Juste Une Fois - Version 3
Jai imaginé une nouvelle version de la fin du récit « Juste une fois », une fin moins romantique.
Je vous conseille de lire le récit original et la version 2 avant celui-ci.
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Le soir, après avoir diné à lhôtel avec son mari, Lison suit un homme dans sa chambre, un inconnu rencontré au bar.
Son mari, Julien est désespéré.
Lison devra alors répondre à cette question que tout le monde se pose un jour : quest ce qui est préférable avoir des regrets ou avoir des remords ? Avoir le regret de ne pas y aller, ou avoir le remord dy être allé ?
Je reprends le récit pendant la nuit. Julien raconte.
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Cela fait plus dune heure que Lison ma quitté, quoi faire ?
Lili, ma Lison, pourquoi ? Je ne comprends pas
Je ne peux pas rester les bras croisés à attendre
Décidemment, je ne me souviens pas du numéro de la chambre, mais à bien y réfléchir je suis certain que cest au 3ième étage.
Autant jouer le tout pour le tout, au diable ma dignité. Je pars au 3ième, jécoute à toutes les portes dun bout à lautre du couloir, aucun indice ne me désigne une porte plutôt quune autre, aucun bruit suspect.
Tant que jy suis, ma colère explose, je vais faire un scandale, je cours dans le couloir frappant à toute les portes, je crie « LISON » « Lison où es-tu ? » « Lison »
Des clients sortent étonnés, se parlent entre eux « Que se passe-t-il ? ». Je fais le maximum de bruit, je crie, je tape sur les portes, sur les murs.
Alerté par le remue-ménage, le concierge arrive en courant, rassure tous les clients qui intrigués ont du mal à regagner leur chambre
Cest à ce moment que je le vois à la porte de sa chambre, il a juste enfilé un pantalon, la ceinture défaite et referme sa chemise à la hâte. Derrière lui, japerçois Lison enveloppée dans une serviette, jimagine quelle est nue dessous.
A mon approche, Lison me voit dans lembrasure de la porte, nos regards se croisent, elle na pas bougé, elle a lair frappée de stupeur. Son Don Juan referme vivement la porte, mais Lison ne peut plus ignorer ma détresse.
Je tambourine sur leur porte en lappelant :
« - Lison, Lison
Que fais-tu ? Reviens
Quest ce qui te prends ?
Lison, répond moi.
Je ne peux pas en faire plus, je suis saisi par le concierge aidé dun gros bras appelé en renfort. Il me pousse vers lascenseur sous lil réprobateur ou ironique des autres clients qui commencent à découvrir ce qui se passe.
Au moment où la porte de lascenseur se referme, je tente une dernière fois :
« - Lisoooon !
Avec lespoir quelle prenne conscience de ce quelle est en train de faire, quelle shabille pour me rejoindre.
Le concierge essaie de me calmer, au bar il moffre un verre, ouf cest fort.
Jai besoin de parler. Je lui raconte notre mariage, notre première nuit dans cet hôtel, notre rituel tous les ans, la trahison de Lison, ma détresse
hier au bar, il a remarqué lapproche de monsieur Charles auprès de ma femme. Il connait bien ce client, il me confie quil était fiancé, sa promise travaillait dans lhôtel, il a découvert son infortune au petit matin. Il a rompu ses fiançailles, depuis elle a quitté lhôtel.
Pour maider, il téléphone dans la chambre, il sexcuse du dérangement. Jentends des bruits, Lison est encore avec lui. Le concierge tente le tout pour le tout :
« - Cher monsieur, jai à côté de moi le mari de la dame qui est avec vous, il aimerait parler à son épouse.
La réponse est brutale :
« - Foutez-moi la paix.
Et il raccroche.
En me raccompagnant à ma chambre, le concierge me réconforte :
« - Bon courage monsieur
Elle reviendra surement demain matin. Il faudra lui pardonner, moi je nai pas pu.
