Recit : « Nostalgie »
(Ce récit à été écrit juste avant "le triangle amoureux". Pour si les événements dans leur cadre chronologique, il peut être utile de lire le récit "Nostalgie" avant "le triangle amoureux")
La nuit passa et Bob avait espéré que celle-ci lui porta conseil. Devant son désarroi, il nen fut presque rien : lavenir avec Virginie sétait assombrit. « Cest pour de bon cette fois-ci ! » se disait-il. Virginie était la femme de sa vie, au charme indéniable et au sourire irrésistible. La belle dégageait en effet et en tout circonstance un attrait et un parfum qui avait quelque chose de surnaturel. Bob ne savait pas exactement quoi cétait mais il en était amoureux. Et, jamais auparavant, il navait vu cela chez une fille et jamais, il ne rencontra cela chez une autre femme.
Virginie était la femme de sa vie, non pas parce quil nen connaissait pas dautres, mais parce que celle pour quil ny avait dyeux que pour elle était sa muse, sa liberté, son espoir, sa vie.
Virginie, au lendemain de la rupture, restait son seul amour. Et, pourtant, cest bien lui, Bob, qui a voulu que tout sarrête ; Trop démotions, trop de mensonges, trop damour peut-être aussi. Bob était pour Virginie la réciproque de lui-même : lun aimait lautre de la même façon avec la même intensité. Avec des différences, certes ! Car, si Bob parfois avait des vues sur dautres filles, les choses sen arrêtaient là aussitôt avec lui. Virginie, au contraire, elle, concrétisait : les hommes la courtisaient. Surtout depuis quelle avait vu le loup pour la première fois. La belle était flattée de tant dintérêts et nen navais jamais connu autant auparavant par la gent masculine. A chaque fois ou presque, elle se laissa séduire sans penser à mal, sans compter que les hommes en voulaient toujours plus. Elle avait en elle toute la naïveté dune jeune fille.
Bob, en ce lendemain de rupture, songeait à elle, « à sa boulimie de fraises » comme il disait.
Bob téléphona alors à Virginie. Il devait être sur les 9 heures du matin. La belle était déjà debout depuis deux heures au moins. Voyant que cétait Bob qui appelait, elle renvoya lappel vers sa messagerie. Bob, connaissant sa belle, se doutait de cela. Il laissa cependant un message vocal sur le répondeur :
« Virginie, cest Bob. Je suis désolé pour hier. Je me suis véritablement emporté. Jai retrouvé ton petit carnet rouge. Rappelle-moi si tu le veux bien ».
Virginie écouta son message dans les cinq minutes qui suivirent. La belle était intriguée et se doutât avec certitude que Bob finirait par tomber dessus. Courageuse, elle rappela Bob aussitôt :
- Bob, il parait que tu veux me parler.
- Oui. Cest au sujet de ton carnet. Je lai retrouvé.
- Je me doutais bien. Jai été conne hier à te parler de ce tiroir secret.
- Ça ne fait plus rien maintenant. Tu veux le récupérer ?
Virginie fut agréablement surprise de la réaction de Bob, imaginant quelle pouvait croire à une réconciliation. Elle pensait, que plus jamais, quelle ne reverrait ses lettres et son carnet. Bob, malgré leur différent, proposait de le lui rendre.
- Comment fait-on ? Je passe chez toi le récupérer, proposa Virginie.
- Non, je ne préfère pas, rétorqua Bob, nayant pas encore digéré le coup de veille.
- Je te le déposerai chez ta mère, ajouta-t-il.
- Non je ne préfère pas, répondit Virginie. « Imagine quelle tombe dessus. Cest déjà une catastrophe pour moi si quelquun de mal attentionné sen saisit.
Bob compatit :
- Passe chez moi le prendre alors, mais je te préviens de suite, cest fini entre nous, vraiment fini.
- Oui, je comprends, admit Virginie.
Le lendemain, Virginie passa chez Bob récupérer son carnet. Bob lui ouvrit calmement et le plus sérieusement du monde. Son visage était sombre et fermé, le sourire complètement absent. Ses yeux marquaient la déception. Virginie, en entrant dans lappartement, sen sentit presque gênée. Elle était confuse et se sentait responsable de tout ça. Bob fut le premier à prendre la parole :
- Entre !
Virginie entra délicatement dans lappartement, toujours plus belle que jamais malgré le désarroi de Bob et en dépit de sa propre gêne.
Bob tendit le carnet à Virginie :
- Tiens, voilà ton carnet.
- Et les lettres ? demanda la belle.
- Il ne faut pas exagérer quand même ! Tu prends ton carnet et tu ten vas, ajouta lhomme blessé.
