Samia - 54 Les Lignes De La Main.
Les premiers maniaques du fouet arrivent. Lun deux est très différent, dabord parce quil est beau, ensuite parce que ses vêtements sont classes : pantalon noir, chemise blanche à manches courtes, lunette de soleil Ray Ban. Il est le seul à avoir deux gardes du corps, des Asiatiques costauds qui ont un revolver dans un holster sous le bras. Nos gardes se précipitent en faisant de profonds saluts. Lhomme élégant leur dit :
Je voudrais voir les filles sur un rang.
Il parle bas, comme les gens quon écoute tellement ils sont importants ou parce quils disent des choses essentielles. Un garde gueule :
Sur un rang, immédiatement !
Il manque "Schnell, police allemande ! "
Après nous avoir examinées lune après lautre, lhomme dit à une blonde :
Toi, viens à côté de moi.
Il dit la même chose à une brune, puis à Julien et moi.
Nous allons nous mettre près de lui. Quest-ce qui va nous arriver ?? Il parle un peu avec "nos gardes", puis sen va en nous faisant signe de le suivre. Un peu plus loin, il y a son moyen de transport et ce nest pas une charrette tirée par une fille, mais une 4X4. Un garde conduit, l'autre s'assied à côté de lui. On est quatre à larrière, ça fait beaucoup, même pour une grande voiture. Je rassemble tout mon courage pour lui demander :
Je peux venir sur vos genoux, Maître ?
Je lai cueilli, là. Ou je prends une gifle ou... Il rigole et répond :
Tu es gonflée toi ! Ça me plaît, mais tu es un peu trop sale... attends.
Il déplie le supplément du Financial Times sur ses genoux. YES !! Je grimpe dessus... Je sens quil va tomber amoureux, on va se marier et Julien sera notre témoin. Il pose la main sur ma cuisse et là, jose à nouveau : je lui dis :
Pardon, Maître, mais je voudrais vous prévenir...
De quoi, petite ?
Cest Monsieur de Préville qui nous a punis et...
Je sais, mais ne ten fais pas pour lui, il a des problèmes.
Oh, comme ça fait plaisir ! Daccord, ce nest pas très chrétien, mais il nous a fait payer très cher une simple tentative de larcin.
Nous croisons des charrettes tirées par des filles. Quand ce nest plus moi qui suis attelée, je trouve ça assez excitant à regarder... On arrive en bordure dune prairie rase. La voiture sarrête et on descend tous. Lhomme nous montre un tas de vêtements en disant :
Habillez-vous.
On sort des jeans, des tee-shirts et des baskets du tas. Tout est en taille 38, ça va aussi bien à Julien quaux filles et à moi. Lhomme nous dit :
Je mappelle Monsieur King...
Ce nom me plaît, je voudrais être sa Queen ! Il poursuit :
Nous allons sur une petite île privée au large de lÎle de Henan. Le travail que vous aurez sera beaucoup plus facile, mais vous devrez obéir. Daccord ?
On répond :
Oui Monsieur King.
Il me regarde en ajoutant :
Ça vaut surtout pour toi, Samia. Celle qui essaie de sévader retournera tirer des charrettes... Si vous faites bien ce quon vous demande, vous pourrez avoir un travail de plus en plus intéressant.
Super !! On entend un léger vrombissement... Cest un hélicoptère qui vient se poser dans le champ. On monte tous... Ce sera mon premier voyage en hélicoptère. Les gardes ne montent pas avec nous. Je touche la main de Monsieur King. Il rit en secouant la tête, puis change davis et dit :
Oui, viens. Je me changerai.
Je sais que je ne suis pas très propre et que je sens la respiration, mais jai trop envie dêtre à nouveau sur ses genoux.
Julien et les deux filles se mettent sur le deuxième siège... Vous voyez bien quil ny a pas assez de place. Monsieur King me dit :
Tu sens la transpiration, mais... ce nest pas désagréable.
Je mets mes bras autour de son cou et je lembrasse sur la bouche. Cest un vrai baiser. Quand nos lèvres se séparent, il dit pensivement :
Si on mavait dit ce matin que je trouverais agréable dembrasser une fille qui ne se lave pas les dents.
Je réponds :
Je les ai nettoyées avec de la cendre...