Effondré, je ne sais plus quoi faire. Attendre Lison, alors que je lai vu avec cet homme. Le temps passe, à force dattendre, jai dû massoupir.
« - Tu dors mon chéri ?
Lison vient darriver, elle est penchée sur moi, elle sapproche pour membrasser. Je me redresse dun bond et la repousse dune main :
« - Va te laver, tu me dégoutes.
« - Oh !
Mon cur se serre en la voyant revenir dans la chambre, elle est nue enroulée dans une serviette, comme je lai vu il y a quelques heures à peine, dans une autre chambre.
Debout face à moi, elle me sourit. Dans un souffle, elle murmure comme une petite fille prise en faute :
« - Je taime Julien.
« - Tu te fous de moi, oui. Je veux que tu mexpliques.
Croyait-elle vraiment que jallais laccueillir à bras ouverts ? Je veux tout savoir, et surtout savoir pourquoi. Pourquoi a-t-elle choisi de passer notre nuit damour avec un autre.
« - Je ne sais pas, je narrive pas à me lexpliquer
Cest comme sil mavait envoutée
Tout dun coup, dans lascenseur, jai ressenti le besoin impérieux de le rejoindre
jai senti que si je ny allais pas, jallais le regretter toute ma vie
Même, si ça pouvait te blesser
Même si les conséquences allaient être douloureuses
« - Et bien cest gagné, tu mas blessé. Je noublierais jamais cette nuit, à timaginer avec lui
à vous moquer du cocu que tu as dabandonné.
« -
Non, pas cocu.
« - Je veux tout savoir.
« - Daccord, admet-elle en soupirant. Si cest ce que tu veux.
Nous nous asseyons sur le lit, lun à côté de lautre, sans nous regarder comme si cela rendait les aveux plus faciles.
Elle me détaille sa nuit dun ton monocorde, comment ils se sont embrassés dès quelle est arrivée, comment il la déshabillée, comment elle la laissé faire, comment il lui a caressé les seins, la chatte, comment elle la sucé et laissé jouir dans sa bouche, comment il la baisée, quil a joui deux fois en elle sans protection, comment il la sodomisé, alors quelle navait jamais accepté avec moi, et comment elle a joui comme jamais elle navait joui avant.
Elle nessaie pas de mépargner, de minimiser son plaisir. Je la sens encore sous le charme. La vérité est quelle ma trompé sans aucun état dâme.
« - Et quand je suis venu cette nuit, pourquoi ne mas-tu pas rejoint ? Tu mas vu, tu mas entendu.
« - Je ne sais pas, jétais effrayée par tout ce tapage, javais peur du regard des gens dans le couloir. Jai voulu me rhabiller pour te suivre, il ma prise dans ses bras
je me suis dit juste un baiser
puis juste une dernière fois
le temps a passé trop vite
mais je suis là maintenant, je suis avec toi.
« - Tu comptes le revoir ?
« - Mais non, bien-sûr que non ! Je ne lui ai pas laissé mes coordonnées. Il aurait bien voulu, il a même insisté mais jai refusé. Cétait juste une fois
je taime julien.
« - Tu dis maimer, et tu mabandonnes pour suivre un inconnu.
« - Non, je tai expliqué
« - Tu nas rien expliqué du tout.
Encore un soupir, est-elle complètement inconsciente ?
« - Tu sais tout. Avec toi cest différent, je taime, cest ça qui compte... Si tu veux, nous en reparlerons plus tard
Jai sommeil, et jai besoin de faire le point moi aussi, de savoir où jen suis.
A peine allongée, elle sendort comme une masse, fatiguée davoir trop baisé.
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Jen rêvais de cette nuit, notre pèlerinage, la réplique de notre lune de miel. Nous en rêvions ensemble. Cest avec un autre quelle la passée
sans aucun remord.
