Erotisme Et Cinéma (1) : Introduction À Une Nouvelle Série
Je poursuis la diversification de mes textes sur HDS. Aux côtés de mes récits autobiographiques (Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle), je publie déjà :
Une « histoire des libertines » : 46 textes ont été publiés à ce jour
Mes fiches de lecture : « Lectures érotiques », 22 textes publiés à ce jour
Des « récits érotiques de la mythologie », avec 16 textes publiés à ce jour
Jai commencé, il y a peu (deux textes publiés) une série sur la Philosophie du plaisir.
Je pense aussi à une autre série sur la poésie érotique et je vais donc commencer une série de textes que jai appelée « Erotisme et cinéma », avec un premier texte aujourdhui où je souhaite expliquer ce que sera et ne sera pas cette nouvelle série.
Je sais que ces différentes séries ont moins de lecteurs et reçoivent (un peu) moins de commentaires que mes récits autobiographiques. Sans doute parce que le contenu y est souvent moins « hard », moins « direct », bien souvent sans scènes de sexe qui sont la raison principale de la présence des lecteurs et lectrices sur HDS. Pour autant je veille soigneusement à la qualité de tous mes textes.
J'ajoute que ces « autres » textes ne sont jamais complètement ou rarement déconnectés de mon autobiographie et jy inclue souvent une section où je parle de limpact dun personnage historique, dune lecture, dun mythe, dune philosophie et, bientôt, dun film ou dun poème, sur mon propre parcours. Je traite de ces sujets parce quils me passionnent et parce quils sont étroitement liés à ma propre histoire.
Je tiens à remercier vivement :
Ceux et celles qui suivent ces textes et mencouragent à poursuivre
Le site « Histoires de Sexe » et toute son équipe, parce quils soutiennent cette diversité. Cest la confirmation de la grande qualité de HDS, qui fait quil mest indispensable et que je suis fière dy être auteure.
CE QUE CETTE NOUVELLE SERIE NEST PAS
Dans cette nouvelle série de textes, je nai pas a priori lintention de faire la promotion de films pornographiques ou de vidéos X.
La grande époque du cinéma « hard » est derrière nous, celle où il y avait de nombreuses salles spécialisées dans les grandes villes. Je suis nostalgique de cette époque dont lapogée remonte à un temps, celui des années 70 et 80, où je nétais pas née ou pas encore nubile. Je me souviens aussi du porno du mois sur Canal Plus.
Le cinéma reste pour moi un de ces « lieux insolites » où jaime donner libre cours à mon hypersexualité, comme je lai raconté dans « Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle (54) : le cinéma, lieu insolite. », publié le 16 décembre 2018. Ce qui pouvait se passer dans ces salles spécialisées, quand une femme seule y venait et que sy trouvaient quelques hommes venus apaiser leur solitude et leurs frustrations, je lai raconté dans ce texte. Le spectacle nétait plus alors sur lécran, mais dans la salle obscure, mes gémissements de plaisir accompagnant ceux de lactrice sur lécran.
Je suis dautant plus nostalgique de la grande époque du cinéma porno que jaurais adoré être «hardeuse», sans avoir besoin de simuler le plaisir. Cest logique pour une hypersexuelle et un plaisir qui aurait été dexercer un métier où jaurais pratiqué ce que jaime le plus faire : me faire baiser.
A lépoque dinternet, les temps ont changé, les cinémas X ont peu à peu disparu de nos villes, alors que se développaient sur le net les vidéos pornographiques. Cest une pratique tout à fait différente, par nature soit solitaire ou en couple, en tout cas en privé et en cercle restreint, sans le frisson que donnait la présence dautres mâles dans une salle obscure, qui profitaient de laubaine dune jeune femme « venue pour ça ».
Là également, je reconnais que jaime ça et que ces vidéos accompagnent mes séances régulières de masturbation.
Au-delà de cet effet « dapaisement », jaime aussi voir ces vidéos avec mes conjoints.
Avec Agun, nous regardons de temps en temps ensemble des vidéos saphiques, avant de faire lamour. Moi ça accroit encore mon désir pour elle. Quant à Agun, jai bien senti que ça linquiète, elle qui craint toujours, à tort, que jai envie dautres femmes.
Avec Philippe, nous regardons évidemment des vidéos candaulistes, lui mimaginant à la place de la femme qui se fait prendre devant son mari.
Jaime les vidéos X, avec une préférence pour celles qui sont « authentiques », où lon y fait réellement lamour. Je vais confesser une chose qui ne surprend pas ceux et celles qui ont suivi mes récits autobiographiques : jaime tout particulièrement quand la baise se fait sans capote et que le mâle se vide dans sa partenaire. Je sais que ce nest pas « politiquement correcte », pire que ça sapparente à la roulette russe, aux temps du VIH et des MST. Cest exactement ce quil ne faut ni faire, ni préconiser. Jai trop souvent pris ce risque, parce que cest que je préfère quand je me fais baiser, ma jouissance est la plus forte quand je me fais remplir. Consciente que cest particulièrement dangereux et que ça ne peut se faire que lorsquon se sent totalement sûre et en confiance. Cest un des points où, dans notre « nouveau pacte candauliste » convenu avec Philippe, je me suis engagée à la plus stricte des disciplines.
