Summer Of Love 1

Elle, elle n’a pas très bien dormi, cette nuit. Des problèmes personnels. Ou peut-être des problèmes d’ordre professionnels… Toujours est-il que je n’aime pas quand elle n’a plus son fameux sourire d’un jour optimal. Ce sourire qui me fait à chaque jour succomber, et qu’elle ne réserve qu’à moi. Ma priorité, c’est qu’elle se sente bien. En sécurité. Apaisée. Épanouie. Hier soir, et cette nuit, ce n’était plus le cas. Je devais faire quelque chose

Quand j’ai ouvert les yeux, la première chose que j’ai faite, c’est de regarder dans sa direction. Bérénice avait passé une sale journée hier, et quand nous nous sommes embrassés hier soir avant de nous dire bonne nuit, je sentais que quelque chose la travaillait. Nous sommes ensemble, mais depuis pas longtemps. A la longue, du fait que l’on apprend petit à petit à nous connaître, à nous découvrir et à nous apprivoiser, je me doutais que quelque chose n’allait pas et qu’elle y pensait. Je n’aime pas la voir ainsi. Moi, ce que je préfère, c’est la voir me sourire et être pétillante. C’est l’entendre soupirer et glousser. Entendre ce son qui n’appartient qu’à elle et qui me fait craquer. Je suis à elle. Il fallait que je lui remonte le moral, et ce, dès le moment où elle allait ouvrir ses paupières…

Je suis un homme heureux depuis que Bérénice a fait son apparition dans ma vie. Elle est ce qu’il me manquait jusqu’à présent. Elle est tout ce dont j’avais toujours rêvé et tout ce dont j’ai besoin. Elle est plus jeune que moi, mais je m’en fiche. Elle compense cette jeunesse par une maturité qui m’étonne encore aujourd’hui. Elle est drôlement cultivée, et c’est toujours un plaisir de l’entendre parler de littérature des siècles passées ou bien de ce qu’elle a bien pu vivre au cours de la journée écoulée. Je l’aime.

Elle a vingt ans. Elle mesure pas loin d’un mètre soixante. Elle a les cheveux châtains, longs. J’aime tout particulièrement plonger mon nez pour sentir leur parfum parce que je sais que ses cheveux lui requièrent une attention toute particulière.

Elle porte des lunettes carrées. Elle a les yeux marron. Elle a un corps plutôt harmonieux. Bérénice est la femme avec qui je partage mes repas, fais l’amour, me couche et m’endors le soir, me réveille le matin. Bérénice est la femme que j’ai envie de protéger, la femme avec qui j’aime parler de métiers, de musique ou bien d’art. Je l’aime, et… j’aurai bien une petite idée de ce que je peux faire pour égayer d’entrée sa journée…

Son sommeil n’est plus profond. Il est tout de même encore paisible, agréable. Délicieux. Et, je peux supposer… savoureux. Je suppose qu’elle doit en train de rêver et de se faire des films dont nous sommes les acteurs principaux. Elle doit être en train de rentrer à la maison après sa journée de travail où elle a gardé des s. Une journée longue, certes, mais elle a pris soin d’s, en bas âge ou bien un peu plus âgés. Leur donner à manger, jouer avec eux, leur raconter des histoires, et plein d’autres choses. J’aime l’imaginer, à n’importe quel moment de la journée. J’aime l’imaginer rentrer. Elle doit être impatiente de rentrer, pour me retrouver, moi l’homme de sa vie. Je dois être impatient, moi aussi, songe-t-elle. J’aurai les bras, grands ouverts, quand elle aura franchi la porte de notre appartement. Je l’accueillerais avec un bouquet de fleurs, une table bien dressée, une atmosphère pour deux amoureux, éperdument fous l’un de l’autre. Nous osons, je pense, à peine imaginer le reste de la soirée.

Que Bérénice est craquante quand elle se fait belle endormie, dans notre lit. Ce premier lit qui n’appartient qu’à nous. Elle comme moi, avons dû parcourir un long chemin, semé de bien d’embuches qu’il nous a fallu franchir avant de nous trouver. Nous nous sommes trouvés, et même si nous ne sommes pas ensemble depuis très longtemps, il existe une longueur d’onde réciproque entre nous. Au début de notre histoire, nous avons su faire bon usage de la technologie et des réseaux sociaux que nous avons à disposition : Skype… Facebook… Visio-conférence… SMS… Appels.
C’est ainsi, en majeure partie, que j’ai fait la connaissance de Bérénice et que j’ai pu l’apprivoiser, avec le temps.

Pour espérer vivre un réveil délicieux (l’un de nos premiers réveils au lit, ensemble…), j’ai décidé de souffler un tout petit filet d’air sur son visage. Ses cheveux se sont soulevés, puis sont retombés. Un réveil riche de promesses… en perspective… J’attendais que Bérénice ouvre ses mignonnes prunelles marron.

Bérénice fronce les sourcils. Elle sent l’air qui frôle la peau de son visage et qui la chatouille. Nous sommes un couple tout récent, tout beau, tout neuf. Un couple qui sent bon l’été, la chaleur, le soleil, l’amour. Le sexe ? Pour le moment, oui. Il suffirait de demander à Bérénice! Une main posée sur le visage, je caresse Bérénice. Je sais qu’elle se sent privilégiée et… aimée, désirée, quand je lui fais ça. Peut-être se décidera-t-elle d’ouvrir ses beaux yeux. Parce que moi… j’ai bien deux ou trois idées en tête… Des idées qui la satisferaient, à mon avis…

Que Bérénice est mignonne et… irrésistible quand elle dort. Cependant, je voulais m’occuper d’elle, si je puis dire, avant qu’elle prenne son petit-déjeuner et qu’elle se prépare pour une nouvelle journée à s’occuper d’s. Souffler un tout petit vent sur son visage… Poser ma main sur sa joue, et caresser son visage… La voir esquisser un tout petit beau sourire… Que ce sourire me donne envie de goûter à ses mignonnes lèvres roses, si ce n’est plus… La regarder, les yeux dans les yeux, et que ça lui en dise long sur l’amour que je ressens pour elle, le plaisir que j’ai à passer des nuits et des nuits rien qu’avec elle, dans ce lit qui n’appartient qu’à nous, le désir qui bouillonne en moi, et qui me donne envie, déjà ce matin, au petit matin, de lui faire l’amour… Oh oui, j’ai envie d’elle, de bon matin !

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