Kentin5 Cocu, C'Est Certain
Je ne suis pas rentré tout suite. Jai retourné et retourné les choses dans ma tête. Toujours fiévreux et confus je ne savais pas quoi décider. Piquer une crise, et foutre notre vie en lair. Rentrer penaud et me taire en restant malheureux. Je ne savais vraiment pas quoi faire. Et si Pierre avait raison? Ce que je savais cest que je ne voulais pas voir ma gamine une week-end sur deux, cétait une certitude. Jai fini par rentrer après un ou deux verres dans bar. Jétais marqué, je ne pouvais pas dissimuler mon mal-être. Finalement, jai fini pour trouver un prétexte professionnel pour expliquer les raisons de ma sale tête. Elle sest montrée attentive et compréhensive. Elle ma dit quelle maimait et quon ferait front tous les deux ensembles et que je pouvais compter sur elle. Je nai pas douté de sa sincérité. Jai pleuré longtemps comme un gosse dans bras.
Notre vie a repris son cours. Elle était plus attentive à moi. Elle me cajolait comme si jétais un malade. Cette situation me convenait et je retrouvais peu à peu mes repères. Je me faisais peu à peu à lidée que le fait davoir peut-être un amant nétait pas aussi dramatique que cela. Le cocon dun bonheur domestique était plus précieux que quelques frasques extraconjugales. Cétait cela quil fallait avant tout préserver.
Néanmoins, le désir est revenu. Jai tenté quelques manuvres dapproche. Les premiers soirs elle ma repoussé prétextant des malaises ou de la fatigue mais jai fini quand même par retrouver le chemin de son entre-jambes où jai fini par glisser mes lèvres entre les siennes. Je retrouvais le goût de son sexe dans ma bouche. Jétais excité, mon sexe réclamait déjà son plaisir. Est-ce que ça été un surprise? Dans un premier temps oui, mais à y réfléchir non. Cest ce que jétais venu chercher. Son pubis était totalement glabre. Plus un poil ni sur son sexe, ni plus haut, ni plus bas. Ce nétait pas un rasage puisque toute repousse était absente.
-Alors,ça te plaît, ce que tu vois. Mes copines le font alors je me suis dit, pourquoi pas moi
Comment être dupe de cet argument. Je connaissais la pudeur de Corinne et je la voyais mal aller chez lesthéticienne pour faire comme les copines. Elle voulait plaire à son amant, et jen touchais quelques menus dividendes. Jimaginais que ses lèvres gonflées et entrouvertes lavaient été sous la saillie de son amant. Jaurais dû me mettre en colère, me révolter mais le manque sexe et tout ce que pouvais imaginer renforçait mon excitation. Jétais fou de désir et excité au plus haut point. Sans lavoir fait jouir au préalable avec ma langue je la pénétrai avec vigueur. Il ne me fallut pas plus que quelques oscillations du bassin pour me répandre au fond de son vagin.
-Ben dis-donc, mon chou. Tu étais étais super excité ce soir.
-Excuse moi ma chérie. Je ne sais pas ce qui ma pris.
- Avec tout ce que tu as vécu ces derniers temps, je ne ten veux pas. Tu en avais tellement envie. Et puis avec la surprise que tavais faite
Tu parles dune surprise. Maintenant, javais la certitude de son infidélité et javais lintuition du nom de son amant même si ça paraissait énorme! Mon ventre, ma poitrine moppressaient, jétais comme paralysé par langoisse. Je métais approché du bord de la falaise, jétais pris de vertige. A la fois la peur insurmontable du vide et lindicible fascination pour le ciel immense qui souvrait devant moi. Aller plus loin était insensé, reculer était impossible. Il me fallait maintenir cette position vertigineuse et impossible. Chaque impulsion était à combattre. Cette situation me ramenait plus à ma situation quaux actes supposés de ma femme.