En matière de vidéos X, je suis plus particulièrement attirée par lamour entre hommes, rien ne mexcite plus que ces scènes et ce depuis mon éveil à la sexualité.
Lun comme lautre, si ces vidéos nous excitent, nous préférons du concret, comme je lai raconté à maintes reprises pour nos séances candaulistes, et, plus rarement, trop rarement à mon goût, moi qui adore ça, quand jai le plaisir rare de voir mon chéri avec un amant : je renvoie en particulier au récit que jai fait de notre séjour en Tunisie en 2015 : « Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle : le plaisir davoir un mari bisexuel. », paru le 14 juillet 2019.
CE DONT JE VEUX PARLER : lérotisme et le cinéma, lérotisme dans le cinéma.
Après cette petite digression sur le cinéma porno et les vidéos X, mon intention dans cette nouvelle série est dexplorer lérotisme à travers le cinéma, plus particulièrement les thématiques que jaborde dans mes textes, comme la nymphomanie/lhypersexualité ou encore la bisexualité.
Beaucoup des « tags » qui sont proposés par HdS aux auteurs des textes publiés sur ce site, ont été traités dans le cinéma. Je ne veux pas parler de films où ils apparaissent furtivement, de façon anecdotique, mais de films où ces thèmes qui nous intéressent, nous les lecteurs et auteur(e)s dHDS, sont au cur de lintrigue et du scénario.
Jai donc choisi de le faire à travers de films qui abordent ces thèmes et, au vu de la façon dont ils le font, restent des films grand public ou, en tout cas, nont pas été classés « X » ou interdits au moins de 18 ans.
Dans cette série, je naborderai pas non plus des films qui ont été réalisés à partir de romans et que je traite dans la série « lectures érotiques ».
le roman saphique de Claude Des Orbes « Emilienne » (voir la fiche de lecture Lectures érotiques (10). Claude Des Orbes : Emilienne (Editions 10/18, 1968), paru sur HdS le 10 mai 2018
le roman de Joy Laurey : Lectures érotiques (15). Joy Laurey « Joy » (Editions Robert Laffont, 1981), la fiche de lecture étant parue le 5 février 2019
Ce qui mintéresse dans les films dont je vais parler dans cette série, ce sont les thèmes qui y sont abordés, mais aussi bien évidemment le film lui-même, le jeu des acteurs et des actrices, la façon dont le réalisateur a abordé une thématique au cur du film et qui a fait notoriété, quelquefois jusquau scandale.
Ce sont pour certains des films que jai eu loccasion de voir, soit seule, soit en compagnie de Philippe ou dAgun. Nous avons pu ensuite échanger nos impressions, mais aussi, quelquefois, lexcitation que nous avions ressentie se devait dêtre apaisée dès la sortie du cinéma, quelquefois pendant le film lui-même en profitant de lobscurité de la salle. Cest particulièrement vrai pour des films récents qui abordent le saphisme, comme « La belle saison » de Catherine Corsini (2017)
La plupart du temps dans ces films, les scènes de sexe sont suggestives et jaime ça, parce quelles laissent libre cours à limagination, donnant toute sa place à la sensualité et à la beauté des corps. Avec lallégement de la censure, cela va quelquefois loin, sans franchir la barrière qui sépare le X du grand public.
Il y aura aussi des films que je nai pas (encore) eu loccasion de voir personnellement, mais dont on a beaucoup parlé du fait des thématiques abordées et, bien souvent des polémiques, du scandale quils ont causés.
Cest le cas du film « Nymphomaniac » (2013) du cinéaste danois Lars von Trier, avec Charlotte Gainsbourg et Stacy Martin pour le rôle-titre. Il sagit dailleurs de deux films : dune durée totale de 5h30 (finalement ramenée à quatre heures), il a été diffusé en deux «chapitres».
Jen parlerai donc dans la suite de cette série de textes, ce qui sera pour moi loccasion de revenir sur le sujet de la nymphomanie et de lhypersexualité.
Jai déjà identifié une série de films dont jai envie de parler dans « Erotisme et cinéma ».
Jai expliqué ci-dessus le type de films dont je veux parler. Quant aux thématiques, il suffit de se référer aux « tags » des récits publiés sur HDS. Ceux et celles qui ont des suggestions, nhésitez pas à me le dire, je me ferai un plaisir dy donner suite.
À suivre : « Erotisme et cinéma (2) : « Nymphomaniac », de Lars Von Trier (2013) »
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