Futanaris 2
2 Improbable alliance
Natalia Krichenko dévisagea ses interlocutrices sans animosité, curieuse de savoir comment deux jeunes femmes dapparence ordinaire avaient pu corriger une douzaine de solides gaillards, puis leur fausser compagnie en franchissant tranquillement la porte du complexe minier sous bonne garde jour et nuit. Et ce matin, elles étaient venues à sa rencontre, tranquilles, inconscientes des risques encourus.
Vous avez un sacré culot de vous pointer dans le coin après le bordel que vous avez foutu hier soir.
Sa capacité à lire dans les pensées rassura Karia, la Terrienne paraissait plutôt ravie de les voir au contraire ; vivre à longueur de temps entourée de sbires incultes dans un monde aussi machiste ne devait pas offrir que des avantages.
Nous avons besoin de votre aide, on vous offre nos services en échange.
Je dispose dune petite armée pour assurer ma protection, sesclaffa Natalia amusée par laudace de la brune. Alors dites-moi en quoi vous pourriez mêtre utiles.
Le risque dune erreur de jugement existait ; toutefois, les Élamines navaient guère le choix que de sallier avec des Terriens afin de remplir leur mission.
Ils nont pas nos capacités, ni un arsenal semble au nôtre.
Imbu de sa position de chef de la sécurité, Nicolaï Nikitine à lentrée du bureau flatta lacier froid du pistolet Oudav aux effets dévastateurs glissé à sa ceinture.
Vos flingues tirés dun film de science-fiction ? On les a essayés sans succès. Des jouets inoffensifs, reprenez-les si vous y tenez, sesclaffa Natalia confiante.
Karia manipula le sien en souriant. Le garde qui avait déposé les armes sur le bureau ignorait que lempreinte génétique de son propriétaire déverrouillait la sécurité dun pistolet à ultrasons. Elle passa le bras par la fenêtre ouverte puis appuya sur la queue de détente. Un chuintement à peine audible précéda le vacarme à lextérieur. Londe de choc creusa un cratère de trois mètres de circonférence sur un de profondeur au centre de la cour.
Eh ! cest quoi ce truc ! sursauta Natalia pas davantage rassurée par la panique de ses hommes à lextérieur que par la mauvaise posture de son garde-du-corps.
Un jouet pas si inoffensif. On peut parler maintenant ? demanda Karia respectueuse afin de ne pas froisser la susceptibilité de la cheffe de gang blême, vous ne le regretterez pas. « Au royaume de lespoir il ny a pas dhiver », dit le proverbe russe.
Des pas précipités martyrisèrent lescalier de bois, lÉlamine reposa son arme sur le bureau en gage de bonne volonté, sa congénère lâcha lhomme de main.
Tout va bien, patronne ?
De plus en plus intriguée, Natalia renvoya ses sbires. Elle naurait su dire pourquoi, les inconnues ne représentaient aucun danger immédiat, du moins contre sa personne.
Il est possible de rester entre femmes ? insista Karia soucieuse de limiter le nombre de Terriens au courant de leur présence.
À voir comment la rouquine avait maîtrisé son garde du corps, celui-ci ne lui serait daucune utilité.
Nicolaï, va superviser le travail à la mine, je nai plus besoin de toi ici.
Vous êtes sûre ? sétonna-t-il déçu dêtre mis à lécart.
Davantage que diriger des incompétents, mademoiselle Krichenko détestait avoir à répéter ses consignes.
Du thé ? proposa Natalia respectueuse des règles de lhospitalité russe.
Karia accepta, linfusion des feuilles aromatiques accompagnerait les discussions, la vodka scellerait laccord ; alors autant en venir à lessentiel rapidement.
Merci. Dabord, nous sommes désolées davoir molesté vos hommes, jespère quils se remettront vite. Nous arrivons dune autre planète.
La théière resta un moment en suspension au-dessus des tasses. La jeune femme sattendait à tout ou presque, sauf à rencontrer deux folles dingues persuadées de venir de lespace, car les inconnues semblaient convaincues de leur dire.
Vous avez lair dêtre sympas, réussit-elle à sourire, alors arrêtez de me prendre pour une conne. Ou lasile daliénés de Novossibirsk serait plein ?
Sans aucun effort apparent, Karia brisa langle du bureau, le bois de chêne rouvre seffrita entre les doigts fins.
On peut sen aller, certains de vos hommes seront blessés dans la bagarre, peut-être tués, tout le monde y perdra. Nous avons vraiment besoin de votre aide.
