Le Secret D'Alphonse Dévoilé À Sylvain
Voila maintenant plus de trois heures que Sylvain et Alphonse dorment blottis lun contre lautre. Petit à petit Sylvain émerge de son extase, ragaillardi le profond sommeil qui la saisi après lintense jouissance quil a vécu. Au fur et à mesure de son éveil, Sylvain sent les doigts dAlphonse parcourir son torse, effleurant tour à tour sa poitrine, son ventre, son pubis. Très vite Sylvain sent sa verge se tendre à nouveau. Elle est encore gonflée du plaisir reçu dAlphonse. Avec la souplesse de ses dix huit ans, il se glisse prestement hors des bras dAlphonse « je vais prendre une douche
» et sans façon, donne une légère tape sur le cul de son amant.
De retour de la douche, Sylvain se glisse à nouveau entre les bras dAlphonse. « Dis-moi, je peux aussi te faire lamour
? » Sylvain tente la question qui le taraude depuis quelques jours. En effet, jamais son amant ne la laissé approcher de sa rosace. Pas même un doigt ! Sylvain, très heureux de sa nouvelle vie avec Alphonse est cependant un peu frustré de cette situation.
Alphonse ne répond pas immédiatement. Il se redresse sur un coude et observant attentivement son jeune amant « Ce serait important pour toi ? ». Sylvain, sans hésitation « ho oui, jaimerai tellement que tu me sentes au plus profond de toi ! ». Après une brève hésitation Alphonse lâcha « Je crains que cela ne soit jamais possible, je vais te raconter pourquoi
». Il commença alors un long récit, dune voix calme et grave.
Alors quil avait vingt deux ans, jeune homme installé à Paris pour y travailler, il avait pris lhabitude de fréquenter les parcs et jardins la nuit pour y trouver âme sur et verge à son gout. Cétait au début des années 80. Mitterrand venait de passer président et lattente des homosexuels pour une reconnaissance de leur liberté émergeait de plus en plus. Si Alphonse sestimait loin de ce combat, il nen regrettait pas moins les propos humiliants quil entendait parfois envers ceux qui, comme lui, partageaient le même gout pour les garçons et les hommes.
« Bref, cétait le bon temps. Et plus dune fois le matin jai été travailler en me demandant comment jallais faire pour massoir sans gémir tellement javais le cul labouré par mes amants de la veille ! »
Sylvain lécoutait, les yeux mi-clos, se demandant où allait les conduire cette narration particulière. Alphonse fait une pause, comme pour reprendre sa respiration ou fouiller sa mémoire afin de continuer son récit. Ou encore, puiser en lui la force dextirper un souvenir tellement douloureux que les mots ne venaient plus spontanément
« Une nuit, ça été laccident. Je draguais à tout va, à la recherche démotion nouvelles. Je suis tombé sur un jeune mec bien bâti. Jai eu un doute sur son âge mais il ma affirmé avec ses dix ans. Je me suis laissé tenté. On sest peloté un peu. Jai eu un doute sur sa virilité au vu de sa piètre érection. Je me suis dis quil lui fallait du temps, quil se découvrait et était intimidé. Je nai pas vu quil mentrainait dans un coin reculé du parc jusquà se retrouver à coté dun bâtiment dentretien. Je me suis dis que cela nous protégeait des indiscrets. Lui ayant demandé, il ma assuré connaitre les lieux et savoir comment entrer dans le bâtiment pour être tranquille. Cela ma paru un bon plan. Sauf quune fois à lintérieur jai été ceinturé par deux types qui mont tabassé un bon moment.
Sylvain avait maintenant les yeux grands ouverts et observait son amant avec étonnement « Et les salauds qui tont fait cela, tu nas rien fait ? ».
Alphonse a un sourire attristé en reprenant « Dabord, il ma fallu retrouver du travail car une âme charitable avait fait connaitre mon aventure à mon employeur qui ne voulait pas dhistoire comme ça chez lui ! . Ensuite pendant des mois, je ne suis plus sorti. Je craignais que la mésaventure se reproduise et jétais dans une colère noire, en rage. Des mois après, jai repris une vie sociale mais hors des milieux homos. Je veillais à ne pas me distinguer. Ma petite vie tranquille ma amené un soir dans une brasserie où jai bien cru reconnaitre mon tortionnaire, sans toutefois en être sur. Jai alors décidé de me lier avec lui. Après avoir murement réfléchi, je lai approché en maffichant anti-pédé. Demblée, le courant est passé. Il me suffisait de le brancher sur la question pour quil tombe dans le panneau. Petit à petit je lai amené à se dévoiler sur la question et il na pas fallu longtemps pour quil me propose de se faire du pédé. Après ça été un jeu d, je lui ai fait détailler ses intentions pour connaitre le lieu, lheure quil envisageait. Après lui avoir confirmé mon intérêt pour son action de nettoyage comme il disait, je me suis décommandé à la dernière minute. Comme je le prévoyait, il sétait tellement échauffé sur la question quil y a été seul. Je lai surveillé à distance. Il sest branché un jeune et la emmené dans la même baraque dentretien du parc. Quand jai entendu les coups commencer à pleuvoir sur le pauvre gars, jai appelé la police depuis une cabine. Le lascar a été surpris en plein viol homosexuel. Et il a été condamné sur cette base. La police est arrivée à temps, le jeune mec na pas été abimé comme jai pu lêtre et un taré a été mis derrière les barreaux». Alphonse entame un long silence, muré dans son souvenir douloureux. Sylvain fait le choix de rester immobile, toujours blotti contre son amant. Enfin, Alphonse sort de sa torpeur et conclu « Voilà pourquoi tu ne pourras jamais me faire lamour comme jaurai tant aimé que tu me le fasses ».
Enfin apaisés, tous deux sendorment, enlacés lun lautre.
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