La Punition

J'ai reçu plusieurs messages de lecteurs qui trouvaient, à travers mes récits, que Monsieur était trop laxiste avec moi. Je ne pense pas qu'il soit laxiste, mais plutôt juste, et je lui en suis extrêmement reconnaissant, car je pense que dans une relation aussi formelle où la domination est omni-présente, il est impératif de jongler entre des temps forts ainsi que des moments où le Maître est plus "doux", sans tomber dans le laxisme. Il faut, je pense, ménager son soumis afin qu'il envisage sa servitude, non comme un fardeau, mais comme un plaisir. La tyrannie n'est, à mes yeux, pas viable sur le long terme puisque, malgré son désir absolu de servir, l'esprit du soumis finit par inévitablement par craquer d'avoir trop tiré sur la corde. Lorsque l'on est esclave à plein temps, on ne peut bien entendu pas endurer à plein temps les mêmes choses que ce que l'on endurerait sur une séance de quelques heures. Cela n'empêche en rien de malmener l'esclave lorsque l'envie prend le Maître, il reste sa propriété. "Qui veut aller loin ménage sa monture."
J'ai néanmoins entendu vos critiques. Vox populi, vox dei, et si c'est la sévérité de Monsieur à mon égard que vous voulez lire, je vais vous faire le récit d'une punition qu'il m'a infligée et que je ne suis pas prêt d'oublier.
Pour faire bref, j'avais fauté et je méritais une punition exemplaire. Il me semble utile de préciser qu'au moment des faits, il y avait bien deux semaines, peut-être plus, que Monsieur n'avait pas ouvert ma cage de chasteté pour autre chose que pour me laver. Je me trouvais donc dans cet état très étrange de frustration mêlée d'excitation sexuelle permanentes. Dans ces périodes, mon esprit est particulièrement malléable et l'on peut me faire faire à peu près n'importe quoi s'il on agite sous mon nez la précieuse carotte que constitue une queue de mâle. Ces moments sont extrêmement précieux pour notre relation, car la frontière entre le jeu sexuel poussé très loin et le véritable esclavagisme psychologique se fait particulièrement floue.

C'est également là que je me sens le plus moi-même et à ma place.
"En position, au milieu du salon."
La voix de Monsieur a résonné comme un coup de fouet. Docile, penaud, j'ai obéi et me suis mis à genoux sur le tapis du salon, les fesses en arrière, le torse bombé et les bras croisés dans le dos.Il est parti vers sa chambre sans ajouter un mot de plus. 
Il y est resté un quart d'heure. Quinze longues minutes à attendre, sans savoir ce qu'il faisait ni ce qui m'attendait. Inutile de vous dire à quel point le temps passe lentement, dans ces situations où l'on n'a guère de distraction si ce n'est de réfléchir à la situation.
Lorsqu'enfin Monsieur est revenu, je m'attendais à le voir arriver, cravache à la main, prêt à me donner une correction. Pourtant ce n'est pas une cravache qu'il avait à la main, mais une feuille de papier que j'ai reconnue immédiatement et qui a fait battre la chamade à mon coeur, pourtant bien accroché : il s'agissait de notre contrat. Celui qui faisait de moi l'esclave de Monsieur.
"- Tu reconnais ce papier, Quentin ?"
J'ai dégluti péniblement avant de répondre, la gorge nouée par l'angoisse.
"- Oui, Monsieur.- Qu'est-ce que c'est ?- C'est notre contrat d'esclavage, Monsieur. - Parfaitement. Et ça, qu'est-ce que c'est ?"
Il martelait de l'index tout en bas de la page, juste en dessous de la mention "Signature de l'esclave :"
"- C'est ma signature, Monsieur.- Parfaitement. C'est ta signature. Tu as signé ce contrat et donc tu as accepté de t'y plier. Être mon esclave n'est pas un droit qui t'est acquis, mais un devoir et un honneur que tu dois mériter. Pour mériter cet honneur, tu dois obéir à toutes les clauses de ce contrat. Si tu ne veux pas respecter les règles qui te sont imposées, il reste une option : je peux déchirer ce contrat et te rentre ta liberté. Je t'enlèverai ton collier et ta cage sur le champ, et tu iras t'habiller. Tu pourras rester vivre ici le temps de trouver un appartement, mais ensuite il faudra partir et ne plus jamais demander de nouvelles.
C'est compris ?"
Estomaqué et bouche bée, je le regardais, les larmes aux yeux, cherchant à savoir s'il plaisantait ou non.
