« Matrone Et Domina : Tullia, Une Patricienne Hypersexuelle Dans La Rome Impériale » (2) : « Ubi Tu Gaius, Ego Gaia »
AVERTISSEMENTS
Le chapitre précédent, « Matrone et Domina, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale (1) : léducation de Tullia » est paru sur HDS le 6 août 2021. Il contient les références bibliographiques à partir desquelles sont construits ces récits historiques fictifs. J'y ajouterai l'excellent ouvrage d'Alberto Angela "Une journée dans la Rome antique" (Editions Payot, 2020)
Cette histoire est construite sur lhypersexualité de Tullia et contient ment des scènes de sexe, quelquefois très « hard ». Au fur et à mesure de la rédaction des chapitres, jai voulu également si les personnages, le contexte, les murs de la Rome impériale. Je remercie donc les lecteurs et lectrices qui ne viennent pas ici que pour les passages de sexe, mais qui partagent ce besoin de connaissance.
Je remercie HDS de permettre aussi ce genre de publication et jespère que les aventures de Tullia plairont
RESUME
Nous sommes en 46 de notre ère, sous le règne de lempereur romain Claude. Le sénateur Marcus Tullius Longus est un patricien qui appartient à « lancien monde », un opposant silencieux au régime. Pratiquement ruiné, son seul trésor, sa seule satisfaction est sa fille Tullia qui, à lâge de 16 ans, est devenue une superbe jeune femme. Marcus a veillé à lui donner la meilleure éducation et il est très fier de la culture et de lintelligence de sa fille.
Marcus ignore, quinspirée par certaines lectures, Tullia est dévorée par un feu intérieur, celui dune libido exacerbée. Tullia a trouvé une complice, sa jeune servante et confidente Lucia, qui lui raconte par le menu ses propres frasques, les deux jeunes femmes entretenant une relation saphique secrète et passionnée.
Alors quà Rome, lâge légal du mariage était fixé à 12 ans, Marcus sétait longtemps refusé à marier Tullia. Laggravation de sa situation financière va ly contraindre.
***
LE SACRIFICE ET LE PORTRAIT
Marcus Tullius Longus est en effet acculé par ses créanciers.
Les créanciers, las de ne pas être payés, ont menacé de se plaindre à la justice de lempereur. Cette idée fait trembler le fier Marcus. Il y a dabord la honte, mais aussi la crainte que lempereur ne se montre impitoyable envers cet homme du passé, qui sest toujours montré si distant avec la dynastie julio-claudienne. Marcus se souvient que sa tête na tenu quà un fil sous Caligula et surtout que limpératrice Messaline, si influente auprès du faible Claude, le déteste depuis que, lors de leur seule rencontre, il a ignoré les avances de « lAugusta Meretrix ». Celle quil appelle la « putain impériale » lui fait horreur. Sil savait, quen secret, sa Tullia admire Messaline et aspire à lui ressembler !
Si donc la justice impériale est saisie, le sort de la gens Tullii est scellé : ce sera la prison ou lexil lointain pour le sénateur et donc le déshonneur. Ses derniers biens seront saisis, y compris ses esclaves. Et que deviendra sa fille ? Une proie, dans une société où les murs se dégradent au grand effroi du conservateur quest Marcus.
Il na donc pas le choix : il se décide à expliquer la situation à Tullia et lui dire quelle seule, par son mariage, peut sauver les Tullii de la ruine et de la honte.
Il sattendait à ce quelle se rebelle, ou au moins quelle proteste. Rien de tout cela, elle lui dit que quune fille se doit dobéir à son père. En fait Tullia nen peut plus de lenfermement où la maintient Marcus, elle vit cloîtrée, loin de ses rêves.
La seule demande que Tullia formule est que sa fidèle Lucia la suive. Cela semble normal à Marcus:
Evidemment, ma chérie. Lucia est à toi depuis que tu as 4 ans. Il nest pas question de vous séparer car je sais combien tu laimes.
Tullia embrasse les mains de son père pour le remercier. Le vertueux patricien romain ne sait pas, ne pourrait même pas imaginer, sans être horrifié, à quel point Tullia et Lucia saiment. Marcus promet aussi à Tullia quelle aura à donner son consentement, comme le prévoit la loi depuis Auguste. En dernier ressort, cest elle qui décidera.
