La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N°1339)
Les Nuits de Sophie au Château (histoire écrite par Monsieur de Silence et textes améliorés par MDE) (Suite de l'épisode N°1327) -
Ce moment fut sûrement le plus doux de ma vie. Malgré le fait quelle me lavait déjà affirmé, ce fut le moment où je réalisais définitivement, sûrement grâce à la règle du vêtement, que jétais sa fille, certes adoptive, mais sa fille tout de même, et que javais désormais une mère aimante
et en même temps, une Maîtresse si Dominante
. Notre étreinte dura comme éternellement jusquà ce quelle mannonce que nous passerions le temps jusquà la fête en tête à tête, que nous déjeunerions ensemble notamment. Ce qui ne tarda pas, le repas étant éminemment proche. La matinée avait filé avec tellement démotions pour moi que je men sentais presque mal. Et sans savoir quoi, je savais que j'avais oublié quelque chose qui métait cher. Installée à coté de Maîtresse je mangeais avec appétit et presque sans aide quoi quelle dût piquer pour moi une ou deux fois un morceau qui méchappait. Nous parlions musique classique. Ce devait bien être le seul pan de ma culture que javais eu loccasion de développer avant dentrer à son service. Elle me parlait du Requiem de Mozart, une pièce majeure du compositeur quelle appréciait.
- A ce sujet, vous ne souhaitez pas que je joue du violon ce soir ?
- Même si tu en impressionnerais sûrement plus dun, tu ne ty es pas préparé me répondit-elle. Dautant plus que cest un privilège que je préfère garder jalousement entre les murs de ma demeure. Tu aurais aimé me questionna-t-elle amusé ?
- Jaime toujours pouvoir jouer de la musique, même si je préfère que ce soit pour vous.
- Tu auras dautre occasion, je te le promets.
Le service était assuré par une esclave inconnue qui me fit comprendre mon oubli lorsquelle apporta nos desserts. Je métais tellement concentrée pour parler de moi à Maitresse que jen avais oublié Caroline.
- Maitresse, puis-je vous demander où est Caroline ?
- (Elle étouffa un petit rire) Je me demandais presque si tu lavais oublié.
- Je ne pourrais pas loublier
(Javais limpression de devoir me justifier) - Jai fini par la considérer comme ma sur, une partie de moi, mon ombre attentive. Je laime énormément.
- Je lavais bien choisi pour prendre soin de toi. Il y a un lien réciproque entre vous et elle taime comme sa petite sur. Pour te répondre, elle est ici. Sa punition à elle nest toujours pas finie. Elle est en stage intensif ici même aux cuisines, sous la cravache de Madame Marie, la célèbre cuisinière de Monsieur le Marquis. Elle rentrera avec nous demain.
Jétais aux anges. Javais tout ce que je pouvais imaginer vouloir. Je mangeais donc le dessert, heureuse. Après le déjeuner et comme nous avions laprès-midi de libre, elle décida que jallais faire une sieste, pendant quelle travaillerait et avant que nous ne devions nous préparer. Maîtresse memmena dans son lit et me couvrit. Elle me couvait, même en train de pianoter sur son clavier de son téléphone portable, je pouvais sentir son regard sur moi, ou au moins sur la petite boule que je formais sous les couvertures. Le lit était comme celui ou javais dormi la veille à la différence que celui-ci avait lodeur de la personne que jaimais le plus. Jaurais apprécié encore plus si elle avait fait une sieste avec moi, mais elle nen avait pas besoin. Javais besoin de dormir des nuits complètes et plus encore alors quelle navait besoin que des quelques heures. Mais cette fois je narrivais pas à trouver le sommeil. Je préférais lécouter réfléchir à haute voix ou alors sentretenir au téléphone avec ses collaborateurs. Elle était concise avec un avis bien tranché sur ses affaires. Même si je navais que sa partie de la conversation, je la trouvais fascinante. Jen sortais le nez de sous les draps.
- Je vous prie de maccorder un instant, jai une petite chatte, qui devrait dormir, qui nous écoute.
Jétais découverte. Maîtresse, ma mère adoptive, monta sur le lit pour se mettre contre la tête de celui-ci avant de diriger ma tête sur sa cuisse. Je pouvais sentir sa peau au travers du tissu de son pantalon. Elle me flatta la tête de la main, lui offrant de ma part un sourire béat.
- La chatte est matée, nous pouvons reprendre. Et comme elle ne semble pas décidée à dormir je vais peut-être recourir à son avis.
