Futanaris
Science-fiction et manga, deux univers auxquels jai envie de me frotter, histoire de sortir un peu de ma zone de confort. Jespère ne pas vous décevoir.
1 En catastrophe
Myry essayait dactionner le palonnier en vain depuis douze minutes terrestres daprès le cadran horaire du tableau de bord, le gouvernail refusait dobéir. Pourquoi le système de navigation du vaisseau avait choisi de lâcher dans un coin aussi pourri de la galaxie de la Voie lactée restait une énigme ; les Terriens confondaient le ciel au-dessus de leur tête avec une vulgaire poubelle quils sacharnaient à remplir de satellites de communication rudimentaires et dun arsenal de défense encore plus primitif. Le nombre impressionnant déchos radar lui donnait le tournis.
Se défendre contre qui ou quoi ? Aucune race capable de maîtriser les voyages dans lespace ne voyait un intérêt quelconque à entrer en contact avec la Terre, encore moins à coloniser cette planète pratiquement mort-née faute dune gestion raisonnable des ressources. Si les Humains, comme ils se nommaient pompeusement en imaginant être uniques, voulaient faire un premier pas vers lévolution, ils devraient commencer par réguler les naissances au lieu de se déchirer pour le partage des consommables, ensuite trouver un langage commun afin daméliorer la compréhension entre les individus ; ça mettrait peut-être un terme à leurs stupides guerres internes.
Tu rêvasses ?
Karia sauta dans le fauteuil du copilote ; faire la check-list en vue de latterrissage désormais inéluctable était dévolu au commandant de bord, la moindre erreur pouvait mener à la catastrophe. Elle ne voulait pas davantage supporter la responsabilité dun échec quoffrir un feu dartifice inopiné aux astronomes de la planète Terre.
Tu crois que jai le temps, grogna Myry agacée. Dis-moi plutôt ce qui cloche avec ce foutu vaisseau.
Je commence par les bonnes nouvelles, les aérofreins fonctionnent, on ne devrait pas se crasher si tu parviens à maîtriser laxe de pénétration et la vitesse dentrée dans latmosphère terrestre.
Le stress rendait sa compagne de voyage bavarde, un peu trop, Myry sen amusait souvent. Pourtant, à linstant, lavalanche de détails lénervait plus quautre chose.
Oublie la géographie, réussit-elle à sourire dans son malheur, va à lessentiel pour une fois. On peut compter sur les déflecteurs ?
Oui, le brouilleur dondes fonctionne, soupira Karia contrariée par lattitude un peu trop négative de sa subalterne, lantiradar aussi. Aucun système na pu détecter notre présence depuis quon a quitté lorbite de la lune terrestre. Laissons faire le champ gravitationnel de la planète, et concentrons nos efforts sur ce qui dépend de nous.
Myry ignora lagacement perceptible dans le timbre de voix dhabitude enjoué de sa supérieure, preuve dune certaine tension nerveuse.
La vitesse et laxe de pénétration, pigé, maugréa-t-elle rattrapée par sa mauvaise humeur. Pourquoi a-t-il fallu que ce foutu gouvernail déconne dans la seule zone de la galaxie de la Voie lactée où notre radio ne peut émettre ni recevoir.
Karia haussa des épaules, fataliste ; le moment était mal venu de se lancer dans une polémique inutile, voir contre-productive.
Regarde le côté positif, on aurait pu tomber au milieu dun océan. Occupons-nous de limiter la casse à latterrissage, puis trouvons cette balise, nous aviserons le moment venu. La Fédération interstellaire sinquiétera de notre silence, les ordinateurs traceront notre route et Tsula enverra un vaisseau de secours.
Puisses-tu avoir raison cette fois, grimaça Myry à peine rassurée par loptimisme surfait de sa supérieure. Accroche ta ceinture, on va entrer dans latmosphère.
Lidée de voir la « brillante Karia » se vautrer dans la cabine de pilotage lamusa une seconde ; moins cependant que de braver la solitude sur une planète merdique en cas daccident grave.
Cest parti ! Pénétration dans... cinq, quatre, trois, deux, un...
Le zéro se perdit dans les hurlements du métal en souffrance, le ciel prit aussitôt une couleur rougeoyante, le vaisseau nimbé de flammes provoquées par sa vitesse pénétra dans latmosphère terrestre à un angle presque parfait de 91°. La cheffe de lexpédition sourit intérieurement, chiante ou pas, sa subalterne avait le pilotage dans le sang.
