Audey (7) : La Trahison
Audrey Partie 7 :
Javais quitté lappartement de Rose toute ragaillardie après ma leçon de piano. Comme il lavait promis, Jean avait retrouvé Alexandre. Il lui avait parlé. Et il acceptait ment de me revoir puisque je le retrouverai le samedi suivant à dix-sept heures.
Cest donc toute joyeuse que je regagnais la maison familiale. Le soir, seule dans ma chambre, je repensais à Alexandre. Alexandre chéri que jallais revoir. Le weekend passa rapidement. Heureusement, mes surs ne venaient pas le dimanche. Je prétextais des devoirs, une montagne de devoirs pour ne pas aller à la messe.
Le mardi, je fêtais avec mes parents mon dix-septième anniversaire. Nous le fêterions en famille dimanche. Après avoir soufflé mes bougies, je déballais mon cadeau : une superbe montre au bracelet de cuir bleu. Après dîner, jallais me coucher, jétais dispensée de débarrasser la table et de ranger la vaisselle.
Le reste de la semaine passa, me paraissant dune absolue lenteur, même si je donnais le change. Fabienne avait averti quelle ne rentrerait que le samedi soir. Je soupçonnai un nouvel amoureux
.
Arriva enfin le samedi. Javais averti ma mère que mon cours était déplacé à dix-sept heures. Je métais préparée, un pull en V, une jupe au-dessus du genou et un collant couleur chair. Une veste recouvrait mon buste. Javais failli oublier mon cartable et mes partitions ! Je pris le bus. Un jeune me regardait, détaillant mes jambes. Loin de mhorrifier, son regard mexcitait. Sil savait
. Tout à lheure jécarterai mes jambes face à mon amant qui senfoncerait dans mon puits damour
. Je descendis à la station. Javais vingt minutes davance. Jean mavait indiqué de ne pas venir avant dix-sept heures. Joccupais mon temps à faire du lèche vitrine. Dix-sept heures sonnèrent à léglise. Fébrilement, je sonnai et entrai dans le hall de limmeuble. Je me contorsionnai pour me débarrasser de mon soutien-gorge que je glissai dans le cartable.
La première chose que je vis, fut Jean, debout dans lembrasure de la porte du salon. Il était entièrement nu. Son sexe droit pulsait devant lui. Je navais pas prévu ce singulier accueil. Il me sourit et sapprocha de moi. Il déposa un baiser au coin de mes lèvres, me débarrassa de ma veste et de mon cartable. Il me contourna, se plaça derrière moi, posa ses mains sur mes épaules et me poussa en avant. Je pénétrai dans le salon. Jean se colla contre moi. Je sentais son sexe contre mes fesses. Dans mon champ de vision, je découvris Rose, nue à lexception de bas noirs, allongée sur le canapé, les jambes largement écartées et relevées, se donnant sans retenue à Alexandre, nu lui aussi, positionné au-dessus delle, qui la besognait vigoureusement. « Ah, putain, que tu es bonne. Tu es trop bonne. Longtemps que javais pas baisé une femme aussi bonne. » Mon arrivée navait pas troublé les activités des deux amants. Tout juste tournèrent-ils les yeux vers moi. Rose me fit un clin dil, le visage déformé par le plaisir. « Bonjour Audrey. Tu avais bien choisi. Un bel étalon. Bien fort et vigoureux. » Lui me regarda. « Salut Audrey. Elle est bonne ta prof. Super bonne même. Une vraie chienne. Occupe-toi avec Jean. Ça va mexciter de vous voir baiser ensemble. Après sil me reste des munitions je te prendrai comme taimes. Vas-y Jean, remonte sa jupe que je vois si elle a mis une petite culotte » Les paroles dAlexandre me glacèrent. Je nétais donc pas grand-chose pour lui. Juste une fille quon bascule ou quon fait basculer par un autre. Je me dégageai rapidement des mains de Jean, ramassais mes affaires et sortis en claquant la porte. Je pleurais de rage. Je me retrouvais dans la rue en larmes. Je rentrais à la maison, heureusement vide, et me jetais sur mon lit en sanglotant. Cétaient tous des salauds : Alexandre, Rose et Jean.
Le retour de mes parents me poussa sous la douche. Au moins on ne verrait pas trop que javais pleuré. Au dîner, je regardais ma mère à la dérobée. Comment pouvait-elle se laisser aller avec ce sale type que javais découvert cet après-midi. Et puis après tout, cétait son problème. Après dîner, Fabienne rentra. Je lui racontais mon après-midi et ma déconvenue. « Ecoute surette » me dit elle en guise de consolation » ça ne métonne pas de lui. Je te lavais dit. Tu nas rien à en attendre. Il profite, voilà tout. Ta prof sest fait plaisir, lui aussi. Tu ne joues pas dans leur cour. Ce sont des adultes. Pour eux, cest un jeu. Et toi, avec ton petit cur dartichaut et ta naïveté, tu ne peux pas rivaliser. Tourne la page. Laisse passer du temps. Tu trouveras un mec bien ne tinquiète pas. » Ses paroles mavaient fait du bien. Le lendemain, joffrais à ma famille un visage moins triste. Le soir, ma mère, au moment du coucher, sinquiéta « ça na pas lair aller ma petite fille. Un chagrin ? » Je la rassurais en inventant un copain que jaimais bien et qui mavait déçue en me mentant. Elle membrassa et me souhaita une bonne nuit. « Ce nest pas grave ma chérie. Cest la vie ».
Jentamais la semaine plus détendue mais encore meurtrie. Je me plongeais dans mes cours. Jappréhendais le samedi et le face à face avec Rose. Il me fallut me résoudre à y aller quand même. Vêtue dun pantalon et dun pull large noyant mes formes, je sonnais à la porte de son appartement. Fort heureusement elle était seule, Jean nétait pas là. « Bonjour, je viens pour ma leçon de piano. Je crois quelle dure une heure. Alors commençons. » Je massis sur le tabouret de piano.
« Ecoute Audrey. Laisse-moi te parler. Avec Jean, nous avions compris que tu étais amoureuse de ton Alexandre. Votre différence dâge nous a interpellé. Jean a mené son enquête. Il a vite cerné le gars. Un type qui papillonne de femme en femme. Sans scrupule. Sans sattarder aux dégâts quil pourrait occasionner.
Cinquante minutes plus tard, je plaquais un dernier accord.
La vie reprit son cours. Petit à petit, le souvenir dAlexandre sestompa. Je ne cherchai même pas à espionner ma mère. Je ne sus jamais quand et comment elle le rencontrait. Cela ne mintéressait plus. Les cours de piano étaient de vrais moments dévasion. Nous parlions librement avec Rose. Elle portait toujours des tenues excentriques recouvrant plus ou moins discrètement son corps nu. Javais pris lhabitude de porter des jupes. Souvent, elle posait sa main sur mes cuisses pendant que je jouais. Parfois, elle retroussait ma jupe, me caressant avec douceur jusquà lorgasme. Parfois, elle moffrait son abricot lisse à lécher et se laissait aller à une jouissance bruyante.
Trois mois plus, tard, lors dune boum chez une copine, je fis la connaissance de Mathieu.
Je redevenais une jeune fille comme les autres. Pour combien de temps ?
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