Brigade Du Stupre (2)

Il ne restait plus qu'une semaine avant le retour à domicile des dames de la brigade comme de leurs clients. Après les deux précédentes, celle de la connaissance des uns et des autres puis de la séduction, c'était celle (supposée) de la conclusion. Hormones mâles et femelles fonctionnaient désormais à plein régime au terme de quinze jours d'abstinence. Les plus fidèles attendaient avec impatience de retrouver leur conjoint pour abolir leur retard d'affection. Les moins fidèles entendaient profiter in extremis de l'occasion pour satisfaire leur désir. D'autres encore attendaient sans hâte le retour au bercail pour y retrouver leur solitude. Christiane, la rousse à peau laiteuse, appartenait à cette dernière catégorie tandis que ses collègues Edith et Nicole occupaient la deuxième.

Comme nous l'expliquions dans le précédent épisode, la stratégie de ces dernières consistait à convaincre leur collègue célibataire de libérer la chambre d'Edith en couchant avec le chauffeur de Pierre prénommé Patrick. Les deux libertines de circonstance (car n'oublions pas que rendues à leur vie sédentaire, elles devenaient de bonnes épouses) s'attachèrent à convaincre leur collègue morose qu'elle avait tapé dans l'oeil du costaud qui conduisait chaque jour l'élégant quinquagénaire vers ses obligations professionnelles. Celui-ci, de son côté, certifiait à son collègue que la rouquine aux yeux émeraude en pinçait pour lui sans oser le lui dire. Le temps passait vite et il ne fallait pas trainer pour mettre l'une et l'autre dans le même lit.

Du côté du chauffeur, l'affaire fut rondement menée. Voilà plusieurs jours qu'il tournait autour d'une petite boulotte qui le prenait de haut et il se voyait retrouver bobonne sans avoir pu vider ses bourses. Il accueillit avec soulagement la perspective de sauter la rouquine qu'il n'avait pourtant pas repérée mais qui, après réflexion, lui convenait parfaitement. Il lui trouvait un air nostalgique qui, selon lui, devait dissimuler, un appétit sexuel d'ogresse.

Il lui fit de fréquentes visites sous des prétextes divers alors qu'au même moment, Edith s'attachait à convaincre Christiane que le brun râblé lui faisait la cour parce qu'il la trouvait belle. Le discours alla droit au coeur de la solitaire, même si elle ne trouvait pas son dragueur très sexy. Tous deux finirent par aller prendre un verre ensemble lors d'une pause. C'est à cette occasion que les hormones mâles et femelles se firent la courte-échelle et le soir même, Christiane confia à sa compagne de chambre la tentation dont elle était l'objet :

- Ce gars, Patrick, c'est un sacré dragueur. Il veut vraiment coucher avec moi, il me l'a dit carrément. On ne m'avait pas parlé comme ça depuis longtemps.
- Et alors, qu'est-ce qui t'en empêche ?
- C'est que... Il est vraiment macho. Ce n'est pas du tout mon type d'homme.
- Tu veux te marier avec lui ou tu veux baiser ?
- Ben... Je ne suis pas contre... disons... une relation intime provisoire. De toute façon, on sera bientôt chez nous. Mais il y a un problème. On ferait ça où ? Tu me laisserais la chambre ?
- Ah non, tu n'as pas voulu pour moi, alors tu te débrouilles.
- Tu es vache.
- Dis donc, tu m'as l'air vraiment dans le besoin. Bon, on peut s'arranger. Tu vas aller dans la chambre de ton mec et je vais demander à Pierre de venir ici.
- Tu coucherais avec lui ?
- Pas obligatoirement, mais c'est mon problème. Alors, tu marches ou pas ?
- Ben... oui, si ça peut se faire. Tu t'en occupes ?
- Je m'en occupe. Bon, allez, on dort maintenant, je suis fatiguée.
Et c'est ainsi que la stratégie mise en place fonctionna parfaitement.

