Colocataires, Tout Le Temps À Poil

Depuis que je suis étudiante à Montpellier, je vis en colloc. C’est juste pour une question de budget.

La première année on était dans un appart T3, trois nanas. Ça s’est plutôt bien passé. On était toutes trois des filles sérieuses qui étions venues à Montpellier pour étudier bien sérieusement.

Mais c’est vrai que, vu le réchauffement climatique, à Montpellier il fait grosse canicule dès le mois de mai. Et justement le mois de mai, c’est le mois des exams, des contrôles et autres trucs de fac.
L’appart qu’on avait loué était dans une grande résidence avec longue terrasse genre balcon large plein sud. Chacune de nos piaules donnait sur le dit balcon et nous on vivait là dehors au soleil du matin au soir sauf quand il fallait aller en cours.

On ne prenait pas le petit déjeuner ensemble matin car chacune avait son rythme. Mais on avait habitude de toujours prendre le petit déjeuner en vêture de nuit, stricto sensu.

Julie dormait toujours dans le plus simple appareil et prenait son café toute nue comme Dieu l’avait faite. Elle disait, ce Robusta Jacques Vabre est gouleillant et me plait tandis que le soleil illumine ma touffe de tendre chaleur.

Claudie portait pour coucher tout contre Morphée, un caleçon de garçon volé à un camarade une nuit de retraite catho. Un caleçon blanc avec large braguette sur le devant et juste un tout petit bouton pour en réduire l’entrebrayage. On voyait toute sa touffe sombre qui s’échappait et c’était rigolo.

Moi, j’étais la plus chaste des trois filles et ma petite chemise de nuit genre t-shirt à manche longues et col serré cachait efficacement mes petits seins moulés par la maille claire légère. Juste rien que les pointus déchiraient par devant. Mais j’avais beau tirer fort le tissu vers le bas, la chemise ne descendait jamais en dessous du nombril et ma chatoune blonde restait à l’air libre, gaie et accueillante. Et mes meules itou.



On avait coutume de prendre nos petits déjeuners en ordre dispersé. Parfois Claudie était la première réveillée, d’autres fois c’était moi ou Julie. Mais toujours les unes accompagnaient l’autre pour tenir compagnie lors de ce moment magique de chocolat au lait, croissant, céréales, jus d’orange à trois filles sur la terrasse, fesses posées délicatement sur les petits coussins des chaises de jardin, vert anglais.

Fallait voir dans la résidence alentour, l’ambiance...

Les mamans parties mener les gamins à l’école du quartier, los hombres se déchaînaient à leurs fenêtres pour nous mater concupiscieusement avant de partir eux aussi à leur boulot dans leurs grosses Béhèmes.
Et nous, on ne voyait rien et on continuait de prendre nos cafés et nos croissants, l’air de rien, le cul à l’air libre, jeunes, heureuses et épanouies...

Et toute la journée qui suivait, on vaquait à poil, bouquins sous le bras, dans les chaises longues à potasser les cours de la veille, cuisses ouvertes sous les polycops pour éviter qu’ils ne choient, esprits concentrés sur les sujets d’examen et moule largement ouverte aux contingences.

Certains, quand ils sont concentrés sur un problème complexe, se grattent la tête. Nous, on se massait l’oigne. Toujours. Et concentration neuronique ou bien libération en réflexe vaginal cela valait bien l’Eureka de l’ami Archimède tout nu la bite en main gland turgescent dans son bain.
Alain, le philosophe, vous expliquerait cela mieux que moi, mais sûr que nos longues stations cuisses écartées sur notre balcon, moule baignée du soleil d’Occitanie, avaient effet favorable sur nos capacités cognitives et nos aptitudes de mémorisation.
Regarde au loin, qu’il disait le philosophe. Et nous on voyait bien que tous les mâles de la résidence mataient nos vulves pourtant pas si tant éloignées de leurs fenêtres.

Julie était toute glabre. C’était la seule de nous trois à arborer un abricot lisse de gamine.
Elle disait, vu que je suis brune, tous mes poils sont noirs. Et donc l’outil laser de la dermato a pleine efficacité. Vous verriez les séances dépilatoires, moi les pieds dans les étriers d’acier inox grande ouverte, la toubib avec son masque de gaze et ses lunettes grossissantes le laser en main qui crache du feu et fume à chaque poil fusillé dans un grand craquement lumineux, Léon le Nettoyeur, Réno chez Nikita.

Nous, Claudie et moi on était du genre sauvage avec touffes épaisses prudes qui cachaient nos intimités.
Moi, je taillais au rasoir sur mes hauts de cuisse les volutes blondes que je trouvais disgracieuses de part et d’autre du gousset, en maillot.
Claudie, elle, allait encore plus loin, réduisant sa touffe en un minuscule ticket de métro. Sous la douche, après avoir largement barbouillé son pubis de mousse Nivéa blanche, elle passait le rasoir Gilette en mouvements, toujours les mêmes, ramenant centralement à ses deux grandes lèvres.
De poils, sûr qu’il ne restait pas grand chose sauf une petite ombre en rectangle dessus sa fente.
J’avoue que moi j’aimais bien...

Pour ma part, cette forêt vierge dont m’avait pourvue la nature, était à ma convenance, d’autant plus qu’elle n’avait de virginité que l’aspect extérieur et encore de première vue seulement.
Alors, je restais ainsi, faconde volubile comme on dit.

Les trois filles en coloc la première année ont laissé un sacré souvenir dans le quartier et je ne serais pas étonnée que dans trente ans on en parle encore dans les chaumières.
Montpellier, souvenirs de vos tendres années...

On avait une règle dans cette collocation, c’est qu’on ne devait pas baiser non plus que se faire baiser dans l’appart de colloc.
C’est une règle qu’on avait arrêtée la première année. Faut reconnaître que la première année on était oies blanches, un peu cruches et pas bien compétentes quant aux règles des collocs de Montpellier.

La deuxième année on est restées ensemble en colloc Julie, Claudie et moi, vu qu’on a été toutes trois reçues à nos exams, mais on a changé la règle de la baise.

On a dit, et signé, si l’une d’entre nous baise, c’est chez nous et pas ailleurs. Et pareil si c’est qu’on se fait baiser.
Et en plus, on doit ensuite présenter le partenaire aux copines pour éventuelles affinités. Après.
En quelque sorte, au petit déjeuner.

Vous dire que la deuxième année a bien démarré sous bons auspices...
Sans mentir on mouillait en permanence toutes les trois et toute la résidence le savait, la fac et Montpellier aussi.
Et ça, ça fait pas mal de monde...
Pas mal.

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