Magali (Épisode1)
Magali (épisode1)
Magali est ce quon appelle une jolie femme. La quarantaine débutante, brune avec des reflets roux, le regard rieur, les yeux marron, grande et mince, connue pour sa bonne humeur. Elle est violoniste à lorchestre de Bordeaux depuis quatorze ans. Elle a été mariée pendant douze ans à un homme un peu plus âgé quelle, qui lui a offert un confort de vie. Sauf quelle sest aperçue, à lapproche de la quarantaine quelle ne laimait pas. Elle a pourtant essayé, les premières années de vie commune ont été heureuses, avec la naissance de leur fille. Mais ce quelle croyait être de lamour ne létait pas. Cadre supérieur dans une grande entreprise, il sabsentait régulièrement, et pendant ces périodes, Magali ne ressentait ni tristesse ni ennui. Cest tout juste si elle sapercevait de son absence. En bonne épouse, elle lui ouvrait le compas de ses cuisses pour le devoir conjugal du samedi soir, éprouvant de temps en temps du plaisir. Il ne lui jamais serait venu à lidée de le tromper. Cette vie, partagée entre la musique, sa maison, sa fille et son jardin lui suffisait.
A force de vivre en étrangers, son mari finit par partir en congrès avec sa secrétaire, puis au cours dun congrès il rencontra une directrice des ressources humaines dune autre entreprise basée à Lyon, et finit par sinstaller à Lyon avec elle. Il ny eu pas de cris, pas de pleurs. Grand seigneur, il lui laissait la maison sans contrepartie. Leur fille préféra la proximité des Alpes à celle de locéan et quitta Bordeaux. Elle restait toutefois en contact avec sa mère quelle appelait plusieurs fois par semaine.
Comme Magali navait jamais noué de relations amicales avec les autres musiciens ni avec le personnel administratif de lorchestre, elle ne jugea pas utile de les informer de son changement de situation matrimonial.
Ayant fait ses comptes, elle en avait conclu quil lui faudrait un complément de salaire pour pouvoir entretenir la maison et payer les impôts.
Pour les autres membres de lorchestre, Magali Duval était une jeune et jolie jeune femme, enjouée, mariée et mère de famille, excellente musicienne et ne rechignant pas au travail. Certains musiciens estimaient quelle aurait pu avoir une carrière de soliste. Mais Magali savait quelle navait pas ce petit plus qui permet de devenir soliste et de le rester.
Magali donnait ses cours particuliers chez elle. Son tarif était un peu élevé, mais elle mettait en avant son niveau, ainsi que le cadre dans lequel elle donnait les cours. Elle avait pris lhabitude de recevoir ses élèves dans le salon, habillée classiquement dune jupe et dun chemisier. Elle demandait à ses élèves dêtre à laise dans leurs vêtements afin que le corps respire et que les mouvements de larcher et de la tenue de linstrument ne soient pas entravés.
Ce jeudi-là, en rentrant dune répétition, Magali retrouva une grande flaque deau dans sa cuisine, provenant semble-t-il de lévacuation de lévier. Après avoir asséché, elle appela le plombier qui lui promit de passer le lendemain en début daprès-midi. Magali avait un cours de 14 heures à 15 heures, et le hasard fit que le plombier arriva au moment où son élève repartait.
« Madame Duval ? Entreprise Pauchat. Je viens pour la fuite deau. » Magali accompagna louvrier dans la cuisine. Il semblait avoir une cinquantaine dannées, cheveux courts, vêtu dun bleu de travail. Elle le laissa uvrer et retourna dans le salon. Une vingtaine de minutes plus tard, elle lentendit lappeler. « Madame Duval ? Vous pouvez venir sil vous plait ? » Arrivée dans la cuisine, elle vit louvrier allongé sur le dos. Il avait démonté la porte du meuble sous lévier. « Je ne sais pas qui a fait linstallation, mais il faut que je vous change le tuyau dévacuation et le coude. Ce nest pas sorcier, mais il faudrait que vous méclairiez car le coude est dans le recoin et on ny voit rien.