Je la regarde dormir, mes yeux se posent sur le réveil, un rapide calcul
je prends conscience du temps quils ont passé ensemble, il ne la pas juste baisée, ils ont fait lamour, elle vient de faire lamour avec un inconnu. Ma poitrine se resserre, des images se forment
les images de leur bonheur
mes yeux se mouillent.
Non décidément, malgré ses explications et sa déclaration damour, je ne peux rien excuser. Cest décidé, je pars, bye, elle trouvera la chambre vide à son réveil.
De façon théâtrale jécris sur le miroir, face au lit :
« ADIEU ! »
Entassant rageusement mes affaires dans la valise, je prends ses clés, elle nen aura plus besoin, et je quitte cette chambre, notre chambre, en essayant de ne pas la réveiller.
Au parking, je repère le SUV de ce monsieur Charles, et décide de lui faire une petite surprise. Mon couteau de poche va maider à graver un message sur la carrosserie et crever les pneus de sa belle voiture société. Tant quà faire, il lui faudra aussi un nouveau rétroviseur et de nouveaux essuie-glaces, et réparer les sièges en cuir.
Le coffre est resté ouvert, il est plein déchantillons, de paquets préparés pour ses clients, et tout un tas de documents, de catalogues, de bons de commandes, dont il na certainement plus besoin
Jai toujours un bidon dhuile dans mon coffre, petit cadeau
Je ne pensais pas que deux litres dhuile ça fasse autant. Je referme délicatement le coffre.
En partant, je croise le concierge dans le hall de lhôtel, Je lui annonce ma décision de partir sans Lison. Compatissant, il moffre un café, « avant de partir, vous en aurez besoin ».
« - Bonne chance monsieur.
« - Merci Georges, bonne chance à vous aussi.
Et, la rage au cur, je mengage sur lautoroute, sans me retourner.
Je ne décolère pas, partagé entre lincompréhension et la tristesse
Que sest-il passé ? Cest un mauvais rêve.
Vers huit heures, mon téléphone émet un bip, un SMS. Un coup dil, cest Lison, elle doit venir de se réveiller et trouvant la chambre vide, se demande où je suis. Je ne réponds pas. Plusieurs « bip », suivi de la sonnerie
Je ne compte plus ses appels.
Petit arrêt sur une aire dautoroute, il faut que je me détende. Un café me fera du bien.
Je prends connaissance des messages de Lison « Où es-tu mon chéri ?»
« Je suis réveillée »
« je tattends »
enfin viennent les excuses « Tes fâché ? »
« Excuses moi mon chéri, tu sais que je taime »
Le son de sa voix témoigne de son affolement « Je viens de voir ton message sur le miroir. Non, pas adieu, je taime »
« Pardonnes moi mon chéri, je tai expliqué, je ne comprends pas ce qui ma pris
».
Sur le répondeur, je devine son anxiété au son de sa voix, « Ne me laisse pas seule », « Où es-tu ? », « Que dois-je faire ? ». Elle me redit toujours la même chose, quelle ne sexplique pas pourquoi elle a suivi cet homme, que je suis son seul amour, et tout un fatras de mauvaises excuses.
Je ne réponds pas, les sms continuent darriver, la sonnerie narrête pas.
Seul le trajet est long, enfin me voilà chez nous, la maison est vide. Je jette ma valise dans la chambre, et me laisse tomber sur le lit tout habillé, déprimé. Je mendors.
La sonnerie du téléphone me réveille. Lison appelle sur le fixe, elle doit chercher à savoir si je suis rentré : « Tu es chez nous ? », « Tu es toujours fâché ? », « Que dois-je faire ? », « Réponds-moi ».
Je fais le mort, quelle se débrouille Jimagine son inquiétude.