Extraterrestres ou évadées dun hôpital, ces nanas pouvaient mettre leur menace à exécution. Natalia réfléchit à toute vitesse.
Javoue que ça me dépasse, je ne vois pas comment donner un coup de main à deux super girls de la planète Krypton.
De Tsula, soupira Myry agacée, et on ne vole pas, vous ne nous seriez daucune utilité si cétait le cas. Il serait possible davoir de la vodka ?
Après la visite complète du bâtiment, dont la forme extérieure sapparentait à un gigantesque ballon ovale bardé de capteurs, Natalia apprécia de sasseoir dans la salle de contrôle située derrière le poste de pilotage. Un véritable vaisseau spatial, plus beau quau cinéma ! Si ses hommes pouvaient voir ça... En fait, mieux valait laisser ces abrutis dans lignorance ; le manque de sens pratique les aurait poussés à démanteler ce bijou puis à le vendre pièce par pièce.
Du fric, Natalia en possédait assez pour toute une vie de plaisir malgré sa jeunesse, à 27 ans, elle faisait prospérer la fortune de son père avec une science innée des affaires désormais légales ; en revanche, rencontrer des extraterrestres navait pas de prix, car aucun doute ne subsistait dans son esprit. Alors oui, abandonner la protection de ses hommes pour conduire les deux inconnues loin du camp était de loin la meilleure décision prise depuis longtemps.
Avant de visionner quelques enregistrements tournés dans lespace, la Terrienne avait pensé à une mise en scène, une émission de la caméra cachée pour la télévision, ou un complot monté dans le but de la rendre folle ; cependant, une petite voix intérieure lui demandait de croire ce quelle voyait.
Mais... on est pareilles, du moins en apparence.
Consciente de la fébrilité de la Terrienne confrontée à une situation inédite, Myry lui tendit un verre plein dun liquide transparent inodore.
Bois, cest de leau. On a de la bière si tu préfères, aussi du vin ou de lalcool, les plantes poussent là où il y a de la vie. Chaque planète habitée possède ses particularités, les principes restent les mêmes : eau, sels minéraux, dioxyde de carbone. Puis la nature fait à son idée. On classe les espèces par catégorie, Alpha pour les êtres pensants, Bêta pour les animaux, Gamma pour les plantes. Tu vois, cest simple.
Natalia sourit, le résumé pouvait paraître évident quand on était capable de voyager dans lespace, beaucoup moins pour le commun des mortels.
Dis comme ça, je veux bien le croire, vous devriez enseigner les sciences à la fac de Moscou. Il y a beaucoup de planètes habitées ?
Dans notre secteur, la galaxie de Pégase et celle de la Voie lactée, la fédération en a recensée douze peuplées de bactéries, la forme de vie la plus basique, et trois abritant une espèce évoluée.
Je prendrai bien une bière, ou un truc de plus fort.
Myry extirpa dun coffre trois contenants dun demi-litre.
Alors vous, vous êtes humains comme nous, grimaça-t-elle après une gorgée de ce qui sapparentait à une bière forte à la saveur fruitée. Les autres aussi ? Je veux dire sur les autres planètes.
Lespèce humaine est la plus répandue, précisa Karia jusque-là silencieuse, avec des singularités propres à chaque monde. Mais il en existe beaucoup dautres, lunivers se compose dune multitude de galaxies, personne ne connait son étendue.
Le jargon académique risquait de mettre leur invitée mal à laise, les jeunes femmes sefforçaient de donner des réponses claires à des questions complexes ; Natalia leur en fut reconnaissante.
Je ne voyais pas ça si grand. Comment connaissez-vous notre langue ?
Chacune des élèves de lécole spatiale reçoit une formation spécifique à une zone géographique donnée, Myry et moi, nous sommes en charge de lAsie sur la Terre. On parle russe, japonais, chinois, coréen, arabe et hindi, sans oublier langlais bien sûr.
« Bien sûr », marmonna Natalia pensive.
Lambiance sallégeait après le repas tsulaien arrosé de quelques rasades dalcool fort. Natalia avait prévenu ses hommes de ne pas lattendre avant le lendemain matin, ni de sinquiéter, encore moins de partir à sa recherche. La Sibérie centrale offrait trop peu doccasions de prendre un peu de bon temps pour les laisser filer, surtout en compagnie dextraterrestres. Elle nallait certainement pas laisser passer sa chance.
