Juste Une Fois - Version 3 La Suite
En lisant les commentaires des lecteurs, suscités par les versions précédentes du récit « Juste une fois », jai imaginé une suite de la vie de Lison et de Julien.
Ce récit nest pas une nouvelle version de la réaction de Julien après linfidélité de sa femme, mais la suite de la version 3.
Lison et Julien ont divorcé
Avant de savoir ce quils sont devenus, jai voulu donner la parole à Lison afin quelle nous explique son attitude lors de cette fameuse soirée à lhôtel de Beaune.
Je suis un grand sentimental, cette histoire est plus une histoire damour quune histoire de sexe.
Avant de continuer votre lecture, je vous conseille de lire le récit original et les versions précédentes, surtout la version 3.
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Le soir, après avoir diné avec son mari, Lison rejoint un homme dans sa chambre, un inconnu rencontré au bar de lhôtel. Son mari, Julien est désespéré.
De retour dans leur chambre, Lison lui raconte sa nuit. Julien naccepte pas ce quil considère comme une trahison. Sa décision est prise, le divorce est prononcé, malgré les protestations de Lison qui renouvelle son amour pour son mari.
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LISON raconte
Pour regagner notre chambre, je cours dans les couloirs de lhôtel, de cet hôtel qui a hébergé notre première nuit avec Julien. Ce long couloir témoin du scandale quand il me cherchait il y a à peine quelques heures, il est bien calme à cette heure avancée de la nuit.
Je viens de quitter Charles, il a voulu me retenir, mais non, je cours dans ce couloir pour rejoindre mon mari que je naurais pas dû abandonner. Je me rends compte que cest lui que jaime, cest lui mon avenir.
Jai passé combien de temps avec Charles ? Oups ! Plus de cinq heures, le temps passe vite. Que va dire Julien ?
Je stresse, comment va-t-il me recevoir ? Que vais-je pouvoir lui dire ? Il voudra savoir pourquoi
je ne pourrais jamais lui avouer
il faut que je trouve une bonne excuse
pas facile.
Il me posera certainement plein de questions. Je ne pourrais pas lui cacher que jai baisée et jouis tourte la nuit, il doit bien sen douter, je suis restée trop longtemps dans cette chambre.
Il maime. Je laime. Je lui demanderais pardon, je lui dirais
Enfin, je lui dirais tout un baratin pour faire passer la pilule.
Jarrive essoufflée à la porte de notre chambre. Jhésite la main sur la poignée, mon cur bat à éclater. Pourvu quil dorme, la discussion sera pour demain matin, ça me laisse du temps pour réfléchir
je vais me glisser dans notre lit, demain on se réveillera côte à côte, nous ferons lamour, la discussion viendra après. Ce sera plus facile après.
Aïe, Julien ne dort pas, il mattend. Je vais être obligé dimproviser une raison qui tienne la route, une raison suffisamment crédible
mais quoi ?
Julien veut comprendre, cest normal, le contraire maurait étonné
Prise au dépourvu, je lui dis tout ce qui me passe par la tête « je ne comprends pas ce qui ma pris », « jétais envoutée par cet homme », « juste un inconnu rencontré au bar », « pardonne-moi », « comment texpliquer alors que je ne comprends pas moi-même ». Une excuse, qui nen est pas une, va-t-il me croire, voudra-t-il me pardonner ?
Petit à petit, je menfonce dans mon mensonge, je fini par y croire moi-même à force de jouer à lidiote qui ne pense quavec son cul. Pour me justifier, la phrase choc « juste une nuit, ça ne compte pas », où suis-je allée chercher une telle bêtise ?
Julien me demande des détails, comment lui raconter cette nuit damour ? Je lui ai avoué avoir couché avec un inconnu, ça devrait lui suffire, pourquoi des détails ? Je ne peux pas lui avouer que je ne lai pas fait cocu, mais que je lai trompé. Lorsque Charles me baisait, quil me faisait jouir, je laimais.
Prise de cour, ne sachant quoi inventer, jai raconté ma nuit, en détail, comment il ma prise, comment je lai sucé, comment il ma fait jouir, combien de fois, et que jai accepté quil éjacule en moi.
Julien semble croire à ma fable, enfin je lespère. Je vois bien quil souffre, je men veux, mais ce serait pire sil savait la vérité.
Fatiguée, je me couche, espérant que Julien vienne à côté de moi, me prenne dans ses bras, malheureusement il préfère rester tout habillé dans le fauteuil. Dommage,
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Lové dans mon lit, je me mets en boulle sous la couverture. Avant que le sommeil ne me gagne, mon esprit repasse les quelques heures que nous venons de vivre.
Ouf, ça ne sest pas trop mal passé avec Julien, ça aurait pu être pire. Sil mavait fait la même chose, je ne laurais même pas laisser parler, jaurais fait ma valise. Lui, comment va-t-il réagir demain ?
Pourquoi lui avoir donné autant de détails, je nai pas réfléchi à ce que je disais, jaurais dû mapercevoir que je lui faisais encore plus de mal, jaurais dû minimiser.
« Juste une nuit, ça ne compte pas », cest idiot. Excuse tirée par les cheveux mais je nai pas trouvé mieux.
Quel plaisir jai pris, jai un peu honte. Avec mon Julien cest mieux, cent fois mieux. Je laime, je suis certaine quil me pardonnera.
