La Rébellion De Louis Nicolas (5)
Cette histoire en plusieurs parties est celle de Louis Nicolas, jeune homosexuel issu dune famille conservatrice. Certains passages seront douloureux, car jai essayé de construire un scenario réel, voire dramatique, mais rassurez-vous et soyez patients, cela finira bien. Les personnages de cette histoire ont des rapports non protégés. Ce nest quun fantasme et en aucun cas une pratique à suivre. Comme dhabitude, nhésitez pas à me contacter (sylvainerotic@yahoo.com). Jai aussi quelques photos de ce à quoi Louis Nicolas pourrait ressembler. Bonne lecture
Jai du mal à trouver le bar. En fait je suis au milieu dune cite appelée les Merisiers. Je ne suis jamais venu ici. Cest un peu sinistre comme quartier. Il fait nuit maintenant. Juste quelques personnes dans la rue. Un scooter de temps en temps. Je trouve enfin le bar en question. Un simple bar PMU au rez de chaussée dune tour. Pas très cosy
Je suis 15 minutes en retard. A lintérieur, un type derrière le bar qui discute avec un client au comptoir. Japerçois Toni au fond de la salle seul à une table. Il me fait signe
- Je minquiétais, je pensais que tu mavais posé un lapin. Je me disais cest pas son genre
- Désolé pour le retard ! Jai eu beaucoup de mal à trouver
- Oui, cest compliqué
Jimagine que cest la première fois que tu mets les pieds ici
Il sourit du coin de la bouche
- Oui en effet
Ça me fait plaisir de te voir je suis super excite de te rencontrer
Le patron sapproche de nous : « on ferme dans 15 minutes »
- Moi aussi
moi aussi. Et tu veux prendre un verre rapide ici, avant que ça ferme ?
- Daccord
- Tu bois quoi ?
- Comme toi
- 2 pressions alors
Un peu de silence. Toni est calme. Plus calme que dans ces mails
On échange quelques banalités. Il me répète souvent quil est content que je sois venu, et quon va bien samuser. Jai hâte de monter chez lui pour un week end sans contrainte ! Pendant ce temps, le patron a commencé à retourner les chaises et à les mettre sur les tables autour de nous.
- On monte ?
Je suis Toni derrière le bar, au bas de la tour. Il ouvre une petite dérobée qui donne sur une cage descalier en ciment, sans fenêtre. Il sort soudain sa queue
- Suce-moi
Je suis surpris. Ça vient de nulle part. Je mattendais à ce quon monte chez lui pour une longue séance de préliminaire, comme on en avait parlé.
- Tu veux pas monter plutôt ?
- Nan, jai vraiment envie dune pipe ici, tout de suite
Je suis vraiment surpris mais après tout ça fait longtemps que je rêve de le sucer et lidée de faire ça dans un lieu semi public est amusante. Sa queue est molle quand je la mets dans ma bouche. Ça métonne. Elle na pas vraiment bon gout. Je mapplique et il commence à bander doucement. Je suis fier de mon talent de suceur. Au fur et à mesure quil bande, il sagite de plus en plus. Il commence à faire des va et vient brusques avec sa queue dans ma bouche. Ses mains saisissent ma tête et sagrippent à mes cheveux, il me fait un peu mal
- Ouais vas-y suce moi
Il mécrase carrément les tempes maintenant et me baise la bouche et la gorge sans ménagement. Je manque de m. Je tousse et la salive coule en abondance de ma bouche. Jaimerais me libérer de ses mains mais je ny arrive pas. Heureusement il se décharge vite au fond de ma gorge
- Oh putain oui, oh putain
Il relâche ma tête, baisse les yeux sur moi et reprend son souffle bouche ouverte. Mes tempes et mes cheveux me brulent. Soudain, il massène un violent coup de Doc Martens dans les couilles. Jhurle de douleur et tombe par terre. Il sort un couteau
- File-moi ton portefeuille maintenant
Je me tords de douleur et nen croit pas mes yeux
- Toni, tes fou ou quoi ???
- File-moi ton portefeuille maintenant ou tu vas payer
Je me redresse doucement
- Reste à terre
Je sors doucement mon portefeuille et le lui tend. Il regarde partout, prend les billets de banque.
- Comme ça jai ton adresse, cest toujours utile
- Toni, quest ce qui tarrive ?
