Croisière Sur Le Nil Chapitre 1
16 Mai 1936
20 milles au sud de Louxor
Egypte
Le Steam ship sudan glisse lentement sur la surface calme du Nil , le couché de soleil frappant les sables du desert embrase le fleuve et le luxueux bateau d'orange mêlé de rouge .
Le visage de Mathide mon épouse se détachant sur ce tableau chatoillant me rempli d'admiration. Quelle femme magnifique, ses boucles blondes encadrant les fins traits de son visage tombent en cascade sur ses épaules nues .
Habillée d'une robe blanche rehaussée de fines dentelles de petites bottines lacées souligne la finesse de ses jambes .
Ses grands yeux sont si bleus que toute l'Égypte associée au soleil couchant ne peuvent influencer leur incroyable couleur .
Elle se tient là sur le pont de teck , assise dans un des confortables fauteuils de rotin .Son dos si droit et ses jambes croisées lui donne l'allure d'une princesse ,une fois de plus mon cur chavire en la regardant .
Le temps s'arrête un instant , elle se retourne , me regarde et dit ; " quel pays merveilleux ne trouvez vous pas très cher ? "
" Certes Madame , j'ajouterai que votre présence en décuple la beauté et la fascination qu'il exerce sur ma personne "
Son regard devient brillant et sur un ton espiègle elle me réponds : " flatteur ! ne pensez pas que je sois dupe de vos manigances ! Mais soit , j'accepte de bon gré ce charmant compliment ! "
A cet instant la tête de Salah notre Stewart apparaît , montant prestement l'escalier d'acajou un plateau d'argent à la main.
Il s'approche sans un mot et dépose deux coupes de champagne entre nous puis disparaît.
Saisissant les coupes j'en tend une à Mathilde " A notre voyage en Egypte et à toutes les aventures qui nous y attendent "
Nos coupes tintent , mon épouse se penchant vers moi me dit doucement " comment sais tu sais que je rêves d'aventures ? " un charmant sourire soulignant son propos et ajoutant une magnifique touche de blanc au rouge de ces délicieuses lèvres.
Je dois avouer que son aveu ne m'étonne quand moitié.
Nous nous sommes marié il y a un peu plus d'un an à Copenhague et depuis j'ai pu constater jour après jour la fascination que mon épouse suscite auprès de la gente masculine.
Grande et élancée la taille fine , son corps magnifique ondule de façon si sensuelle lorsqu'elle marche que la plupart des hommes se retourne sur son passage .
Je sais aussi que malgré son éducation très stricte et son grand sens des convenances il y a en elle une grande passion pour la chose intime.
Certaines de ses confessions lors de soirées un peu arrosées me laisse penser qu'elle aimerait peut-être réaliser certaines de ses choses qu'elle considère comme taboues ou interdites par la bonne morale .
Je la retrouve un instant plus tard appuyée sur la rambarde vernie de la passerelle , les derniers rayons du soleil passant au travers du léger tissu de sa robe dessine un petit triangle de lumière entre ses cuisses soulignant deux petits plis que je sais délicieux.
Me retournant je croise le regard de Salah qui s'empresse de continuer son service , il ne fait aucun doute que le spectacle ne lui a pas échappé . Je ressent à nouveau ce sentiment d'excitation mêlée de jalousie qui me submerge lorsque je me rend compte qu'un homme désir secrètement mon épouse.
Nous empruntons la coursive menant à notre cabine , l'atmosphère calme et tiède sans être humide est vraiment très agréable, l'eau maintenant sombre du fleuve reflète la lumière de quelques becs de gaz qui éclaire les ponts de notre luxueux vapeur.
Un bruit à peine perceptible attire notre attention , main dans la main nous nous approchons de l'étroite fenêtre ouverte d'une des vingt trois cabine , seule une fine toile de tulle transparente nous sépare de l'intimité de l'intérieur et ce qu'elle nous laisse entrevoir est je l'avoue très intéressant .
A la lueurs de deux photophores projetant leurs arabesques nous distinguons deux corps partiellement dénudés.
Fin du chapitre 1
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