Je cherche le sommeil, encore sous le choc de ce que je viens de vivre.
Charles, ce passé qui ma sauté à la figure. En allant le rejoindre dans sa chambre, je voulais juste discuter, retrouver mon passé, ma jeunesse, jamais je naurais imaginé... Je ne voulais pas tromper Julien. Quand il a ouvert la porte, Charles a dû se méprendre sur mes intentions. Jaurais dû lui dire non, je nai pas pu
. Ou je nai pas voulu ?
Cétait il y a quelques heures à peine, je revis tout cette soirée :
Je retrouve ma jeunesse, je ne connaissais pas Julien à lépoque. Je laisse Charles membrasser, me caresser. Tout sest enchainé très vite, je me retrouve nue sans vraiment le vouloir, ça me plait quil me regarde, quil me prenne dans ses bras. Jaime le sucer, sa queue est douce dans ma bouche, je devrais arrêter avant quil ne jouisse, et javale tout, je suis folle, jamais Julien ne sest permis, je naurais jamais accepté.
Très vite il me pénétre, classique, mais quel orgasme quand il éjacule au fond de ma chatte. Je prends vite une douche pensant rejoindre Julien, essayer dexpliquer linexplicable.
Tout à coup, un grand bruit, des coups sur les portes, sur les murs, des cris, un brouhaha dans le couloir. Comme tous les clients Charles ouvre la porte pour voir ce qui se passe, en voyant Julien hirsute, sagitant dans tous les sens, je comprends quil me cherche, cest lui qui fait ce tapage dans le couloir. Jaurais dû me jeter dans ses bras, même nue enroulée dans une serviette, mais je nai pas osé devant tous les clients.
Avant que Charles ne referme la porte, nos yeux se croisent « attends-moi Julien, je mhabille et jarrive ».
Mais Charles ma prise dans ses bras, un dernier baiser, juste un baiser et je men vais. A nouveau je me laisse bercer, ses mains me font perdre la tête, adieu mes belles résolutions. Il me retourne pour me prendre en levrette, que cest bon, un nouvel orgasme me secoue tandis quil se répand en moi.
Je suis fatiguée, vidée, je veux me reposer un peu avant de rejoindre notre chambre. Blottie dans les bras de Charles, je ne dis rien, mon esprit est avec Julien « jarrive ». Charles me caresse, membrasse du bout des lèvres, me parle de sa vie, de sa femme, de son métier, me trouve belle. Tandis que mon corps frissonne, je lui parle de nous, notre première nuit dans cet hôtel, notre mariage il y a un an, notre désir ds, mes études. Il ne dit rien mécoute mais ses mains sactivent sur mes fesses, je frissonne alors quun doigt titille mon petit trou, Julien ny a jamais eu droit, mais là jaccepte sa caresse. Charles me retourne, je sens son gland qui passe et repasse dans mon sillon, je me cambre et le laisse me pénétrer, il jouit au fond de moi, je suis effarée, pourquoi lavoir laissé faire ?
Affolé, je me rends compte que je suis avec Charles depuis beaucoup trop longtemps. Il faut que je parte vite.
A force de tourner toutes ces idées dans ma tête, je me suis endormie.
Au matin, je suis seule dans la chambre, « Julien, où es-tu mon chéri ? ».
Jai attendu toute la matinée, je ne compte plus le nombre de messages, de sms que je lui ai envoyé. Mais je dois me rendre à lévidence, il ma abandonné.
Je ne peux pas demander de laide à Charles, je ne veux plus le voir, il va encore se faire des idées. Cest de Julien dont jai besoin. Tout de même, il aurait pu mattendre. Ce nest pas gentil de sa part, mais je narrive pas à lui en vouloir.
Jai dû me débrouiller pour rentrer, heureusement que le maitre dhôtel a été compréhensif, il ma bien aidé. Il me regardait dun drôle dair. Bien sûr, une femme que son mari vient dabandonner
jai encore le beau rôle.
Pauvre Charles, il était dans tous ses états, on pouvait entendre ses cris depuis le hall. Jai vu sa voiture, Julien cest toi qui as fait ça ? Je ne te savais pas si violent.
Dans le TGV qui memporte à Lille, la fatigue me gagne, je somnole, ma tête envahie par mon passé.
Je repense à Charles.
--- oo ---
Au bar de lhôtel, un pur hasard, Julien ne sest pas aperçu de rien, ne sest douté de rien, juste un peu surpris de la familiarité de Charles, il me tenait la main, il a même posé la sienne sur mon genou, sans réaction de ma part
Julien a vu rouge, mais sans prendre conscience de ce que nous vivions, comment aurait-il pu ?
Charles, je lai reconnu dès que je lai vu. Il ma souri, Je suis certaine que lui aussi ma reconnu, ou alors il drague toutes les filles quil rencontre, cest encore possible. Il a attendu que je sois seule pour venir me parler. Ah, si Julien était resté avec moi.
Charles mon amour de jeunesse. Je ne pensais plus à lui depuis longtemps, parfois le hasard fait mal les choses.
En vacances avec mes parents dans les Alpes, plus tout à fait une ado, pas encore une femme, mon cur sest emballé, un homme un vrai me regardait.