Ce nétait pas leffet recherché, mais elle était déterminée, malgré lhumour quelle y mettait. Alors elle me posa quelques questions simples auxquelles je répondais par oui ou par non. Je supposais beaucoup pour y répondre, notamment du fond. Est-ce que quelquun doit être punit sil commet une erreur ? Oui. Est-ce quil faut permettre une ingérence extérieure ? Je suppose que non. Est-ce que nous gardons à lessai une débutante ? Si elle a du potentiel, oui. Comme elle changeait souvent dinterlocuteur je me demandais si en plus de son entreprise elle ne soccupait pas non plus de quelques affaires demeurées au Manoir. Les appels cessèrent après un certain temps sous des soupirs.
- Même en villégiature chez un ami, avec ma soumise, et qui plus est, un jour si important, je suis harcelée de toute part pour des affaires mineurs. (Elle membrassa le cuir chevelu). - Heureusement quil y a une nouvelle Saint-Ange pour maider, me dit-elle en reprenant plus précisément ses caresses sur ma chevelure.
Le temps avait passé à une vitesse folle. Nous demeurions sur le lit, nous navions pas bougé. Même si je navais pas dormi, je métais assez bien reposée durant ces appels. Mais il était temps de se remettre en action.
- Rassure-moi, tu sais toujours danser la valse, me demanda-t-elle entre deux caresses ?
- Je pense oui, même si je nai pas pratiqué depuis quelques temps.
- Lève-toi, me dit-elle après mavoir tapoté le crâne. Dans le doute je préfère faire un petit rappel.
Je me retrouvais vite debout, main dans la main avec elle, un bras sur son épaule, un bras dans le creux de mon dos. Pour le contact visuel ce nétait pas évident. Ma mère adoptive savait danser et connaissait bien mieux mon corps et sa manière de bouger que moi-même. Les révisions furent rapides, je navais pas oublié lessentiel alors elle me ré-inculqua quelques détails. Sans musique sur laquelle nous baser, elle marquait le rythme en annonçant le tempo. Nous dérivâmes ensuite sur un slow beaucoup moins protocolaire, plus pour continuer le mouvement et conserver notre proximité quautre chose.
- Cest lheure de se préparer.
La journée avait déjà été extraordinaire et la soirée promettait de lêtre tout autant si ce nétait plus. Tout avait été préparé pour moi. Une robe de bal somptueuse et sur mesure, des pendants doreilles de diamants de la maison Cartier et des chaussures qui me donnaient une taille descente, moi qui étais assez petite. Cétait incroyable de se faire habiller par Maîtresse, il ny avait que nous. Elle remonta elle-même la fermeture éclair de ma robe après me lavoir fait enfiler et elle ferma elle-même les boucles de mes chevilles. Elle détacha mes cheveux pour les laisser libre avant de les brosser pour quil soit parfait. Mes cheveux sétaient naturellement redéployés comme une cape sur mes épaules nues, une cape soyeuse qui marrivait désormais aux milieux du dos. Elle shabilla également, revêtant sa robe, me déposa un baiser sur le front avant de partir.
- Il faut que je te laisse, je dois aller accueillir les invités avec Monsieur le Marquis. Je viendrais te chercher bientôt.
Jattendis donc, revoyant ce que je savais de la soirée à venir. Cela me détendait toujours de savoir, de penser pouvoir éviter limprévu. Mais cette fois-ci, peut-être aurait-il mieux fallut que je nen sache rien.
-
Mes chers amis, merci encore à tous pour être venus. Comme vous le savez cette soirée voit larrivée officielle dans notre cercle de la soumise dune de mes amies. Malgré sa jeunesse, elle est déjà bien coutumière, habituée à notre monde.
Le Châtelain possédait une autorité certaine, un charisme exceptionnel et un don dorateur qui forçait le respect. Jaimais bien lécouter, il avait une voix rassurante, posée, un mélange de la chaude jovialité contrôlée et de la froideur de lexigence absolue, surtout quand il dominait. Il reprit pour conclure :
- Alors permettez-moi de vous présenter, Mademoiselle de Saint-Ange.
Cétait le signal pour que jentre sous une volée dapplaudissements, au bras de Maîtresse. La nervosité me faisait avancer mécaniquement, cramponnée à son bras. Malgré le brouhaha et les applaudissements, je nentendais distinctement que ma respiration et javais limpression dêtre éblouie. Je navais quune vague lueur qui mapparaissait devant moi car mes yeux étaient agressés. Cela dura un instant, le temps que je cligne plusieurs fois rapidement des yeux. Après nous être arrêtés et avoir apprécié, Maîtresse, ma mère adoptive qui maccompagna dans lexécution dune révérence envers Monsieur le Marquis, qui devait se trouver comme prévu en face de nous
(A suivre
)
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