- Arrête de mappeler Toni. Tu crois vraiment que cest mon nom ? Lève-toi maintenant
- Je ten prie laisse-moi partir maintenant
- Suis-moi
- Je ten prie laisse-moi partir, je dirais rien
- Bien sûr que tu diras rien. On va juste faire un petit retrait ensemble.
Je marche à ses côtés, terrorisé. On fait quelques pas en direction dun distributeur de billets. Désert et silence. Personne dans les environs. Un passant de temps en temps, au loin. On sapproche du distributeur. Il sort ma carte bancaire. Je regarde au plafond, au cas où il y a une caméra de surveillance
Je maperçois que la caméra de surveillance a été vandalisée. Il se marre et insère ma carte dans le distributeur. Il a ressorti son couteau
- Tape ton code
Je suis paralysé. Mes doigts tremblent. Je narrive plus à me souvenir du code. Jessaie en tremblant. « Code incorrect ». Soudain il massène un aller-retour sur les joues. Gifle violente
- Tape ton code, bordel de merde
Je tremble encore plus. Je ny arrive pas. « Code incorrect ». Dune main il me saisit la mâchoire et presse comme un fou. Il colle la lame contre mon visage
- Ton code ?
- Cest
cest 4412
Il tape le code
Cest le bon, je suis soulagé
Il consulte le solde et sourit
- Cest bien
tu as bien économisé en effet
Je me sens tellement stupide et naïf
Comment jai pu parler dargent à un inconnu sur internet. Je suis vraiment un imbécile
- Cest quoi le seuil maximum de retrait sur ton compte ???
- Je
je
je crois que cest 500 euros
Il retire 500 euros, et remet la carte dans sa poche. Jaurais pu essayer de menfuir alors quil était occupé à retirer largent.
- Ecoute moi bien : je vais garder ta carte, ok ? Si par malheur tu bloques ton compte, touche à un centime de largent, je te défonce la gueule. Souviens-toi que je sais ou thabites. Taimerais pas que ton papa et ta maman voient les belles photos que tu mas envoyées, hein ?
Je suis mortifié
je sue à grosses gouttes, je manque de mévanouir
- Je ten prie Toni, tu as mon argent et ma carte maintenant. Jdirai rien, jte jure. Laisse-moi partir maintenant
- Arrête de mappeler Toni
Il me lâche et me pousse sur le sol. Il sort le portefeuille et le jette par terre. La moitié du contenu tombe en dehors. Il a gardé ma carte bancaire bien sur
- Casse-toi maintenant
Il me donne un violent coup de pieds dans les couilles
- Et souviens toi : je sais ou thabites. Si tappelle les flics, ou touche à ton compte en banque, tes mort. Allez casse toi
Je ramasse mon portefeuille et son contenu et je me sauve en courant sans regarder derrière moi. Je prends le premier escalier de service et je cours dehors. Je cours sans marrêter pendant longtemps car jai peur quil me coure après. Au bout de 10 minutes, une nausée me prend. Le fait davoir couru, la peur me donnent cette nausée. Je vomis. La moitié du vomis tombe sur mes chaussures et mon polo. Je messuie la bouche dun revers de main. Je regarde autour de moi. Personne. Je ne sais pas où je suis mais pas de trace de Toni. Je ne me sens pas en sécurité pour autant. Jessaie de regarder sur mon iPhone ou je suis. Je suis content quil ne me lait pas volé.
Je trouve un abri bus. Le prochain bus arrive dans 20 minutes. Cest le dernier de la soirée. Les images de lagression me reviennent maintenant dans lordre, clairement. Je refais tout le film dans ma tête. Il fait chaud mais jai des frissons. Je monte dans le bus. Les rares passagers me regardent.
Je me mets au lit sur le ventre et je mords mon oreiller de rage. Je pleure encore plus fort. Tout est fini. Je nai plus dargent. Toni va revenir me de toutes les façons. Le moindre bruit me fait sursauter. Je sais quil va venir ici pour me r. Je men veux aussi davoir été trop naïf. Les larmes finissent par disparaitre. Epuisé de rage et de désespoir je mendors vers 6 heures du matin.
