Philosophie Du Plaisir (3) : La Philosophie De Sade.
Ce texte est la suite de « Philosophie du plaisir (2) : Sade, le Marquis et ses uvres. », paru sur Hds le 2 novembre dernier, où jai traité de la vie et des principales uvres du « divin Marquis »
Connu à son époque pour ses scandales à répétition bien avant ses textes, le nom de Sade devient associé à sa qualité de jouisseur, de débauché et dêtre dangereusement transgressif, donc bien avant que dêtre associé à ses talents dhomme de lettres et de philosophe.
Lévolution des murs faisant son uvre, ce qui paraissait choquant, pervers ou immoral à une époque ne choque guère plus le lecteur daujourdhui. Ce que lEglise condamnait, ce que lEtat censurait, les lignes qui valaient un procès, la prison, voire le bûcher à leur auteur, tout cela sest, au fil des siècles, banalisé, au point que certaines uvres censurées à leur publication sont désormais étudiées par nos lycéens (y compris des uvres jugées à leur époque immorales, érotiques, scabreuses
comme certains poèmes de Baudelaire ou le roman Thérèse Raquin de Zola
).
La différence, cest quavec Sade et malgré lapparente « démocratisation » des pratiques SM et libertines , ce quil décrit relève toujours de lhorreur et de linimaginable.
Son uvre, notamment « les Cent Vingt Jours de Sodome » (sauvé de la Bastille), restera interdite pendant plus dun siècle et demi
soit jusquà la moitié du XXème siècle! Certes, des éditions et rééditions clandestines existent, on se transmet ses ouvrages sous le manteau, on le commente, on en parle, on le mentionne, on la dans sa bibliothèque, on sen inspire, même, parfois, pour son côté réactionnaire, libre-penseur
Ce nest quen 1957 quun éditeur, J-J. Pauvert, sort luvre de sa clandestinité : il la publie ouvertement (alors que luvre de Sade était toujours officiellement frappée de censure). Cela lui vaut un procès (où comparaîtront, à titre de témoins, Jean Cocteau, Jean Paulhan et Georges Bataille, sil vous plaît !) Un procès
quil remporte.
Quant à sa qualité de philosophe, si certains, dès le XIXème siècle, la reconnaissent et ladmirent (Baudelaire, Flaubert, plus tard les surréalistes
) et voient en lui autre chose un esprit libre à la fois génial et précurseur, dautres crient, encore aujourdhui, au scandale, et sindignent quon puisse voir autre chose en lui quun malade mental et un psychopathe.
Cest la thèse de Michel Onfray dans « La Passion de la méchanceté » (Editions Autrement, 2014) où il entend démontrer que Sade fut un monstre, un violeur pédophile, antiféministe et une brute sanguinaire. Une position diamétralement opposée à ceux qui voient en Sade un briseur de tabous, libérateur de la sexualité, un révolutionnaire et un féministe avant lheure. Si je rejette bien des aspects de la pensée de Sade, jai tendance à renvoyer dos à dos les deux côtés et de penser, pour reprendre la phrase de Talleyrand que « tout ce qui est excessif est insignifiant « !
LE SADISME
Dès le début du XIXème siècle, le néologisme est apparu : le « sadisme » qui, dans le Dictionnaire universel de Boiste, désigne une « aberration épouvantable de la débauche : un système monstrueux et antisocial qui révolte la nature ». Le mot migre peu à peu dans dautres langues
Un dictionnaire de 1857, à larticle « Sade », précise quant à lui : « voilà un nom que tout le monde sait et que personne ne prononce ; la main tremble en lécrivant, et quand on le prononce les oreilles vous tintent dun son lugubre ».
Plus tard, la psychiatrie sempare du terme pour désigner une perversion sexuelle par laquelle la satisfaction du plaisir dun individu passe par lhumiliation et la souffrance, voire la mort, dautrui.
LA PHILOSOPHIE DE SADE : SEXUALITE, MAL ET MORALE
Le Marquis de Sade est incontestablement une figure mythologique de la littérature française.