Il reste à Marcus à trouver le candidat idéal, digne de sa fille et qui apportera un niveau de dot tel quil effacera les dettes abyssales du sénateur.
Une femme honorable, surtout une patricienne, ne sortant pas de la domus de son père, Marcus veut mettre tous les atouts de son côté. Et quitte à accroitre encore ses dettes abyssales, il se décide à faire réaliser par un artiste de talent un buste en marbre et un portrait sur bois de Tullia.
Ce buste devait ressembler à la seconde photo que je demanderai à HDS de publier, celui dune belle matrone romaine. Le buste gomme dailleurs les spécificités de Tullia, ses yeux noirs et surtout sa poitrine opulente. Tullia joue le jeu, mais choisit pour poser une tunique légèrement décolletée, qui laisse ses bras nus. Ses cheveux sont coiffés en chignon et elle porte un diadème, qui met en valeur son magnifique front.
Marcus, cherchant un bon parti, un patricien, était convaincu que les candidats allaient se bousculer, dautant que la réputation de beauté de sa fille était établie.
Marcus fut surpris du peu dempressement rencontré, des refus embarrassés et polis qui sexpliquaient par plusieurs raisons :
Dans un monde où les filles se mariaient généralement à 12 ans, voir plus tôt, Tullia, à 16 ans, semblait à beaucoup comme déjà trop âgée !
La situation financière catastrophique des Tullii et sa contrepartie, les exigences jugées exorbitantes de Marcus en termes de dot, nécessitent des moyens que beaucoup de familles de laristocratie romaine nont plus ou nont pas envie de dépenser, même pour une jeune femme considérée comme la plus belle de Rome.
Enfin et surtout, Marcus était mal vu politiquement par le régime impérial. Limpératrice Messaline avait en vain réclamé la tête du sénateur à lempereur Claude, ajoutant : « Quant à la petite, elle finira à Suburre » (le quartier chaud de Rome). Le faible Claude avait du respect pour Marcus et avait tergiversé, conseillant à Marcus de se faire discret. Messaline, occupée par ses débauches et ayant dans son viseur dautres cibles, bien plus prometteuses, avait fini par oublier Marcus. Pour autant sallier aux Tullii restait un défi à limpératrice. Inenvisageable !
LE CANDIDAT
Marcus commençait à désespérer quand il reçut une demande dentrevue de la part de Lucius Spurius Lurco. Les Romains avaient trois patronymes : un prénom, un nom de famille, un surnom (un « cognomen »). Par exemple, pour César, Caius Julius Caesar. Lhabitude était dappeler les hommes par leur cognomen.
Dans la suite du récit, nous appellerons donc Lucius Spurius Lurco par son cognomen, « Lurco », ce qui nétait pas très flatteur car cela signifiait glouton ou goinfre, et, en effet, comme en témoignait son embonpoint, ce débauché était plus gourmand que Lucullus, la référence à Rome dans ce domaine. Quant au nom de famille, Spurius, il a été utilisé par plusieurs familles romaines qui avaient des racines étrusques. L'étymologie populaire reliait le nom à la phrase, « sine patre filius », fils sans père.
Tout chez Lurco, ses origines, son apparence, son mode de vie, son nom même, suscitait donc le mépris de la part de laristocratie romaine : il nétait pas un patricien, il était un « homme nouveau », issu de lordre équestre. Sa famille avait commencé à senrichir en tirant profit des proscriptions de guerres civiles et avait prospéré grâce à la faveur des empereurs.
Lurco lui-même avait été un familier des orgies de Caligula. Il participait aussi régulièrement aux soirées torrides de Messaline, qui lappréciait énormément parce quil savait lui trouver des amants vigoureux, capables de satisfaire ou du moins dapaiser limpératrice nymphomane.
Lurco possédait plusieurs grandes et luxueuses « insulae » dans Rome, de nombreux esclaves, des terres en Italie et dans diverses provinces, des mines dargent en Espagne et, enfin, une magnifique et luxueuse propriété au bord de la mer, dans la célèbre cité balnéaire de Baïes, située au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive Est du cap Misène. Baïes était célèbre pour son ambiance sulfureuse. Cette villa sera au cur du parcours de Tullia.