Myry soupira, le bouclier de camouflage tenait le coup, lastronef se fondait dans la verdure environnante de la grande clairière. Une cuvette bordée de hauts conifères de la famille des Pinacées, appelés sapins sur la Terre, elle naurait pu rêver dun meilleur site datterrissage. Une histoire entendue à lécole spatiale parlait dun équipage contraint de se poser au cur dune cité heureusement désertée par ses habitants ; les élèves officiers pilotes de lacadémie des étoiles avaient un sens de lhumour particulier.
Lordinateur de bord tournait à plein régime, les sondes en orbite haute depuis des décennies autour de la planète C-53, nommée Terre par ses habitants, récupéraient des informations partielles parfois contradictoires. Rien ne valait la bonne vieille méthode du contact physique afin deffec une mise à jour complète de la base de données. Les scientifiques de Tsula se consoleraient de lincident majeur, contrairement à létat-major de la Fédération interstellaire, à moins de trouver lorigine du signal de détresse. Karia augmenta la portée du scanner.
« Vie détectée dans le périmètre élargi. » Le timbre synthétique de lordinateur de bord fit sursauter les Élamines. Lappareil, réglé sur les signatures électromagnétiques liées à lactivité humaine, ignorait la présence de gros animaux comme les cervidés et autres mammifères omnivores tels que les sangliers, la jeune femme vérifia létat des capteurs sensoriels par acquis de conscience, affina les paramètres de détection, puis lança une nouvelle analyse détaillée.
Comment cest possible, gronda-t-elle sceptique, je suis certaine que la mise à jour nindiquait aucune présence humaine.
« Vie détectée dans le secteur Sud Est, distance : 19,6 kilomètres. Activité intense en sous-sol, modérée en surface. » confirma linterface de communication orale intégré à lordinateur central.
Là ! gronda Myry le doigt sur un point rouge en bas de lécran de contrôle. Une mine non répertoriée à ton avis ? Nos dernières analyses ne révélaient aucun minerai précieux dans la région, à part quelques veines insignifiantes de nickel.
Pensive, Karia prit son menton entre deux doigts. La Russie était connue pour ses trafics en tous genres souvent organisés par les dirigeants ; lanecdote prêtait moins à sourire loin de lacadémie des sciences où les équipages se formaient à la géopolitique de leur zone dintervention.
Ces hommes cherchent un trésor ou en enfouisse un. Tu paries sur quoi ? Moi, je penche pour la première option.
Je me moque de leurs intentions, sénerva Myry excitée à lidée de respirer autre chose que loxygène aseptisé généré par le réacteur du vaisseau. Lendroit doit regorger doutils, il y a peut-être de quoi réparer la butée du gouvernail.
Officier supérieur de la mission, Karia se devait de rester prudente malgré son désir dadhérer à la pensée positive.
Lacier des Terriens ne vaut rien, ce nest pas avec ça quon va usiner une pièce capable de supporter les voyages dans lespace.
Ces constatations remontent à plus de trente ans, depuis, on na effectué aucune mission sur cette planète. Ils se sont peut-être améliorés.
Jen doute. Quoiquil en soit, on se doit daller vérifier. Et puis 19,6 kilomètres, cest toujours moins que les 3000 qui nous séparent de notre objectif, précisa Karia aussi curieuse que sa subalterne. Prête pour une petite course dentraînement ?
Myry sétira, soulagée à lidée de se dégourdir enfin les jambes après trente-et-un jours de confinement à bord du vaisseau, le prix à payer pour découvrir limmensité de lespace intergalactique.
Le temps de passer aux toilettes. On peut se désaltérer avant de débarquer ? Je me taperai volontiers une bière ou deux.
Le sourire complice de Karia conforta sa subordonnée.
Jallais te le proposer.
Je tavais dit que cétait une mauvaise idée, explosa Myry rouge de colère, on aurait dû réfléchir avant dentrer en contact avec le premier Terrien venu.
Laisse tomber, un simple contretemps. Taurais préféré quon prenne le camp par la force et quon ces abrutis ?
Pourquoi pas ! Ça nous aurait fait un peu de distraction au moins. Alors, mon capitaine, quels sont tes ordres maintenant ?
La référence au grade traduisait un certain mépris, dont la source se trouvait être une rivalité amoureuse à lécole spatiale. Cette dispute ne menait à rien en létat actuel des choses, Karia décida de calmer le jeu.