Sade apparaît comme un libre penseur, prônant une morale de la subversion, lathéisme et le renversement de la table des valeurs. La société rêvée de Sade est une société de lanimalité, anarchique et violente, dans laquelle les individus sont tout. Rien ne doit endiguer leurs passions. Pour Sade, lérotisme et la violence ne sont que des expressions de sa conception de la subjectivité, fondée sur le plaisir et à un retour à létat de nature. Sade est un philosophe de la liberté, dans ce quelle a de plus extrême et de plus noire.
Pour Sade, lindividu ne doit pas chercher à refréner ses passions au nom de règles et de limites morales qui ne sont, pour lui, que les défenses dont cherchent à saffubler les plus faibles pour se protéger des plus forts. Selon Sade, il doit au contraire suivre lexemple de la nature et chercher à donner à ses passions toute la satisfaction possible, au détriment de lautre si besoin est. Lautre nest rien dautre quun objet destiné à assouvir les passions de lêtre fort. Une telle philosophie, pour tout dire, poussée à lextrême, fait froid dans le dos et me révulse.
Sade est un philosophe de la liberté absolue, dans ce quelle a de plus extrême, de plus sombre, de plus choquant. Il est pour la libération de lindividu, la libération de la morale, la libération du corps, de la sexualité (y compris de la femme qui, si elle est assez forte et lassume, peut être actrice et non victime du libertinage).
Jai trouvé intéressante lanalyse que fait lécrivain Vann Fjernthav de la philosophie de Sade (le lien figure dans la biographie, à la fin du texte) : il dénonce les malentendus autour du penseur libertin, défendant le point de vue quun auteur ne peut être interprété quà laune de son contexte historique et de ses éléments biographiques.
Fnerjthav dénonce « les faux admirateurs de Sade », qui le décrivent comme le génie de la liberté absolue, nayant comme base que le manque de bornes au vice et au crime qui montrent les personnages scélérats de quelques romans de Sade. Mais ces faux admirateurs oublient que, dans ces textes, se trouve aussi laffirmation que la liberté nexiste pas, que tous nos désirs, pensées, sentiments et volontés sont déterminés par les lois physiques qui gouvernent nos corps, nos cerveaux et lunivers entier.
On résume souvent Sade à lidée que toute sorte de jouissance sexuelle est bonne, que tout ce qui est physiquement possible est naturel. Mais dans sa pensée, les pires horreurs sont naturelles aussi. La et le sont physiquement possibles. La nature jamais nempêche ces actes sils se bornent aux lois physiques, et on peut en obtenir de la jouissance sexuelle : la nature donne ce plaisir à ceux qui en jouissent.
Sade ne croyait pas, contrairement à Rousseau, que la nature fût bonne. Ceux qui prennent Sade pour le héros de la liberté sexuelle absolue, «sans limites», ignorent que Sade fut victime de lattitude quils trouvent désirable.
SADE ET LE SEXE
Aujourdhui, quand nous pensons à Sade, nous lassocions au « sadisme », qui est une pratique sexuelle : le fait de tirer du plaisir de la douleur physique, de soi-même ou de quelquun dautre.
Le sexe est omniprésent dans une uvre où le «divin marquis» multiplie les descriptions d'accouplements. Certes il s'agit, dans des romans libertins, d'une sexualité de mise en scène, toute de déviances, toute de perversions.
Libertin, pervers, amoral et monstrueusement cruel, Sade a laissé son nom à ce qui est toujours aujourdhui considéré en psychiatrie comme une perversion (pas que sexuelle) voire, dans certains cas extrêmes, comme une pathologie : le sadisme. On parle là du sadisme exercé sur une victime non consentante, on nest donc pas dans le cadre du BDSM librement pratiqué, au même titre que léchangisme, le libertinage et autres pratiques daujourdhui
Pour Sade philosophe, le genre humain est divisé en deux espèces : le bourreau et sa victime, le fort et le faible, le prédateur et sa proie.