Lurco avait 25 ans de plus que la promise. Il était gros, plutôt laid. Nous verrons quil était aussi particulièrement pervers et que sa rencontre aura de lourdes conséquences pour Tullia.
LOFFRE
Sil lavait pu, Marcus aurait jeté dehors cet homme quil méprisait. Cétait une épreuve pour le patricien, car il sagissait dune mésalliance.
Dans sa situation, il ne pouvait cependant se permettre dêtre abrupt. Il était bien conscient que Lurco était la dernière chance pour les Tullii.
Je suis honoré par ta proposition, Lucius Spurius. Si je peux toutefois te demander pourquoi tu tintéresses à ma fille, alors quà plus de quarante ans tu ne tes jamais marié.
Mon cher Marcus Tullius, si je ne veux pas que mon immense fortune soit accaparée par lEtat à ma mort, je dois avoir un héritier. Je cherche un ventre et ta fille remplira parfaitement cette fonction.
Marcus devait maîtriser sa colère : comment ce rustre osait-il ? Sa Tullia était bien davantage quun ventre ! Son visage exprima sa colère, mais il ravala son orgueil, ne relevant pas la grossièreté de son hôte.
Pardon dêtre direct, Lurco. Je sais que, comme tout Romain qui se respecte, tu es un « fututor » (celui qui pénètre). Je me suis juste laissé dire que
Le Sénateur nosait aller au bout de sa pensée. Les murs de Lurco lui faisaient horreur et il ne trouvait pas les mots.
Tout Rome sait en effet que je préfère le cul de mes mignons au con des femmes. Ne tinquiète pas, Longus, je ferai ce quil faut pour engrosser ta Tullia avant un an. Je veux un héritier et tu auras un petit-fils.
Marcus en profita pour ramener Lurco à son statut social :
Cest mon vu le plus cher, Lurco. Il reste toutefois à obtenir pour ce mariage laccord de lempereur, car, malgré tes qualités éminentes, tu nes pas patricien.
Pour laccord de Claude, mon amie Messaline en fera son affaire. Et ce mariage est en effet pour moi une occasion unique de mallier avec une famille patricienne. Je sais que tu nas pas le choix, Longus. Sinon tu aurais même refusé de me recevoir ! Disons les choses : tu la vends parce que cest tout ce que tu possèdes encore !
Décidément le cynisme et la grossièreté de ce personnage répugnant navaient pas de bornes. Marcus frissonna face à ce quil était en train de faire et, en effet, il vendait sa fille à un tel individu. Il eut honte, se disant quil avait perdu toute dignité. Il se décida à aller au bout de ce marchandage sordide.
Et quen est-il de la dot ? Je sais que ce que je demande est considérable, mais Tullia est la plus belle femme de Rome.
Lurco éclata de rire :
Je ne dis pas le contraire. Mais toi et moi savons que cette somme test nécessaire pour solder tes dettes et éviter la ruine et la honte. Ne tinquiètes pas, non seulement cest oui, mais tu auras même trois fois la somme demandée.
Pour la forme, Marcus protesta, prétendant ne pas vouloir un sesterce de plus que demandé. Il finit par « céder », se disant que, au fond, Tullia navait pas de prix et que, par conséquent, ce « lumbrice » (ce ver de terre) devait payer cher le Trésor que Marcus était contraint de lui livrer.
Il reste une dernière chose, mais capitale à mes yeux : Tullia doit donner son accord. Cest dailleurs la loi depuis Auguste.
Cette femelle doit se soumettre à la volonté de son père, comme demain elle sera soumise à la volonté de son mari, son seigneur et maître. Je vous donne 24 heures pour accepter mon offre et pas une de plus.
Marcus se demanda comment la fière Tullia pourrait supporter un tel comportement.
Poussant son avantage, Lurco alla encore plus loin :
Jenverrai mon médecin personnel pour examiner ta fille. Je veux être certain quelle est saine, capable der et quelle est vierge.
Marcus pâlit devant ce qui était une injure :
Tu me blesses, Lurco. Comment peux-tu en douter ? Tu portes atteinte à lhonneur de ma fille. Cest une patricienne, elle est pure et elle est vierge !
Je veux juste être certain de ce que jachète, même si je ne doute pas que tu las élevé pour en faire une bonne matrone. Une dernière chose, je tenverrai mon intendant avec un contrat de mariage. Il doit être clair que, si dici trois ans, elle ne ma pas donné un fils, je la répudie et je te la renvoie.