Il était marié, combien avait-il ?... 30 ans de plus que moi ? Tant que ça ?... Mais je suis tombé sous son charme. Cest la première fois que jétais amoureuse pour de bon. Je laimais comme on aime à cet âge, un amour total, exclusif, unique. Quand il ma prise, je me suis sentie femme pour la première fois. Jétais vierge, je nai rien oublié, ses baisers, ses caresses
A la fin des vacances, jétais effondrée, jaurais voulu partir avec lui, je pensais même quil allait quitter sa femme pour moi. Jétais vraiment naïve. Lui voulait se faire une petite jeune, rien de plus.
En le rejoignant dans sa chambre, je navais pas lintention de tromper Julien. Je nai pas réfléchi, je ne pensais pas rester longtemps, juste le temps de parler un peu. Je voulais continuer à évoquer nos souvenirs, petit à petit je retrouvais mes émotions dantan. Je naurais pas imaginé que
Non, je ne suis pas honnête, je crois que je me cache la vérité à moi-même, javais envie de revivre ce que javais vécu il y a tant dannées, jétais retombée sous son charme.
Jai honte, car je narrive pas à oublier cette nuit, à oublier le plaisir que ma apporté Charles.
Jai encore mal aux fesses, je nai pas lhabitude. Pourquoi ai-je accepté ce que je refuse à Julien, je nai pas osé dire non. Maintenant je men veux, quelle gourde je suis !
Julien avait lair très en colère. Je peux le comprendre, mais jaurais tant voulu quil me prenne dans ses bras, me blottir contre lui. Il aurait pu membrasser, jaurais même aimé quil me fasse lamour, preuve quil ne men voulait pas.
Mais non je suis seule ce matin, seule dans ce train qui me ramène chez nous. Jimagine lui tomber dans les bras en arrivant, il aura aussi réfléchi, il maura pardonnée. Nous nous embrasserons à ne plus pouvoir respirer.
Je me suis bercée dillusion. De retour à Lille, Julien ne mouvre pas, où est-il ? Jai dû me réfugier chez ma sur, que vais-je bien pouvoir lui dire ? Impossible de lui dire la vérité, elle connait Charles, déjà à lépoque elle mavait passé un sacré savon, comme une sur ainée, elle voulait me protéger. Je lui ai donc servi la même salade quà Julien
je suis certaine quelle ne me croit pas, tant pis.
Julien ne voulait plus me voir, heureusement que Marie a insisté. Je suis anéantie, je naurais pas cru quil réagisse comme ça. Il a parlé de séparation. Non ! Jespère quil nest pas sérieux. Nous nous aimons depuis tant dannées, nous nallons pas divorcer après un an de mariage. Je laime toujours autant, je ne veux pas le perdre. Il ma dit que je lai humilié, ça je ne lai jamais voulu.
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Julien na rien voulu entendre, nous avons divorcé. Je nai eu aucune force pour lutter, aucun mot pour me défendre.
Lors de lentretien avec la juge, jai joué le rôle de la fille inconsciente de sa conduite, jai préféré passer pour une sotte qui a trompé son mari. « Juste une nuit, ça ne compte pas », toujours la même phrase idiote, tout plutôt que de dire que lespace de cette nuit jai aimé, aimé follement un autre homme.
Devant la juge, Julien était toujours en colère, il semblait blessé, si je lui avais avoué connaitre Charles, et avoir baisé avec lui par amour, ça aurait été pire. Je lui aurais fait encore plus de mal, pour rien.
La juge na même pas essayé de me comprendre, javais limpression dêtre la seule fautive. Julien naurait-il pas pu me rattr, pour me protéger contre moi-même ?
Jespérais tant que julien me pardonne, mauvais calcul. Bien sûr pour lui cette nuit à compter, beaucoup trop. Il pense que je lai trahi, son amour-propre a été plus fort que son amour pour moi.
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Jai arrêté mes études, dommage, il me restait à peine un an avant le diplôme.
Ne sachant quoi faire, je suis retournée à Nice chez mes parents. Ils nont pas compris notre séparation. A eux non plus, je nai rien osé dire, ils accablent ce pauvre Julien pensant quil a rencontré une autre femme. Je ne les ai pas contredits, ça mévite de répondre à leurs questions, ainsi je deviens la victime. Pas très honnête, mais tellement plus pratique.
Me retrouvant seule chez mes parents, je prends enfin conscience de tout ce que jai perdu, juste pour une nuit.
Jai rapidement trouvé du boulot dans un cabinet médical, ce nest pas trop compliqué.
Côté cur, calme plat. Quelques flirts sans importance lors de sorties entre amis, mais impossible dimaginer passer ne serait-ce quune seule nuit avec un autre homme. Jaime toujours Julien. Charles je lai oublié, oublié la folie de cette nuit.
La vie sécoule, monotone, au bout de quelques mois, je décide daller rendre visite à ma sur à Lille.
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Après avoir fait le tour de mes amies, jai envie de revoir Julien. Je narrive toujours pas à croire que tout est fini entre nous. Ai-je encore un petit espoir en attendant dans sa salle dattente ?
En le voyant, mon cur bat la chamade dans ma poitrine, ma-t-il remplacée ? Je nai pas eu limpression quil était très heureux.
Les larmes me sont montées aux yeux lorsqu il ma montré la salle de soin qui métait destinée. Je crois que lui aussi regrettait, regrettait quoi ? Sa décision de nous séparer ?
Je suis parti, sentant que cétait la dernière fois que nous nous voyons.
