Abusée ?
Je mappelle Martine et me propose de vous conter comment je suis entrée assez brutalement dans le monde des adultes. A lépoque je suis petite, un peu maigrichonne. Ma poitrine est plate et ne laisse voir quun téton de bonne dimension que je cache sous des vêtements amples. Mes hanches étroites mettent en relief de petites fesses dont jai un peu honte. Mes épaules sont très droites et osseuses. Mes jambes et mes bras sont longilignes en ne laissent pas deviner le dessin de mes muscles. Mon habillement favori alterne jean et short, Sweat et T-shirt, basket et tennis. Mon visage est assez quelconque sans aspérités. Mes yeux marron sont petits et presque bridés. Mon petit nez à la retrousse pourrait être joli sil ne cohabitait avec de larges joues ines. Ma bouche étroite ne laisse quasiment pas voir mes lèvres fines. Mes cheveux châtain ondulés sont courts et coiffés comme ceux dun garçonnet. Ils dévoilent de minuscules oreilles finement ourlées. Je suis convaincue que ma plastique ne peut captiver personne si ce nest un pervers amateur de gamins prépubères. A 18 ans je vis repliée sur moi, car je nintéresse pas les garçons et (encore moins) les filles du lycée privé que je fréquente. unique dagriculteurs aisés, je passe mes vacances dans une ferme isolée du causse ou il ne passe jamais personne. Sauvage, je fuis les rares occasions de voir du monde. Je ne sais pas danser. Je ne fréquente ni théâtre ni cinéma. Je déteste les travaux des champs et les saisonniers vulgaires qui y officient. Mon seul loisir réside dans de longues promenades sur ces plateaux élevés qui entourent la ferme de mes parents. Plantes, arbres, champignons et animaux sauvages sont mes compagnons préférés. Jai toujours avec moi un livre que je me régale de lire à lombre des quelques rares endroits boisés.
1970, lété commence et je viens de réussir sans gloire mon baccalauréat littéraire. Jenvisage de me former maintenant aux métiers du tourisme.
Lorsque jarrive dans la cour du collège, mon interlocuteur my attend.
Dix fois pendant la semaine, je vais repenser à cet étrange et si efficace entrainement linguistique. Jai hâte dy revenir et, le jour venu, je me rue au collège au point que jy arrive à lavance. Je toque à sa porte. Lorsquil mouvre celle-ci, il me prend dans ses bras et membrasse tendrement dans le cou. Cela me paraît naturel et pourtant je me sens toute bizarre. Je flotte, massois, le regarde sasseoir
Nous devisons déjà dans la langue de Shakespeare.
Inutile de dire que je me précipite au rendez-vous suivant. Même accueil plein de tendresse. Je reste plus longtemps dans ses bras, sa tête au creux de mon cou, et my trouve fort bien. Lorsque nous nous asseyons enfin les confidences (In english please !) reprennent de plus belle. Un peu les siennes, beaucoup les miennes. Je lui avoue quil me trouble et ma fait découvrir une variante frénétique de la masturbation. Son il brille de mille feux et sa main remonte dans ma culotte. Jai un moment de flottement car il touche maintenant mes grandes lèvres et mon clitoris que je trouve trop longs et peu proportionnés à ma taille. Mais ils sont apparemment à son gout et ses mouvements rapides menflamment bientôt plus que je ne lai jamais été. Opportunément, je trouve « My god ! » comme principal outil de vocabulaire et me laisse aller. Il mapprend : « sex, cock, slut, pussy, boobs, tits, knickers, panties, vagina, vulva... » et jen redemande. Jai limpression que nous faisons lamour à la britannique et rien ne me choque. Lorsque le temps vient de plutôt parler « coñazo, polla
», je suis en petite culotte, ma tunique troussée jusquaux épaules et ses mains sont à louvrage tant sur mon sexe que sur la pointe douloureuse de mes tétons.