"- Tu sais, ce ne sont pas les soumis qui manquent. Je n'aurai aucun mal à te remplacer, ce sera l'affaire d'un mois ou deux. J'aurai d'ailleurs sans doute trouvé un autre esclave avant même que tu sois parti vivre ailleurs, comme ça tu pourras me voir le dresser, lui passer le collier, le baiser. De ton côté par contre... Tu ne trouveras jamais un autre Maître comme moi, surtout s'ils apprennent comment s'est fini ton service auprès de moi. Alors, tu en dis quoi ? Je le déchire ?"
Alors, qu'il commençait à faire semblant de déchirer le précieux papier, j'ai fondu en larmes et me suis jeté à ses pieds.
"- Pitié ! Pitié, Monsieur ! Ne déchirez pas le contrat. Je veux rester votre esclave, rester à votre service."
La scène devait être pathétique à voir. Je ne me contrôlais plus, je lui embrassais les pieds en le suppliant de me garder sous son joug, de ne pas me rendre cette satané liberté que je haïssais.
"- Redresse-toi. Je ne t'ai pas autorisé à changer de position."
J'ai obéi, péniblement.
"- Pourquoi je devrais te garder comme esclave, alors que tu ne respectes pas le contrat qui t'engage à me servir ?"
Je ne pouvais rien faire d'autre que balbutier, à cours d'argument.
"- Voilà ce qu'on va faire. Je vais garder ton contrat, pour l'instant. Garde à l'esprit que ta position n'est pas sauvée, je peux encore le déchirer à tout moment, si l'envie m'en prend. Je vais aller sur ****** et rencontrer des mecs que j'inviterai ici. Tu les accueilleras, je les baiserai, et s'ils me plaisent, je leur proposerai de leur donner ton collier. En attendant que je prenne une décision, je ne te baiserai plus. Ça te va ?"
J'étais incapable d'articuler une réponse.
"- Si ça ne te va pas, dis-le moi et je déchire ton contrat tout de suite."
Les candidats n'ont pas traîné, le soir même la sonnette retentissait.
Monsieur m'a regardé et m'a lancé :
"- Va ouvrir, qu'est-ce que t'attends ?"
J'ai ouvert la porte pour me trouver nez à nez avec un homme d'une trentaine d'années, blond. Il était visiblement amusé de me voir ouvrir la porte en tenue de service. 
"- Bonjour, et bienvenue chez Monsieur ****, je vais prendre votre manteau et veuillez me suivre, s'il vous plaît."
J'ignorais le nom de cet homme ainsi que les échanges que Monsieur avait eus avec lui par message avant d'en arriver à l'accueillir. Je l'ai mené au salon et l'ai invité à s'asseoir.
"- Va nous chercher à boire."
Après m'être informé sur les désirs de chacun, je suis allé à la cuisine et suis revenu avec leurs boissons sur un plateau.
"- Laisse-nous, maintenant." a ordonné sèchement Monsieur. J'ai obéi et ai fermé la porte derrière moi.
Je les entendais parler, mais j'étais incapable de discerner ce qu'ils disaient.
Ils ont papoté ainsi pendant un moment, puis plus rien. Cinq minutes plus tard, la voix de Monsieur a enfin retenti, légèrement tremblotante :
"- Quentin ! Au pied !"
J'attendais cet ordre, aussi j'ai rappliqué en un éclair. En ouvrant la porte du salon, j'ai été foudroyé sur place :l'invité de Monsieur était à genoux devant lui, nu, en train de le sucer avec un appétit non dissimulé. Il m'a lancé un regard en coin, amusé.
"- T'es sourd ou quoi ? J'ai dit au pied, et en position.- Tout de suite, Monsieur."
Une seconde plus tard, j'étais à genoux aux pieds de Monsieur, à contempler le spectacle de cet inconnu qui le suçait à quelques centimètres de mon visage.
"- T'as vu comme il suce bien, Arnaud ?- Oui, Monsieur.- Bon, va me chercher une capote maintenant."
J'ai obéi, tant bien que mal, pendant qu'il finissait de se déshabiller.En revenant, j'ai tendu la capote à Monsieur.
"- Tu rigoles, ou quoi ? C'est toi qui vas me mettre cette capote."
Les instants qui suivirent font partie des plus durs de ma vie d'esclave.
J'ai dû enfiler cette capote sur le sexe de Monsieur, sachant pertinemment que ce n'était pas pour me baiser moi, alors que j'étais véritablement en état de manque et que j'aurais pu faire n'importe quoi pour que l'on me baise. L'homme s'est mis à quatre pattes juste devant moi, et j'ai regardé Monsieur s'insérer en lui tout doucement, puis entamer le labeur.