Pour en avoir le coeur net, jai joué encore aux espions en suivant le chemin qui menait à la maison de Pierre alors que mon épouse sétait rendue soit disant à la gym. Je roulais au ralenti sur la route retardant le moment de la découverte. Et là aucun doute sa voiture se trouvait garée devant lentrée. Javais éteint la lumière des phares et suis passé plusieurs fois comme pour massurer de la vérité de ma découverte. Que faire? Forcer lentrée, taper le scandale et foutre notre vie en lair ou mécraser comme je lavais fait auparavant. Dans tous les cas, jétais le perdant de ce jeu que javais initié. Je suis descendu de la voiture que javais garé discrètement plus loin. Jai marché vers la porte. Curieusement, javais peur dêtre découvert. Cest moi, qui étais en droit de me montrer virulent devant le pot aux roses. Pourtant cétait moi qui ressentais gène et culpabilité.
Prudemment je me suis arrêté devant la porte dentrée. Jy ai collé loreille pour y déceler les bruits à lintérieur. Je nentendais rien de clair mais je voulais déceler des bruits de coït, je cherchais dans le brouhaha les gémissements de mon épouse sous le désir de son amant. Je croyais entendre mais en réalité ce nétait rien; cest dans ma tête que tout se jouait. Jai fait le tour de la maison, dans la pénombre des arbres devant. Jai regardé les fenêtres éclairées, devinant les ombres à travers les rideaux. Les indices étaient bien maigres mais jéchafaudais des scénarios qui méchauffaient la tête. Jai fini par entrer à la maison.
Doù venait cette folie de croire que le corps de mon épouse devait mappartenir de façon exclusive? Etait-il si important que dautres mains la caressent, quune autre langue rentre dans sa bouche, quun autre sexe
. Ce qui était essentiel cest que notre union reste intacte. Mais étais-je sûr que cétait le cas? Y avait-il un moyen dêtre sûr?
Témoignage de Corinne
Un jour, fortuitement, je suis tombée sur le récit de celui qui se fait appeler Kentin.
Je dois avouer que jétais sous le choc. Je nai pas pu lire les obscénités et les mots crus qui étaient posés sur lécran. Tout cela cadrait peu avec lhomme avec qui je vivais depuis plus de douze années. Tout cela ne pouvait provenir du père attentionné de notre . Jenvisageai de faire ma valise. Un colère froide ma envahie.
Certes notre intimité nétait plus lintimité dun couple traditionnel. Sil nous restait une intimité commune, il marrive aussi de me donner à des amants de temps à autre. Lintimité dun couple emprunte parfois des chemin tortueux et la notre a su sadapter au attentes inavouées de Kentin et nous avons su nous adapter pour retrouver une harmonie certes sans doute peu courante, mai satisfaisante.
Quand que je lisais de ses récits, je trouvais une complexité malsaine et tortueuse qui me dérangeait. Visiblement la situation que nous vivions troublait Kentin au plus haut point pour quil soit obliger tant de situations crues sur le papier avec lintention de les faire partager à dautres. Pour ma part, je me considére comme une personne normale. Il est insupportable de voir une partie de sa vie exposée sur du papier sans en avoir été avertie. Celle qui apparaissait sous les mots était un être si éloignée de celle que je suis. Ce monstre de papier était un double monstrueux issu de limagination dun cerveau dérangé.
Durant toutes nos années de couple « normal », jai fait lamour avec Kentin de manière saine et spontanée. Quand je me donnais à lui, cétait sans arrière pensée, avec générosité. Le plaisir venait ou pas. Jamais il ny avait de regret, de frustration de ma part. Ma sexualité me convenait parfaitement, et jimaginais quil en était de même pour Kentin.
Jai fini par reprendre la lecture. Il ma fallu des jours dhésitation pour arriver au bout du texte. Il fallait que je sache. Ça a été difficile, je ne cache pas. Je comprends désormais pourquoi et comment Pierre est devenu un temps mon amant et celui de Kentin. Insidieusement, Kentin ma poussée dans ses bras. Lobsession de Kentin pour le sexe et ses doutes sur sa performance damant a fini par avoir raison de ma naïveté. Je nimaginais que notre vie de couple engendrait tant de frustration chez lui.