Pour Sade, la loi de la nature veut que chacun recherche son plaisir. Aussi la liberté du libertin sadien, fauve solitaire et despotique, consistera-t-elle d'abord dans le droit de disposer d'autrui, de son corps et de sa vie, pour son plaisir. Sade pose que «tout est bon quand il est excessif». Cette logique de l'excès débouche sur une violence exacerbée. Atomiste singulier, le plaisir n'est, pour lui, que le choc des «atomes voluptueux», et le personnage de Saint-Fond d'en conclure qu'il faut donc «pour que le plaisir soit complet que le choc soit le plus violent possible» (Histoire de Juliette).
Voilà la logique sadienne du sadisme, la débauche sexuelle n'en est au fond qu'une expression. Les corps dominés devront se dévoiler entièrement au regard du libertin et être totalement soumis aux caprices de son plaisir.
Les scènes pornographiques que décrit Sade sont rebutantes et dune monotonie affligeante. Le lecteur ny trouvera ni excitation, ni variété, ni imagination. Fondamentalement Sade nest pas un écrivain érotique. Cest aussi pour cela, que malgré plusieurs tentatives, je nai jamais réussi à lire jusquau bout ses uvres, qui ne provoquent pas lexcitation mais la nausée.
Ainsi, dans « Les cent vingt journées de Sodome », les corps sont instrumentalisés au point de devenir les éléments d'un décor. Les scènes de débauche n'ont rien à voir avec une moderne partouze ou un final de film porno, des règles strictes président à ces agencements complexes (et à la vérité irréalisables) et le coït est toujours une activité de groupe. Sade est l'observateur précis de ces scènes cruelles. Dans « Les cent vingt journées de Sodome », sorte de combinatoire systématisée des déviances sexuelles possibles, on peut recenser six cents perversions! Drôle d'inventaire que celui auquel se livre le marquis.
Si on se souvient cependant du Marquis de Sade, cest bien pour ses idées sur la sexualité. À la fin du XVIIIème siècle, il a introduit un nouveau concept de plaisir sexuel, qui, à son époque fut compris comme une incitation au crime et à la perversion.
La société de lépoque a été critiquée par le Marquis de Sade dans ses uvres par son cynisme, car il inculquait aux femmes lidée de décence et de la nécessité de comprendre le sexe comme quelque chose de mal, tout en considérant la prostitution comme une manière de permettre aux hommes de satisfaire leurs besoins sexuels.
Pour beaucoup de gens, le Marquis de Sade était un fou qui écrivait sur le sexe de manière macabre. Quand il a commencé à publier ses écrits, il était considéré comme un écrivain maudit, dont les uvres ont été cachées pendant des années.
Malgré toutes ses idées du Marquis de Sade et son association à la perversion, ses uvres encouragent la liberté sexuelle, dans le sens où il faut profiter de sa propre sexualité, au-delà de la pudeur et des limites que la culture et léducation nous imposent.
Dans le monde de Sade, le droit à la jouissance est sacré. Chaque citoyen et chaque citoyenne sont donc tenus de se prêter aux désirs de chaque autre. Ils gagnent, par cette soumission, le droit de satisfaire pareillement leurs propres fantasmes. Sade revendique sur ce point une parfaite égalité entre les hommes et les femmes. Partant de là, certains allèrent jusquà dire que Sade libérait la sexualité de la femme des tabous dimpureté qui la rendait coupable. « Vous êtes libre comme nous et la carrière des combats de Vénus vous est ouverte comme à nous » (page 227 de Philosophie dans le boudoir)
Sade a donc édifié un monde sur le seul ressort de la jouissance. Le monde de Sade me fait peur : aucun contrat ne peut y être passé faute de norme et dune autorité capable de garantir le contrat par la contrainte. Dans le monde de Sade, les habiles ne travaillent pas et ceux qui sont sujet au labeur, victimes par nature, seront bientôt spolier du fruit de leur labeur. Dans léconomie sadienne, la richesse nest pas produite, largent passe de mains en mains au rythme des s et des corruptions. Sade décrit avec soin le montant des revenus des libertins et lorigine de leur fortune. Au début de « Justine où les malheurs de la vertu », il samuse à recenser la généalogie des crimes qui conduisirent Juliette (la sur de Justine) de son statut dorpheline prostituée à celui de Comtesse possédant plus de trente mille livres de rente. Toute sa fortune est le fruit de ses violences et des folles dépenses de ses amants.