Une semaine passe encore, volcanique. Je me défoule en de longues promenades en marche rapide. Mon chien nen revient pas de me voir aussi agitée que lui. Le jeudi venu, je mastique de fond en comble, me lave les cheveux, taille ma toison pubienne, mépile le dessous des bras et me parfume. Me voilà prête à loutrage. Joublie délibérément ma culotte, choisis les vêtements qui permettent daccéder sans encombre à mon intimité. Lors de mon arrivée, je le sens plus ému quà lhabitude et mets cela sur le compte de mes efforts de toilette. Lui aussi est parfumé et rasé de près. Dès notre première embrassade, alors que sa langue autoritaire prend possession de ma bouche, ses mains se glissent dans mon short et rencontrent sans obstacle mon sexe et la rosette de mon cul. Dabord un peu gênée dêtre attaquée au fondement, je finis par comprendre que je dois mécarter autant que possible pour recevoir et donner du plaisir. Je mécartèle et sens mon vagin envahi. Entre mes fesses le bout de ses doigts fait des arabesques sur mon cul qui séchauffe. Il sagite et je ressens un plaisir intense. Cest divin ! Lorsque je suis un peu calmée, il me défait tendrement de mes chaussures, mon short et mon petit haut et me dépose, totalement, terriblement nue pour la première fois, sur sa couche au milieu de coussins. Puis il se met en pleine lumière près de la fenêtre et commence à déboutonner sa soutane.
Non seulement il est nu dessous, mais il a très soigneusement fait disparaître de son corps toute trace de pilosité. La soutane tombe au sol. Il tourne sur lui-même. Cest un fort bel homme au physique presque féminin. Sa peau semble dun grain très fin. Son sexe est long et mince, ses hanches et ses fesses un peu trop marquées, ses cuisses et ses bras musclés sans excès, ses épaules fines et élancées ses abdominaux fermes et déliés. Un bel homme de 35 ans un peu moins efféminé que je ne suis androgyne. Il mavoue, rougissant : « Tu es mon premier amour hétéro. Jusquici je nai connu que des garçons ! Si nous faisons lamour, je ne sais si je saurai te satisfaire.» Mais il est trognon le bougre ! Je me lève brutalement et me jette à son cou comme pour linciter à lultime outrage. Effectivement, sa peau est dune douceur sans pareil. Hormis le contact de mon bas ventre avec son sexe durci, jai limpression que nos deux corps semboitent parfaitement lorsque je suis sur la pointe des pieds. Il me serre contre lui et me couvre de baisers. Ses bras sont puissants, je ne touche plus le sol. Il me pose à nouveau sur le lit et me retourne dos à lui. Instinctivement, je me mets à quatre pattes. Il murmure : « pardon, mais je veux te prendre comme un garçon ! ». Et ses mains écartent mes fesses à lextrême, sa langue détrempée envahit mon cul et entre tout doucement en lui. Dune main, je caresse activement mon clito. Longuement, il lubrifie le passage de sa salive. Je veux plus et lorsquil entre en moi par doux à-coups successifs, jai envie quil emplisse mes entrailles. Ses caresses mont donné un avant-goût du plaisir vaginal, je me suis donnée le clitoridien, à lui de me faire jouir du cul ! Et il sy consacre avec une telle compétence que je ne doute pas que je ne suis pas le (ou la) premier(e) amant(e). Jai déjà joui lorsque sa queue tressaute et inonde mon colon. Avec ce jeune curé dans le fondement, jai eu un avant-goût du paradis. Assurément !
Inutile de vous dire que si Je me suis perfectionné, cet été là en langues étrangères, jai aussi développé des compétences sodomites hors pair. Souvent il caressa mon sexe, jamais il ny introduit le sien. Lété fini, je partis pour la fac. Trois ans après, à mon retour, il avait quitté la Lozère pour Paris et je ne le revis jamais plus. Depuis, jai pris de grandes distance avec la religion et découvert lorgasme vaginal à deux. Mais je lui garde une place à part dans ma tête, un peu celle dun ur, un peu celle dun initiateur à la compétence sans faille.
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