Audrey (6) : La Quête
Après ma leçon de piano, jétais rentrée à la maison en bus ragaillardie. Jean, lami de Rose, sétait engagé à retrouver Alexandre. Javais confiance. Avec les éléments que je lui avais donnés, ce serait un jeu d. Jétais assise, rêveuse, repensant à mon après-midi. A Jean, cet homme raffiné qui mavait fait lamour avec délicatesse. Jen oubliais son âge.je repensais à ses mains, sa bouche, sa peau, son sexe fin mais redoutable, son art de donner du plaisir. Javais joui intensément. Jallais avoir dix-sept ans dans quelques jours et en deux mois, javais connu pas moins de quatre hommes dont trois avec qui javais couché.
De retour à la maison, je filai dans ma chambre et me changeai rapidement après avoir fait un brin de toilette. « Audrey, tu peux descendre sil-te-plait ? » Ma mère mappelait. A cette époque, les ordres des parents ne se discutaient pas. « Audrey, tu vas bientôt avoir dix-sept ans. Tu es presque une jeune femme maintenant. Tu vas sans doute te faire courtiser par des garçons. Il faut que tu sois prudente. Tu dois garder ta virginité pour celui avec qui tu te marieras. Cest important. Tu nas pas de petit copain, nest-ce pas ? Tu te serais confiée à ta maman jen suis sûre. » Je la rassurais, je navais pas de petit copain. « As-tu déjà embrassé un garçon ? » me demanda-t-elle. « Oui. Une fois. Cet été. Au bal du 15 août en Bretagne. » « Et, vous vous êtes juste
embrassés ? » « Mais oui, que vas-tu chercher. Je te rappelle que cétait un bal et quil y avait plein de monde. Et si tu veux tout savoir, il sappelait Philippe, je ne sais pas doù il venait et je ne lai pas revu. Et
je ne suis pas triste. » « Ne te fâche pas Audrey. Je suis ta maman et je me fais du souci pour toi. Tu sais, nous avons dû changer de jardinier. Il ne ta jamais embêté Alexandre ? » Je la regardai, perplexe. « Mais non, que veux-tu dire ? Dès fois il me disait des blagues, il était gentil. Il me disait que jétais aussi belle que toi.
Ma mère semblait rassurée. Elle avait lu le dossier la même nuit que moi et sinterrogeait. Elle semblait avoir trouvé la réponse me concernant.
La semaine sécoula tranquillement. Les premières notes tombèrent et elles étaient très bonnes. Je navais aucune difficulté et comme en plus je travaillais, cela payait ment. Le soir, avant de faire mes devoirs, je consacrais une heure au piano. Le piano me permettait de mévader, de me déconnecter du monde et mentrainait dans un monde onirique.
Vint le vendredi soir, le retour tant attendu de ma sur. Après le dîner, nous nous enfermâmes dans sa chambre. Située au deuxième étage, elle permettait de parler sans risque dêtre entendues. Je lui fis un résumé de la situation. Je lui cachais juste la deuxième partie de mes leçons de piano
. « Bon, résumons » dit-elle « Papa croit quAlexandre couche avec dautres femmes, et il sinterroge sur maman, toi et moi. Quil sinterroge est bizarre. Où quelquun lui a mis ça en tête, ou il devient complètement parano. Mais ce nest pas rationnel. Toutes les trois, on a baisé ou batifolé avec Alexandre dans le jardin. Un voisin ? Ou plutôt une voisine parce que les hommes travaillent tous. Or ça ne peut être que les Moquet, mais elle travaille aussi, ou les Langeon. Mais pourquoi attendre si longtemps pour le dire ? Ou alors cest Alexandre qui se serait vanté ? Il avait tout à perdre. Audrey, essaie de te renseigner sur les Moquet et les Langeon. Mais sois discrète puisque tu es impliquée aussi. »
Samedi. Jexpédie les courses le matin et me prépare pour mon cours de piano. Jupe tombant juste au-dessous du genou, chemisette et pull léger. Je me regarde dans la glace. Habituellement classique. Je prends le bus. Je ressemble à nimporte quelle lycéenne avec mon cartable sous le bras.
Jarrive pile à lheure. Sur le palier, je croise une jeune fille en larmes. Je lui dis bonjour timidement. Je sonne et entre. « Ah Audrey, jespère que tu vas me réconcilier avec les élèves. La gourdasse davant ma mise en colère. Elle na rien fichu de la semaine. Elle me fait perdre mon temps. Assieds-toi et joue. Quand tu joues, ton cerveau commande tes doigts et ton sexe. Tu dois réussir à faire corps avec le morceau, à faire lamour avec lui. Jean nous rejoindra tout à lheure. Pour rien au monde il ne veut manquer de tentendre jouer. »
Jentame la sonate de Scarlatti. A force de la jouer, je la connais par cur. Puis je passe au Chopin. Rose ma montré les nuances, elle ma conseillé de trouver les autres de moi-même. Je le joue trois fois de suite. Je sens une force intérieure naitre en moi. Je sens une chaleur menvahir doucement. Je sens que mon sexe shumidifie.
Rose, assise à côté de moi pose doucement sa main sur mes cuisses et retrousse ma jupe jusquen haut des cuisses. « Rejoue le une dernière fois. Laisse la musique sinsinuer sous ta jupe, laisse là pénétrer en toi. Laisse là te préparer à la jouissance » Elle a gardé sa main posée sur mon sexe. Je reprends le morceau. Je ferme les yeux de temps à autre. Je sens que je mouille. Je sens que les pointes de mes seins se dressent. Jai envie de sexe. Cest une sensation nouvelle. Mais tellement agréable.
Je plaque laccord final, les yeux fermés. Je sens une autre main, douce se poser sur le haut de ma cuisse et remonter. Instinctivement, jécarte les cuisses. Un doigt sinsinue sous le tissu et parcourt délicatement ma fente qui sécarte sous la caresse. Jentends la voix de Jean « Elle est absolument et divinement trempée. Je suis certain quen deux coups de langue elle jouit. Je te la laisse Rose. » Rose me fait pivoter vers elle et me lève. Elle mallonge sur le canapé, retrousse ma jupe et écarte ma culotte.
Jean a déshabillé Rose, ce qui est vite fait, la coquine nayant sur elle quune jupe et un polo, sans sous-vêtement. « Rose adore être nue sous ses vêtements, même et surtout quand elle reçoit ses élèves. Cela provoque un trouble qui la maintient aux portes du plaisir. Tu connaitras ça plus tard. » Jean embrasse Rose avec douceur. Sa bouche parcourt son corps, sa langue laissant des trainées humides. Il la délaisse pour venir à moi. Il me déshabille à mon tour, caressant et léchant mes seins hypersensibles. Il tire sur ma culotte qui glisse à mes chevilles. Il mallonge sur le sol.
Nous nous détachons et nous rhabillons en silence.
« Audrey » me dit Jean « comme promis je me suis renseigné sur ton Alexandre. Je lai rencontré et jai parlé avec lui. Je comprends que ce soit ton premier amour, mais cest un homme à femmes. Quand il voit une fille ou une femme, il ne peut sempêcher de la vouloir et conclure. Je crois que tu ne comptes pas pour lui. Tu es seulement un numéro. Je sais que cest difficile à entendre mais crois en mon expérience. Ne tattache pas à lui. Si tu veux coucher avec lui sans rien dautre, pourquoi pas. Mais nattends rien de lui en dehors de sa queue. Tu mérites mieux. Et je ne te parle pas de moi. Il sera là samedi prochain à dix-sept heures. Ne viens pas avant. »
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