Chez Sade, le plaisir se substitue à la loi. Aucun homme ne peut être exclu de la possession dune femme, dès lors quelle appartient à tous les hommes. Toutes les femmes doivent être soumises aux désirs des hommes, réciproquement elles peuvent satisfaire tous les leurs.
UNE PENSEE MISOGYNE
Les textes de Sade sont dune rare misogynie. La liberté que préconise Sade est niée aux femmes. Dans « la philosophie dans le boudoir » (1795), Mme de Saint-Ange insiste sous la plume de Sade : « [la femme] doit appartenir à tous ceux qui veulent delle ». Sade ne leur laisse aucune autorité sur leurs propre corps.
Il est clair que pour Sade la femme est lentière propriété de son mari : dans son texte « Français, encore un effort si vous voulez être républicains » (1795), Sade va jusquà définir le viol que par le fait de dépuceler une femme avant son mariage et les libertins justifieront le traitement infligé à Mme de Mistival par la permission de son mari de la maltraiter. En somme, Sade tient pour ladage selon lequel la façon la plus certaine de ne pas être violée pour une femme est de se donner librement !
Cette misogynie ne peut que révolter la féministe que je suis : liberté sexuelle oui, mais liberté aussi de se donner ou de ne pas se donner. En ce qui me concerne jajouterai : y compris pour une hypersexuelle.
SADISME OU SADO-MASOCHISME : MON EXPERIENCE
En lisant ces lignes, le lecteur aura compris que, Sans lancer danathème contre le Marquis (de quel droit dailleurs), je nadhère pas à sa pensée et je reste toujours réticente à la lecture de ses uvres, à laquelle je me suis astreinte pour écrire ces deux textes dans la rubrique « Philosophie et plaisirs ». Javoue que je ne suis pas parvenue à aller au bout de ces lectures, mais je pense à en avoir lu suffisamment pour conforter mon analyse.
La violence, la cruauté, une incontestable misogynie, ça ne passe évidemment pas, et encore moins la conception « sadienne » du viol.
Je terminerai en me posant une question : de même que je me suis découverte épicurienne sans connaitre la pensée dEpicure et de ses disciples (voir « Philosophie du plaisir (1) : Epicure », paru le 24 août 2019), ais-je été « sadique » sans le savoir, vis-à-vis de mon entourage et dans mes pratiques sexuelles ?
Sagissant de mon comportement envers mon entourage et en particulier mes conjoints, plusieurs commentaires de lecteurs sur un texte récent (« Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle : du candaulisme à ladultère (1) », paru le 27 octobre dernier) mont fait réfléchir.
Je reproduis lextrait qui ma le plus le plus frappé, quand un de mes plus fidèles lecteurs, avec qui jai beaucoup échangé, écrivait : « je me dis que pour être candauliste il faut aussi être masochiste, aimer inconsciemment se faire faire mal. Daprès moi, aussi pour être mariée à un candauliste, il faut aussi être sadique, aimer inconsciemment faire mal. En étant masochiste un candauliste reçoit sa récompense dans les affronts quil reçoit facilement, voir normalement de sa conjointe. »
Je navais jamais vu les choses ainsi. Mariée à un candauliste, lui offrir mon plaisir avec dautres répondait à la fois à ce que voulait Philippe et à ma nature dhypersexuelle. Ceux qui ont suivi notre parcours se rappellent quil sest écoulé sept années avant que je ne cède aux fantasmes candaulistes de mon compagnon et ce dans des conditions particulières, puisque cest Philippe qui avait mis sur ma route un fauve nommé Rachid.
Depuis cela sest reproduit tant de fois, pour son plus grand plaisir et le mien. Jai souvent raconté ces scènes où ma jouissance est décuplée par la présence, les encouragements, les baisers de mon mari. Je lis dans son regard notre complicité profonde. Je le fais pour moi, bien entendu, parce que je suis hypersexuelle, mais aussi pour lui. Jose dire que je le rends heureux en lui offrant mon plaisir
Je nai donc jamais voulu lui faire mal, tout en étant consciente de la souffrance que je lui ai infligée quand jétais la femelle de Rachid, lépouse dHassan et, plus récemment amoureuse de N. au point daller vivre avec mon amant. Pas davantage que je nai voulu faire de mal à la pure Agun, que javais abandonnée par la même occasion. Jen reparlerai prochainement, pas parce que je lai promis, mais parce que jai besoin de « solder » cet épisode douloureux de notre parcours à moi et à Philippe, à moi et à Agun.
