La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N°1326)
Les Nuits de Sophie au Château (histoire écrite par Monsieur de Silence et textes améliorés par MDE) (Suite de l'épisode précédent N°1325) -
Loin de chez moi, le doute venait sinsinuer à nouveau en moi
- Je suis présentable ?
Pour oublier des questionnements qui me tourmentaient, je me raccrochais à des problèmes immédiats.
- Nous tavons préparé comme Madame la voulu
et à mes yeux, tu es vraiment sublime... oui, très belle
Je venais de me rendre compte que je lavais plus ou moins fait se répéter. Je neus pas le temps de continuer la conversation une fois encore car cest le moment où Phryné MDE revint. Et elle venait me chercher.
- Sophie, nous sommes attendues, me dit-elle en me prenant par le bras. Mais avant je te mets ce que Madame, la Maitresse qui te soumet, ma confié pour toi.
Elle referma, autour de mon cou, mon collier, la version légère de celui-ci, toujours muni du médaillon que Maitresse lui avait ajouté. Je le faisais tourner entre mes doigts en avançant mécaniquement au bras de Phryné MDE. Je sortis de mes pensées à larrivée de la première marche dun large escalier entièrement capitonné de velours rouge bordeaux et aux bordures jaune-or. Avec un léger tressaillement, je me rendais compte de mon absence, cependant Phryné MDE nen montra rien
Cétait linconnu, on aurait pu me faire marcher bien longtemps pour rien et sans que je ne le réalise. Mais ce ne fut pas le cas. Nous nous arrêtâmes et agenouillâmes, sur un épais tapis, aux alentours duquel ne se trouvait visiblement rien dans une vaste pièce sans meuble qui ressemblait plus à une salle de sport quautre chose. La lumière me paraissait naturelle du fait des ombres que je distinguais qui ne se détachaient que très peu du reste au travers les hautes fenêtres un peu cachées par de larges tentures de soie également de couleur bordeaux.
- Bonjour ma Chérie, dit la voix de Maitresse, voix que je chérissais tant.
- Mon cher Walter, tu récompenseras comme prévu soumise Keira MDE et esclave Phryné MDE, une fois notre sport favori terminé, annonça clairement la voix que Keira MDE mavait expliquée comme étant celle de leur Maitre si Vénéré, Monsieur le Marquis Edouard dEvans.
- Il sera fait comme vous lexigez, Monsieur le Marquis, dit-il avec déférence.
Le Majordome prit une posture encore plus droite et ensuite solennellement après sêtre placé en face de nous :
- Nous sommes présents aujourdhui pour mettre en uvre un ludique et amical duel, convenu dans un accord commun et opposant Madame de Saint-Ange à Monsieur le Marquis dEvans. Ce sportif duel sera réalisé au fleuret, sachant que la pratique de cette escrime est très appréciée des deux adversaires qui se sont déjà si souvent confrontés, ici même, dans un esprit dune réelle amitié et complicité... La victoire sera acquise à celle ou celui qui obtiendra la première touche au torse
Et pour honorer les pratiques ancestrales de jadis, il a été décidé quil y aurait des témoins, comme autrefois dans les fameux duels de lancienne noblesse française. Et donc moi-même, et esclave Phryné MDE, ici présente seront les témoins pour Monsieur le Marquis dEvans, sexclama Walter, et
-
et moi-même, Monsieur Jack et lesclave Sophie de Madame de Saint-Ange, seront les témoins de Madame de Saint-Ange, rajouta-t-il, lui-même coupant la parole au Majordome et tout en posant sa main sur mon épaule.
Je découvris donc ce qui avait été décidé et donc ce jeu dépée via ce duel amical. Le Maitre de cérémonie quétait visiblement ce Monsieur Walter, reprit, indiquant aux deux adversaires de se mettre en position. Et après avoir rappelé quelques règles élémentaires de sécurité, jentendis le Majordome dire dune voix claire :
- Attention
En Garde
Prêt
. Allez...
Après ces mots, on entendit plus que des pas rapides, avançant et reculant au fil des chocs métalliques successifs.
- Et toi esclave Sophie ? Quen penses-tu ? me demanda Monsieur Jack.
Je ne comprenais pas jusquà ce que je me rappelle quil mavait nommé comme second témoin de Maitresse. Que pouvais-je savoir de la victoire de lun ou de lautre ? Je ne pouvais pas décemment affirmer la victoire de Maitresse. Quaurais-je eu à en dire, je navais rien vu, je dois bien lavouer.
- Monsieur le Marquis, Maitresse, Messieurs-dames, je ne saurais dire sans tromperie qui est le vainqueur de ce beau et sportif duel rondement mené.