Elle a dû contacter laccueil de lhôtel, le concierge lui a certainement confirmé mon départ au petit matin. Les messages suivants se font suppliants, entrecoupés de sanglots « Mon chéri, réponds-moi, ne me laisses pas seule »
« Julien excuses moi, jai perdu la tête, je taime, viens me chercher ». Je perçois son angoisse « Je ne sais plus quoi faire, je vais rentrer chez nous, toute seule comment dois-je faire ? ».
Je ne réponds toujours pas. Ce nest plus ma femme.
En train, elle devrait arriver chez nous en fin de journée. Je ne veux pas la voir. Je vais partir afin que lappartement soit vide à son retour. A mon cabinet, jai un canapé, il fera laffaire quelques jours, après javiserais.
Je quitte notre appartement et ferme la porte à double tour. Jai ses clés, elle aura une belle surprise en arrivant, si elle revient.
Dans mon cabinet, je tourne en rond, mon esprit va vers Lison, Que fait-elle ? Où est-elle ? Beaune-Lille en train, ce ne doit pas être simple
Pourvu quil ne lui arrive rien.
Vers 21 heures, mon portable retenti me tirant de mes pensées. Lison est arrivée chez nous. Personne « Je suis arrivée, es-tu là ? », « Ouvre-moi, je nai pas mes clés ». Elle doit paniquer. Je suis heureux de ma décision, si jétais resté sur place, jaurais certainement cédé à ses supplications. Mais, je suis rassuré quelle soit arrivée à Lille sans encombre, je ne lui veux pas de mal.
Enfin mon téléphone arrête de sonner, elle a compris que je ne veux pas lui parler. Mon esprit repart vers elle, pauvre Lison, je suis un salaud de la laisser seule, sans nouvelle, que va-t-elle faire ? Zut je suis trop bête, elle ma bien laissé seul toute une nuit, ce nest plus ma femme.
Le matin, nouvelle sonnerie. Toujours Lison.
Son message est rassurant, elle est chez sa sur Marie. Hier elle a été obligée de lappelé pour quelle vienne la chercher. Elle a expliqué à sa sur quelle a oublié ses clés, que jai eu un problème, que je dois bientôt arriver. Je constate quelle nose pas encore lui dire la vérité. Elle termine par un « Viens me chercher mon chéri, je taime ».
Lison est en sécurité chez sa sur, cest une bonne chose. Je peux retourner à mon appartement sans problème. Drôle dimpression de se retrouver seul le soir. Je suis triste, je narrive plus à penser
affalé dans un fauteuil, je mendors devant la télé.
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Le lendemain, nouvel appel, ce nest pas Lison, mais sa sur Marie. Comme je ne décroche pas, un sms arrive « Julien, je voudrais te parler, Lison est chez moi, ce matin elle ma tout raconté »
Tout ? Jen doute
Cette fois je décroche, il va bien falloir quon se parle. Marie mexplique que Lison est chez elle, quelle lui a raconté son retour de vacances, que ce nest quune querelle damoureux. Lison veut me parler :
« - Je te la passe.
« - Allo mon chéri.
« -
Je raccroche.
Echange de sms avec Marie : « Lison voudrait venir prendre quelques affaires, si tu es daccord, on peut passer ? », « Daccord quand tu veux ».
Toujours en colère, je prends deux valises que je remplis avec ses chemisiers, ses pulls, sa lingerie, ses robes, et sa brosse à dents. La vision du placard vide, des tiroirs de la commode vide, me donne le cafard
Quallons-nous devenir ?
Quand Lison arrive, ses deux valises lattendent sur le palier. Elle sonne, frappe à la porte, je ne bouge pas.
« - Ouvre-moi mon chéri. Je sais que tu es là, jai vu la voiture.
« -
« - Mon chéri il faut quon se parle, ouvres moi.
« - Qui est là ? dis-je innocemment
« - Ne soit pas bête Julien, cest moi Lison, ta femme.
« - Vous devez vous tromper madame, ma femme ma quitté il y a quelques jours.
