La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N°1325)

Les Nuits de Sophie au Château – (histoire écrite par Monsieur de Silence et textes améliorés par MDE) – (Suite de l'épisode N°1321) -

Après ceci, j’étais enfin prête à aller me coucher pour un sommeil mérité…

- On va avoir un peu de marche à faire, me dit Keira MDE, tu préfères que l’on te guide, une à chaque bras, ou une seule de nous ?

C’est vrai … entre Caroline et moi, c’était une mécanique finement travaillée, une relation de confiance et d’habitude.

- Une seule, au bras gauche.
- D’accord, tu préfères que l’on t’indique les obstacles et les virages ?
- Uniquement si nous avons à descendre des escaliers, pour le reste j’arrive à me débrouiller en suivant les mouvements de celle qui me guide.

J’avais l’impression de révéler des secrets qui se trouvaient entre Maitresse Caroline et moi-même. J’étais gênée mais je répondais avec franchise.

- Bien, allons-y, il se fait tard.

Ce fut donc Keira MDE qui me prit le bras tandis que Phryné MDE ouvrait la route. Nous avancions aux travers de plusieurs couloirs, la qualité des sols passait du parquet parfaitement ciré à l’épaisse moquette de luxe. Nous marchâmes nues et en silence, empruntant quelques escaliers par moments pour enfin nous arrêter devant une dernière porte massive. J’avais l’impression d’avoir fait une randonné tellement nous avions tant marché que gravi… Elles m’amenèrent vers un grand lit dans lequel elles m’étendirent, ayant pris le soin un instant de rabattre les draps. Le lit sentait les draps propres comme je n’en avais pas connu depuis plusieurs jours et que j’accueillais avec bonheur. Je pensais qu’elles allaient juste me border mais elles s’occupaient toujours de moi.

- Je vais t’amener un verre d’eau, Sophie, il ne faut pas que tu te déshydrates. Pendant ce temps, soumise Keira MDE va t’insérer un suppositoire pour t’aider à te détendre, me dit Phryné MDE sur un ton d’une extrême gentillesse.



Effectivement Keira MDE était déjà entre mes jambes, relevant légèrement mon bassin pour avoir un meilleur accès à ma petite rondelle. Même si le suppositoire était petit et effilé, comparé à tous les membres ou plugs qui avaient pu me sodomiser, elle dut appliquer un peu de gel décontractant et me masser ensuite pour qu’il entre. Elle le plaça puis appuya dessus jusqu’à ce qu’il se retrouve bien entré et aspiré. Comme pour me féliciter de ne pas avoir été difficile contre cette intrusion elle remonta légèrement entre mes jambes pour me déposer un baiser sur le bas ventre. C’est le moment où Phryné MDE revint avec mon eau. Elle me redressa la tête qui déjà était affaissée contre le lit et me vida lentement le verre entier dans la gorge pour que je ne m’étouffe pas… Puis, elles me rejoignirent toutes deux, m’encerclant de leurs bras protecteurs. J’avais Phryné MDE à ma droite et Keira MDE à ma gauche. Elles allaient dormir avec moi visiblement, directement dans ce même lit d’une largeur impressionnante où trois personnes pouvaient aisément dormir sans être gênées. J’essayais de réfléchir pour savoir quelle attitude adopter mais déjà je sentais fondre dans mon fondement le calmant que Keira MDE m’avait inséré. Je n’aurais su en avoir plus besoin. J’étais plus petite qu’elles, et ainsi j’arrivais à être parfaitement placée entre elles deux, la tête reposant en partie contre la poitrine et l’épaule de Keira MDE. Nos jambes s’emmêlaient, nos respirations s’accordaient. Dans cette étreinte merveilleuse de douceur, j’arrivais à oublier, à me détendre, me sentant bien, entre de bonnes mains rassurantes.

- Dort bien, belle soumise, me souffla esclave Phryné MDE à l’oreille au moment où je fermais finalement les yeux pour ne plus les rouvrir avant le lendemain matin.

En émergeant le lendemain, je me demandais où j’étais avant de me rappeler tous les évènements de la veille. Je ne les sentais plus contre moi. Je battais des paupières pour chasser le sommeil et capter la lumière du jour.
Retrouvant mes sens, je les entendais se donner du plaisir au fond si ce n’était au pied du vaste lit, à même le sol sur la moquette. J’entendais leurs gémissements communs sous leurs caresses que je pouvais facilement imaginer partagés. Je pouvais presque sentir sur mon corps, sous le coup de l’imagination encore proche du rêve, la douceur et le plaisir de ces amours saphiques… Etais-je sensée réagir ? Je ne pensais pas devoir me lever, encore moins les rejoindre. Et pourtant j’en avais envie. C’était stupide mais j’avais relevé la tête comme si j’avais pu mieux voir. Me rendant compte que ça ne servait à rien, je la rabattais contre l’oreiller. Visiblement, elles avaient repéré mon petit manège involontaire et leurs petits gémissements communs avaient cessé de concert. Elles remontèrent sur le lit comme des panthères, d’une manière très féline, pour m’encercler.

- Bonjour Sophie, nous t’avons réveillé ? me demanda Phryné MDE en me recoiffant vaguement pendant que Keira MDE me cherchait de la fièvre du revers de la main contre mon front.

