Ce Que Cache La Robe Courte

— Ce matin, Julie avait mis sa petite robe blanche, courte. Soquettes tout aussi blanches, appareillées à ses longues chaussettes en dentelle.
— De la vraie dentelle ?!
— Heu… je ne suis pas aller y fourrer mon nez. Malheureusement d’ailleurs. Disons, on aurait dit de la dentelle.
— Quelle ringarde.
— Arrête… j’étais ébloui !
— Par son cul ?
— Ebloui par tant de grâce. Grâce auquel son cul apportait sa contribution, évidemment.
— Elle s’habille comme une bourgeoise des années soixante à Paris… alors qu’on est au vingt-et-unième siècle en terrain de camping !
— Raison de plus pour s’extasier ! Elle passant comme une Schtroumphette parmi tous ces Gargamel poilus et aux gros ventres. Tout le monde avait les yeux rivés sur elle.
— Sur ses formes.
— Eux sur les formes les plus convoités, moi sur tout. Je te jure, j’allais de la poitrine aux yeux, puis aux cheveux, aux mollets… magnifique de la tête aux pieds.
— T’as attaqué ?
— Juste suivi du regard. Puis suivi tout court. Je voulais que ça reste discret, elle a fini par m’échapper.
— Une fille qui s’habille comme ça est une fille qui veut se faire prendre. Elle ne voulait pas que tu l’admires, plutôt que tu la tringles derrière un buisson !
— Trop belle pour ce délire. En principe j’adore ce genre de plan, mais là… elle me l’aurait proposé que j’en aurais perdu tous mes moyens.
— L’amour rend con. Seigneur que l’amour rend con !
— La passion, surtout.
— Tu l’as retrouvée, ta Julie ?
— L’endroit était pas bien grand. Ne la voyant plus au camping j’ai flâné, enfin j’ai fait mine de flâner, jusqu’à la rivière. Là j’ai eu un choc. La petite robe blanche, seule ou presque, posée sur une pierre. Accompagnée de la culotte, des soquettes et des chaussettes.
— Blanche aussi la culotte ?
— Tout pareil. Et attends : un bruit d’eau !
— Elle, nue en train de se baigner dans un coin discret ?

A suivre…