Jai recherché moi aussi les mots et les récits de couples sur internet. Nombreux sont ceux écrits par des hommes et la description crue de rapports intimes ma surprise et choquée. Néanmoins quelques récits ont fait naître chez moi un émoi certain. Ils mont parfois étonnés par la qualité de leur rédaction. Jimaginais, par ignorance, que seuls des individus un peu primaires pouvaient jouir de textes à caractère masturbatoire. Je nimaginais la richesse des thèmes abordés. Je pensais quil ne pouvait sagir que la transcription textuelle de scènes de vidéo porno.
Finalement, jai surmonté ma colère. Le fait davoir des avatars numériques « Corinne et Kevin » ma finalement semblé tenir plus du jeu que de la perversion. Kevin ma confessé le pourquoi et le comment de ses textes. Il était tremblant, bafouillant, confus. Il se comportait comme un pris la main dans le sac par la maîtresse à tricher. Jen ai profité pour asseoir mon ascendant sur lui
Et puisque je suis malgré moi une protagoniste de ce texte, il est temps de parler de moi. Nimaginez pas que je vais décrire ici moult coïts. Non, je voulais préciser mon point de vue de femme simple mariée à un homme bisexuel qui ne sassume pas complètement.
Que dire de mes amourettes qui mont conduite à la perte de ma virginité à lage de 16 ans dans une chambre dadolescent un après midi de juin
Ni une révélation, ni un outrage. Jai pratiqué alors les relations charnelles par plus curiosité plus que par plaisir. Certes jen avais le désir, mais ce nétait pas une obsession. Quand, parfois il marrivait davoir des bouffées de désir, je savais comment accéder au plaisir bienfaisant. Jétais maintenant une étudiante sérieuse et je vivais bien cette situation. De lAmour, je connaissais peu chose. Je pensais même quil nétait pas la condition nécessaire à une vie épanouie.
Seydou était un étudiant congolais qui suivait les mêmes cours que moi, il était plus agé de 4 ans que moi. Nous avons échangé sur le travail, je laidais dun point de vue des méthodes où il avait un peu de mal. De fil en aiguille il ma invité à des fêtes avec ses copains de la cité universitaire. Il y avait de la musique, les garçons étaient élégants sveltes, ils dansaient merveilleusement bien. Était-ce le choc culturel, la musique, mon désir inavoué? Je me souviens de sa grâce et surtout de ses mains fines des ses doigts longs et fin qui me rendaient folle quand il caressait mon corps. En tout cas, Seydou est vite devenu mon amant. Cest avec lui que jai éprouvé les grands frissons du plaisir. Je croyais bêtement que la fusion des corps était un gage damour aussi me suis-je donnée à ce garçon avec linconscience de mon âge.
Il a su bien vite r de la situation. Il était un amant infatigable et vigoureux, il savait me donner satisfaction plusieurs fois de suite. Jimaginais quil serait lhomme de ma vie, le père de mes s. En quelques semaines jétais devenue accro à lui. Moralement et sexuellement il avait établi son emprise sur moi. Je faisais tout pour lui plaire au quotidien.
Quand nous sortions, javais modifié mon comportement pour me conduire comme une femme doit se conduire, selon ses dires. Je devais baisser les yeux pour ne pas croiser le regard des autres hommes. Il minterdisait dutiliser de largent liquide et sest lui qui réglait les achats.
Par contre à la maison, je devais aller me soumettre ou aller au devant de ses désirs, dans ses choix télévisés, musicaux, alimentaires. Cela sest fait progressivement et de manière insidieuse et si je peux aujourdhui lénoncer clairement, à cette époque je ne me suis pas rendue compte du glissement que jopérais tant je culpabilisais de lui déplaire. Au niveau de notre intimité, il utilisait toutes les possibilités quoffrait mon corps selon son désir. Jen retirais des satisfactions physiques au-delà de ce que jespérais. Mon sexe était totalement ouvert et disponible à nos envies. Il usait aussi dendroits plus honteux et je le recevais en moi avec fierté. Je surmontais ma honte et même si le plaisir était différent, jappréciais de me faire prendre par là.