On attend den savoir plus avant de passer nos nerfs sur ces créatures. Le vaisseau est coincé de toutes façons.
Dimitri considéra les jeunes femmes interceptées devant le grillage de protection du camp à lentrée ouest, leur étrange charabia le mettait mal à laise, il sagissait peut-être dun code de communication dont les pontes de Moscou étaient friands depuis la guerre froide avec le bloc occidental soutenu par les Américains. Et quelle idée denvoyer deux femmes vêtues de ces curieuses combinaisons vertes ou bleuâtres, difficile à définir. Seule certitude, les gorges dévoilées méritaient le coup dil.
Quest-ce que vous baragouinez ? On dirait que vous navez jamais vu un homme de votre vie, vous sortez dun couvent ?
À vrai dire, on nest pas très partisanes des contacts physiques avec les mâles de la Terre, ni daucune planète dailleurs, pouffa Karia dans un russe un peu scolaire. Nous, on voulait seulement connaître lintérêt de creuser des trous loin des regards. Mon amie penche pour un projet scientifique illégal. Daprès moi, vous êtes des trafiquants.
Le rude Sibérien grimaça, pensif. Si la jolie brune denviron 25 ans avait autant de tempérament que de cran, il nallait pas sennuyer cette nuit. Ou la rousse du même âge au sourire prometteur aurait lhonneur dy passer la première. Malheureusement, il devait remettre ce choix difficile à plus tard.
Ne me prenez pas pour un abruti sans cervelle, vous êtes de la police secrète.
Myry haussa des épaules.
Le FSB ? Une bande damateurs, on est tombées sur votre camp par hasard, et vos occupations ne concernent que vous. Alors laissez-nous partir, on ne veut pas dennuis.
Déstabilisé un instant, Dimitri secoua la tête afin de récupérer ses esprits, la rouquine avait bien failli lavoir à lintox.
Cest un peu tard. Le grand chef arrive demain, votre sort est entre ses mains. Tout ce que je peux faire, cest vous donner un aperçu de la généreuse hospitalité sibérienne. Si vous vous montrez gentilles dici-là, je lui glisserai peut-être un mot en votre faveur.
Ça métonnerait que vous soyez assez bien monté pour mimpressionner, soupira Karia avec assurance, ni assez endurant.
Ce nest pas le moment de le provoquer, rugit Myry en langage tsulaien. Leurs armes sont peut-être rudimentaires, mais ce sont eux qui les tiennent.
Ça va, je mamuse un peu.
Rouge de colère, Dimitri à bout de patience se tourna vers les deux hommes de main adossés à la porte du bureau, tentés de rire de la situation ; visiblement, les donzelles ne sen laissaient pas conter.
Enfermez-les dans la cave, je dois superviser louverture du dernier tronçon de la mine. Avec de la chance, la plus grosse veine de nickel jamais découverte sera bientôt à nous. Et libérez la piste datterrissage avant la tombée de la nuit, que lhélico puisse se poser demain matin. Interdiction de les toucher, se crut-il de préciser.
Bon ! On peut leur casser la figure maintenant ? éructa Myry en tsulaien, les poings serrés le long du corps.
Un peu de patience, voyons dabord ce que ces primitifs peuvent nous offrir. Tu las dit toi-même, on ne sait jamais.
Rien dans tout ce bazar à part des arachnides en pagaille, pesta Myry dépitée, ces bestioles ne nous seront daucun secours. Quant à leur acier, il est bien trop fragile, tu te rends compte que les Terriens utilisent encore des alliages à base de fer ?
Karia fronça des sourcils, sa subordonnée avait raison, inutile de perdre davantage de temps dans ce gourbis insalubre.
Attends ! Tu connais la vodka ? demanda la rousse intriguée par une bouteille planquée derrière une caisse pleine de vis et décrous de différentes tailles.
Eau-de-vie traditionnelle russe ou polonaise issue de la fermentation de produits agricoles. Les Terriens réussissent à faire de lalcool avec nimporte quoi et dans toutes les situations, il faut leur reconnaître cette qualité.
Alors on a de quoi passer le temps.
Karia se tourna vers sa compagne dinfortune en train de boire au goulot. Une goutte de liquide incolore glissa sur le menton puis dans le cou gracile pour se perdre entre les seins mis en valeur par léchancrure de la combinaison de vol.
Cest bon ?
