Alfonso, La Beauté À Tout Prix (04)
Dernier épisode !
Si vous souhaitez savoir à quoi ressemble Alfonso, ainsi que les différents lieux mentionnés dans cette histoire, nhésitez pas à menvoyer un email (sylvainerotic@yahoo.com). Cela rendra votre lecture plus plaisante
Une fois rentré en Espagne, Alfonso est difficile à contacter, et notre rencontre suivante a lieu à Barcelone en juillet. Je suis un peu inquiet, car il ne ma pas encore confirmer la date de son passage à Majorque pour une semaine en aout, comme les trois dernières années.
On se retrouve à lhôtel W. Alfonso me montre les photos des tableaux dans son appartement. Sa collection commence maintenant à bien senrichir. On fait lamour sur la terrasse et dans le jacuzzi mais je sens quil est distrait. Certes aimant et intentionné, mais je sens que son esprit est ailleurs.
Après lamour, nu au soleil, il mexplique enfin la cause de son tourment
- Jai rencontré une fille
et cest sérieux. Je suis vraiment amoureux. Elle sappelle Maria.
Mon sang se glace dun coup. Une douleur aigue me perce le cur. Jai redouté ce moment depuis longtemps tout en espérant que cela narrive jamais. Il baisse les yeux, presque coupable. Le silence est pesant. Je laime trop. Je ne peux pas le blesser
- Je suis content pour toi
- Merci
Je pense que ça va être plus difficile de se voir maintenant
- Oui je comprends
jaimerais juste pouvoir continuer avec toi
quand ça tarrange bien sur
- Oui, moi aussi
je nai pas envie quon arrête complètement
Envie ? Besoin ? Ou se situe la vérité
Toujours est-il que je ne peux pas me passer dAlfonso. Cest impossible. Je suis prêt à faire des sacrifices.
- On peut faire comme ça tarrange
et ne tinquiète pas pour tes finances. Ça ne change rien
- Vraiment ?
- Vraiment. Et on peut juste se voir à Barcelone, discrètement, si cest plus facile pour toi
- Oui, tous mes week ends sont pris maintenant
Alors une fois de temps en temps, en semaine, ici, je crois que cest possible
Je suis maintenant soulagé
Lidée de perdre Alfonso mest insupportable.
Alfonso tient parole. On arrive à se voir. Moins, et à Barcelone. Une fois en octobre dabord en milieu de semaine. Alfonso sèche les cours de droit et on se retrouve au W. On prévoit notre rencontre suivante autour de Noel, car Maria passe Noel avec sa famille. Alfonso a beaucoup de révisions, mais a prévu un passage à Madrid sur une journée.
Je suis impatient et quand il sonne à la porte, je cours pour ouvrir. Mais son visage nest pas comme dhabitude. Un rapide bisou sur la bouche.
- Il faut quon parle
Je sens une violente contraction au niveau de lestomac. Ça y est, il va mannoncer que cest fini
- Maria est enceinte
Je tombe sous le choc
Je suis partagé là encore
Encore une étape de plus qui nous conduit vers la séparation, vers la fin. Mais un élan paternel et amoureux me prend également
Ne voulait-il pas un ? Et sil est amoureux de Maria, ne dois-je pas être content pour lui ? En quelques secondes tous ces sentiments se bousculent dans ma tête. Un sourire se dessine sur mon visage
- Je... félicitations
je suppose que cest quelque chose que tu voulais dans la vie
peut-être pas aussi vite
Il y a un silence dune seconde à peine
Pendant une fraction de seconde, je perçois un doute dans ses yeux, comme un voile mystérieux, secret. Puis il me répond
- Oui bien sur
mais cest super
je vais être papa
Des pensées défilent dans ma tête
oui moi aussi jaurais aimé être papa, Alfonso. Et le faire avec toi cet un . Un qui te ressemble. Un à ton image. Avec ta beauté
Jinterromps ma rêverie
- Que vas-tu faire ?
- Je vais épouser Maria bientôt.
Jimagine que cest logique. Je sens les portes se refermer sur notre amour. Je le sens séchapper. Tout se bouscule dans ma tête. Je laime tellement. Mais je sens que cest la vie quil voulait après tout. Et jai toujours voulu lui permettre de vivre comme IL le voulait, peu importe ses choix
Mais jaimerais tellement continuer à le voir.
- Tu peux toujours compter sur mon soutien. Dailleurs je vais augmenter ta rente, de façon à ce que tu puisses vivre comme tu le souhaites avec Maria et le bébé
Mon amour pour lui est trop fort. Le père, ladmirateur, lesthète prennent lascendant sur lamant : je veux le gâter, et quil continue à vivre sa vie de plaisir et de beauté, même sans moi.