Mon portable me réveille vers 9 heures du mat. Ma première réaction est que cest Toni qui mappelle pour me menacer. Cest juste ma mère qui prend de mes nouvelles. Jessaie de paraitre normal au téléphone. Je lui dis que mes révisions se passent très bien
Le lendemain, les images de lagression continuent de défiler dans ma tête. Le film repasse en boucle je ne peux pas me concentrer. Je révise à peine, et jerre comme une âme en peine. Je nose pas sortir. Je suis persuadé que je vais me faire agresser.
Je me dis aussi que ma vie est finie. Je nai plus dargent, pas davenir, condamné à supporter cet enfer familial pour de nombreuses années. Et puis je ne peux faire confiance à personne.
Je suis quelque part soulagé de voir mes parents rentrer le dimanche soir. Je me sens plus en sécurité.
Les jours qui suivent je continue tant bien que mal les révisions mais je nai pas la tête à ça. Jessaie maintenant de comprendre ce qui sest passé avec Toni. Comment ce type a pu me mentir à ce point ? Ces mails étaient chauds et authentiques ? Comment un homophobe pourrait prétendre être gay avec autant de détails sexuels ? Ou bien est-ce homo lui-même qui déteste les homos ? Ça na aucun sens
Ce type est fou. Par curiosité je retourne sur le site. Jaimerais voir son profile pour voir si jaurais pu repérer un signe avant-coureur. Mais son profil a disparu ! Il la probablement supprimé aussitôt après mavoir agressé.
Je consulte mon compte en banque les jours qui suivent et je le vois se vider progressivement. Je regarde les dépenses. Un peu de tout, surtout des retraits en liquide, mais aussi des courses chez Carrefour. Il y a aussi des achats en ligne, des sex toys, et des abonnements à des sites gay SM ! Le pire cest quil y a des abonnements à des sites de rencontres gay payants. Il chasse ses prochaines victimes. Ça me glace le sang
Les examens arrivent et langoisse monte. Je ne dors pas beaucoup la nuit et je nai pas beaucoup révisé. Jai dû faire beaucoup dimpasses.
La nuit je ne dors plus. Je me retourne dans mon lit. Jarrive à la deuxième journée dexamen sans avoir dormi.
Les examens sont finis maintenant. Quelque part je suis content de partir loin de Versailles, pour deux mois de vacances à Royan. Cest dur, mais tout est relatif.
La première semaine, je fête mes 19 ans en famille. Et je fais de mon mieux pour paraitre heureux. Pas sûr que jy arrive aussi bien que lannée dernière.
Mais les jours qui suivent tout seffondre.
Je rentre de mon cours de tennis et je tombe sur mes parents rouges de colère. Ma première pensée est que Toni ait envoyé les photos (mes parents font suivre leur courrier pendant les vacances). Non, ils sont juste en train de regarder mes résultats dexamen. Ils fulminent
- Est-ce que tu te moques du monde Louis Nicolas ?
Mon père lit à voix haute : « Droit des affaires 3/20, droit constitutionnel 2/20, anglais 6/20
tu veux que je continue ?? ». Le ton monte
Sils savaient lenfer que jai vécu cette semaine-là.
Ma mère en rajoute
- Déjà que la fac de droit ce nest pas glorieux, si en plus tu as des notes pareils
Pique au vif je réponds sèchement
- Quest-ce que ty connais en études, ten a jamais fait. Tu tes marié à 18 ans
La gifle part. Mon père na pas supporté que je réponde à ma mère
- Ne soit pas insolent avec ta mère ! Tu es la honte de cette famille. Même pas capable de faire une prépa. Tu choisis la voie du fainéant en allant à luniversité et en plus tu doubles ta première année avec des résultats catastrophiques. Tu es vraiment la honte de cette famille. Finis les cours de tennis. On veut te voir reprendre tes cours de A à Z pendant ces vacances
- Je suis majeur, je fais ce que je veux
- Cesse ces insolences tout de suite !! Tant que tu vis sous notre toit, tu obéis. File dans ta chambre !
Je meffondre sur mon lit en larmes. Je touche vraiment le fond. Tout le monde dans ma famille a fait des grandes écoles, mais je suis un bon à rien. Et je vais faire une année détude supplémentaire. Ça méloigne encore de lindépendance
Je nen peux plus
Je nen peux plus
.
Soudain, le souvenir de Michel me revient en mémoire
Michel, il était gentil
Je lui envoie un SMS : « Michel. Je voulais te dire merci pour avoir été si gentil avec moi. Ici la vie est dure. Je nen peux plus. Nico ».
A suivre...
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