Cette clause est terrible. Et si cest toi qui es incapable dengendrer ?
Je te lai dit, je ferai ce quil faut pour quelle soit grosse, le nécessaire sera fait dès quelle aura franchi le seuil de ma demeure. Mais rassure-toi, si ça devait se produire, je ne te réclamerai pas le remboursement de la dot.
Dès que Lurco fut sorti de la maison, Lucius, très mal à laise, au bord de la nausée, expliqua la situation à sa fille. Il ne lui cacha pas ce quil pensait de Lurco et de ses sentiments :
Ma chérie, je suis désespéré. Jai le choix entre dun côté, la honte et la ruine et de lautre côté la honte également de te livrer à ce porc.
Marcus fut étonné du calme de Tullia. Elle demanda juste à pouvoir réfléchir quelques heures, avant de lui donner sa réponse.
Tullia voulait surtout avoir lavis de sa chère Lucia, laquelle, par ses débauches secrètes, avait fini par bien connaître cette société des nouveaux riches, parvenus et débauchés. Or Lucia avait des informations de première main sur Lurco et sa maison, tout simplement parce que lun de ses amants était Adonis, le jeune favori de Lurco. Celui-ci livre, chaque soir, sa bouche pour une fellation à Lurco et ses fesses pour être pris, mais, en cachette, le bel esclave grec, contraint à de telles relations avec son maître, est attiré par les jolies femmes et apprécié par elles. Cest tout naturellement que Lucia et lui se sont rencontrés et sont devenus amants. Par son intermédiaire, Lucia est très bien informée.
Alors comme ça, l'éphèbe de mon futur mari est ton amant, ma belle. Il te baise bien au moins ?
Il est monté comme un âne, maîtresse, mais ce nest pas le sujet. Ce que tu as entendu et que ta dit ton père est vrai. Lurco est pervers et cruel.
On dit quil est très proche de Messaline.
Il est un des rares hommes dans les soirées de limpératrice à ne pas la baiser. Mais elle lapprécie particulièrement parce quil lui procure des mâles pour baiser limpératrice.
Tu es certaine quil ne fait jamais lamour à une femme ?
Oui !
Dans ce cas, comment pourrait-il me féconder et même me dépuceler ?
Il a intérêt à ce que tu lui donnes rapidement un héritier.
De toute façon, nous navons guère le choix. Si je refuse de lépouser, Lurco aura vite fait de demander vengeance à limpératrice. Ce sera la ruine et au mieux lexil pour mon père, pire peut-être. Et pour toi et moi, ma belle, nous finirions à Suburre.
Du moment que je suis baisée et que toi tu les enfin, osa plaisanter Lucia.
Je préfère encore être lépouse de Lurco. Je saurai bien marranger avec lui !
Tullia alla voir son père et lui fit savoir quelle acceptait la demande en mariage de Lucius Spurius Lurco, aux conditions convenues avec son père. Marcus fut soulagé que la décision finale ait été prise par Tullia.
Comme annoncé, Lurco vint le lendemain matin chez Marcus pour avoir la réponse.
Je savais que ta fille serait raisonnable. Je sens que je vais bien mentendre avec elle ! De mon côté, jai de bonnes nouvelles. Non seulement Claude a donné son accord pour le mariage, mais à cette occasion, il me fait entrer au Sénat. Je deviens un patricien en épousant ta fille. Et en plus, mon fils aîné pourra, dès sa naissance, ajouter ton nom au sien. Ton petit-fils sera un Tullius.
Marcus pensa que le monde quil incarnait était en train de disparaitre, pour quun tel personnage puisse entrer parmi les pères conscrits. Il lui fallait donc désormais appeler cet individu « mon fils ». Il se consola en espérant que le sacrifice de Tullia ne soit pas vain.
A son tour, Marcus fit savoir à son futur gendre quil voulait un mariage romain traditionnel, ce à quoi consentit Lurco. Il accepta aussi la demande que Lucia, présentée comme linséparable servante de Tullia, suive sa maîtresse dans sa nouvelle demeure.
LA CEREMONIE
Le jour du mariage, Tullia revêtit une tunique blanche, tissée de façon traditionnelle, la « tunica recta », serrée à la taille par le nodus Herculeus, nud d'Hercule, nud que seul le mari pourra enlever une fois la journée terminée.