« - Julien
non
Lison tambourine de plus belle sur la porte, comme moi sur la porte de la chambre de son amant, comme elle je nouvre pas. Je la regarde par lilleton de la porte, elle a lair fatiguée, un peu triste
résignée elle prend ses valises et descends rejoindre sa sur qui lattend dans sa voiture.
Jai le cur gros, ma Lison, jaimerais te serrer dans mes bras, jaimerais tembrasser, te dire quon oublie tout
mais impossible, je noublie rien. Limage de cet homme avec toi et savoir quil ta fait jouir, me hante depuis cette nuit.
Le soir, Marie me rappelle, elle voudrait passer pour me parler. Depuis sa visite, Lison est en pleurs. Bien sûr jaccepte.
Elle arrive une heure après, Lison laccompagne et sassoie à côté de Marie sans la regarder. Elle reste silencieuse, jai limpression quelle sest déjà bien faite engueuler par sa sur.
Marie tente dexpliquer, minimise, cherche mon pardon pour sa sur
très vite je comprends quelle ne sait pas tout, Lison ne lui a pas raconté sa nuit comme à moi, son intimité avec cet inconnu. Ni que je lai cherché dans les couloirs en hurlant ma détresse et quelle a choisi de rester avec lui.
Je linterpelle :
« - Lison ma fait cocu sans aucun état dâme. Tu te rends compte, coucher avec un autre, sous mon nez.
« - Elle ta expliqué, elle a perdu la tête. Cest un simple dérapage.
« - Un simple dérapage ? Toi, tu te serais mise nue et tu aurais sucé la bite dun homme que tu ne connaissais pas une heure avant ? En le laissant jouir dans ta bouche ?
Marie est outrée, elle fait la grimace :
« - Oh Non ! Je naurais jamais pu faire une chose pareille, je ne suis pas une sal
oh ! excuses moi Lison.
Je précise ma pensée :
« - Dis-moi Marie, comment aurait réagi ton mari, si tu lavais fait ?
« - Il aurait pété les plombs, il maurait jetée.
Lison est consternée, je continue :
« - En plus, tu sais quelle sest faite enculer ?
A voir la tête de Marie, elle ne savait pas. Je me retourne vers Lison, je veux lui faire honte devant sa sur, je deviens vulgaire, grossier :
« - Au fait, cétait une première pour toi, tu as fait comment ? Tu tes mise à quatre pattes, bien cambrée, tu as écarté les fesses avec tes mains pour quil enfonce sa bite dans ton trou du cul ? Et quand il a lâché son foutre au fond de tes entrailles, cest ce lavement qui ta fait jouir ?
« - Oh ! tu salis tout.
« - Pourquoi, cétait plus romantique ? Il ta pénétrée avec amour ? Avoue, cest ton amant, tu laimes. Tu le connais depuis quand. ?
« - Non, je ne le connaissais pas, je ne le reverrais jamais. Il ny a pas eu de sentiment entre nous.
« - Alors, pourquoi as-tu voulu quil te fasse un ?
Lison bondit :
« - Quoi ? Jamais de la vie, tu es fou.
« - Tu las laissé éjaculer deux fois en toi, sans capote. Il ta bien remplie la chatte, cétait pour quoi faire ?
Sa sur réagit la première :
« - Quoi ? Tu ne tes même pas protégée, tu es vraiment inconsciente.
« - Je ne risquais rien, il était clean, il me la dit.
Je rajoute :
« - Quavais-tu envisagé ? Me quitter à la naissance du bébé pour vivre avec lui, ou me laisser élever ton bâtard ?
« - Tu es fou,
« - Alors, cétait pour mieux jouir ? Puisque tu mas dit avoir jouis comme jamais tu navais joui avant avec moi.
Les deux surs se regardent, elles ne savent plus quoi dire. Marie se lève :
« - Je vous laisse, il faut vraiment que vous vous parliez. Lison, je tattends dans la voiture.