Virginie sentit encore quelle naurait pas gain de cause et ninsista pas sachant comment tout cela finirait en telle circonstance. La belle prit le carnet et sous linvitation rapide de Bob, elle quitta lappartement sans dire un mot, mécontente malgré tout de ne pouvoir récupérer ses lettres.
Virginie se demanda si Bob les avait jetées ou simplement gardées pour lui. Cette question lui taraudait lesprit si bien quen rentrant chez elle, elle écrivit une lettre à Bob pour mettre les points sur les i :
« Bob,
Autrefois, jaurais commencé ma lettre par « mon amour » mais je crains là quil soit trop tard pour nous. Sur notre cur, lhiver sest posé. Je ne crois pas que nos sentiments lun pour lautre soient pleinement morts. Je crois tu le sais en la résurrection de lamour. Il nous faudra certainement beaucoup de temps pour en arriver là.
Si je técris cette lettre, Bob, cest pour te dire que je tiens à toi et que je sais que tout est néanmoins perdu à présent. Demain, je partirai pour le Havre où une copine mattend là-bas. Elle pourra mhéberger quelques temps avant que je ne trouve un logement.
Il ne faut pas chercher à me recontacter car comme tu le dis si bien « tout est fini entre nous ». Demain, je men irai vers une autre vie, pour oublier notre amour. Jai eu des torts, certes, je le reconnais, à commencer par toutes les tromperies que je tai faites, mais tu me connais Bob, jai toujours été comme cela, peut-être trop indépendante pour vivre indéfiniment en couple.
Les lettres, celles dOlivier, de Bruno et de tous les autres, tu peux les garder. Je compte sur toi cependant pour ne pas les divulguer y comprises celles écrites par ma mère. Je suis heureuse après tout que tu les aies lues, même si je dois tavouer je suis particulièrement gênée de parler de ça avec toi.
Demain, je partirai et je ne reviendrai pas. Tu as été mon plus bel amour.
Ta Virginie. »
En recevant la lettre, Bob se mit à pleurer en sanglots, plus malheureux que jamais. Le monde pour lui venait de sécrouler.
En prenant le train pour le Havre, Virginie retenait ses larmes. Dans le train, elle sinstalla seule près de la vitre pour voir le paysage passé et cest toute sa vie qui défilait devant elle : Bob, bien sûr mais aussi Bruno, Dom, Alex et les autres. Il y avait bien sûr Olivier avec qui elle fit son premier gang bang si lon peut appeler cela comme ça et avec qui elle vécut dune relation dun an en parallèle à sa vie de couple avec Bob. Sa vie lui paraissait soudainement compliquée. « Tant dhommes, se disait-elle dans ses pensées, cest de la folie ! »
Bob, dans son appartement, était loin des pensées de Virginie. Il venait de recevoir la lettre. Lémotion lui serra la gorge si fort quil eut limpression de mourir étouffé. Dans le silence, il songea à sa belle partie parce quil navait pas su la retenir, partie peut-être aussi à cause de lui. Car Bob en quelques années de vie commune avec Virginie était devenu très casanier.
Dans son silence et ses pensées, Bob réalisa en effet que sa chérie souvent voulait sortir et que lui souvent ne voulait pas ou ne pouvait pas. Les factures, les fins de mois difficiles, le loyer à payer, tout cela avait eu raison des sentiments de Bob pour Virginie. Petit-à-petit, il laissa ainsi les festivités pour se consacrer le plus souvent au travail. Virginie le voyait bien et le savait bien. Bob changeait et lui ne voyait rien. La belle se réfugia alors dans ses pensées et, quand loccasion se présenta, dans les bras dun autre. Et cest ainsi que Bruno, le fameux Nono, devient le premier amant de sa belle. Nono nétait pas homme à avoir froid aux yeux. Il se fichait de savoir que la belle avait un petit-copain. Après trois tours de main, il la séduisit et la baisa dans la voiture de lauto-école, fraichement secouée dans un petit bois en périphérie de la ville.
Nono sodomisa Virginie pour la première fois sans que Bob ne le sache. La belle se garda bien den parler à lhomme quelle aimait vraiment et préféra le lui cacher. Cétait là son premier mensonge avéré. Nono baisa la belle encore plusieurs fois la belle, toujours dans la voiture de lauto-école.
Quand Bob dut apprendre le fin mot de cette histoire, la Belle prit tant dassurance quelle sengagea, sans lavoir voulu cependant, dans une autre relation. Et Bob fut cocu pour la seconde fois. Lhomme était un chauffeur de bus, la cinquantaine. Cest le fameux Dom. Bob lavait vu sortir de chez sa belle avant que lui-même narrive. En arrivant chez sa copine, celle-ci était en nuisette et feignait davoir eu une relation avec le bougre. Il en était fini bientôt dune relation qui pourtant faisait vibrer les curs.
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!