Cest le meilleur téléphone satellite au monde, enfin pour nous. Pourquoi le signal nest pas parvenu à votre planète ? Vous pouvez le localiser ?
Myry exhiba sa montre bracelet, fit défiler une carte semblable à Google maps, un point rouge clignota sous le nom de Geoje, une petite île de Corée du Sud.
Nos scientifiques pensent que tous les satellites au-dessus de vos têtes créent une sorte de brouillage magnétique. On a capté les ondes de la balise de détresse en longeant lorbite externe de votre lune.
Ça donne aussi lheure ? pouffa Natalia en prenant le poignet de lÉlamine afin dobserver le curieux objet de près.
Le contact soyeux des peaux fit frissonner Myry, une idée pas très sage se transforma en une grosse boule au ventre.
Dans tous les fuseaux, plus une vingtaine dautres applications. Je ne veux pas tennuyer avec ça maintenant.
Le trouble de sa collègue fit sourire Karia ; le joli minois de la Terrienne assise entre elles sur une des couches de la cabine réservée au repos de léquipage ne la laissait pas indifférente, les deux sefforçait dailleurs de lui montrer un intérêt accru depuis la fin du dîner. Elle décapsula trois bouteilles de bière ambrée, persuadée que leur invitée pouvait, et allait les aider. Lire dans les pensées était un avantage indéniable, une arme à lefficacité redoutable.
On dirait de la pomme, gloussa la Terrienne après une bonne lampée, même si je sais que ce nen est pas. Vous avez des pommes sur Tsula ? Sinon, vous pourriez en emporter, ça pousse partout.
Nervosité, alcool, décompression après la plus importante découverte de sa jeune vie, Natalia sen voulait de réagir aussi bêtement. Myry haussa des épaules, amusée de voir une femme de tête si démunie, ce qui la rendait plus craquante encore. Elle flatta une main tremblante dans les siennes.
Limportation despèces dune autre planète, tant animale que végétale, représente une menace pour les écosystèmes. Tu ne trouveras aucun organisme vivant à bord du vaisseau, à part nous...
Bien sûr, scanda la Terrienne persuadée que la rouquine allait de nouveau utiliser la locution adverbiale dont elle semblait friande. Comment je peux vous aider ?
Karia sefforça dattirer lattention de Natalia sous le charme se sa congénère ; elle devait penser au travail avant le plaisir.
Nous devons rejoindre lîle de Geoje, si possible sans nous faire repérer par les autorités. Les habitants de ta planète ne sont pas encore prêts à un contact officiel. Cest difficile avec le vaisseau immobilisé ici.
Une expédition loin de la Russie en compagnie de deux extraterrestres, loccasion de sortir un peu de la routine, la jeune femme avait envie dy croire. Et sa curiosité était loin dêtre satisfaite.
Daccord ! Demain matin, on rentre à Moscou où je dois régler des affaires en suspens, cest lhistoire de quelques jours. Puis départ pour la Corée du Sud, parce que celle du Nord, hein, vaut mieux oublier. On va vous trouver des papiers didentité, ça servira à passer dun pays à lautre sans encombre, vous pourrez les ramener sans risque sur votre planète comme souvenir.
Le cur léger, Myry avala sa bière dune traite ; nerveuse, Natalia se montrait aussi volubile que sa supérieure dont la qualité de jugement lépatait.
Merci, sourit Karia satisfaite de la tournure des évènements en si peu de temps, les autres patrouilleuses de la Fédération en seront jalouses.
Vous parlez comme sil ny avait pas dhommes dans votre police interplanétaire, ou service dordre de la galaxie, jignore comment vous lappelez. Quelle chance ! Les mecs sadjugent tous les postes importants sur Terre.
Ce détail, Karia aurait voulu ne pas avoir à le révéler, mais la question était posée, et leur invité faisait montre de caractère.
Sur les espèces évoluées du secteur, seules les habitantes de Tsula maîtrisent le vol dans lespace sidéral, nous sommes donc en charge de cette mission.
Nempêche ! Pourquoi pas dhommes ?
Devant linsistance, Karia fixa la Terrienne dans les yeux.
Le mâle tel que vous le concevez nexiste pas sur notre planète, notre race se suffit à elle-même, les Élamines naissent hermaphrodites.
Un rire chargé de vapeurs dalcool senvola dans la cabine. Natalia se remémora quelques dessins grotesques vus sur Internet, une interprétation délirante du mythe grec issue sans aucun doute du cerveau troublé dun homosexuel refoulé.