En sortant, jentends Marie chuchoter à loreille de Lison « tu aurais pu rester discrète, pourquoi lui avoir dit que tu avais jouis ? Son honneur de mâle en a pris un coup ».
Tandis que la porte se referme sur Marie. Lison se laisse tomber dans un fauteuil, de suite elle parle sans me regarder :
« - Lautre jour, jai eu peur en voyant la chambre vide. Je me demandais où tu étais. Je ne savais plus quoi faire, Jétais désemparée, pourquoi es-tu parti ?
« - ça tétonne ? Moi aussi, hier jétais désemparé, quand je me suis retrouvé seul dans lascenseur.
« - Je ne sais pas ce qui ma pris, je nétais plus moi, cet homme ma envouté.
« - Facile comme excuse
Donne-moi une explication plausible, une seule.
« -
« -. A lhôtel, quand jai monté nos valises, tu es restée au bar, tu devais me rejoindre. Je tai attendu plus dune heure dans la chambre, je suis descendu deux fois te chercher. Il te tenait la main, ça navait pas lair de te gêner, il ta caressé les cuisses devant moi, tu le laissais faire, jai dû intervenir.
« - Tu as raison, mon chéri, jaurais dû réagir,
« - Tu nas pas réagi, par ce que tu avais déjà décidé de passer la nuit avec lui,
« - Non, je plaisais, ça me flattait, rien de plus. Cest dans lascenseur, je lai rejoint sans trop savoir pourquoi, je navais pas spécialement envie de coucher avec lui. Après tout sest enchainé, je nai plus pensé à rien.
« - Même pas à moi.
« -
Je suis curieux, comment est-elle rentrée :
« - Pour rentrer chez nous, cest lui qui ta aidé ?
« - Jai pensé à lui, mais je ne voulais pas lui demander de laide, je ne voulais plus le revoir. Le concierge ma dit que tu étais parti, il a été très gentil, très compréhensif, il ma aidé à trouver un train et ma amené à la gare. Mais galère, il a fallu que je prenne le métro à Paris pour changer de gare, avec ma valise qui pesait une tonne. En arrivant à Lille, pas de taxi. Jai dû attendre un temps fou, et le bouquet, quand jarrive chez nous tu nes pas là, il a fallu que jappelle ma sur. Tes dégueulasse, jétais morte de peur, tu aurais pu mattendre.
« - ben voyons, cest de ma faute. Moi aussi, jai eu une nuit difficile.
« - Mon chéri, pardonnes moi.
« - Jaurais pu, si tu mavais suivi lorsque jai fait un scandale dans lhôtel.
« - Je ne sais pas pourquoi je ne me suis pas jetée dans tes bras lorsque je tai vu, jen avais envie, mais il a refermé la porte.
Une idée mobsède :
« - Tu es restée plusieurs heures avec lui, il na pas fait que te baiser, ce nest pas un surhomme, que faisiez-vous entre deux ?
« - On discutait.
« - De quoi ?
« - De tout, de rien, il ma raconté sa vie, moi la mienne.
« - Après avoir jouis, une femme est toujours amoureuse de lhomme qui vient de la faire jouir. Je vous imagine allongés nus lun contre lautre, repus de plaisir, vous flirtiez en discutant. Il te butine, petits baisers du bout des lèvres, il tembrasse à pleine bouche, tu lui rends ses baisers. Il te caresse les seins lentement, te titille les bouts, ses doigts se perdent dans ta toison, toi tu joues avec sa queue
jusquau moment où il est à nouveau prêt pour un nouvel assaut.
Lison baisse les yeux, cest bien comme cela que ça a dû se passer.
« -. Jaurais pu te pardonner de mavoir fait cocu, si tu étais restée juste le temps dune baise, mais cette intimité entre vous, ce bonheur quil ta donné, que tu as accepté dun inconnu, je ne pourrais jamais te le pardonner.
