Le Début D'Une Fissure

Tous les prétextes étaient bons pour retrouver Pierre. Le sport, le bricolage, l’informatique, tout était bon me retrouver chez lui. Et dès que l’occasion se présentait je sautais sur sa braguette pour le prendre dans ma bouche.
- On dirait que tu y prends goût. Tu ne serais entrain de virer de bord?
Non je ne virais pas de bord. Le plaisir, je le donnais à Corinne ou à lui indifféremment. Ce qui me plaisait c’était de suivre la montée du plaisir chez mon partenaire. J’aimais ces moments d’abandon où l’un comme l’autre ne s’appartenaient plus et se servaient de mon corps comme un objet sans se préoccuper de ce que je pouvais sentir guidés par le seul impératif du plaisir. Je voulais dans ma tête qu’ils aillent toujours plus loin, l’un comme l’autre, pour tirer de ma bouche ou de mon cul la satisfaction de leurs instincts. C’est pourquoi les étreintes brutales de Pierre lorsqu’il me prenait par derrière m’étaient les plus précieuses. Avant de le rejoindre, je me lubrifiais le conduit anal avec du gel afin qu’il puisse me prendre d’entrée sans préliminaire. Sur la route, avant de le rejoindre j’étais excité de sentir mon cul mouillé comme si c’était une chatte de femelle.
-Tu sais, tu as de la chance d’avoir une femme comme Corinne, d’avoir une gamine, une vraie vie de famille. Moi j’ai vécu avec plusieurs femmes. Et j’ai fini par comprendre qu’elles étaient là pour le cul seulement, et moi aussi d’ailleurs. Un type comme moi, viril, avec pas mal d’expérience, c’est ce qu’elles espèrent toutes. Mais ça ne dure jamais longtemps. Ce qu’elles veulent de moi, elles ne sont pas prêtes à le partager avec d’autres femmes. Alors même si ce n’est pas toujours vrai que je suis infidèle , elles se mettent à douter. Et puis un jour, elles finissent par partir.
-Alors un conseil, quoi qu’il arrive, mon pote, garde Corinne. C’est une chouette gonzesse.
On a continué à baiser comme cela de temps à autres. Moi j’aurais voulu plus.

Mais il m’a dit qu’il préférait les femmes. Je me doutais qu’il avait retrouvé une copine. Pour ma part, j’étais frustré. Je n’avais pas encore fini d’explorer les plaisir qu’un homme pouvait m’offrir. Je ne considérais pas homosexuel mais j’avais envie de découvrir plus, d’en savoir plus sur cet aspect de ma sexualité. Le hasard avait mis Pierre sur mon chemin. Je ne me voyais pas draguer d’autres mecs pour faire le tour de la question.

Un jour, on matait un porno sur internet. Un truc hétéro, pas un truc homo. Les mec qui s’enfilaient ou qui suçaient, je ne pouvais pas regarder. Non seulement, ça ne me faisait pas bander, mais ça me mettait mal à l’aise. Ce que je pouvais faire, je ne pouvais pas le regarder, alors que les filles qui se faisaient prendre en gémissant m’excitaient grave. C’était généralement un préalable à nos parties entre garçon.
Au bout d’un certain temps alors qu’une fille gémissante se faisait démonter à l’écran, on s’est mis à se caresser par dessus le pantalon. J’ai ôté mon tee shirt pour qu’il me caresse les seins puis je me suis déshabillé entièrement, j’ai ouvert sa braguette et je l’ai pris en bouche. Je savais mieux m’y prendre maintenant. Je gérais mieux mes dents, ma langue et le rythme de mon pompage.
- Prends-moi, s’il te plaît. Prends-mois fort comme la fille sur l’écran. J’ai envie.
Et c’est ce qu’il a fait. Il m’a défoncé fort comme la fille sur l’écran et mes gémissement se sont mélangés aux siens.
-Putain, mais c’est que aimes vraiment ça. T’es une vraie cochonne. Non seulement, en semaine, tu défonces Corinne et en plus le Samedi tu te fais défoncer comme elle. Si elle savait…
- Ce que tu peux être con quand tu veux. Avec Corinne on n’a jamais fait des trucs comme ça. Quand on fait l’amour, c’est plus tendre et voluptueux. Il y a du respect entre nous. Je sais ce qu’elle aime et surtout ce qu’elle n’aime pas. C’est pas une pute qui s’exhibe sur internet à se faire démonter dans tous les sens…
- Je parie que tu n’as jamais essayé.
Dans sa jeunesse, elle a du essayer un tas de trucs dégueulasses qu’elle ne t’as jamais avoué et je suis sûr que ça doit mouliner dans sa tête pendant que lui suce la moule.
-Arrête tes conneries. J’aime pas pas quand tu parles de Corinne comme cela.
-Alors, Monsieur Kentin va rentrer à la maison avec le foutre de son pote dans cul et il voudrait empêcher sa femme de rêver à des étreintes torrides.

Durant, le week-end, cette conversation a galopé dans dans ma tête. Peut-être devrais-je tenter quelque chose avec elle, briser la routine en me montrant plus entreprenant. C’est ce que tentais quelques jour plus tard. Après l’avoir fait jouir avec ma langue comme le voulait le rituel, je lui demandais se mettre à quatre pattes pour la pénétrer.
-Si tu veux, finit-elle par consentir…
Je ne savais pas si elle devait garder les jambes fermées ou si c’est moi qui devait me trouver entre ses jambes ouvertes. Quand j’étais avec Pierre ces questions ne se posaient pas. C’est lui qui dirigeait la manœuvre. Il était plus facile de se laisser faire. Finalement je finis par m’introduire en elle. J’avais sous les yeux son petit trou plissé que je croyais vierge. Il était là sous mes yeux, fermé, inaccessible. Je me mis à la pistonner m’imaginant un étalon de film porno. Les sensations n’étaient pas au rendez-vous. Je perdais vite haleine, je ne savais ou placer mes mains sur ses hanches. Finalement je finis pas gicler sans réellement éprouver de plaisir.
- ça t’a plus j’espère, me dit-elle en descendant du lit.
Son regard était indifférent. Moi j’étais penaud de ma contre performance.
- La prochaine fois que tu essayes des trucs vus sur internet, ce sera sans moi.
- Mais, Corinne…
- Je sais que tu vas regarder des cochonneries, je suis tombé sur ton historique. Tu me dégoutes Kentin. Si je ne te suffis pas…
Elle a pris une couette dans l’armoire, un oreiller et est partie se coucher dans le canapé du salon.
J’étais abasourdi par sa réaction.
Après cet événement, Corinne a semblé me fuir. Petit à petit, elle a installé un barrière invisible entre nous. Elle me disait qu’elle m’aimait. Elle était une épouse attentive, mais notre intimité, notre complicité en avait pris un coup. Je comptais sur le temps pour remettre les choses dans l’ordre.

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