Un peu léger, mais pas mauvais. Tiens, fais-toi une idée.
Décidée à mettre leur différend de côté, au moins jusquau retour sur Tsula, Myry tendit le flacon à sa compagne de détention.
On fait quoi sils veulent nous baiser ? Impossible de passer pour des Terriennes sans nos combinaisons. Remarque, ces idiots en mourraient peut-être de honte.
Karia chercha une éventuelle réponse dans une généreuse lampée de vodka ; après une gorgée chacune, les Élamines avaient vidé la moitié de la bouteille.
Cest déjà dans leurs intentions, on sent la testostérone dici. Inutile de prendre le risque de voir les ouvriers de la mine débarquer, ils doivent être nombreux, sans doute bien armés. Mieux vaut filer pendant que cest encore possible de le faire en douce, on viendra discuter avec leur chef demain.
Jai une petite idée, sourit Myry, un truc qui fonctionnerait sur nimporte quelle planète habitée par des humains. Viens me faire un câlin, ma chérie, gloussa-t-elle en russe de manière à être entendue de lautre côté de la grosse grille fermée à clé.
Attiré par la proposition dun spectacle haut en couleurs, un des gardes saccrocha aux barreaux de la cellule improvisée.
Je veux sentir ta langue partout sur mon corps, soupira la brune.
Collée contre la rouquine, elle lembrassa à pleine bouche tandis que leurs mains impatientes faisaient glisser les zips des combinaisons.
Eh les gars ! hurla la sentinelle hystérique. Venez mater le spectacle.
Du coin de lil, Karia surveillait les trois Terriens agglutinés contre la grille. Lun deux extirpa un membre déjà en érection de son pantalon crasseux. Myry disait vrai, le pauvre crèverait de jalousie sil savait, ses complices aussi sans doute. La langue sur ses seins lui procurait de délicieux frissons, elle se ressaisit vite, le moment était mal choisi de sabandonner au plaisir.
Jai envie dune bonne queue...
Le bruit dune clé maniée à la hâte dans la serrure teinta aux oreilles des Élamines ; ces Terriens étaient trop prévisibles.
De retour au vaisseau, Karia se précipita dans la cabine de repos de léquipage ; le besoin dune douche se faisait sentir. Les gardes enfermés à la cave devaient compter les coups reçus dans la bagarre, ou sexpliquer devant le dénommé Dimitri. La jeune femme suspendit la combinaison de vol sale à une patère dans un caisson accolé au grand espace douche, puis actionna le mécanisme de décontamination. Le vêtement en ressortirait bientôt propre, comme neuf.
À la porte de la cabine, Myry observa sa collègue, incapable docculter le souvenir du baiser torride et des quelques caresses échangées. Comment ne pas trouver désirable la jolie silhouette en V, le dos musculeux sans excès, les fesses rondes, les cuisses fermes, les longues jambes. Comment ne pas désirer se perdre dans une telle beauté pour un pur moment de plaisir, oublier le temps dune étreinte cette foutue balise de détresse dont elles ignoraient lexistence deux jours plus tôt.
Tu veux une bière ?
Karia se retourna, nullement gênée du regard alangui sur ses formes. La nudité faisait partie de leur mode de vie ; davantage quun passe-temps, laddiction aux plaisirs de la chair entrait dans lADN des Élamines. Sans leur rivalité au sujet dune élève pilote à lécole spatiale, toutes les deux seraient devenues amantes le temps de la mission. Au lieu de cela, chacune se masturbait dans son coin afin de soulager la tension inhérente à leur gourmandise. Elle accepta la bouteille en geste dapaisement.
Si cet abruti qui bandait devant nous pouvait voir ça, soupira Myry au souvenir du misérable embryon de chair entre les jambes du Terrien, il mourrait certainement dun infarctus. Cest toute leur constitution qui est faiblarde.
Hermaphrodites, les Élamines devenaient à lâge adulte de jolies femmes dotées dun membre qui, au repos, aurait donné des complexes à un concepteur de godemichets mégalomane ; la nature leur évitait ainsi la drôle de guerre qui polluait très souvent les rapports entre individus de sexes différents. Le problème de la reproduction réglé, elles avaient rayé de leur culture la notion de mâle synonyme de vanité dans la plupart des systèmes. Leur orgueil avait mené de nombreuses espèces au bord de lextinction, en avait exterminé certaines, avait détruit des écosystèmes entiers sans aucun remords, et continuait dengendrer des guerres.