Cest vrai en plus, je suis maniaque des dents propres. Je me pelotonne contre lui, comme un bébé perdu qui retrouve sa mère. Le voyage ne dure pas longtemps, hélas. On se pose sur une petite piste datterrissage, proche de la mer. Autour de nous, la végétation est tropicale. Au bord de la plage, il y a des palmiers et la mer est dun bleu profond, une vraie carte postale.
Monsieur King nous demande si on a faim, nous répondons en cur :
Oh oui, Monsieur King !
On marche le long dun petit sentier bordé de fleurs, ça sent bon... On arrive devant une série détablissements, disséminés le long dune plage. Il y a un hôtel, des restaurants, des terrasses... Le style devrait être chinois, mais ça ressemble plus à larchitecture japonaise. Il y a beaucoup de gens hommes et femmes habillés, en maillots et nus.
Tout le monde salue Monsieur King. Un gros homme lui demande :
De la chair fraîche ?
Oui et de première qualité, comme tu peux voir.
Cool... Enfin, à part quon dirait ça pour de la vraie viande. Je remarque des jolies filles vêtues dune robe comme en ont les prostituées à Hong Kong. Enfin, cest comme ça que je les imagine. Une robe une pièce en soie, décorée de fleurs et de dragons. Elles descendent jusquà la cheville, mais le côté est fendu jusquà la hanche. Il y a un petit décolleté rond et pas de manches. Je remarque ces filles parce quelles ont toutes un collier comme nous.
On va sasseoir à une terrasse. Monsieur King nous dit :
Prenez un sandwich.
Je lui demande :
Et un dessert, on peut, Monsieur King ?
Il rit, puis répond :
Daccord...
Ensuite, il ajoute :
Tiens, tu nes plus sur mes genoux ?
Ça, il ne doit pas me le dire deux fois : je vais aussitôt masseoir sur lui et je mets mes bras autour de son cou, en disant :
Jadore être sur vos genoux, même si jaimerais être plus fraîche.
Après avoir réfléchi, il répond :
Cest très curieux, mais jaime ton odeur.
Ça, cest comme un coulis de framboise qui coule dans mes oreilles... non, cest comme du chocolat liquide et de la crème fraîche qui coulerait dans ma gorge. Une fille avec un collier, habillée en serveuse, vient prendre notre commande tout en faisant de nombreuses courbettes à Monsieur King. Il lui demande :
Tu te plais ici, Éva ?
Oui, beaucoup, Monsieur King.
Je commande un club sandwich (petit pain, poulet, salade, tomates) et une glace vanille avec de la sauce caramel et de la crème fraîche. Il commande une bouteille de vin...
Monsieur King mange un sandwich, lui aussi. Nous, on dévore ce quon a demandé. Il nous dit :
Je vais y aller... Vous pouvez rester ici, on viendra vous chercher. Si quelquun vient vous demander quelque chose, dites quil doit sadresser au bureau des filles.
Quand il se lève, je lui dis :
On vous est infiniment reconnaissantes de nous avoir sortis de cet enfer, Monsieur King. Je suis prête à masseoir sur vos genoux quand vous voulez...
Il me sourit, puis répond :
Viens, jai quelque chose à te dire.
Il va me demander ma main ! La réponse est OUI ! On fait quelques pas et il me dit :
Mailla travaille pour moi, elle va soccuper de vous. Noublie pas une chose, cest grâce à elle que tu es ici.
Oh, putain ! Mailla, une traîtresse ? Voyant ma tête changer, il ajoute :
Cest elle qui ma dit de venir vous voir. Tu dois lui obéir, OK ?
Oui Monsieur King... Je vous reverrai ?
Dans deux jours, on passera un moment ensemble...
Je serai toute à vous.
Il membrasse sur la bouche et sen va. Je retourne tristement près des autres. Ils me demandent tous les trois ce qui sest passé. Je leur explique :
Cest grâce à Mailla quon est ici.
La blonde dit :
Elle nous fait un vrai cadeau.
Oui, sauf que jespérais quelle contacte le Russe et quon soit libérés pour de vrai.
Si vous voulez vous asseoir, Maîtresse.
Quel lèche-cul, celui-là ! Au propre et au figuré. Elle répond :
Merci, vous pouvez aussi vous asseoir... Alors contente dêtre ici, les filles ?
Les filles, y compris Julien, répondent :
Oui, merci Maîtresse.
Elle se tourne vers moi pour me demander :
Et toi, tu ne dis rien, les charrettes te manquent ?
