Naissance D'Un Corps

Certaines choses arrivent très vite et on est tout étonné qu’elles se produisent en même temps que cela semble parfaitement naturel qu’il en soit ainsi. Celle-ci se déroule dans une large chambre qui est en fait une école antique. Il y a le Piano et la Guitare. L’air concentré de Lorane quand elle pose les mains sur le clavier déployant un art aussi fascinant qu’obscur pour l’autre qui l’écoute. Sur le Piano, des notes noires tracées à l’encre de chine sur du papier jauni et une cage à oiseaux rose qui enferme des mots. Au dessus de la Guitare, une fenêtre qui donne sur un toit en ardoise grise. Sur le toit, jardin d’Epicure, il y a un drap blanc étalé sur le bitume qui est le corps. Trois grands pins vert foncé sont les objets. Un ciel, à la figure changeante d’heures en heures, est l’esprit. Le calme du lieu est troublé par des cris adolescents d’extases, d’excitation et de colère. Ce sont ceux de Lorane et de son amie. Lorane, c’est une jeune fille bronzée, bruyante, belle, naïve et spontanée. Elle est une série de rictus et des élans d’intelligence simple et avant tout une assurance outrageusement déterminée. Lorane vit avec le plus grand sérieux. Un simple éclat de rire fait l’objet de toute une analyse. Et Lorane affirme, Lorane décrète. Souvent son amie déteste ses décrets. Comme chaque affirmation proclamée sans détour, ils comportent une part de doute superbement ignorée. Lorane est têtue, elle ne se sent pas concernée par la rigueur ou l’exhaustivité. Mauvaise philosophe, elle est belle vivante. Aimable à l’excès, surtout ce soir nue dans un grand peignoir à la sortie du bain. Quand elle est montée sur le toit, en passant par la fenêtre, son amie a entrevu une toison sombre se prolongeant sur ses cuisses. Elle s’est imaginé l’infinie douceur que devait avoir cette toison et s’est demandé jusqu’où elle se prolongeait. Elle était d’ailleurs encore absorbée dans cette pensée chaude quand un orage éclata puis la pluie qui les chassa du toit.

Epuisées de discussions, la gorge sèche, elles décidèrent d’aller se coucher. La pièce sentait la pluie et une odeur inconnue de l’amie de Lorane qui semblait émaner du bas de son corps. Intriguée elle rejoigna son amie dans le grand lit blanc couronné par une foule de citations et de dessins au fusain jonçant le mur. En dessous d’un crayonnage rapide sur lequel on peut distinguer « la vérité s’inscrit-elle après l’expérience vécue ou a-t-elle un absolu caché ? », elle se regardèrent, rigolèrent et s’enlacèrent. Une effusion habituelle entre deux gamines vivant une amitié fusionnelle. Cependant ce soir là, la peau de l’autre avait une senteur particulière. Les cheveux bouclés de Lorane, enduit d’huile et un peu mouillé par une exposition brève à la pluie, étaient étalés négligemment sur son visage et ils semblent comme un drap de soie, de la même matière que la toison entrçue. Lorane qu’en a elle ressentait très fort l’odeur de l’autre, la douceur de sa peau et de ses cheveux et la chaleur de son haleine. La suite fut un simple frisson. Elle frissonna et l’embrassa. Un baiser hésitant, un premier baiser d’amour timide quand on n’est pas certain qu’il soit vraiment autorisé. Les visages se rapprochèrent lentement, sans que leurs regards ne cessent de se soutenir, ils se frôlèrent pour finalement se rejoindre. Dès cet instant les instincts naturels prirent le dessus. Lorane ressenti comme un avertissement ultime. Il FALLAIT que son amie dont la langue dans sa bouche était exquise et habile descende sa bouche vers son sexe. Car… ses lèvres c’est la chose la plus douce qu’elle connaisses. C’est humide, frais et tellement délicat. Ses lèvres Lorane les as arrachées, englouties et déchirées. Le feu trop brulant qui l’habitait a gelé tes muscles. Elle ne pense plus qu’a sa délivrance et sans rien n’avoir jamais rencontré cette sensation elle sait qu’elle viendra des lèvres de son amie sur son sexe. Heureusement le regard de l’amie la rassure. Elle la regarde comme si elle voulait la dévorer.
En un mouvement elle att les poignets de Lorane et les maintient sur le matelas pendant qu’elle embrasse doucement ses seins. Sa langue s’arrête sur un téton, le lèche lentement, fait des cercles humides et puis le gobe. Lorane pousse un cris d’extase et n’en pouvant plus elle se dégage des mains de son amie, att sa tête et la pousse entre ses jambes. Le miracle alors se produit, son amie exécute les mêmes mouvements de langue réalisé sur son téton sur son clitoris. Le sentent gonflé dans sa bouche, s’abreuvant de cyprine, elle place un doigt à l’entrée de son vagin. Elle sent le vagin l’appeler à coup de contraction et des mouvements de bassin de Lorane. Lorane dit « je veux jouir dans ta bouche », elle glisse son index dans l’orifice, le courbe et exerce de petites pressions sur la partie interne du clitoris. Lorane sent son plaisir se déployer dans ses jambes, monté jusqu'à la gorge et exploser dans sa tête. Elle pousse un grand cris, témoin d’une délivrance physique mais surtout existentielle. Son corps, dont elle avait fait le deuil, ne prenant plus de plaisir à le déployer puisqu’il semblait incapable de jouissance, lui revint à l’esprit, exulte d’être à nouveau écouté.

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