- Et je vais taider pour le mariage
- Ça me fait tellement plaisir
Il me serre dans les bras
- Je veux continuer à te voir, quand je le peux
Jimagine que cela va devenir de plus en plus dur
mais je lui fais confiance
Jemmène aussitôt Alfonso chez Tiffany, et lui laisse choisir le plus gros diamant pour Maria. Je lui laisse choisir les endroits les plus chics de Barcelone pour le mariage et lui demande de menvoyer les factures. Je réserve un palace à Venise et un yacht privé pour une croisière en guise de voyages de noce en Asie du Sud Est.
Laprès-midi nous faisons lamour chez moi. Je pénètre Alfonso avec autant si ce nest plus de passion. Enlacé dans les bras lun de lautre, ma queue au plus profond de lui, et les yeux dans les yeux, je lui dis : « je veux tout faire pour que tu sois heureux
promets moi dêtre heureux
»
Sa respiration se bloque légèrement un très court instant
cette lueur de doute apparait dans ses yeux. Un sourire étrange se dessine sur ses lèvres
: « mais je suis heureux
bien sûr ». Il membrasse passionnément
Une fois rentré à Barcelone, Alfonso sinstalle avec Maria dans un magnifique appartement, payé par mes soins.
Je suis sans nouvelle dAlfonso pendant un long moment. Comme avant il maintient une très grande distance entre sa vie Barcelonaise et moi. Pas de SMS, pas de photos. Rien qui pourrait le trahir
Nous avons toujours communiqué par email, sur une adresse secrète pour lui.
Je ne le revois quen mai, au W à Barcelone, un après-midi à son retour dAsie. Il est éclatant. Bronzé
Il a lair épanoui.
Je le déshabille. Son corps magnifique ma manqué. Je prends mon temps. Je leffeuille. A ma grande surprise, et satisfaction, je découvre son bronzage intégral, sans marque. Je ne fais pas de commentaire. Jimagine juste des images magnifiques. Alfonso nu en Asie, la moiteur sur sa peau. Son corps nu plongeant dans des eaux turquoises. Alfonso, nu, enlacé avec Maria, nue. Deux êtres dune grande beauté dans un paradis. Je bande. On fait lamour sur le lit immense. La peau bronzée dAlfonso est magnifique sur les draps blancs. Alfonso na pas beaucoup de temps à me consacrer
et nous ne pouvons passer que quelques heures ensemble.
Notre prochaine rencontre clandestine a lieu début décembre. Alfonso est radieux. Il est papa dune petit Christina, 3 mois. Il est tellement fier. Il me montre des photos. Il est attendrissant. Je suis content pour lui. On fait lamour rapidement, car il na pas beaucoup de temps. Cette visite me laisse un sentiment dabandon
Cest allé vite. Un coup en douce. Je sens quAlfonso séloigne inexorablement. Combien de temps peut on encore vivre comme cela ? Est-il heureux en famille ? Continue-t-il a me voir uniquement pour largent, ou tire-t-il un certain plaisir avec moi ? Financier ? Intellectuel ? Esthétique ? Je naurai jamais de réponse à ces questions de toutes les façons
Alfonso disparait pendant 6 mois. Jusquen juin. Je recois un email assez bref et surprenant : « Ça fait longtemps
Jaimerais te revoir. Maria part pour la journée avec le bébé samedi prochain. Peux-tu venir à Barcelone ? »
Je réserve aussitôt mon vol et la suite présidentielle du W. On se retrouve discrètement au bar pour prendre un verre.
- Tu mas manqué
Je souris, un peu surpris
- Toi aussi
Il se dirige vers une chaise longue, se met à quatre pattes, en position de passif et me lance : « prends-moi, baise-moi, Antonio je te veux en moi ». Je le baise donc en levrette dabord. Il bouge de lui-même son cul et se donne du plaisir en jouant avec ma queue. Puis je continue à le prendre par derrière, debout cette fois. On enchaine toutes les positions. Il se livre entièrement, passionnément. Le sexe gay lui a-t-il juste manqué ? Après lamour on se prélasse au soleil. Je lui montre le dernier catalogue de Christies avec quelques pièces qui mintéressent. Comme dhabitude, il senthousiasme sur les plus modernes et dénigrent les plus anciennes. Il me raconte avec passion les quelques livres quil a réussi à lire, entre les cours et les biberons du bébé.