Valeria coiffa avec un soin infini les cheveux de Tullia, en six tresses, ramenées autour de la tête à la manière des vestales.
Puis Tullia s'entoura d'un manteau (palla) couleur safran, chausse des sandales de la même teinte, et se couvre la tête d'un voile orangé flamboyant, sur lequel est posée une couronne de fleurs.
Le mariage se déroula à la maison de Marcus Tullius Longus, avec un nombre restreint dinvités, compte tenu de la taille modeste de la domus, mais aussi parce que Marcus est triste de voir partir sa princesse et quelle ait été contrainte à cette mésalliance.
Un augure sacrifia une brebis en l'honneur des divinités protectrices du mariage. Cest la fidèle Valeria, que Marcus a affranchi la veille, qui joua le rôle de « pronuba », celle qui place la main droite de la promise, Tullia dans celle de son futur mari, Lurco. Devant les invités, Tullia prononça alors dune voix assurée la formule rituelle, qui vaut échange des consentements : « Ubi Gaïus, ego Gaïa (Où tu seras Gaïus, je serai Gaïa »).
La cérémonie se poursuivit, chez Marcus, par un modeste banquet qui dura jusqu'à la nuit. A la tombée de la nuit, Tullia fut conduite au domicile de son époux. Il ny avait pas le traditionnel cortège des garçons et demoiselles d'honneur, mais Marcus avait voulu que sa fille soit précédée de porte-torches et de joueurs de flûte. Comme il ny avait pas non plus damis des deux nouveaux époux, il ny eut pas de chants d'hyménée, ces chants Fescennins, qui étaient interrompus par des exclamations rituelles et des plaisanteries grivoises fusant de toutes parts.
Tullia était suivie de Valeria et de Lucia qui portaient le fuseau et la quenouille permettant de filer, symboles de ses vertus domestiques. Accueillie sur le pas de la porte par Lurco qui lui demanda son nom, Tullia prononça à nouveau la formule rituelle puis entra chez son mari. Elle prit soin dorner les montants de la porte avant d'entrer. A défaut damis du marié, Lurco demanda à deux de ses esclaves de soulever leur nouvelle maitresse pour lui faire franchir le seuil, ceci évoquant l'enlèvement des Sabines et le souci d'éviter un mauvais présage. Lurco présenta l'eau et le feu, symboles de la vie commune et du culte familial, ainsi que les clés de la maison. Tullia offrit à son tour trois pièces de monnaie, l'une à son époux, l'autre au Lares, la troisième au dieu du carrefour le plus proche.
Dans lensemble, mais si ce fut de façon minimale, le mariage de Tullia et de Lucius Spurius Lurco avait bien respecté les rites du mariage romain. Ce ne sera pas exactement le cas de la nuit de noces.
ETRANGE NUIT DE NOCE
Lurco chassa alors tous les serviteurs, à lexception dAdonis et de Lucia, puis ordonna à Tullia de se diriger vers la grande chambre.
Pour ne pas irriter les Dieux du foyer et nos ancêtres, il nous faut terminer les rites du mariage. Et ces rites prévoient que je thonore. Mais avant, on va parler. Commence par baisser les yeux quand tu me regardes ! Tu penses que tu es une patricienne, tu me méprises alors tu es seulement une putain qui, à elle seule, ma coûté plus cher que tous mes esclaves.
Tullia, malgré son envie de se révolter, baissa les yeux, attendant la suite.
Tu penses savoir beaucoup de choses sur moi. Oui, je ne baise que les hommes, à commencer par Adonis que tu vois ici. Mais je sais aussi beaucoup de choses sur toi. A prix dor, mes espions ont fait parler les serviteurs de Marcus. Pauvre Marcus ! Lui seul ignore que sa fille est une « tribas », qui couche avec la putain que voilà, dit-il en montrant Lucia. Et il se dit que tu aimes également beaucoup te caresser.
Tullia comprit immédiatement que Lucia était en danger et regretta de lui avoir demandé de la suivre.
Je ten prie, Lucius Spurius, fais de moi ce que tu veux, mais ne me sépare pas de Lucia.