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Le lendemain était le jour J. Edith, Nicole, Stéphane et Patrick avaient décidé de dîner ensemble avant de se retrouver tous au lit. Les deux femmes rivalisaient de séduction. Aucune des deux ne portait de soutien-gorge comme l'attestaient la légère excroissance symétrique sur devant de leur robe et leur dos nu.
La jupe ultra courte de Nicole dévoilait généreusement ses cuisses charnues et moulait son fessier copieux de quinquagénaire. Aucune trace de slip n'était visible et de fait, elle n'en portait pas, contrairement à Edith qui craignait de trop dégouliner. Elles mangeaient littéralement des yeux leurs commensaux, devinant ce qui se cachait sous les chemises légères et surtout sous le pantalon. Avec leur expérience, les deux hommes voyaient bien qu'elles éprouvaient l'une et l'autre une furieuse envie de sexe et qu'ils auraient fort à faire pour les satisfaire. Mais ils ne pouvaient plus reculer. Pierre n'en revenait pas de la métamorphose de la brigadière à chignon et lunettes qui avait l'air de snober tout le monde dans le cadre de ses fonctions. Ah les femmes, se disait-il, qu'elles savent bien nous tromper !

A table, les commentaires portaient essentiellement sur le couple improbable entre le chauffeur et la solitaire qui, au même moment, devait déjà copuler ou sur le point de le faire.
- J'espère qu'elle ne va pas s'enfuir en voyant la queue de Patrick, elle est monstrueuse, rigola Pierre.
- Cela m'étonnerait qu'elle se sauve car il y a un bon moment qu'elle n'a pas vu de bite, monstrueuse ou pas, répondit Edith.
Et tout le reste à l'avenant, ce qui ne fit qu'échauffer un peu plus les quatre protagonistes.
Dans le couloir de l'hôtel, Pierre s'arrêta devant sa chambre et colla son oreille à la porte. Il agita la main de façon telle que les trois autres comprirent qu'il s'en passait de belles à l'intérieur. Tous lui succédèrent pour entendre les cris féminins du plaisir. Christiane n'avait pas l'orgasme discret. Edith entendit clairement le chauffeur lui dire :
- Mets-toi à quatre pattes, que je t'encule.
Elle préféra ne pas aller plus loin dans l'écoute. Elle avait le feu au bas-ventre depuis un bon moment et l'urgence était d'éteindre l'incendie.

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A l'entrée dans la chambre, les événements se précipitèrent.
Edith enlaça Stéphane et lui colla ses seins libres sur son buste. Nicole embrassa Pierre pleine bouche et l'autre retroussa sa robe pour découvrir ce qu'il subodorait : un fessier nu. Stéphane déboutonna un à un le léger vêtement d'Edith, découvrant enfin les deux obus qui le faisaient rêver depuis deux semaines. Il les empauma et en suça les pointes durcies avec une telle délectation qu'il en eut mal à la queue. Pierre bascula Nicole déjà nue sur le lit et fourra illico son groin entre ses cuisses dodues pour se gaver de sa chatte brûlante, le nez dans les poils du pubis. Edith libéra Stéphane de son entrave et, encore accroupie, absorba le gland plantureux pour satisfaire son goût prononcé de la fellation, frustré quelques jours plus tôt comme on l'a lu dans le précédent épisode. Et les ébats commencèrent sur les deux lits jumeaux qu'Edith et Nicole avaient rapprochés pour en faire une seule et même couche.

La longue séquence qui se déroula ensuite se révéla profondément immorale. D'abord parce qu'elles mettaient en relation deux hommes et deux femmes en situation caractérisée d'adultère quelques jours avant de rejoindre le cocon familial avec pour seule préoccupation immédiate l'assouvissement de leurs pulsions sexuelles. Il ne s'agissait pas d'amour mais de baise pure et simple, si l'on ose dire, entre personnes d'âge mûr préoccupées avant tout par leur entrejambes.

Ensuite, du côté féminin, parce qu'Edith et Nicole imposaient à leur chevalier servant une partie à quatre, par définition en dehors de toute intimité, à la fois pour des raisons pratiques (une seule chambre disponible) et par calcul érotique. Elles savaient d'expérience que deux mâles en présence de deux femelles mettront un point d'honneur à faire preuve d'une virilité supérieure, en clair de retarder leur éjaculation, ceci pour le plus grand profit des deux affamées de pénis. Dans leur cas particulier, elles trouvaient également excitant de s'observer mutuellement dans l'amour (ou plutôt dans la baise) après s'être longuement côtoyées dans le travail.
Des ébats à quatre leur ouvraient en outre des perspectives érotiques non négligeables d'échange, ce qui intéressait particulièrement Nicole, aussi attirée par le corps sportif de Stéphane le Belge que par celui de l'élégant Pierre. Voilà pourquoi la chambre d'Edith s'apprêtait à être le théâtre de scènes à révolter n'importe quel moraliste.

(A suivre)

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