On refait lamour deux fois cet après-midi-là. A chaque fois a linitiative dAlfonso. Il ne me laisse pas être passif. Il veut être enculé à chaque fois
Je prends énormément de plaisir
Lui aussi. Qui es-tu vraiment Alfonso ? Es-tu heureux dans ton couple ? Me rends tu visite pour le sexe ? Pour nos conversations ? Pour justifier largent que je te donne ? Pour les trois ? Je ne veux pas lui poser la question
Et je sais que lui ne me dira jamais la vérité
Après nos derniers ébats, à lheure du départ, Alfonso me glisse :
- On part en vacances en famille en Sardaigne en juillet et en aout. Je démarre un travail dans un cabinet davocat en septembre
Le temps passe en effet
et après ces derniers examens, voila quil rentre dans la vie active.
- La bonne nouvelle, cest que je devrai probablement passer souvent à Madrid pour le travail. On pourra se voir de temps en temps comme ça
Quelle bonne nouvelle !
Alfonso tient sa promesse en septembre et me rend visite un soir de semaine. Il passe à lappartement après le travail. Il est très beau en costume cravate. Parfaitement coupé, sur mesure bien sûr. Mais je nai pas vraiment le temps dadmirer. Des la porte fermée, il membrasse passionnément. Son sourire est radieux. Plus de dix minutes de baiser langoureux avec la langue, et nos salives qui coulent dans la bouche de lautre, tandis que les mains caressent les sexes durcis sous les pantalons.
Alfonso tombe à genoux.
- Donne-moi ta queue, vite, je veux ta queue
Il défait ma ceinture et me dessape rapidement, et gobe ma queue raide immédiatement. Il suce goulument et dévore ma queue comme un mort de faim. Je ne peux pas me retenir longtemps et je crache cinq jets puissants sur son visage et dans sa bouche. Jadmire son visage couvert de sperme. Il mange tout ce quil peut. Toujours en costume cravate, je le dessape. Jaime voir son petit cul a peine recouvert de sa chemise de marque. Jembrasse, je lèche ses fesses. Elles mont autant manqué que ma queue lui a manqué. Je lèche, je crache, je mordille. Ses fesses dessinées par Michel Ange. Tous les vêtements tombent dans le couloir de lentrée. On pénètre nus dans le salon main dans la main. Le canapé nous accueille. On sembrasse, se suce, se lèche longuement, passionnément, amoureusement. Alfonso finit par jouir dans ma bouche. A sa demande, je garde le sperme en bouche et le partage avec lui dans un baiser. La salive fait mousser le sperme en une mousse abondante qui envahit nous bouche et nos lèvres avant que nous navalions le tout. On reste nus dans le salon. Je débouche un grand cru. Alfonso se promène nu dans le salon, un verre a la main. Il admire mes tableaux. Jadmire mon uvre dart parmi mes uvres dart. On discute passionnément de tout pendant un moment, et vide entièrement la bouteille. On passe dans la chambre et Alfonso moffre son cul à dévorer pendant longtemps, dans toutes les positions. Ma langue donne à son anus tout le plaisir quelle peut. Il finit par me supplier de le sodomiser. Je le baise dans toutes les positions. Nous prenons tout notre temps. Jalterne les pénétrations lentes et profondes, avec les séquences plus rythmées ou mon corps claque contre ses fesses. Je lemmène jusquà lorgasme anal : il jouit sans se toucher la bite. Et je me déverse en lui. La peau brulée par le sexe intense, nous nous endormons vers deux heures du matin, nus, repus dans les bras lun de lautre.
Quand je me réveille le lendemain, Alfonso est déjà parti. Il doit travailler
Les quelques mois qui suivent sont magnifiques. Alfonso me rend visite à peu près tous les quinze jours. Nos soirées sont parfaites. Les plaisirs de lesprit : on séchange des revues, des livres, des cadeaux. Les plaisirs du corps : nos séances de baise sont torrides, passionnées. Alfonso est maintenant entièrement passif. Nous pimentons nos ébats de jeux érotiques. Nous jouissons trois ou quatre fois dans la même soirée.
Une fois, après mêtre assoupi après lamour, je sens un baiser sur mes lèvres au milieu de la nuit. Jouvre doucement les yeux et aperçois le visage dange dAlfonso qui sourit. Sa main caresse ma joue. La mienne se tend pour caresser la sienne. On sembrasse. Sa bouche sentrouvre et il glisse, à peine audible : je taime Antonio. Je réponds sans hésiter : Je taime Alfonso.
Il commence par me sucer longuement, sensuellement. Mes mains caressent son corps. Sa peau nue, bronzée et douce. Nous sommes au milieu de la nuit. Seul le clair de lune éclaire son corps. Laisse moi te sucer Alfonso mon chéri. Je le mets sur le dos, et me place entre ses jambes pour le sucer. Ma main glisse doucement sur son torse musclé et ses petits seins. Mes doigts rentrent dans sa bouche. On se met en 69 pour se sucer mutuellement, avant que je ne commence à lécher sa raie et son anus. Alfonso gémit de plaisir.
