Une Si Brave Épouse 1
Le doute
Est-ce un accès soudain de coquetterie normal quand survient la quarantaine? Depuis quelques semaines ma femme se transforme à vue d'oeil. Comme au temps de nos fiançailles, il y a une vingtaine d'années, Odile retrouve un besoin de se farder. Les crèmes, poudres, bâtons de rouge à lèvres au mille nuances ont refait surface sur la toilette de notre chambre et Odile consacre de plus en plus de temps en essais.
- Chéri, est-ce que ce rouge te plaît ? Tu ne préférerais pas cet autre? Attends, je l'applique, laisse-moi une minute. Dis, je te plais toujours? Je ne suis pas trop marquée par les années ?
C'est une hantise entretenue par des coachs beauté intéressés. Je la rassure. Elle n'a pas changé, au contraire la maturité lui sied à merveille et je suis toujours aussi amoureux d'elle.Rien de tel qu'un baiser pour appuyer mes dires. Je l'étreins, j'embrasse son cou.
- Oh; mon amour, je te vois venir. Tu as de nouveau une grosse envie. A ton âge ce n'est pas très raisonnable. Mais si le désir est si fort, viens. Dis, jure-moi de faire attention à ma coiffure, je sors du salon de Rosalie. Il serait dommage d'abîmer le beau montage construit il y a une heure seulement ou ou de l'écraser. Tu connais ta fougue. Tiens, que dirais-tu d'une bonne pipe.
- Ta beauté mérite un hommage encore meilleur et rendu pour toi. Par respect pour le travail de ta capillicultrice, je te propose un exercice qui sera sans danger. Regarde, je m'allonge sur le dos. Tu t'installes au-dessus de moi, une jambe de chaque côté de ma tête et tu présentes ta fente à ma bouche. Comme tu le sais j'adore sucer ton abricot et m'abreuver des liquides de ta chatte velue.
- C'est que... tu ne crieras pas, hein ? Ma chatte a changé d'aspect aujourd'hui. Oui; tu comprends, j'ai voulu la rajeunir, pour te plaire, mon amour... euh. J'avais remarqué quelques poils grisonnants, d'autant plus visibles qu'ils étaient raides, droits au milieu des bruns tout frisés.
- Tu me mets devant le fait accompli. Bof, c'est drôle, surprenant, cette peau luisante et ton minou chauve. Voilà, je ne sais pas si cela rajeunit raisonnablement. On dirait un sexe de bébé, n'est-ce pas un peu trop jeune. Bon, si ça me surprend, ça ne me déplaît pas. Et puis j'y vois un avantage...
- Ah! Oui, vraiment ? Merci . Je suis contente d'apprendre que tu apprécies. J'espérais un compliment. Il faut te les arracher. Je garde mon string et tu le pousses de côté ou je l'enlève ? C'est comme tu veux !
- Dans ce cas, j'aimerais voir l'ensemble dans ton état originel. Le string ne cache pas grand'chose. Garde-le si tu y tiens. Mais il ne faudra pas te plaindre si la ficelle prend la mouille. Merci de comprendre aussi. Oh ! Zut, j'ai une nouvelle femme. Ta vulve paraît neuve, ton clitoris pointe, tu as tout rasé, jusqu'au cul. Ouah !!! Merci d'avoir fait ça pour moi. Allez, descends, plie les jambes, pose-toi pour que je lèche. Hum
Elle est disponible, mes doigts ouvrent l'antre, étirent les grandes lèvres, séparent les nymphes, ma langue parcourt ls parois roses d'arrière en avant , déniche le clitoris, mes lèvres s'en emparent. Je suce, je lèche, Odile fait des petits bonds mais redescend toujours pour m'offrir son bijou. Je mâche, je me goinfre de cyprine, je me réjouis de ses gémissements, des manifestations de son contentement. Les jeux de la porte ne précéderont pas une pénétration, aussi faut-il fignoler, allonger, sublimer, obtenir les cris révélateurs de l'orgasme en cours. Odile me complimente alors que j'essuie mon visage dans le drap
- Mon Jean, tu es un bouffe-minou inimitable. Personne ne m'a jamais aussi puissamment troublée avec sa langue.
- C'est bien ce que j'espère. Aurais-tu ... Un autre homme aurait voulu me faire concurrence? Quelqu'un a essayé de m'imiter et de te brouter les lèvres?
- Chéri, que vas-tu imaginer.
Je suis bonne pâte."Un tien vaut mieux que deux tu lauras,Lun est sûr, lautre ne lest pas"dit-on. Mais la promesse ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Je saurai, demain rappeler à Odile son engagement et me servir en mari attentif au bonheur et à la satisfaction sexuelle de son épouse. Pour l'instant je me contente d'un doigtage vaginal sans contact avec les zones en feu. Odile se tient à la tête de lit et gigote au bout de mes doigts et gémit de plaisir. Je l'encourage en admirant honteusement l'épiderme marqué par les points noirs des racines des poils tondus. Je dis, je mens, je n'aime pas cette fantaisie qui me prive de mon plaisir véritable. Je préfère ma femme avec tous ses poils.