Autant je prends du plaisir avec des femmes, pouffa Karia sensible au compliment, autant je détesterai me faire baiser par un homme, sans parler de leur constitution ridicule. Pourquoi elles les tolèrent à ton avis ? Il doit y avoir une bonne raison.
Sans doute léducation, des milliers dannées de servitude ont mené à une certaine forme de dépendance.
Reste à espérer quelles sémanciperont de ces crétins un de ces jours, sur C-53 comme ailleurs. La conception humaine du mâle est vraiment une anomalie génétique. Buvons au bonheur dêtre telles que nous sommes, lieutenant.
Le rapport au grade dénonçait une amicale complicité cette fois, Myry trinqua, un peu à létroit dans sa combinaison heureusement souple comme une seconde peau.
À la nature qui a su se montrer généreuse envers les Élamines de Tsula, répéta-t-elle, soulagée de ne pas partager le sort des Terriennes.
Mets-toi à laise, soupira Karia dune voix lourde, ou tu vas finir par exploser là-dedans. On peut se laver ensemble, tu en meurs denvie et moi aussi.
Laveu avait le mérite dêtre clair, Myry fit tomber sa combinaison sans nervosité apparente. Le membre libéré sursauta, impérieux. Un séjour sur Terre pouvait se supporter à deux, les jeunes femmes avaient déjà perdu trop de temps.
Les préliminaires sous la douche avaient plusieurs fois amené les filles au bord de la jouissance ; Karia se sentait prête. Installée à califourchon sur le bassin de Myry, elle promena le gland sur sa fente doù sourdait une humidité révélatrice. Les grands yeux bleus brillant de luxure, la rousse se contentait de caresser les seins tendus, délicieuses petites poires fermes, afin de tromper son impatience.
Incapable de tenir plus longtemps, Karia sempala lentement sur le membre tendu jusquà le faire disparaître dans son antre. Elle resta un instant sans bouger, la bouche brillante dun sourire radieux, afin de savourer la présence imposante, de sy habi, puis commença à sactiver davant en arrière ; la délicieuse sensation dêtre remplie la fit bander.
Myry, laissant échapper un long soupir de satisfaction, abandonna les seins pour agripper les hanches de sa maîtresse, les muqueuses de létroit fourreau comprimaient délicieusement sa verge. Assise à léquerre, Karia massa la base de la hampe, la caresse subtile les ravit lune et lautre.
Baise-moi aussi, gronda Myry, sil te plait...
Confronté au désir ardent, Karia introduisit un doigt puis deux dans la grotte humide à labri sous les testicules de sa compagne, et dénicha le clitoris sensible dun troisième. Le plaisir se devait dêtre partagé pour être entier, elle feula de bonheur en sentant une bouche humide sur son membre.
Question dentraînement, Myry savait caresser une queue de la langue, laspirer sans s, la faire aller et venir jusquà sentir le gland buter contre sa glotte, combien même ne parvenait-elle à en gober quun tiers. Lauto-fellation avec deux doigts dans son minou, cétait son jeu solitaire favori.
Je vais... je vais..., gronda Karia au bord de lexplosion.
Myry regratta de ne pouvoir profiter davantage de linstant, sucer lui procurait un plaisir indéniable. Elle branla le membre en gardant le gland au chaud entre ses lèvres, désireuse de savourer le résultat de ses caresses ; sa maîtresse allait éjaculer, ce qui ne lempêcherait pas de jouir ensuite de la présence dans ses chairs dilatées.
Karia se tétanisa, incapable de penser à autre chose quau plaisir imminent. Enfin, le sperme gluant se déversa dans la bouche gourmande par saccades en un flot chaud que Myry sempressa de déglutir, heureuse de savourer loffrande. Malgré ses efforts, un filet blanchâtre séchappa à la commissure des lèvres.
Désireuse dun autre plaisir, Karia se démena sur la queue de son amante. Quand elle aurait joui aussi comme une femelle, ce qui ne devait pas tarder, elle nettoierait de la langue le beau visage maculé, toutes deux se régaleraient dun baiser plein de foutre.
Myry sarc-bouta, le souffle court. Son premier plaisir inonda le puits de son amante. Aucune importance, elle pouvait continuer à la baiser sans discontinuer pendant des heures, ce qui était son intention. Un trop-plein de semence grasse glissa le long de sa queue encore au garde-à-vous.
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