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JULIEN raconte
Cela fait plus dun an que le divorce a été prononcé, je nai plus eu de nouvelle de Lison depuis la rencontre avec sa sur. Je ne lui en ai pas donné non plus. Cest de lhistoire ancienne. Depuis, jai bien fait quelques rencontres, sans lendemain. Je narrive plus à faire confiance à une femme.
Cet après-midi, en ouvrant la porte de la salle dattente de mon cabinet dentaire, Lison est là, attendant son tour au milieu de mes patients. Je ne sais pas si je vois la femme que jai aimé ou celle qui ma fait si mal.
Nous discutons un moment, je lui montre la salle de soin que javais prévu pour elle, quand elle aurait décroché son diplôme. Matériel neuf, il na jamais servi. Jai eu limpression quelle regrettait.
En venant, espérait-elle une nouvelle vie avec moi ? Je me souviens des jours heureux, avec le temps on ne se souvient que des bons moments. Mais elle ma trop fait souffrir.
« - Au revoir Lison, je te souhaite beaucoup de bonheur.
Je la prends dans mes bras, une dernière bise. La porte se referme sur mon amour de jeunesse.
Par la fenêtre, je regarde avec nostalgie Lison qui séloigne dans la rue, une bouffée de souvenirs me serre la poitrine.
Je retourne à mon travail, une jolie patiente mattend bien sagement installée, elle me sourit :
« - Bonjour, je suis étudiante, je termine mes études en dentaire. Jespère décrocher mon diplôme à la fin de lannée. Mais, cette fois, cest moi qui ai mal aux dents.
Je lui souris, tout en lui demandant douvrir grand la bouche
--- oo ---
Emilie, ma jolie patiente. Nous avons échangé sur le métier de dentiste, elle est revenue plusieurs fois au cabinet, plus que nécessaire.
Je lai invité à diner
et un jour
plutôt un matin, elle sest réveillée dans mon lit.
Belle Emilie. Etais-je amoureux delle, ou inconsciemment jai voulu remplacer Lison ? Je lai aidé à faire ses révisions, elle a obtenu son diplôme avec une mention
jétais heureux pour elle. En fermant les yeux, jimaginais Lison fêtant avec moi sa réussite, un verre de champagne à la main.
Au lit aussi, elle a vite appris la belle Emilie
Elle avait changé, javais rencontré une jeune fille étudiante, au bout de quelques mois, cest une jeune dentiste, une femme sure delle que je serais dans mes bras.
Je ne lui ai jamais demandé de venir travailler avec moi
pas à la place de Lison.
Les plus belles histoires ont une fin
Un soir, elle ma annoncé son désir de rentrer chez elle, à Nantes, ses parents lui offraient un beau cabinet. Elle pas plus que moi, nous ne pensions vieillir ensemble. Petite parenthèse dans nos vies
un bout de vie à deux.
Elle est partie un matin, après une nuit damour, une nuit dadieu. Belle Emilie, tu mas aidé au moment où jen avais le plus besoin, tu resteras un beau souvenir.
Avec le travail, le temps passe vite, il faut se faire une clientèle, se tenir au courant des nouveautés, des nouvelles règlementations. Je minvestis dans le syndicat des dentistes, pour aider les nouveaux à sinstaller. Les sorties entre collègue me tirent de ma solitude, ponctuées de quelques aventures dun soir, sans lendemain, je ne cherche pas à mattacher.
Les propositions de congrès ou de colloques professionnels ne manquent pas. Superbe séminaire en Thaïlande organisé par un fabriquant de prothèses, je nai jamais compris quil faille aller aussi loin pour se former
Dépaysement
Aventures dun soir avec des collègues féminines loin de leur confort et de leur mari
Sans oublier les visites touristiques prévues dans le programme.
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LISON raconte
Bientôt deux ans, Nice est une ville sympa, je me suis faite des amis. Je ne vis plus avec mes parents depuis longtemps, jai pris un petit appartement dans le centre-ville.
Côté boulot, je ne suis pas resté lassistante de ce toubib qui avait des vues qui ne me plaisaient pas. Depuis je fais des petits jobs.
Lors dune soirée, jai fait la connaissance dAlain, il est commercial et se déplace souvent entre Menton et Saint-Raphaël, son territoire comme il dit. Il est marié et a déjà une grande fille presquune ado, il ne me parle jamais de sa femme, jai limpression que ça ne va pas fort entre eux, sinon pourquoi se serait-il intéressé à moi ? Ça me fait plaisir de le voir de temps en temps, il me réserve le mardi soir quand son épouse va à son cours de gym, pas un cinq à sept, plutôt un 20-22 heures, petit resto, petite baise., je ne suis pas amoureuse, il est gentil, je suis bien avec lui. Le temps dun repas, jy crois.
Nous navons jamais passé une nuit, encore moins un week end ou des vacances ensemble, mais ça me convient. Je sais quil ne quittera jamais sa femme pour moi, dailleurs je ne lui demande pas.
Je ne sais pas si je tomberais un jour de nouveau amoureuse, mon prince charmant na plus voulu de moi.
Nice est une ville de congrès. Au congrès des orthodontistes, je décroche un poste dhôtesse pour expliquer les nouveautés sur le stand dune grande marque de prothèse. Cest bien, jaime les contacts, rencontrer des gens.