Odile, entre deux grosses inspirations, manifeste sa joie de s'être montrée sans la toison où j'aimais perdre mes doigts. Elle se sent neuve, jeune et donc belle. Pour moi, elle le jure, elle soignera encore plus son apparence. Un mari ne doit-il pas toujours être fier de son épouse ? Elle regrette d'avoir parfois négligé sa tenue. Mais je dois être persuadé de la voir évoluer, recourir à des artifices féminins pour se mettre en valeur et me faire honneur. Je la laisse parler Ce qui est fait ne peut pas être défait, les poils repousseront; il sera temps alors d'indiquer mes préférences. Ma chérie se conformera à mon avis, heureuse d'avoir expérimenté cette mode.
En rentrant du travail, le lendemain soir, je me réjouis de pouvoir enflammer mon amoureuse et de lui faire connaître une ascension formidable au septième ciel.
Odile a tenu la promesse de la veille, des pieds à la tête elle a tout soigné, pommadé, coloré, poudré. C'est mon étoile brillante, désirable. Hélas, elle est désolée de devoir m'annoncer qu'elle souffre d'une horrible migraine. Elle voulait tellement me plaire et me donner du plaisir. Hélas, le paracétamol, même à forte dose, n'est pas venu à bout des coups dans son crâne. Ca cogne à hauteur des tempes, c'est infernal. Elle fait pitié. Nous reportons les plaisirs conjugaux à demain.
Le lendemain, ma chérie est encore plus belle. C'est une quadra magnifique, épanouie. Elle m'aime, elle m'adore. Mais le sort s'acharne sur elle et sur moi par ricochet. La migraine d'hier, elle aurait dû y penser, annonçait tout bonnement un événement propre aux femmes. Elle veut bien avoir un rapport sexuel sur le champ, à condition que je ne trouve pas répugnant l'écoulement de ses menstrues. Sans compter les risques de souiller la literie ou le désagrément des odeurs fortes quand elle retirera sa bande hygiénique.
Odile une fois de plus est désolée. Il ne peut pas être question de pratiquer des attouchements avec les doigts, les lèvres ou la bouche sur sa vulve sanguinolente. J'ai droit en guise de consolation à une fellation. Au moins cette pratique, à répéter selon mes désirs, soulagera mes couilles pendant les huit ou neuf jours des règles à prévoir. Pour peu, Odile souhaiterait être ménopausée. Cela arrive parfois à des femmes de son âge.
Elle s'inquiète trop pour ma santé ! Je saurai patienter le temps nécessaire. La somme des reports n'a pourtant jamais été aussi grande. Une petite voix m'alerte. Peut-être mon épouse est-elle lasse de faire l'amour ?
Il faut que je fasse des efforts pour lui redonner goût à la gaudriole. A quarante ans, Odile ne peut pas renoncer aux plaisirs de la chair parce que je ne suis pas assez imaginatif.
Je suis persuadé qu'il existe un moyen de rallumer sa libido, de l'amener à réclamer des étreintes passionnées plus nombreuses, plus enflammées quand les conditions le permettent certes. J'ai trop l'impression depuis des semaines que ma femme invoque toutes sortes de prétextes pour échapper au "devoir conjugal ". Je déteste cette expression :" le devoir conjugal" ainsi considéré réduit l'acte d"amour à une obligation, finalement à une contrainte désagréable ou pénible
L'amour d'un homme et d'une femme doit être une fête joyeuse, une fête souhaitée, désirée, attendue et réalisée avec bonheur. C'est tout le contraire d'un pensum, d'une besogne ennuyeuse et subie. Voilà pourquoi j'accepte tous les contre-temps qui retardent nos effusions ou transforment la plénitude des rapports amoureux en succédanés limités, comme un doigtage ou une fellation. Je ne mets pas en doute la qualité des fellations d'Odile. Je lui reconnais même une certaine expertise. Pour preuve, elle obtient régulièrement une éjaculation. Cela ne peut pas lui procurer un véritable plaisir charnel. Elle peut en tirer la satisfaction d'un résultat masculin, Ce sentiment d'avoir fait jouir son mari ne peut pas combler le besoin naturel de jouir soi-même et de connaître l'orgasme féminin.
Ce matin, jeudi, la sonnerie du réveil me fait sauter du lit machinalement. Rasage, douche rapide, petit déjeuner expédié, un bisou sur la bouche à mon adorée levée mais mal éveillée; j'arrive à la gare. Pas un chat, pas un rat.Une affiche me rappelle ce que télé et radio nous serinent à longueur de journée depuis des semaines. Comment ai-je pu oublier cette grève des transports du cinq décembre. Je m'étais juré d'organiser un déplacement par blablacar, j'ai remis, trop tard ! Tiens, d'autres voyageurs arrivent... Je me console car je ne suis pas le seul distrait. Bof,que faire? Dehors il fait froid...Odile va rire en me voyant revenir penaud si elle a effectivement pris un congé de la journée sur judicieuse recommandation de son patron.
On entre dans notre plain-pied par une porte latérale. A droite il y a les pièces de vie, à gauche s'étend la partie nuit Un couloir partage des pièces de bain, douche, toilettes, la chaufferie et les chambres à coucher. A mon arrivée, je ne remarque aucun bruit particulier, ni radio ni télévision. Seul ronronne légèrement la chaudière dans une atmosphère ouatée. Odile n'est pas à droite, s'est-elle recouchée dans notre chambre, à gauche, tout au fond du couloir ? J'enfile mes charentaises et je me déplace sans bruit pour ne pas la réveiller. J'aime la regarder quand elle dort, elle est attendrissante dans l'abandon du sommeil
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