Tu te souviens quand jai dit que la nature faisait à son idée, souligna Myry un peu déçue de la réaction, sur Tsula elle a bien fait les choses. On revendique la liberté de la femme, alors ne pas avoir besoin de mâles reproducteurs nous convient parfaitement. Et puis, ça rend le sexe beaucoup plus... intense.
Après tout, Natalia nen était plus à une bizarrerie près. Jusque là, sa bissexualité la satisfaisait pleinement dans le sens ou mecs et nanas étaient différents. Un trio avec les deux en même temps ? Non, cétait exciter un voyeur par un spectacle lesbien puis ne plus pouvoir sen débarrasser, elle y avait renoncé après des expériences décevantes. Lesprit conquérant du mâle saccordait peu avec la passivité. Maintenant, si une queue entre les jambes ne privait pas ses copines de leur identité de femme...
Je suis curieuse de voir ça.
Les Élamines se concertèrent du regard un instant, hésitantes sur la conduite à tenir. Karia lut dans lesprit de leur invitée la volonté de savoir, la confiance aussi, plus une envie de débauche à laquelle elle ne pouvait rester insensible. Toutes les trois méritaient un peu de détente après une longue journée.
Tu risques dêtre choquée.
Natalia évalua la brune dun coup dil averti, une belle femme bien roulée dans sa combinaison moulante, dont lentrejambe ne révélait rien de particulier.
Jen ai vu de toutes les tailles, en vrai ou à la télé, des trans aussi, plus ou moins bien foutus.
Je... cest... balbutia Natalia abasourdie, comment cest possible. Vous mavez e, jai des hallucinations ?
Les seins en forme de poires estampillés dune aréole sombre, le dessin particulier du ventre, les hanches rondes, Karia possédait des atouts à faire pâlir denvie la miss dun camping naturiste comme on en trouvait au bord de la Mer noire. Incongru par sa taille impressionnante, le membre ballant entre les cuisses ne dénaturait en rien la silhouette féminine. Lextraterrestre sapprocha dune démarche voluptueuse.
Merde alors ! Et... pour le reste ?
LÉlamine se retourna, écarta ses fesses puis se pencha en avant afin de dévoiler la partie cachée de son anatomie. Natalia se contorsionna sur la couche afin de mieux voir.
Putain de merde ! insista-t-elle sans savoir, du membre ou de la vulve ouverte, ce qui la troublait le plus.
Le sexe rose aurait pu être le sien ou celui de nimporte quelle femme sur Terre, avec ses grandes et petites lèvres, un clitoris sous sa gangue de peau, lorifice du vagin, mais aucun homme ne pouvait se vanter davoir une queue pareille. Son regard lourd se porta sur Myry attentiste.
Et toi, tu es pareille ? Je peux voir ?
La jeune femme se déshabilla à son tour, révélant une nature semblable à celle de sa congénère, avec des seins un peu plus rond, un nombril plus profond en apparence, et toujours un membre hors-norme. Leffet de surprise passé, Natalia considéra la situation avec un certain pragmatisme.
Laquelle des deux a la plus grosse ?
Trente-six centimètres de long pour neuf de diamètre, sesclaffa Myry décidée à jouer selon les règles imposées par leur invitée.
Trente-huit centimètres pour neuf et demi de diamètre, rétorqua Karia dun sourire suffisant à lencontre de sa collègue, en érection. Ça aussi tu veux voir ?
LÉlamine sapprocha sans attendre de réponse. Le souffle saccadé de la Terrienne sur sa peau suffit à faire affluer le sang dans ses veines, la sceptre se dressa lentement.
Impressionnant, on dirait un trucage dans un film.
Cest réel pourtant, tu peux toucher.
Confrontée à la situation inédite, Natalia tendit une main tremblotante, se ravisa, puis effleura la hampe après avoir tourné la tête.
Naie pas peur, susurra Karia dune voix rauque, fais comme tu as lhabitude. Je ne vais pas éjaculer sans prévenir.
À peine rassurée, la jeune femme fit face au sceptre majestueux, décidée à montrer un peu de force de caractère. Le membre sursauta au premier contact, il ny eut pas de reculade cette fois. Elle tenta de lenserrer entre ses doigts, trop petits pour en faire le tour, puis entama une lente gesticulation davant en arrière, presque étonnée de ne ressentir aucun dégoût ; la raideur flatta au contraire son amour-propre.
