Nu Trop Loin 5/17
En pleine lumière !
Des phares viennent de sallumer soudainement derrière moi et marrosent comme un éclair qui ne cesse pas. Une voiture est à larrêt de lautre côté de la route sur le bord du talus qui, plus large à cet endroit, permet le stationnement. Elle dirige vers moi un faisceau de lumière. Je plonge sur le côté presque instantanément pour échapper à cette source éclatante qui joue le rôle dun révélateur de ma nudité en pleine nuit. A terre, je regarde lorigine du triangle éclairant auquel jéchappe pour linstant et qui agit sur moi comme un puits obscure et sans fond. Incapable de quitter mes yeux des phares de la voiture, je suis le papillon de nuit attiré par lampoule électrique et qui cherchant à sen approcher, risque de se brûler gravement la chair à son contact.
Apparemment jai réussi à échapper à léclairage direct mais je nen reste pas moins très visible car je me trouve dans le halo qui entoure la zone la plus dense des rayons révélateurs. Mon ombre apparaît sur le sol en même temps que les parties les plus exposées de mon corps se dessinent presque distinctement bien que dautres disparaissent dans une quasi obscurité. Je me retrouve sur le gravier bordant la route à limage du papillon exposé, les ailes épinglés pour mieux rendre visible son corps et le dessin de ses deux ailes.
- « Alors tu bandes plus ? »
Je comprends que cette bagnole était garée à cet endroit, dans le noir, et ses phares mont éclairé quand je suis passé. En dautres termes, elle mattendait. La parole qui mest adressée me pique au vif (les épingles du papillon...) et me confirme que je suis attendu.
Cest lui, cest le mec vers lequel je vais.
- Moi : non le train ma déconcentré et elle est ramollie depuis
- Lui : oui jai vu
- Tu mattendais ?
- Oui, ça commençait à faire long, je suis venu voir où tu en étais
- Je remonte dans ta voiture ?
- Silence de sa part
- Je peux monter ou pas ?
- Son silence dure
- Lui : il est 22h45 mec, ça fait une heure un quart que tes lâché et je nai pas encore profité de toi.
- Moi : je devais te retrouver à larrêt de bus
- Cest bien là que tu me retrouveras
- Mais alors pourquoi tes venu ici ?
- Pour profiter de toi connard
Je pensai quil projette un plan malsain mais ne dis rien.
- Lui : Tu vas rester là de lautre côté de la route et te mettre debout, surtout ne viens pas vers moi
- Moi : Et toi tu fais quoi ?
- Tinquiète pour moi
. Tu verras bien !
Je me relève et une fois debout jenlève avec les mains le gravier qui sest collé ou incrusté dans la peau des fesses ou des cuisses. A peine ai-je achevé de me nettoyer brièvement que les phares séteignent et que plus rien ne se passe. Lobscurité menveloppe et le silence me force à me concentrer sur ma respiration. Mon cur bat la chamade et comme ce moment me semble durer très longtemps cest le souffle de lair sur la peau qui me tient éveillé.
Je sais quil est là, à 3 ou 4 mètres de moi de lautre côté du virage. Je devine à peine sa bagnole et lombre de son profil à lintérieur. Limmobilité moblige à changer de jambe dappui et pendant que je cherche un nouvel équilibre je perçois quil est en train de chercher quelque chose dans la boite à gants. Puis il cesse de bouger et il ny a plus que les feuilles des arbres au loin qui produisent comme un souffle léger rompant le silence. Dans ce cadre lugubre je suis un corps nu comme à ses premiers jours mais ses aspérités, sa pilosité, son sexe en relief et sa peau désormais en chair de poule sont ceux dun corps dadulte rendu indécent à dessein.
Il ouvre la fenêtre de sa bagnole et pointe sur moi un rayon lumineux très précis. Je comprends quil a été chercher une sorte de lampe de poche et quil la braque sur moi. De loin il inspecte les détails qui lintéressent et reste longtemps avec la lumière sur mon visage. Il descend vers lentre-jambes et tarde tout autant sur la zone génitale et absolument érogène. Je me sens lardé dune multitude de rayons perçants qui parviennent à lire en moi et à découvrir ce que je ne veux pas livrer : la gène, le malaise, lembarras et finalement la honte dêtre regardé avec autant dinsistance et de précision.
- Lui : sautille !
- Moi : comment ?
- Sautille en restant sur place !
Je commençais donc à sautiller sur le gravier bordant la route. Les baskets crissaient sur le sol pendant que mes mollets fournissaient le mouvement qui animait verticalement tout mon corps. Il réussit à élargir le spectre de son éclairage et pu certainement me regarder en entier et je compris très vite que cétait le paquet qui remuait très vite et de façon très ample qui lintéressait le plus. Il dit juste : « tient, cest assez marrant ça » et comme je marrêtais de sautiller, il me demanda me poursuivre cette gymnastique ridicule. Les jambes se fatiguaient sérieusement à force de faire ces petits mouvements avec les talons et le bout des pieds mais comme il poursuivait son observation minutieuse et de plus en plus amusée je devais poursuivre les mouvements grotesques.
Il semblait ne pas se lasser de regarder le paquet sursauter vivement au rythme de mes quasis trépignements. La bite était devenue raide comme un spectre mais elle ne signifiait aucune noblesse particulière de celui qui le porte ! Les couilles étaient devenues très molles à cause de leurs battements constants et elles avaient finis par sallonger beaucoup plus quà laccoutumé. Le tout produisait maintenant de petits bruits riches mais graves à chaque mouvement qui devenaient de plus en plus irréguliers à cause de la fatigue. Sil fixait toujours très nettement les parties charnues et rougies, il nhésitait pourtant pas à regarder mon visage qui devait traduire mon épuisement progressif.
- Lui : ça fait vraiment un drôle deffet !
- Moi : (silence entrecoupé de fortes respirations)
- Tes bien comme ça, ça me plait, continue !
- Je suis fatigué
- Alors fais semblant de courir mais toujours sur place, ça te détendra
- (Je change de mouvement et monte les genoux en lair lun après lautre)
- Ah cest bien aussi comme ça, tes super comme ça
- (Lépuisement me saisit tout à coup à force de monter mes genoux au niveau du ventre)
- Putain tes trop bien, tes vachement marrant ! (Il tient sa lampe de poche et la pointe précisément vers mon sexe gigotant, il sest accoudé pour cela à la portière de sa voiture, le menton sur son avant-bras et regarde le pantin que je suis se désarticuler de plus en plus)
- Jen peux plus !
- Pas moi mec, cest très mystérieux ce que je vois, on dirait que tas un petit balais entre les jambes que tarrives pas à garder en équilibre, il va bientôt tomber
- Faut que je reprenne mon souffle !
- Cest bon, arrête-toi mais tu remets ça dans 5 minutes, cest trop kiffant de te voir comme ça, tu te donnes à fond et ta bite est super bonne à regarder.
Oui, jétais lacteur principal mais pas la pièce maîtresse.
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!