Ce matin, je nen crois pas mes yeux, sur le stand là-bas, Julien, jarrête de respirer
Il ma vu lui aussi, nos yeux se croisent, je rougis légèrement, mes jambes me lâchent
Que va-t-il faire ? Il me sourit, il a lair content de me voir.
Il se dirige vers moi
Mon dieu, faites que
faites que
faites que
« - Bonjour Lison.
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JULIEN raconte
Ce printemps, je dois représenter le syndicat des dentistes à un congrès à Nice sur les techniques dimplant. Les techniques évoluent vite, ça fait partie de la formation permanente.
Jabandonne mon cabinet quelques jours, ça me changera un peu. Nice, la ville me plait, je décide dy aller en voiture, pour faire une halte en Avignon chez des cousins. Petites vacances bien méritées.
Je ne suis plus retourné à Nice depuis bientôt 4 ans, pourtant nous y allions tous les étés avec Lison, vacances traditionnelles, une semaine dans sa famille. Quest-elle devenue ? Si je me souviens bien, elle avait trouvé un poste dassistante dans un cabinet médical. Sest-elle remariée ? A-t-elle des s ? Elle en voulait trois
Nous en avions tellement rêvé ensemble.
Après une halte en famille comme prévu, jarrive en fin de matinée pour découvrir lhôtel qui ma été réservé. Les organisateurs ne se sont pas foutus de moi, un quatre étoiles pas trop loin du vieux Nice et du Palais des Congrès.
Dans le hall dentrée du Palais Acropolis où a lieu ce séminaire, quelques stands tenus par des fabricants venus faire un peu de publicité.
Je tombe en arrêt, je ne rêve pas, cette belle jeune femme, cest bien Lison. Elle a les cheveux plus courts, bien bronzée, sa tenue très sage convient parfaitement au lieu, elle parle avec tout le monde, elle a lair à laise, un sourire de circonstance accroché à ses lèvres.
Elle ma vu, nos regards se croisent, je lui souris. Elle a lair un peu gênée, mais me renvoie son plus beau sourire, celui que je lui connaissais, avant.
Je mapproche :
« - Bonjour Lison,
« - Bon... bonjour Julien,
Nous nous regardons sans rien dire
pourquoi suis-je aussi troublé
je la prends dans les bras et sans hésiter lui fait deux grosses bises. Elle ne sarrête pas :
« - Ici cest quatre,
Je mexécute.
Quelques mots rapides, la première conférence va bientôt commencer.
« - On se voit à la pause,
Après la pause du matin, on a déjeuné rapidement à midi à la cafétéria. Javais envie de tout savoir delle, je crois quelle aussi. Nous mangeons peu, nous parlons beaucoup, en copain de fac, comme de vieux amis qui se retrouvent.
Lison connait bien Nice :
« - Tu es libre ce soir, il faut que je te fasse connaitre un super resto de fruits de mer, toi qui aimes ça.
« - Ok, on finit à 17 heures, je dois encore passer à lhôtel, tu peux venir me chercher ?
Javais prévu une soirée avec des collègues, mais jai vite choisi.
--- oo ---
Je retrouve Lison dans le hall de lhôtel, elle est assise dans un des grands fauteuils, regardant la taille du hall :
« - Ouah ! Quel palace, tes devenu un vrai pacha.
Lison me guide, nous allons à pied dans un restaurant place Garibaldi, en bordure du vieux Nice. Il y a foule, heureusement quelle a réservé.
Après les banalités dusage, on passe la commande dun immense plateau de fruits de mer, et dune bonne bouteille de vin blanc. Lison a déjà les yeux qui pétillent. Nous dinons avec appétit, la table est bonne, lambiance agréable.
Au cours du repas, nous nous racontons nos vies, je ressens beaucoup de nostalgie dans ses propos.
Une voix familière minterpelle, je reconnais un ancien ami denfance. Il a aussi connu Lison à la Fac. Lison se lève, petite bise, enfin 4 comme cest lusage dans le sud :
« - Alors les amoureux
Il était à notre mariage, mais il semble évident quil ne sait pas, il nous croit toujours ensemble :
« - Veinard, tu as toujours eu de la chance, la plus belle de la promo. Tu sais Lison nous étions tous amoureux de toi, moi aussi, pourquoi cest lui que tu as choisi ?
Sans attendre une réponse, il continue, faisant seul la conversation.
« - En plus tu étais la plus douée dentre nous. Vous vous êtes installés sur la Côte ?
Sans vraiment men rendre compte, jai posé ma main sur celle de Lison, nous offrons limage du couple parfait.
Ça nous fait plaisir de le revoir. Ni Lison, ni moi nosons lui dire la vérité. Quelques quiproquos, mais heureusement il parle tellement quil en oublie découter. Il nous raconte sa vie en quelques mots, mais ses amis lattendent :
« - Allez, je vous laisse
à un de ces jours, si vous restez dans le coin.
Et après une nouvelle série de bises à Lison, il rajoute en riant :
« - Et quand vous ferrez des petits, noubliez pas de men garder un.
Nous le regardons sen aller.
Me rendant compte de son trouble, je retire vivement la main que javais posée sur celle de Lison :
« - Excuse-moi,
Petite promenade au clair de lune pour rejoindre lhôtel où elle a laissé son scooter, je suis bien. En se quittant, nos lèvres se frôlent. Eh ! pas de bêtises.