Tu veux lessayer ? susurra Myry à son oreille. Elle est très douce.
Non ! se défendit la Terrienne affolée à lidée de recevoir un tel engin en elle. Je suis désolée de tavoir excitée, Karia.
Ce nest rien, se fit rassurante cette dernière, tu vas nous regarder. Ça ne tennuie pas quon fasse lamour devant toi ?
OK ! Toutes les deux ensemble...
Cest purement sexuel, pouffa Myry dont le timbre trahissait lexcitation, ça na rien dune relation amoureuse exclusive. Les distractions sont rares dans lespace.
Euh..., je ne dois pas mattendre à des trucs un peu bizarres, comme on en voit dans les films dhorreur ?
Karia embrassa Natalia sur la joue, la peau brûlante de la Terrienne accrut son désir, elle flatta le membre impérieux de sa compagne.
Rassure-toi, nous sommes des femmes dotés dun pénis, pas des monstres.
Tête-bêche, les jeunes femmes se suçaient mutuellement. Natalia, agenouillée près de la couche, y voyait une réelle gourmandise, une avidité grandissante. La compétition de gorges profondes, dans laquelle Myry excellait daprès sa capacité à engloutir un tel engin, saccompagnait de caresses vulvaires à faire blêmir une lesbienne de jalousie. Les spectacles pornos nétaient pas sa distraction favorite, ça risquait de le devenir avec de telles artistes. La rousse lâcha prise la première.
Arrête, tu vas me faire jouir. Baise-moi.
Obéissante, Karia déposa sa compagne sur le dos avec une facilité surprenante ; la brillance des regards dénonçait un désir irrationnel, comme si faire lamour leur était aussi indispensable que le réflexe de respirer.
Myry, les jambes à léquerre, peinait à dissimuler son impatiente, la présence de la Terrienne attisait le feu de lexcitation. Elle ferma les yeux en sentant le gland massif sur sa fente prête à laccueillir, savourant la plénitude à venir. Son amante ne la fit pas attendre plus longtemps, la queue trouva sa place dans les chairs dilatées.
Hummm... comme tu es chaude.
Par quel miracle un membre aussi énorme pouvait pénétrer sans la blesser une petite chatte semblable à la sienne, Natalia cessa de se poser la question pour se contenter du rôle de voyeuse privilégiée. Karia entama un lent mouvement de va-et-vient.
Han ! rugit sa compagne enfin comblée.
« Et ce nest pas peu dire. », songea la Terrienne frustrée de ne pouvoir ressentir la dualité des sensations. La tendresse de la scène lui donnait presque des regrets davoir voulu rester à lécart. Elle les admira longuement, sentant un désir inhabituel affluer dans ses veines.
Myry ouvrit de grands yeux éberlués. Natalia, la bouche ouverte, lissait sa queue de bas en haut, jouant de la langue et de ses lèvres humides avec une science innée. Enfin, elle enfourna la gland dans sa bouche. Sans la caresse aussi délicieuse quinattendue, lÉlamine aurait joui dabord comme une femme.
Silencieuse par crainte de rompre le charme, Karia simprégna de la scène hautement érotique. La lenteur de la Terrienne à lécher sa proie trahissait le besoin de toucher, le visage fin de la Russe avait perdu son arrogance. Cette dernière lissa le gland cramoisi une dernière fois, puis offrit un baiser passionné à Myry.
Cen était trop, lÉlamine sabandonna aux deux orgasmes en parfaite synchronie. Karia, surprise de voir que Natalia gardait sa langue dans la bouche de sa compagne malgré laverse de foutre, ressentit les spasmes du plaisir comprimer sa queue. Elle inonda le vagin accueillant de sa propre jouissance.
Tu ne fais pas semblant quand tu éjacules, pouffa la Terrienne dont le visage et la tignasse châtain dégoulinaient de sperme. On dirait celui dun homme, grimaça-t-elle après avoir essuyé ses lèvres dun coup de langue, sauf quil y en a au moins deux fois plus. Je préfère la vodka.
Le rire séteignit dans la gorge de Natalia quand Karia la libéra de son jean et de sa culotte dun geste sûr. LÉlamine débusqua le clitoris de la langue sans attendre, elle avait envie de lui offrir un plaisir de femme à femme. Il ny eu aucune résistance cette fois, au contraire. Myry en profita pour caresser les petits seins fermes en la régalant dun baiser langoureux.
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