L'homme n'était pas avare en gémissements de plaisir, ce qui rendait la scène encore plus dure à vivre pour moi. Devant ce terrible spectacle, je ne pouvais m'empêcher de repenser à ce que j'avais fait pour décevoir Monsieur. À regretter et à espérer n'avoir jamais déçu mon Maître. Je me maudissais, sachant pertinemment qu'il était trop tard et que je ne pouvais que m'en remettre au sort et à Monsieur, espérant qu'il daignerait me garder à son service. Quitte, s'il le fallait à être l'esclave de son nouvel esclave, tant que je pouvais rester auprès de lui.
Les assauts de Monsieur se firent plus lourds, plus lents et, enfin, il lâcha un grand cri de plaisir qui m'informa qu'il avait joui.Quelques instants s'écoulèrent, le temps était comme suspendu. Puis, Monsieur se retira du cul de son invité.
"- Quentin, viens prendre cette capote et jette-la à la poubelle pendant qu'Arnaud va me nettoyer la queue."
J'ai ôté la capote du sexe de Monsieur sans même avoir à me lever, puisqu'ils étaient juste devant moi, puis suis allé la jeter à la poubelle. En revenant, j'ai vu Arnaud qui nettoyait la queue de mon Maître avec sa langue.Je me suis remis en position et l'invité de Monsieur m'a attrapé la tête pour me rouler une pelle.
"- Alors, qu'est-ce que tu en dis ? Et si, à partir de maintenant, tu ne goûtais plus mon sperme que par l'intermédiaire d'Arnaud ?"
J'ai baissé les yeux, honteux. Arnaud s'est relevé devant moi. J'étais toujours à genoux.
"- Bon, maintenant je veux que tu le vides. Tu peux faire ça pour moi, ou c'est encore trop te demander ?"
J'ai commencé à le sucer, avec peu d'entrain, au vu de la situation. Monsieur m'a attrapé par les cheveux pour tourner mon visage vers le sien.
"- Je veux que tu y mettes du coeur, n'oublie pas que tu es sur la corde raide. Tiens, d'ailleurs..."
Il m'a enlevé mon collier d'esclave, et l'a jeté sur le côté.
"- Pour l'instant tu ne le mérites pas. Tu n'es qu'un demi esclave sur un siège éjectable."
J'ai acquiescé péniblement et ai repris la queue d'Arnaud en main. J'y ai posé mes lèvres et ai entamé une fellation endiablée. J'ai donné tout ce que j'avais. Sentant que cela n'allait plus tarder, j'ai ouvert la bouche pour lui permettre de se vider dedans. 
"- Avale ! Et ensuite, tu lui feras reluire la queue, je veux qu'elle soit impeccable, qu'il puisse remettre son froc sans même avoir à prendre une douche."
Chaque centimètre de sa queue et de son gland y est passé. Enfin, lorsqu'il a jugé que c'était bien propre, Monsieur a ordonné :
"- Maintenant, file. Je veux rester seul avec Arnaud."
J'ai passé une grosse demi heure dans la chambre de Monsieur, seul, angoissé, à ne pas savoir ce qui allait arriver ensuite. Enfin, j'ai entendu la porte d'entrée se fermer et la voix de Monsieur a retenti comme un soulagement.
"- Viens là."
Je suis retourné au salon et me suis mis en position de soumission. Monsieur m'attendait, le contrat à la main.
"- Alors ? Qu'est-ce que je fais de ça ?"
Je sentais les larmes me monter aux yeux.Il avait brisé toutes mes défenses psychologiques, son arsenal était trop puissant, j'étais vaincu.  
"- Pitié, Monsieur, gardez-le. Je ferai tout ce que vous voudrez. Je serai plus docile que jamais. J'ai besoin d'être votre esclave et de vous servir."
Je vous rapporte les paroles comme ça, mais en réalité c'était sans doute bien plus confus et décousu.
"- Va chercher le collier à quatre pattes et ramène-le moi."
Voilà à quoi j'ai eu droit pour toute réponse. Il a posé le contrat, a pris le collier et me l'a montré :
"- N'oublie jamais, Quentin, que des soumis comme toi, il y en a à la pelle, et que moyennant un peu de patience à l'éducation, il est très facile d'en faire des esclaves aussi serviles que toi. Si tu me déçois, je peux te remplacer en un clin d'oeil. Retiens bien ça, et sois reconnaissant de l'honneur que je te fais en te prenant à mon service. C'est bien compris ?"
Je me suis répandu en excuses, en remerciements, en promesse de docilité aveugle et absolue.
"- Bon. Fais-moi voir ton cou, que je te remette ce collier."
Ce jour-là, j'ai compris que les punitions les plus sévères sont psychologiques, et qu'une menace d'abandon vaut mille coups de fouet. Monsieur ne m'a pas baisé avant le lendemain soir, pour marquer le coup.




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