La soirée a passé trop vite. De retour dans ma chambre, je rêve de Lison blottie dans mes bras, dans ce lit trop grand pour moi. Je bande, quest ce qui me prend,
je ne vais tout de même pas me branler en pesant à elle.
Le lendemain, vendredi, il y a beaucoup de monde, jai juste le temps de lui faire un petit bonjour de la main. Lison est déjà assaillie par les visiteurs. Un homme dans la cinquantaine vient la voir, ils se font la bise et se mettent à discuter dans un coin, est-ce que par hasard ? Je ne vais tout de même pas être jaloux, cest sa vie, mais je ne peux mempêcher de les observer de loin.
Nous nous retrouvons à la pause-café, elle a lair heureuse en me voyant :
« - Bien dormi ?
« - Merci pour cette soirée, tu as choisi le restaurant idéal.
« - A Nice, cest un classique
Au fait, tu mas bien dit que tu remontais demain en voiture pour Lille, jaimerais passer quelques jours chez ma sur, tu pourrais memmener ?
Sans réfléchir jaccepte. Mais, jai prévu de partir tôt pour faire le trajet en une étape
« - Je serais dans le hall de ton hôtel à six heures, si tu veux.
« - Fais la grasse matinée, sept heures ce sera bien.
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Nous ne nous sommes pas revus de la journée. Jai diné le soir avec un collègue de Bordeaux, je suis tout de même venu à Nice pour le boulot.
Au petit matin, ponctuelle, elle était là à 7 heures, Elle mattendait avec un gros sac.
Le trajet va être long. Selon son habitude, Lison sendort rapidement, je la regarde à la dérobé. Je me surprends à mater ses cuisses, à essayer dapercevoir un sein au travers son chemisier. Pourquoi suis-je autant troublé ? Quelle est belle ! Encore plus belle que dans mes souvenirs.
Nostalgie, jai limpression de rentrer de vacances avec elle, comme avant.
Lautoroute est chargée, un embouteillage commence à lapproche dAix, déjà. Ça y est, on est bloqué, que se passe-t-il ? Au pas nous contournons la ville, mais nous avons perdu plus dune heure.
Dès la prochaine aire, arrêt pipi. Non enfin, pause-café.
A Orange, le flot de voiture venant dEspagne ralenti la circulation, à ce régime nous allons devoir rouler toute la nuit, je naime pas ça, les phares méblouissent.
Enfin, on roule, 100, 200 kms, je ratt le temps perdu. Zut, jai parlé trop vite, encore un arrêt, que se passe-t-il ? Des voitures de police, une ambulance passe à côté de nous, sur la bande darrêt durgence
laccident doit être grave
Les voitures avancent au pas
la radio nous annonce une grève des routiers, cest bien notre veine. Ils bloquent lautoroute à lentrée de Lyon, à la hauteur de Vienne, pas déchappatoire possible, le piège. La sortie la plus proche est derrière nous, à plus de 10 kms, ils auraient pu prévenir. Impossible de faire marche arrière, au milieu des centaines de voiture piégées comme nous.
Pour passer le temps nous discutons, de sa famille, de sa sur qui lattend ce soir, elle lui passe un petit coup de fil pour la prévenir de notre retard. Nous rions du quiproquo avec notre ami lautre soir.
Jai acheté un paquet de biscuit, cest mieux que rien.
La nuit est tombée depuis un moment déjà. Nous nallons pas passer la nuit ici, bloqués dans la voiture. Enfin, ça bouge derrière nous, des voitures font demi-tour, il y en a partout, dans tous les sens. Ma décision est prise, je suis le flot. Une sortie travaux a été ouverte à 500 m derrière, suivant la file qui sest formée, jarrive à me dégager,
« - Bravo tes un chef !
Les encouragements de Lison pour cet exploit nous font rire tous les deux. Une certaine complicité sinstalle.
Me voici sur une route de campagne, où sommes-nous ? Heureusement quavec le GPS on nest jamais perdu.
Jarrive à contourner Lyon et par un large détour je ratt lautoroute au niveau de Mâcon, encore une bonne heure de perdue.
Il nous reste plus de 600 kms à faire pour atteindre Lille et il faudra bien sarrêter pour manger.
Prochaine sortie Tournus, en voyant le panneau suivant Beaune 62 kms, le silence sinstalle dans la voiture, je fixe la route devant moi, Lison ne dit rien, je suis certain quelle pense encore à cet inconnu.
Je ne veux pas rouler toute la nuit, un vrai cauchemar. Aussi je propose :
« - Nous devrions prévoir une étape, quen penses-tu ?
Lison me souris :
« - Comme tu veux, pas de problème pour moi. Je préviendrais Marie.
Je la sens fébrile, mais un certain soulagement lorsque je mengage sur la bretelle de sortie pour Tournus.
« - Nous devrions trouver un hôtel sans difficulté.
Le choix est grand, nous traversons une zone industrielle. Je pousse un peu plus loin, et jette pour dévolu sur un Novotel, classique mais valeur sure. Lison va senquérir de la disponibilité des chambres, tandis que je me gare sur le parking.