Lison garde le silence.
« - Je ten veux Lison, nous étions heureux. Jai consulté un avocat, un divorce à lamiable, sans se déchirer, cest simple et rapide.
« - Quoi ? Tu veux vraiment me quitter ?
« - Cest toi qui mas quitté, pire tu mas abandonné pour le suivre. Puisque cest lui que tu as choisi, tu es libre daller le retrouver,
« - Non !
je ne veux plus le revoir, cest toi que jai choisi
je taime.
« -
.
--- o---
Nous avons déposé une demande de divorce par consentement mutuel, ni Lison, ni moi ne voulions nous déchirer. Nous nous revoyons pour la première fois dans le bureau du Juge des Affaires Familiales pour laudience de conciliation.
Lorsque la juge pose la question « désirez-vous toujours vous séparer ? », je donne immédiatement mon accord. Lison répond en me regardant :
« - Je taime Julien.
La juge conciliante interroge Lison :
« - Madame, vous avez déposé une demande de divorce, cela signifie que vous voulez vous séparer.
« - Pas moi, cest Julien.
Elle se tourne vers moi, suppliante :
« - Julien, est-ce que tu maimes encore ?
La juge nous laisse discuter :
« - Lison, je taime depuis notre première rencontre. Le jour de notre mariage a été le plus beau jour de ma vie, jai voulu tépouser pour fonder une famille avec toi, pour vivre avec toi, vieillir avec toi. Toi seule comptait pour moi
Tu as brisé notre bonheur.
« - Moi, je taime toujours autant, pourquoi nous séparer ?
« - En revenant dans notre chambre, tu mas dit avoir voulu le rejoindre « Même si les conséquences allaient être douloureuses ». Tu ne pouvais pas imaginer mieux.
« - Je naurais jamais cru que tu réagirais comme ça.
« - Cette nuit-là, tu mas complètement oublié, je nexistais plus pour toi.
Me tourant vers la juge :
« - Madame la juge, Je ne pourrais jamais accepter quune femme qui va chercher ses amants dans les bars dhôtel, devienne la mère de mes s.
« - Tu exagères, juste une fois. Ça ne compte pas.
Haussement dépaule de la juge, grand soupir du greffier, « entendre ça ? ».
« - Mais, jaime mon mari.
« - En général madame, un mari attend dautres preuves damour. Vous êtes mariés depuis combien de temps ?
Lison en baissant les yeux :
« - Un an,
« - Vous navez pas perdu de temps.
« -
« - Je ne vous juge pas
Pouvez-vous répondre à ma question ?
« - Si cest ce que veut Julien
je suis daccord.
Machinalement, nous nous faisons la bise avant de partir chacun de notre côté.
Le divorce est prononcé quelques semaines plus tard.
Lison vient chercher ses affaires avec sa sur, nous néchangeons que quelques mots, elle semble résignée.
Un jour en faisant des courses au supermarché, je croise Marie. Elle mapprend que Lison est retournée à Nice chez leurs parents. Elle a arrêté ses études, elle a trouvé une place dassistante dans un cabinet médical.
Je nose poser la question qui me brule les lèvres, Marie comprend mon hésitation :
« - Je crois quelle prend enfin conscience du mal quelle ta fait. Moi, je narrive toujours pas à comprendre ce quil lui a pris ce soir-là. Elle taimait vraiment beaucoup, elle ma confiée regretter votre séparation.
« - Et ?
« - Elle vit seule.
« - Merci Marie, Quand tu la verras dis-lui que moi aussi, enfin que moi non plus
non, ne lui dit rien.
--- o ---
Quelques mois ont passé, je reçois un appel, cest le concierge de lhôtel :
« - Bonjour monsieur, ici Georges de lhôtel de Beaune, jespère ne pas vous déranger.
« - Non bien sûr.
« - Je voulais juste vous informer que monsieur Charles a été licencié pour destruction de son véhicule et faute professionnelle.