- Prends-moi fais-moi lamour Antonio
Il vient sempaler sur ma queue. Son corps magnifique me chevauche, à peine éclairé par la lune. Mes mains venèrent et pétrissent ce torse de dieu grec, avant de descendre le long du dos, et sur les fesses avec toute la sensualité que je peux lui donner. Il se déhanche parfaitement, se penche pour membrasser. Mes mains caressent ses cuisses. Je me redresse. Il enroule ses jambes autour de mes hanches. Il me regarde intensément dans les yeux.
- Je taime Antonio, mon dieu, je taime
- Moi aussi, oh comme je taime
Nos bouches se dévorent. Mon bassin lui assène des coups de queue tandis que nos lèvres sont collées lune à lautre et que nos langues senchevêtrent. Je fais rouler Alfonso sur le dos
- Oh je taime, je taime
Je le pénètre profondément avec tout mon amour. Ses ongles pénètrent mon dos et mes fesses. Alfonso soupire de plaisir
- Oh, je taime Antonio. Jouis en moi, oui jouis en moi
Je sens son sperme couler contre mon ventre. Et cela me fait jouir en abondance au plus profond de lui
Le sommeil nous enveloppe presquaussitôt.
A laube, le bruit de la douche me tire légèrement du sommeil. Jouvre à peine les yeux. Ai-je rêvé cet épisode du milieu de la nuit ? Je referme les yeux. Puis les rouvre deux minutes plus tard. Alfonso est nu, le corps encore humide de la douche. Je fais semblant de dormir, mais jouvre les yeux de temps pour admirer ce corps magnifique se mouvoir doucement, cet homme que jaime. Je pose mes yeux sur chaque partie de son anatomie. Ce visage parfait, ce torse, sa bite, ses jambes, les épaules, le dos, les cuisses, les fesses
Je les vois disparaitre doucement sous les vêtements. Je ferme les yeux. Je sens un baiser se déposer sur mes lèvres. Et jentends Alfonso séloigner et la porte se fermer. Je me rendors
Cest la dernière fois que je le vois.
Au réveil, une douleur atroce me transperce lestomac. Je vomis et crache pendant une heure. Je me rends à lhôpital mais tombe dans un profond coma. Des images défilent doucement dans ma tête. Des tableaux, des statues, Alfonso, Alfonso, et encore Alfonso. Je meurs doucement, tranquillement enveloppé par lamour de la beauté, et la beauté de lamour.
Quelques jours plus tard, Alfonso recoit une lettre à son domicile, envoyée par mon avocat.
Cher Monsieur Costa,
Cest avec une grande tristesse que nous vous faisons part du décès de Mr Antonio Garcia, qui nous a mandatés pour gérer sa succession. Nous vous présentons toutes nos condoléances.
Dans son testament, Mr Antonio Garcia vous a désigné comme légataire universel, et à ce titre lunique héritier de ses biens, à savoir :
- Lappartement situé Paseo de Prado, ainsi que lensemble des biens sy trouvant, notamment les uvres dart. Les pièces de plus grandes valeur, à savoir le Goya, le Picasso et le Miro ont été mis sous coffre à la banque pour plus de sécurité
- La résidence Mercedes située à Majorque, ainsi que lensemble des biens sy trouvant
- Un portefeuille dactions et de bons du trésor dont la valeur liquidative au 31 décembre dernier est de 71.435.672 euros
- Un contrat dassurance vie de 10.000.000 deuros reclamable auprès de la Banque des Acores
Nous nous tenons à votre disposition pour assurer le transfert des biens à votre bénéfice, et régler les questions fiscales, dans les plus brefs délais
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A la lecture de la lettre, Alfonso sassied doucement sur une chaise, avant de seffondrer en larmes la tête cachée dans les mains.
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Quelques années plus tard
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Une villa moderne. Immaculée. Baignée de soleil. Une vue imprenable sur locéan
Dans le salon, des ouvres dart moderne, magnifiques. Une collection simple et éclectique. Au mur, un Picasso, un Miro, pas de Goya. Dans une chambre un petit garçon dà peine un an dort paisiblement. Sur le mur de sa chambre, son nom est dessiné par des lettres illustrées avec des animaux : Antonio. A lautre extrémité de la maison, ses parents font lamour. Alfonso est allongé sur le dos. Il sourit. A 30 ans, il a encore son sourire de jeunesse. Un homme dune quarantaine année, dune grande beauté, aux cheveux légèrement grisonnants le pénètre doucement
Alfonso est heureux, apaisé.
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