Jarrive avec les bagages devant laccueil, elle a déjà une clé en main. Sans rien dire, jen commande une seconde, avec un sourire complice le réceptionniste me tend la clé de ma chambre, au même étage que celle de Lison, sil savait
Sans nous concerter, nous reprenons notre rituel pour aller diner. Lili a passé une petite robe, que je ne connais pas, bien sûr depuis le temps elle a renouvelé sa garde-robe. Je la regarde avec mes yeux de jeune-homme.
Le repas se déroule selon nos habitudes, un peu arrosé, sans r du bon vin de la région. Mon esprit senvole, cest la fin de lété, la fin de nos vacances
Lison a-t-elle les mêmes idées en tête ?
Avant de monter dans nos chambres, petit passage au bar, encore un rituel. Jaime cette ambiance feutrée et discrète, enfoncé dans un grand fauteuil, siroter un verre, silencieusement
il y a peu de monde, nous ne nous éternisons pas, nous avons encore beaucoup de route. Demain, nous devrons nous lever tôt si nous ne voulons pas arriver trop tard.
Les portes de lascenseur souvrent à notre étage, « Bonne nuit » et je me dirige vers ma chambre, tandis que Lison se bat avec la carte magnétique qui sert de clé.
Jai à peine le temps de passer dans la salle de bain, jentends frapper doucement à la porte. Jouvre intrigué
Lison se jette dans mes bras, elle membrasse sans me laisser revenir de ma surprise. Je lui rends son baiser, troubler de la sentir dans mes bras
Nous restons enlacés plusieurs minutes, nos lèvres soudées, un plaisir réciproque nous envahi.
Comme dans un rêve, je la déshabille presque timidement, revoyant ce corps qui mavait séduit, je ne pense plus à rien. Lison se laisse porter sur notre lit. Elle me regarde sans fausse pudeur tandis que je quitte mes vêtements, et cest entièrement nu que je rejoins Lison qui mattend.
Nous nous embrassons comme si nous voulions rattr le temps perdu. Sans en mot je caresse Lison, sans un mot Lison me caresse
Que sommes nous en train de faire ? Non il ne faut pas
Joublie tout, je couvre son corps de baisers, je retrouve sa douceur, son odeur,
je retrouve les gestes quelle aime.
Je dois me lavouer, Jaime toujours Lison, jai envie de lui montrer mon amour comme la première fois, cest notre première fois
Nous avons peu dormi.
Au matin, Lison se réveille dans mes bras. La chaleur de son corps nu contre moi me rappelle tant de souvenirs. Les mots me reviennent :
« - Bien dormi ma chérie ?
Elle me répond par un baiser.
Je la tiens serrée contre moi pour ne pas rompre le charme, sans même avoir lidée de faire lamour une nouvelle fois. Dans un souffle, elle me murmure à loreille :
« - Pardon mon Julien, pardon.
Elle va dans sa chambre se préparer et reprendre ses affaires. Nous nous retrouvons dans la salle du petit déjeuner.
Hier, nous avons oublié que nous étions divorcés. Effrayé par cette nuit, je ne voudrais pas quelle croit que jai profité de la situation, maladroitement je lui fais des excuses :
« - Excuse-moi pour cette nuit, jai perdu la tête. Cela ne se reproduira pas, jespère que tu ne men veux pas.
« -
Nous reprenons la route pour atteindre Lille dans laprès-midi.
Comme moi, Lison se sent un peu perdue, je fixe la route encore encombrée de poids lourds. Cette nuit, ce nétait pas sérieux.
A Lille je dépose Lison devant chez sa sur Marie. Nous nous séparons sans nous embrasser, sans même savoir si nous allons nous revoir.
Elle doit rentrer à Nice lundi par le train.
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LISON raconte
A Lille je me sens chez moi. Je suis restée chez ma sur quelques jours, une semaine, deux
ma décision est prise, je ne retournerais pas à Nice.
Quelques jours plus tard, je descends à Nice chercher mes affaires, petit déménagement, le reste dans des cartons qui encombrent maintenant le garage de mes parents.
Je dois aussi parler à Alain, lui expliquer, et dieu sait si je ne suis pas douée pour les explications.
Simplement, je lui ai dit que jallais minstaller à Lille. Ce soir-là, notre mardi, nous navons pas fait lamour, je nen avais plus envie, plus avec lui. Il a vite accepté, trop vite. Un peu lâche comme beaucoup dhommes, certainement soulagé de pouvoir terminer une relation aussi facilement, sans heurt. Je ne lui en veux pas, au contraire ça marrange.
Il va retrouver sa femme, avant de draguer une nouvelle petite jeune.
Jai loué un studio pas loin de chez Marie, je peux ainsi garder plus facilement ses s quand elle en a besoin.
Je nai pas mis longtemps à trouver un poste dassistante à temps partiel dans un grand cabinet médical, je mentends bien avec le toubib, la kiné, et linfirmière. Prendre les rendez-vous, gérer les agendas, faire le lien avec les mutuelles, cest dans mes cordes.
Je repense de temps en temps à Julien, je ne lui ai rien dit, il doit me croire à Nice. Je ne veux pas mimposer. Il sest excusé après notre nuit, pour lui je nétais quun coup dun soir. Je suis vraiment idiote.
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JULIEN raconte
Après avoir raccompagné Lison chez sa sur, jespérais un petit appel avant quelle ne reparte pour Nice. Javais tort de me faire des illusions, pour elle je nétais quun coup dun soir, elle ne changera pas, lhôtel ça doit linspirer.