« - Je suis content quil ait apprécié mon petit cadeau.
« - Ce nest pas tout monsieur.
« -
« - Il a recommencé son petit jeu avec une de nos clientes. Elle était seule à lhôtel, son mari est rentré plus tôt que prévu. Il joue dans léquipe locale de rugby. Nous avons dû remplacer la serrure de la porte de la chambre de monsieur Charles, et si nous nétions pas intervenus, le sang aurait vraiment taché toute la literie
enfin nous avons un excellent hôpital en ville, il ny est resté que 3 jours, mais il a toujours son plâtre.
« -
« - Son épouse a fini par le quitter. Je pensais que vous seriez heureux de lapprendre.
« - Merci de votre appel Georges, et de ces excellentes nouvelles.
« - Je vous en prie monsieur, cest bien naturel.
--- o ---
Cela fait plus dun an que le jugement a été prononcé, je nai plus eu de nouvelle de Lison depuis la rencontre avec sa sur. Je ne lui en ai pas donné non plus. Cest de lhistoire ancienne. Depuis, jai bien fait quelques rencontres, sans lendemain. Je narrive plus à faire confiance à une femme.
Cet après-midi, en ouvrant la porte de la salle dattente de mon cabinet dentaire, Lison est là, attendant son tour au milieu de mes patients. Je ne sais pas si je vois la femme que jai aimé ou celle qui ma fait si mal.
Quelle attitude adopter ? Nous nous faisons la bise une fois la porte fermée.
Je ne sais quoi dire, elle semble intimité, enfin elle me confie que de passage à Lille chez sa sur, elle a eu envie de me voir, savoir ce que je devenais.
Sans men rendre compte, je suis heureux de sa visite, je naurais jamais fait le premier pas, mais il ny a pas de raison de rester fâché.
On discute un moment, elle me parle de son job dassistante à Nice, de ses parents qui ne comprennent toujours pas notre séparation, elle ne leur a rien dit, Marie a su garder le silence.
Enfin la question :
« - Tu as quelquun ?
« - Non, et toi ?
« - Moi non plus.
Je lui fais visiter le cabinet, elle découvre une salle de soin dentaire entièrement équipée, toute neuve. Devant son regard interrogateur, je lui explique :
« - Cest le cadeau que javais préparé pour toi, pour fêter ton diplôme, jétais certain que tu allais réussir. Nous aurions pu travailler ensemble.
Une larme coule sur la joue de Lison, quelle essuie dun revers de main espérant que je nai rien remarqué.
En venant, Lison espérait-elle une nouvelle vie avec moi ? Je me souviens des jours heureux, avec le temps on ne se souvient que des bons moments. Mais elle ma trop fait souffrir.
« - Au revoir Lison, je te souhaite beaucoup de bonheur.
Je la prends dans mes bras, une dernière bise. La porte se refermer sur mon amour de jeunesse.
Je suis content davoir revu Lison, elle est toujours aussi belle, mais je sais maintenant que je ne regrette pas ma décision. Je suis guéri.
Tandis que le patient suivant sinstalle sur le fauteuil de soin, jécarte les rideaux de la fenêtre. Je regarde avec nostalgie Lison qui séloigne dans la rue, une bouffée de souvenirs me serre la poitrine.
Une phrase me revient en mémoire « Tout dun coup, jai senti que si je ny allais pas, jallais le regretter toute ma vie ». Néprouve-t-elle pas maintenant des remords dy être allée ?
Je retourne à mon travail, ce nest pas un patient, mais une jolie patiente qui mattend bien sagement installée, elle me sourit :
« - Bonjour, je suis étudiante, je termine mes études en dentaire. Jespère décrocher mon diplôme à la fin de lannée. Mais, cette fois, cest moi qui ai mal aux dents.
Je lui souris, tout en lui demandant douvrir grand la bouche
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