Non, Maîtresse, cest la Mailla davant qui me manque... Je nai pas arrêté de penser à elle.
Ça la fait rire. Garce ! La serveuse vient lui demander ce quelle veut boire, elle répond :
Une margarita.
Oh, jadore ça ! Cest de la tequila, du curaçao et du jus de citron sur de la glace pilée. Mailla nous dit :
Vous en voulez également ?
Oui merci Maîtresse
Et toi, tu acceptes mes cadeaux, Samia ?
Oui Maîtresse.
Bon, je texplique : on savait que tu préparais quelque chose, genre tévader avec laide dun maffieux russe. Je dirige la sécurité et jai choisi la méthode douce, tu naurais pas aimé lautre.
Si vous pouviez me laisser un tout petit peu oublier "ma" Mailla
Elle lève les yeux au ciel... Les margaritas arrivent. Ne voulant pas me mettre à dos le chef de la sécurité, jajoute :
Cest que je suis tellement... déçue de mon manque de "feeling".
Pour éviter de me mettre à pleurer, je bois une gorgée de margarita. Quand on a fini, Mailla nous dit :
Venez, on va vous habiller et vous dire les règles... Il va de soi que celle qui ne les suit pas retournera aux charrettes.
On quitte le bord de mer pour aller dans une maison japonaise typique. Beaucoup de gens la saluent et les filles en robe de soie sinclinent à 45°. On va dans une grande pièce où il y a plusieurs robes suspendues à des cintres. Mailla nous permet de choisir. Je prends une robe bleue avec un dragon rouge. Julien, une robe rouge avec des chrysanthèmes jaunes. Il sera donc en femme. Mailla continue ses explications :
Voilà comme ça se passe. De 10 h à 23 h, vous devez être dans le village, à la plage, à une terrasse, au restaurant... partout où les clients peuvent vous voir.
Une des deux filles lève la main comme à lécole, Mailla lui dit :
Oui ?
On ne doit pas payer ?
Non, tout est gratuit. Et vous pouvez choisir où dormir. Bon, je dois y aller. Si vous avez un problème revenez ici. Soyez sages, les filles.
On sort de là, assez désorientées... Les filles proposent daller à la plage.
Je leur réponds :
On vous rejoint... Je voudrais dabord visiter.
Julien me demande :
Je peux venir avec toi, Samia ?
Évidemment...
Et cest là que la prédiction des lignes de ma main se réalise. Mailla vient vers nous. Elle a lair de râler un peu, pourtant jai rien fait ! Elle me dit :
Tu vois cet hôtel ? Va sur la terrasse, quelquun tattend.
Elle repart... Bon, ce sera mon premier client, ici. On y va tous les deux, jaime bien avoir Julien sous la main... On arrive à lhôtel et... Oh ! Monsieur King est installé à une table avec trois hommes et une femme. Il fait les présentations :
Voilà Samia et son mari.
Puis, à moi :
Nous sommes intéressés par ce projet dhôtel et de parc dattractions dans lAtlas, ça te dirait quon fasse ça ensemble ?
Je rêve ?? Est-ce que c'est pour de vrai ou alors est ce que le Prince charmant va se transformer en citrouille et moi me réveiller attachée à une charette ? Non ! Je réponds :
Cette région, a un énorme potentiel. Les gens viendront voir la cascade, les villages Berbères et si en plus, il y a un parc d'attractions, ça va être la folie.
Monsieur King me dit :
Nous avons vu un film avec les singes. Est ce que tu pourrais refaire ça, disons, une ou deux fois par semaine ?
Et là, j'ai une idée. Je réponds :
Bien sûr, je me suis super bien entendu avec les singes... Et je pense à une chose, il faudra que Julien aussi se fasse prendre par les singes.
Ils sont surpris par ma proposition et se regardent, puis Monsieur King me dit :
Super idée Samia ! Tu vas être responsable des singes et de pas mal d'autres choses.
Je me lève, je vais m'asseoir sur ses genoux et je l'embrasse sur la bouche pour le remercier.
Cétait écrit dans les lignes de ma main. Alors, en route vers de nouvelles aventures...
Fin ?
Peut être pas, je continuerai à écrire de là bas...
Bientôt une nouvelles histoire "Ashley et les esclaves."
Si vous voulez me joindre, je suis ici : mia.michael@hotmail.fr
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