Six mois après, je reçois un appel de Marie. Elle mapprend que Lison vient davoir un accident, pas trop grave, elle est en observation à lhôpital. Elle semble affolée, je veux la rassurer :
« - Rassure-toi, elle a ses parents à ses côtés, ils prendront soin delle.
« - Mais non, tu ne sais pas ? Elle est ici, à Lille. Elle nest pas à Nice, Elle a déménagé.
« - Mais quand ça ?
« - Il y a plusieurs mois, je ne sais plus la date exacte, cest la fois où tu las ramenée en voiture.
Je tombe des nues :
« - Elle ne ma rien dit.
« - Lison ma raconté votre retour
tu devrais passer la voir, ça lui ferait plaisir.
« -
Dès la fin de mes consultations, je fonce vers lhôpital sans oublier dacheter un gros bouquet de fleurs. En observation ? Tous les toubibs disent ça pour ne pas affoler leur patient, je suis anxieux
.
Quand je pénètre dans sa chambre, Lison dort, je lui fais une bise sur le front pour ne pas la réveiller, et dépose le bouquet dans un vase sur la table en face de son lit.
Assis sur le fauteuil, je la regarde... Je pose ma main sur la sienne, Lison
vite je la retire, si elle se réveillais
Elle ne peut pas mentendre, mais je lui parle, « Lison, jai pensé à toi tous les jours, tu me manques, la nuit à Tournus a été
», je nose finir ma phrase. Ouf elle dort, sinon elle maurait certainement ris au nez.
Quand elle ouvre les yeux, Lison est surprise de me voir à son chevet :
« - Tu es là depuis longtemps ?
« - non non, je viens juste darriver.
« - Merci pour les fleurs.
Linfirmière passe la tête « cest lheure, les visites sont terminées » « Vous pourrez revenir demain dès 10 heures voir votre femme, elle est en de bonnes mains »
Nos yeux se croisent, le même sourire gêné.
« - Dès que tu sors, je temmène au restaurant, il y en a de très bien à Lille aussi. Tu me raconteras ce que tu fais ici, au lieu dêtre dans le sud.
« - Normalement je dois sortir dans deux jours, le toubib me le confirmera demain matin. Marie viendra me chercher.
« - Ne dérange pas ta sur, je passerais.
« -
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LISON raconte
Jai été heureuse en me réveillant de voir Julien à côté de moi. En dormant javais rêvé quil me tenait la main, quil me disait des mots damour
Mais ce nétait quun rêve.
Marie était là quand le toubib est passé, bien sûr elle sest proposée pour venir me chercher quand je sortirais. Pour ne pas la déranger dans son travail, je lui dis que Julien ma promis quil viendrait. Elle a eu un sourire énigmatique, comme quand nous étions jeunes, complice de nos bêtises
mais complice de quoi ?
La soirée au restaurant avec Julien a été délicieuse, jétais sur un petit nuage, il était prévenant, comme si jétais en sucre. Je me suis laissée dorloter toute la soirée. Il ma raccompagnée chez ma sur, nous nous sommes quittés sans rien nous promettre.
Quelques jours plus tard, Julien mappelle, son assistante na pas pu venir, sa fille est malade, elle en a pour quelques jours. Il tourne autour du pot pour me demander si par hasard je ne pourrais pas la remplacer « Juste 3 ou 4 jours » estime -t-il devoir préciser.
Jétais chez lui quelques heures après
mais non je ne me suis pas précipitée
un peu, juste un peu
Julien était gêné, mais il voulait maider et ça le dépannait bien. Il ne savait pas que javais trouvé du travail
Lhabitude a été prise, chaque fois que son assistante prenait des vacances ou avait un empêchement. Depuis je jongle entre mes deux boulots avec bonheur.
Nous allons de temps en temps au restaurant, ou voir une exposition ensemble. Nous sommes même allés au cinéma, et une fois au théâtre.
Un soir, je ne suis pas rentrée chez moi, nous avons fini la soirée chez lui. Je me suis réveillée au petit matin, étonnée mais heureuse
heureuse.
Julien mencourage à reprendre mes études. Etant assistant à la Fac, il sest renseigné, il ne me reste quune année pour avoir mon diplôme. Jhésite, mais je suis tentée, il me soutiendra.
Ce ne sera pas encore pour cette fois. Parfois on a des projets, mais tout peut changer du jour au lendemain.
Un matin, surprise, jai des nausées
il ny a pas aucun doute
Jules naitra quelques mois plus tard.
Julien est un amour, il a même sacrifié son bureau pour faire une chambre d.
Mon Prince Charmant, je narrive pas à le croire. Julien tu es le meilleur des maris, je taime, je nai jamais aimé que toi. Enfin presque
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EPILOGUE
La route est longue de Nice à Lille. Les hôtels à Tournus sont très bien pour faire une étape.
Elise et Robin sont venus rapidement compléter notre famille
Entre deux grossesses, Lison a réussi à décrocher son diplôme de dentiste, cest une bosseuse.
Jai enfin pu lui faire le cadeau que javais préparé il y a tant dannées. Elle travaille à mi-temps, famille oblige.
Nous navons jamais parlé mariage. Mais nous nous sommes pacsés, pour les s.
Nous étions jeunes, sans expérience de la vie, ça ne sapprend pas à la Fac. Lamour prend parfois des chemins tellement tortueux.
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