J’avais horreur d’être clouée au lit comme je l’avais été ces derniers temps alors je les priais mentalement de ne pas m’annoncer que j’avais de la fièvre. Heureusement ce ne fut pas le cas. Je secouais la tête de manière négative. Ce n’était pas un mensonge vu que je ne savais pas si c’était effectivement elles qui m’avaient réveillée. Tout du moins au sens propre car mes sens, eux, s’étaient réveillés grâce à elles.

- Reste couchée, je vais chercher ton petit déjeuner, me dit Phryné MDE en quittant le lit, puis la pièce.

Je restai seul avec Keira MDE qui me tira de sous les draps pour m’asseoir au fond du lit. J’avais tellement bien dormi par rapport aux jours précédents, même si ma compagnie m’avait un peu troublé au début, je la préférais aux assauts continus des moustiques, leurs bourdonnements incessants contre mes oreilles. J’arborais un sourire timide en tournant les yeux vers Keira MDE.
Elle et Phryné MDE avaient été si gentilles, si douces avec moi. Je les appréciais déjà, nous étions toutes trois, les propriétés de nobles Maitres. Sûrement … car même si je ne doutais pas de ma pensée, je ne savais pas où nous étions.

- Où sommes-nous ?, demandais-je à brûle-pourpoint en essayant de regarder directement Keira MDE. Il me semblait me rappeler une conversation parlant d’un Marquis …
- D’un Marquis ? En effet ! Nous sommes dans le légendaire Château du Grand et Vénérable Marquis Edouard d’Evans, l’un des plus grands Maitres au monde dans le domaine de la Domination/soumission. C’est ce même Château qui accueillit jadis le Marquis de Sade durant l’une de ses cavales du sinistre donjon de Vincennes.

Maitresse avait commencé à faire mon éducation sur l’histoire de notre monde de la D/s et les grands noms à connaitre, mais j’avais du mal à faire les bons liens. C’est à ce moment-là que Phryné MDE revint dans la chambre et vint déposer directement sur le lit, un plateau du petit déjeuner copieusement garni. Je ne prenais mon petit déjeuner au lit que si j’étais malade, autrement Maitresse préférait que je descende déjeuner à la petite salle à manger du Manoir, que je le mérite en quelque sorte. Mais si nous n’étions pas chez nous, je devais me plier aux règles en vigueurs, supposais-je. J’avais tout du moins besoin de quelques informations pour m’en sortir, alors je les demandais d’une timide petite voix gênée.

- Nous avons pour habitude de … enfin … si vous me dites ce qu’il y a, à manger et me donner les couverts, je pourrais m’en sortir.
- On va s’occuper de te nourrir, ne bouge pas, tu n’auras qu’à ouvrir la bouche, me dit délicatement Phryné MDE.

Encore une fois, je me fis la réflexion que l’on ne m’avait jamais nourri directement que les fois où j’avais été malade ou bien nourrisson. J’avais visiblement pris la mauvaise habitude de prendre certaine chose comme acquise, ou au demeurant, inscrit dans une logique continue… Alors je gardais mes mains nouées sur mes jambes, tandis que l’une d’elle m’amenait cuillère après cuillère du muesli directement dans ma bouche.
C’était frais, délicieux. Le yaourt et le coulis de fraise qui l’accompagnait fondaient sur ma langue en une volupté de saveur. Après les cuillères, elles me servirent lentement du jus d’orange dans la bouche, sans que je ne puisse le faire moi-même, une fois encore… Quand j’eus suffisamment mangé à leurs yeux, elles me nettoyèrent chacune un coin de mes lèvres avant qu’Phryné MDE débarrasse le plateau et quitte à nouveau la chambre en l’emportant avec elle. Pendant ce temps Keira MDE me sortit du lit… Assises toutes deux à une table, elle s’occupa de mon visage, tirant mes cheveux en une simple queue de cheval basse, épilant ensuite les sourcils, avant de me maquiller légèrement, améliorant mon teint et traçant un trait d’eye liner pour chacun de mes yeux. Puis elle vérifia un à un mes ongles des mains et des pieds, corrigeant au besoin ceux qui était visiblement abimés ou cassés. Puis elle leurs passa un léger verni.

- Et voilà, dit-elle après avoir fini, tu es sublime. Je comprends pourquoi le Maitre Vénéré s’intéresse à toi et pourquoi tu es si précieuse pour Madame de Saint-Ange ou … ta mère !

Ainsi j’intéressais le Maitre des lieux ! Mais je ne savais pas en quel sens. J’étais l’esclave de Maitresse, Madame Caroline de Saint-Ange… ou ma mère, comme elle venait de le dire. Moi qui avait l’impression d’y avoir assez réfléchi, me l’entendre dire par quelqu’un d’étranger me faisait me poser des questions. Ce n’était pas à proprement parler une relation ueuse puisque nous n’avions pas le même sang, nous partagions une relation intime et affectueuse extrême, et outre le fait que je lui étais énormément dépendante, soumise, je portais en plus maintenant son nom par adoption. Loin de chez moi, le doute venait s’insinuer à nouveau en moi…

(A suivre …)

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!