Lors de soirées avec ses amis, jétais la seule femme blanche et parfois ils interrompaient leur conversation pour sexprimer en congolais. Ils me regardaient alors bizarrement et éclataient de rire. Jai appris plus tard, quentre eux, il mappelaient « la pute blanche à Seydou ». Tout cela a duré quelques mois. Des copines ont essayé de me prévenir de mon changement de comportement, de ma dérive, mais je nétais pas à même découter. Cest quand une amie congolaise ma annoncé que Seydou avait aussi une femme noire et quelle ma donné son adresse que je me suis rendue compte de mes erreurs. Jétais anéantie par cette double vie. Finalement à la fin de lannée universitaire, jai quitté Nantes pour Angers, ville où jai pu terminer mes études. Les blessures ont été longues à se refermer, mais je pense que cette relation ma permis de devenir plus forte et moins naïve.
Il faut du temps pour retrouver une virginité morale, mais quand jai connu Kentin, jai occulté cet épisode de ma vie. Cest comme si cet épisode douloureux navait jamais existé. Je nai jamais éprouvé le désir de lui faire partager ce moment de ma vie. Il ny a jamais eu pendant ces années ni comparaison, ni fantasme, ni doute. Ma mémoire avait effacé cette cicatrice. Avec Kentin, notre complicité était grande sur le plan intellectuel sur les choix des films, des sorties. Cétait à la fois mon amoureux et mon copain. Nous avions une réelle tendresse et une réelle douceur dans notre vie et dans notre intimité. Bien sûr, la découverte na quun temps et létat fusionnel de nos début sest peu à peu estompé. Mais nous formions un couple de trentenaire épanouis. Maintenant, nous étions des parents responsables.
Que dire de Pierre maintenant? Cest Kentin qui a insisté pour me le présenter. Ils faisaient du sport ensemble et Pierre exerçait sur lui une certaine fascination. Sans doute était-il par le côté tranchant et sûr de lui quil avait dans le domaine professionnel et sportif. Tout le contraire de lui! Kentin si doux et réservé nen avait que pour ce Pierre et ce quil men disait me le rendait antipathique à priori. Quand nous croisions dans des soirées chez des amis, je ne recherchais pas sa présence ni sa conversation. Les seules paroles que nous échangions étaient des propos convenus des rires un peu s. Par contre sa compagne du moment Lydia, métait fort sympathique. Elle sexprimait avec un léger accent étranger. Elle était curieuse de tout ce qui touchait à la cuisine et cest ce qui nous a rapprochées, elle était joyeuse et enjouée.
Cest la première fois que jai dansé avec Pierre que le choc sest produit. Javais un peu bu cest vrai, et nous avons trouvé tout de suite un rythme commun et quand sa main a touché mon dos je me suis donnée par réflexe à cette caresse fortuite. Jai analysé plus tard que jai retrouvé sous ses doigts la ferme autorité dun homme comme Seydou lavait été bien des années avant. Jétais troublée confuse. Je devinais intuitivement que la porte sétait de nouveau ouverte. Jen avais la gorge nouée. Je savais que je ne devais plus le revoir.
Pourtant son amitié avec Kentin, la sympathie de Lydia ont fait que nos couples se sont rapprochés. Lydia mavait confié à la fois ses désirs et ses craintes à propos de Pierre. Je savais que je ne devais pas mapprocher de lui, mais pourtant jétais irrésistiblement attirée par lui. Cest quand sa compagne la quitté que je me suis donnée à Pierre comme amante soumise à ses désirs. Je nétais pas dupe ni de lui, ni de moi, mais javais une revanche à prendre sur moi même. Je nétais plus une jeune fille dont la confiance se laissait r, jétais une femme qui était prête à vivre ses désirs à fond, sans pruderie, sans faux semblant et advienne que pourra...
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