Alors, oui, même si je ne lai pas voulu, ce lecteur a raison : on peut être sadique sans le vouloir et même sans sen rendre compte et il appartient aux proches, en loccurrence Philippe et Agun de marquer le signal des limites à ne pas franchir, de ne pas tout accepter par amour, comme ils lont trop souvent fait. Je suis, nous sommes décidés à ne pas renouveler ces graves « sorties de route » qui ont failli fracasser notre amour et notre famille.
De même jai réalisé, bien longtemps après, combien jai été injuste, cruelle, méchante, odieuse envers ma mère avec laquelle jai été en conflit parce que mon complexe dElectre faisait delle une rivale que je détestais.
En ce qui concerne mes pratiques sexuelles, ceux qui ont suivi mes récits savent que jai une propension aux pratiques SM, avec certains partenaires et dans certaines circonstances. Jai raconté comment, très jeune, je défiais ma mère, recherchant fessées et cravache. Jai décrit les pratiques particulières qui furent les nôtres dès les débuts de notre couple avec Philippe (voir « Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle (4) : un couple pas comme les autres. », paru le 19 décembre 2016), lorsque jexigeais quil me fiste et me cravache et que, de mon côté, je le sodomisais sans ménagement avec mon gode ceinture.
De même, je ne me suis pas opposée aux pratiques voulues par Rachid et la terrible Marie C. comme je lai raconté dans deux textes : « Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle (19) : avec Marie, domination et plaisir. », paru le 12 mars 2017 et « Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle (25) Nouvelles séances SM », paru le 7 juillet 2017
Je ny ai pas seulement consenti parce que jétais sous la coupe de Rachid et parce que je voulais me punir de mes excès. Cétait aussi une manière de défier ma rivale mais je dois reconnaitre que je prenais une certaine forme de plaisir aux pratiques qui métaient infligées, en particulier la cravache.
Mon comportement est, je le reconnais, fonction de mes partenaires. Quand je fais lamour avec Philippe ou la douce Agun, je ressens une envie de possession et de domination. Cest pour cela que je possède lune et lautre avec mon gode ceinture.
Quand je suis la proie dun macho viril et brutal, qui me démonte littéralement, je suis soumise. Dans ses commentaires sur le texte « Philippe, le mari candauliste et Olga, lépouse hypersexuelle : du candaulisme à ladultère (1) », une autre lectrice parlait de mon côté « Dr Jekyll and Mr Hyde ».
Ny-a-t-il pas en effet, en chacun dentre nous, des côtés soumis et dominateur, des moments où, consciemment ou inconsciemment, on est sadique ou masochiste ? Nest-ce pas dans notre nature humaine et, en étant conscient, il faut chercher à maîtriser ces pulsions, faire en sorte de ne pas faire mal, de ne pas dépasser certaines limites ?
Cest au nom de ces limites que je récuse la philosophie sadienne. Pourtant, je suis consciente davoir trop souvent dépassé ces limites, au détriment de mes proches et de ma famille et en me mettant en danger. Tous mes efforts, avec le soutien de Philippe comme dAgun, tendent à lindispensable maîtrise des pulsions les plus dangereuses.
PRINCIPALES SOURCES
Sur internet, je renvoie aux liens suivants, que jai consultés :
https://la-philosophie.com/sade-marquis-philosophie
L'analyse de Vann Fjernthav : https://la-philosophie.com/le-marquis-de-sade-retablir-lhomme-et-le-philosophe
http://www.philophil.com/philosophie/mal/figures/sade/sade.htm
https://nospensees.fr/pensee-marquis-de-sade-sexualite/
https://aureliedepraz.com/2019/02/06/sade-lecrivain-le-plus-sulfureux-de-toute-lhistoire-de-la-litterature/
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