- Et bien esclave Phryné MDE, ne tavais-je pas donné comme instruction dêtre les yeux de notre invité ? sexclama le Noble
Jeu limpression quelle sinclina, vaguement au bruit et à lombre proche qui bougea.
- Je vous présente mes excuses pour ce manquement à lapplication de Vos exigences, Maître, et je suis prête à subir la sanction que vous jugerez adaptée à me corriger, déclara Phryné MDE dun ton soumis, parfaitement propice à la situation.
- Bien, je pense que te garder aveugle à laide dun bandeau occultant pendant 48 heures serait à même de te faire comprendre certaine chose, annonça Monsieur le Marquis. Pour linstant corrige ton erreur, explique à ta sur de soumission ce quil sest passé.
Je comprenais maintenant le dilemme quils avaient attribué à Phryné MDE. Cétait un choix cornélien pour elle, car elle influencerait, dune manière ou dune autre, qui selon moi était vainqueur. Moi-même je ne pourrais pas allé à contre-courant de ce quelle me dirait. Si elle me dirigeait vers une victoire de Monsieur le Marquis, je désobligerais Maitresse, et ce nétait peut-être pas ce que lon attendait delle, dautant que Maitresse et Monsieur Jack pourrait peut-être se plaindre de la partialité de mon aide. A lopposé, si de ses dires, je disais que la victoire revenait à Maitresse, Phryné MDE pourrait se retrouver en porte-à-faux avec le Maitre qui la soumet. Si le résultat se décidait sur un consensus soit légalité, cette possibilité produirait sûrement un problème qui ne serait pas ment partial. Javais dores et déjà de la peine pour la situation que je lui infligeais malgré moi
Phryné MDE mexpliqua alors de manière concise mais extrêmement précise laffrontement, qui était dénué de la moindre dangerosité. Elle accorda des qualités à chacun des participants, en tentant de rester neutre le plus longtemps possible, jusquà lannonce du résultat de la dernière passe en tout cas. Alors, elle dit à haute voix et en accord avec le résultat quelle avait donné pour elle-même, que selon son point de vue, au dernier moment Monsieur le Marquis avait pris un léger ascendant, un ascendant suffisant pour lui accorder la touche décisive et ainsi la victoire.
- Maitresse, Monsieur le Marquis, Messieurs, au vu des informations qui me furent données, il semblerait malhonnête de ma part de déclarer autre résultat que la victoire de Monsieur le Marquis dEvans.
Jaurais aimé pouvoir sta sur une égalité, mais il ne men avait pas été donné la possibilité. Je ne savais absolument pas la portée de mes paroles. Jétais déjà contrarié de ce fait en tout cas. Je gardais la tête plus baissée encore, accablé par une peine étrange et semblable à un sentiment de trahison involontaire envers Maîtresse, alors que Monsieur Walter reprenait la parole.
- Malgré limpossibilité dun consensus, une majorité donnant la victoire à Monsieur le Marquis dEvans, Maitre de céans, la victoire lui est donc acquise.
- Félicitations, Monsieur le Marquis, dit ensuite très sportivement Maitresse tout en lui tendant la main et sans la moindre note de rancur dans la voix. Je dois avouer que vous êtes un brillant adversaire, comme à lhabitude et réussissant à moffrir un combat aussi plaisant. Et comme la dernière fois, javais eu le plaisir de vous vaincre, vous voilà sur un même pied dégalité concernant nos deux dernières confrontations
- Vous êtes loin davoir démérité vous-même, Madame, vous maniez le fleuret avec une habilité digne des sportifs des Jeux Olympiques, lui répondit avec respect et courtoisie, Monsieur le Marquis.
- Je mavoue vaincue, vous aurez votre récompense comme convenu. Vous me savez femme de parole, comme je vous sais être un homme dune grande droiture.
Oh. Et si javais fait perdre quelque chose de valeur à Maitresse ? Jessayais de ne pas faire que ça, mais il était vrai que je passais le plus clair de mon temps à me questionner. Cest encore ce que je fis, une fois quils nous eurent laissé. Il ne restait que Phryné MDE et moi dans cette salle de sport de combats. Elle attendit plusieurs minutes avant de me relever pour me faire sortir de cette salle dont je garderais un souvenir mitigé. Sans un mot, elle me déplaça à nouveau, mamenant vers une nouvelle pièce où elle magenouilla avant dimmédiatement repartir sans un mot et sans une seconde de retard, ni une davance. Monsieur le Marquis sait plus que quiconque, modeler Ses esclaves pour en faire des partitions dune précision millimétrée à la perfection
(A suivre
)
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