Elle te sera rendue, en tout cas pour le moment. Je veux juste lui donner une bonne leçon. Chez moi, mes esclaves ne copulent quaprès avoir eu mon autorisation, dit-il en regardant Adonis avec un sourire sadique. Ce soir, jai décidé de récompenser tous les hommes de la maison, sauf Adonis bien sûr, car jai besoin de lui. Je leur ai annoncé que cette scortum (salope) était à leur entière disposition cette nuit. Vu quils nont pas fait ça depuis longtemps, je ne sais pas dans quel état ils te la rendront. Ça devrait aller, ils sont une vingtaine.
Tullia se mit à genoux, oubliant tout orgueil :
Pitié, ne lui fais pas de mal. Je laime !
Cest parce que je sais quelle est précieuse pour toi que je suis indulgent. Pour sêtre introduite chez moi hier, elle aurait mérité le fouet et que je la vende demain matin au marché des esclaves. Quant à celui avec qui elle est venue pour baiser sous mon toit et sans mon autorisation, il ne perd rien pour attendre.
Adonis était pâle comme un mort. Il comprit que son maître savait et que son châtiment viendrait. Il connaissait la cruauté de Lurco.
Lucia fit signe à Tullia de ne pas insister.
Que comptes-tu faire de moi ? demanda alors Tullia, qui comprit quelle était entre les mains dun pervers qu'on qualifierait aujourd'hui de sadique.
Je tai épousé pour avoir un héritier, cest la priorité et on fera ce quil faut pour ça dès demain et tant que tu nes pas enceinte. Ensuite, une fois que tu auras accompli cette mission, je compte bien mamuser avec toi. Jen ai parlé à Messaline hier. Elle est daccord avec moi, nous ferons de toi la plus grande salope de Rome, après limpératrice bien sûr. Marcus Tullius sera ravi quand il verra que sa fille est devenue une putain.
Et pour ce soir, vas-tu me dépuceler ? Ton médecin te la dit, je suis toujours vierge.
Je tai dit quon soccupera de ça demain. Pour ce soir, je vais te montrer que je suis désormais ton maître et te prendre comme je le ferai avec un garçon ou comme le font les époux quand lépouse nest pas nubile. « Pedicabo ego tus ! » Toi, la putain, déshabille ta maîtresse. Dépêche-toi, mes hommes tattendent !
Lucia sexécuta et Tullia navait plus que sa tunique, puis, une fois que Lurco eut fait ce quexigeait la tradition en enlevant le « nud dHercule », Lucia laida à enlever son dernier vêtement.
Nue, Tullia jetait un regard de défi à Lurco. Elle remarqua aussi que, malgré lui, Adonis la regardait avec désir et bandait. Ca navait pas échappé à Lurco et ça décuplait sa rage.
Il tapa dans les mains et deux esclaves entrèrent, dont un Numide, un colosse de près de deux mètres. Eux aussi regardèrent avec gourmandise leur maitresse.
Je vous ai promis de vous récompenser, mes fidèles esclaves et je tiens parole. Cette petite salope est à vous pour la nuit, dit-il en désignant Lucia. Faites-en ce quil vous plait. Je veux juste lentendre gueuler !
Merci maître cest un magnifique cadeau. On peut la féconder ?
Vous avez mon autorisation. Et en plus, si vous lengrossez, ça augmentera le nombre de mes esclaves.
Tullia vit partir sa Lucia avec une immense inquiétude. Certes son amante était hypersexuelle, mais supporterait-elle autant de mâles en rut, de véritables bêtes ?
Tullia défia Lurco :
Allons-y, fais donc ton affaire !
Le regard de Lurco jeta des éclairs :
Tu ne me parles pas sur ce ton, salope, sinon je vendrai ta putain ou cest toi que joffrirai à mes esclaves !
Tullia comprit quil ne plaisantait pas et quil valait mieux changer dattitude, ne pas le défier, afin de préserver Lucia et aussi dans son propre intérêt. Au final avoir un mari aussi pervers pourrait laider à réaliser les fantasmes qui lobsédaient depuis des années et qui étaient apparus au fur et à mesure de ses lectures érotiques.
Lurco fit signe à Adonis dapprocher :
Toi, sale traitre, viens un peu stimuler ton maître avant que je dépucèle lanus de cette garce. Je veux bander à mort pour quelle me sente passer.
