restait tout de même méfiante, connaissant le degré de folie que Maryyka pouvait parfois atteindre.

Les deux jeunes femmes continuèrent leur conversation pendant plusieurs minutes, arborant divers sujets allant des garçons aux activités qu'elles allaient pratiquer lors de l'arrivée d'April au Canada. Lorsqu'elles finirent de parler, la demoiselle n'avait toujours pas fini son repas et ce dernier était devenu presque froid. Elle se dépêcha donc de le finir avant qu'il ne perde la totalité de sa saveur.

April fit un geste de la main à un des serveurs. Celui-ci vint à sa rencontre et débarrassa la table après que la jeune femme lui dit qu'elle avait fini. Un autre lui apporta sa facture qu'elle régla bien évidemment par carte.
À la sortie du restaurant, April se dit tout de même qu'elle avait beaucoup trop dépensé aujourd'hui même si cela valait le coup. Ce fut pourquoi elle décida de rentrer à l'hôtel pour éviter de succomber à nouveau à ses pulsions. Elle appela donc un nouveau Uber qui la conduisit sans difficulté à destination.

Arrivée dans sa chambre d'hôtel, April délicatement sa robe sur sa chaise. Elle pensait déjà au déroulement de sa soirée, mais avant tout il fallait qu'elle fasse quelque chose de capital: se reposer. Ce serait vraiment dommage qu'elle ne soit pas en pleine forme pour sa dernière nuit à Paris. Elle se coucha donc sur son lit, programma son réveil pour sonner à dix-neuf heures, puis ferma tout doucement ses yeux pour se laisser emporter dans le monde des rêves.

À suivre !!!