Le Transsexuel 1
Pas évident de convaincre la mère de nos s, mon épouse au demeurant, de se laisser baiser par un trans ! Et pourtant cest ce fantasme qui me taraude aujourdhui.
Comment cette idée mest-elle venue ? Bizarrement et tout simplement au hasard dune rencontre au milieu dun cocktail à loccasion du vernissage des toiles dun peintre assez connu ! Pas une rencontre avec un être vivant, non, mais avec une uvre picturale.
Les toiles de cet artiste, une connaissance de ma conjointe, sont belles et très cotées. Surtout des natures mortes et quelques portraits magnifiques de jeunes femmes très féminines et sensuelles. Certaines montraient des corps nus. Très peu en vérité. Elles étaient reléguées au fond de lexposition pour éviter de choquer des âmes supposées innocentes ! Le vernissage était sur invitation mais il y a toujours, dans ce genre de manifestation, des squatteurs-profiteurs qui se glissent parmi les invités. Le patron de la boutique dart ne voulait bien sûr pas créer de scandale.
Dans un coin de ce déjà coin à lécart, je tombe sur un tableau inattendu. On y voit un homme qui tient une femme seins nus par la taille. Il est derrière elle et on devine facilement quil la propose à un autre personnage qui leur fait face, dans lombre, et qui regarde et détaille le corps offert à sa vue. Cette troisième personne est trois quarts de profil. En sapprochant, un clair obscure révèle, quand on regarde avec attention, quil doit sagir dune autre femme. Son bras gauche est sans équivoque porté sur son ventre et écarte le devant dune robe noire. Une jambe dune blancheur éclatante apparait parfaitement dans un clair obscur ce qui attire ment le regard. Mais ce qui frappe et interpelle, cest ce qui dépasse du profil de cette femme, juste au niveau de son bas ventre. Un gland, à peine dessiné, sombre, comme aveuglé par léclat de la cuisse dénudée, mais un gland qui sans conteste appartient à une bite. Une femme avec une bite cela ne peut être quune illusion, un fantasme ou un transsexuel !
Je reste scotché devant cette scène irréelle et en même temps extrêmement troublante.
Tellement surpris par cette apparition, je nentends pas mon épouse sapprocher derrière moi.
- Tu regardes quoi ? Me demande-t-elle doucement.
Je nai pas le temps de répondre quelle ajoute :
- Mais cest du porno ! Et même cest sale. Cest un sexe quon voit dépasser, non ? Cest une transsexuelle.
Et sans sétendre, elle séchappe de cet endroit satanique. Je constate avec ironie quelle semble offusquée alors quil ne lui a pas fallu bien longtemps pour identifier et reconnaître cet objet « sale ».
Quant à moi, mon excitation ne faiblit pas. Je me garde bien dun commentaire dans ce sens car jentends déjà les reproches : « ça ne métonne pas de toi », « tes vraiment une obsédé »
Au delà de cet aspect lubrique, le tableau est très beau. Je suis ni plus ni moins en contemplation. Les personnages dans ce cadre qui mélange des taches de couleurs vives mariant le jaune, le rouge sang et le bleu Majorelle, sont bien individualisés. La femme dont le buste est dénudé présente une peau dun blanc éclatant pâle qui illumine la toile. Les seins sont parfaitement bien dessinés, dun réalisme lourd dérotisme avec des tétons dont les pointes sont érigées pour signifier que la dame est excitée par la situation. Ses seins sont superbes.
Le haut de sa robe est roulé à la taille la découvrant des épaules jusque son ventre. Un détail finit par me sauter aux yeux. Un détail que je navais pas remarqué de suite, trop obnubilé par le sexe qui se dessine dans le noir et quon essaye de bien mater, la femme aux seins nus a les yeux fixés sur ce qui est toute la perversité de linstant. Elle mate ce bout de bite qui dépasse, semblant émerger dune robe noire et qui na pas raison dêtre là. Et son regard ne laisse aucun doute sur ce quelle ressent devant limage du sexe dhomme dressé et figé par le pinceau et le talent du peintre.
Lhomme, derrière elle, est aussi de noir vêtu.
Les bras de la transsexuelle au premier plan, et leur disposition ne laissent aucun doute sur ce que les mains sont en train de faire. Cest cette incitation au vice qui est chargée de nous souffler la puissance érotique du tableau. On imagine sans vraiment le voir, quune main découvre son ventre et que lautre tient et présente sa queue au couple devant elle (ou lui). Seul le gland apparaît dans lombre de la robe. A peine ! Mais si voluptueusement exhibé. La robe découvre une longue cuisse nue dont la blancheur rappelle celle de la jeune femme dépoitraillée devant elle. Deux taches blanches qui invitent à lérotisme, à la perversion.
Le personnage au sexe équivoque, arbore une imposante chevelure ondulante dun noir jais avec par endroits des plages brillantes. On ne voit rien de son visage. Le peintre joue avec lambiguïté du sexe de son modèle. On a bien sûr la certitude quil est dune beauté canonique, pour idéaliser la scène. Obligatoirement, on ne peut éviter de scruter et chercher la poitrine pour sassurer quelle présente des attributs féminins. Pas évident, jai beau regarder, froncer les yeux, aucune trace de ce pourraient être des seins. Cependant, la silhouette de cette ombre est gracile, élégante si bien quon imagine un visage très féminin aux traits délicats. Habituellement les transsexuelles ont des canons de beauté bien particuliers. Femme ou homme, ils présentent bien souvent un détail qui trahit leur genre : un menton autoritaire ou une pomme dAdam prononcée. Ici rien de tout cela ne semble indiquer ce que lon pourrait appeler maladroitement une disgrâce. Dans mon imaginaire, cette personne est une femme splendide avec un sexe dhomme. Une bite.
Cest alors que je comprend la démarche de lartiste : il montre et en même temps il cache.
Je commence à peine à mévader en intégrant les personnages devant moi quune voix me ramène à la dure réalité.
- Tu ne las pas assez vu ? Tu es ridicule à rester face à cette scène malsaine. Allez, vient !
Le charme est rompu, les images qui avaient pour objectif de mentraîner dans ce décor pour en jouir jusque lextase viennent de sévanouir dans mon esprit.
Mais ce que mon épouse ne sait pas cest que le ver est dans le fruit : le tableau lui, est bien gravé dans mon inconscient et je devais vite me rendre compte quil nen sortirait pas de si tôt !
Dans mes rêves, la belle exhibée affichait des visages de plus en plus familiers jusquà devenir ma tendre épouse, la mère de mes s. Cette idée de lexhiber à une transsexuelle est très vite devenue une obsession. Transgenre comme on dit maintenant. Seulement exhiber ?
(à suivre)
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