Adonis savait ce que cela voulait dire. Il se mit à genoux et sortit la bite de son maître, avant de la prendre en bouche. Il savait y faire et, en quelques minutes, le sexe de Lurco avait pris des proportions impressionnantes.
Tullia était excitée par ce quelle voyait. Cest la première fois quelle voyait une fellation, elle qui en avait tant rêvé. Malgré elle, elle sadressa à Lurco :
Mon mari, est-ce que moi aussi je peux te sucer ? Jen ai très envie!
Après tout, pourquoi pas ? Mais ne tavise pas, ni de me mordre, ni de chercher à me faire jouir. Je me réserve pour ton petit cul.
Tullia se mit à son tour à genoux, prit en main la verge de Lurco et le masturba. Depuis le temps quelle rêvait de ce moment, devenir fellatrice et le destin avait voulu que ce fût avec ce monstre. Oubliant qui bénéficiait de la prestation, Tullia y mit tout son cur. Elle sut demblée comment sy prendre.
Lurco chavirait :
Ouah tu as une bouche extraordinaire. Tu es douée. Tu canis exprimamus ! (Tu es une chienne) Adonis, je vais pouvoir me passer de toi, si elle est aussi bonne à enculer quelle est bonne fellatrice.
Lurco fut un instant tenté par un coït buccal. Il prit entre les mains la tête de Tullia et baisa la bouche de son épouse. Il senfonçait dans la gorge de Tullia qui sétouffait mais ne lâchait pas prise.
Il entendit alors les premiers cris de plaisir de Lucia :
Tu entends ta salope, le pied quelle prend ? Ça va être ton tour de gueuler. Mets-toi sur le lit et tends ton cul !
Tullia obéit et neut pas longtemps à attendre. Lurco ne sembarrassa pas de préliminaires et encore moins de douceur. Il voulait montrer à lorgueilleuse patricienne quelle était désormais à lui et quil pouvait faire delle ce quil voulait.
Il senfonça brutalement dans le fondement de Tullia. En labsence de toute préparation, le gland avait du mal à passer. Tullia avait mal, les larmes lui coulaient, cétait insupportable, mais son orgueil la poussait à ne pas crier.
Dhabitude, je fais ça à mes éphèbes, cest la première fois avec une femme. Jadore, tu es bien serrée.
Malgré ses résolutions, Tullia ne pouvait plus retenir ses cris de douleur. Elle pensait quil allait lestropier.
Je te fais mal ?
Oui, beaucoup. Jai limpression que tu mempales !
Cest exactement ce que je fais. Serre les dents, je vais pousser pour menfoncer à fond ! Prends ça, salope !
Ahhhh
Ça y est jy suis. Tu vas déguster, petite putain !
Et sans laisser de répit à Tullia, Lurco commença le coït anal. Il prenait Tullia en levrette et défonçait littéralement son anus.
Peu à peu, la douleur saccompagnait chez Tullia dune autre sensation, quelle ne pouvait cacher : elle prenait du plaisir à cette étreinte brutale, bestiale.
Ohhhh
Incroyable, mais cest que tu aimes ça, petite putain !
Oui, vas-y, continue !
Ne tinquiète pas, je nen ai pas fini. Quel plaisir que denculer une patricienne. Jai limpression de baiser ton père et de lui faire payer son mépris !
Linjure faite à son père révolta Tullia, mais ses sens la gouvernaient, car elle sentait monter son orgasme.
Oh Lucius, Oui, oui, oui. Vas-y, continue. Oh jaime ça !
Tullia fut submergée par son orgasme, alors que Lurco se vidait dans son rectum.
Tullia prenait conscience de sa nymphomanie, car elle avait été capable de jouir dans ces conditions, avec ce personnage brutal quelle méprisait.
Elle venait de pratiquer sa première fellation et de connaitre sa première sodomie. Il lui manquait lessentiel, car elle était encore vierge. Elle voulut faire comprendre son envie à son mari, en tendant ses lèvres pour obtenir un baiser.
Autant Tullia avait besoin de baisers et de caresses, autant la tendresse était étrangère à Lurco. Il sécarta avec horreur, lui faisant comprendre quil nirait pas plus loin avec elle ce soir, pourtant la nuit de ces noces.
***
(A suivre : « Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (3) : un jour décisif pour Tullia)
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