Patrick Debos était un plombier expérimenté. La réparation nétait pas difficile, mais laccès et surtout la visibilité était réduits. Heureusement, la « patronne » avait accepté de laider en léclairant, ce qui narrivait pas dans toutes les maisons. La « patronne » était agréable à regarder. Un beau ptit brin pensa-t-il. Il se risqua à la regarder de biais. Elle était en contre-jour, mais la baladeuse posée au sol et restée allumée éclairait le dessous de lévier. Elle était accroupie, les genoux légèrement écartés pour garder léquilibre, et son attention était entièrement occupée à maintenir le faisceau lumineux de la lampe dans le recoin droit. Patrick regarda. Les jambes étaient fines, voilées de nylon couleur chair. Les cuisses légèrement disjointes semblaient converger vers une zone quil narrivait pas à distinguer. Dun geste naturel, il déplaça la baladeuse, comme si elle le gênait. Il put alors apercevoir la culotte blanche et dentelée moulant avec précision les lèvres bombées. Cette vision dune femme BCBG qui lui offrait involontairement le spectacle de son sexe voilé déclencha en lui une érection. Et comme il était allongé sur le dos et quil portait un caleçon lâche, sa verge eut facilité à se déployer de manière indécente. Il reprit toutefois son travail. Il pensait à son couple, aux habitudes de trente années de mariage. Aux étreintes sommaires et mécaniques avec son épouse qui se plaignait des tourments de la ménopause. Ça le laissait souvent sur sa faim lui qui avait encore de fortes envies.
Magali commençait à avoir une crampe dans un mollet, elle bougea ce qui eut pour effet douvrir davantage le compas de ses cuisses. Dans le mouvement, sa main avait bougé, déviant le faisceau lumineux qui éclairait à présent les jambes de louvrier. Elle se ressaisit pour rééclairer le recoin où se faisait la réparation. Le faisceau éclaira les cuisses puis le bassin de louvrier.
Patrick se demandait pourquoi le coin nétait plus éclairé. Il tourna la tête et en découvrit la cause. Le faisceau lumineux éclairait son bassin, et le relief de son érection en occupait lavant-scène. La propriétaire des lieux avait les yeux braqués dessus. Sa respiration sétait accélérée. Mais surtout, elle navait pas refermé ses cuisses, il avait la certitude quau contraire elles les avait ouvertes davantage. Il en éprouva une excitation qui ne fit que renforcer son érection.
Le faisceau, un peu tremblotant, regagna le coin. Louvrier put alors terminer la réparation. Mais il avait beau se concentrer, penser à autre chose, son érection se maintenait, ne donnant aucun signe de reddition. Il rassembla ses outils et se redressa. Il fit couler leau dans lévier afin de vérifier létanchéité de son travail et en profita pour se laver les mains. Mais il bandait toujours, rien ny faisait.
Magali sétait elle aussi relevée, essayant en vain de détacher son regard du bassin de louvrier. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Jamais elle navait ressenti un trouble, une excitation pareille. Elle se sentait perdue. Dautant que sa libido se contentait habituellement de quelques séances de masturbation, trois à quatre fois par mois, le soir dans son lit.
Louvrier sessuya les mains. « Bon, je vais vous préparer le compte-rendu dintervention. Le patron vous enverra la facture. » Il remplit une feuille quil lui présenta à la signature. Ils étaient lun à côté de lautre. Magali prit la feuille et la signa comme un automate.
« Bon, je dois y aller ». Magali tendit la main pour signifier quil devait y aller.
Magali émergeait lentement. Elle regarda lheure. Dans moins de cinq minutes son élève serait là. Elle navait pas le temps de prendre une douche. Elle voulait garder lodeur su stupre sur elle. Elle replaça son soutien-gorge, reboutonna son chemisier. Avec un mouchoir en papier, elle essuya son sexe ouvert et les souillures sur ses cuisses. Elle remit sa culotte et son collant et lissa sa jupe. Elle réalisa quelle venait de faire lamour avec un inconnu, plus âgé quelle, pas très beau, dune autre classe sociale, et quelle avait joui comme elle navait probablement jamais joui de sa vie. Et ce qui laffolait, cest quelle navait quune envie : recommencer. Recommencer au plus vite.
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