La Directrice De Cabinet (1)
La femme remontait la rue de la Préfecture dun pas vif. Ses talons claquaient sur les pavés humides. Elancée, les cheveux bruns, le regard franc, elle franchit les portes de la Préfecture, saluant le gardien. Elle emprunta lescalier jusquau premier étage, sengouffra dans le couloir de droite et entra dans le bureau situé à lextrémité. Elle retira son manteau et laccrocha au porte-manteau. Elle se regarda dans la grande glace. Vêtue dun ensemble gris dont la jupe sarrêtait sous le genou, les jambes gainées de nylon gris, elle ressemblait à ce quelle était : une haute fonctionnaire.
Hortense de Sainbrieux (et encore, elle faisait grâce de son deuxième prénom, Ségolène), la quarantaine était une brillante énarque qui avait choisi la préfectorale et qui était aujourdhui la directrice de cabinet du préfet de cette métropole de louest de la France. Dotée dune intelligence vive, elle connaissait ses dossiers sur le bout des ongles.
Elle salua ses deux secrétaires, sassit à son bureau et se plongea dans létude dun dossier épineux relatif à lagrandissement de luniversité.
A onze heures, elle se rendit au rez-de-chaussée pour animer une réunion sur la circulation dans le centre-ville. Au milieu de la réunion, elle aperçut le regard dun des participants braqué à la dérobée sur ses jambes. Elle sen amusa. Elle savait que sa jupe mi-longue ne pouvait rien dévoiler. Ils étaient tous les mêmes, essayant de voler des images pour booster leur libido. Elle croisa les jambes. Elle savait que dans ce mouvement, quelques centimètres au-dessus de ses genoux soffriraient à la vue de lhomme. A peine commencerait-il à fantasmer quelle mit fin à la récréation. Elle sadressa à lui en lui posant une question technique précise à laquelle il ne put répondre. Elle accompagna son embarras en lui adressant un regard sans empathie dans lequel brillait un brin de mépris. Il se concentra sur ses documents tout le reste de la réunion, sans plus oser jeter un regard dans sa direction.
Le reste de la journée se déroula en études de dossiers.
A dix-neuf heures, elle rangea ses dossiers, se leva, prit son manteau, éteignit la lumière et sortit. Elle salua le planton. Elle rentra chez elle, un appartement de fonction mis à sa disposition. Une demi-heure plus tard, elle en ressortit, sinstalla au volant de sa Mini et démarra. Elle traversa rapidement la ville et stoppa devant lentrée dun garage souterrain privé. Son bip lui permit dy accéder. Elle stationna sur une place numérotée puis gagna lascenseur qui la déposa au sixième étage, là où habitait sa tante. Elle sortit un trousseau de clé et entra dans lappartement dont le salon était éclairé. En réalité, lappartement était vide. Sa tante était décédée deux années auparavant et les parents dHortense avaient hérité de ce beau trois pièces, dont on pouvait commander lélectricité à distance. Habitant le sud de la France, ils ny venaient jamais. Hortense se dirigea vers la salle de bain. Elle se déshabilla, enlevant son sage chemisier, son soutien-gorge, sa jupe, ses collants et sa culotte. Elle fila sous la douche. Lavée puis essuyée, elle se dirigea vers la chambre, ouvrit un placard et choisit ses vêtements avec soin. Elle enfila un chemisier ajouré, laissant plus que deviner ses seins nus, un porte-jarretelles, des bas noirs, un string de la même couleur et une jupe courte. Elle retourna dans la salle de bain pour se maquiller. Elle avait profité de la douche pour se shampouiner avec une teinture qui blondissait ses cheveux, une teinture qui disparaitrait avec la prochaine douche. Elle ajouta trois mèches vertes et des lentilles colorant son iris en bleu. Elle chaussa des escarpins à talons haut, enfila un trenchcoat et compléta sa transformation avec des lunettes.
Hortense reporta son attention sur le brun. Il tenait son sexe dans la main, le caressant doucement. Il la fixait des yeux. La jeune femme abaissa son regard sur le membre. Une belle pièce. Regardant lhomme, elle déboutonna lentement son chemisier, écarta les pans pour dévoiler sa poitrine. Elle prit ses seins dans ses mains pour les caresser de manière sensuelle. Ses pointes sallongèrent sous la caresse. Devant elle, le sexe sétait affermi, stimulé par le va et vient manuel. Elle se retourna. Derrière elle, lhomme, le pantalon aux chevilles, se masturbait lentement.
Face à elle, lhomme regardait. La femme se caressait langoureusement les seins. Elle avait une poitrine magnifique qui se passait allègrement de soutien-gorge. Derrière elle, un homme nu, sur son ordre, avait empoigné sa jupe et la remontait doucement. Il voyait apparaitre le bandeau des bas, puis la zone de peau nue et une culotte noire qui moulait son sexe avec précision. La jupe finit tirebouchonnée sur les hanches. La femme dit quelque chose. Il attrapa la culotte et la descendit aux chevilles. Elle avait un sexe lisse, déjà luisant dhumidité.
Hortense était excitée. Elle exhibait son corps sans vergogne à cet homme. Sa verge était à présent raide et dressée, le gland largement décalotté. Elle se délectait à lavance. Tout à lheure, elle le prendrait dans sa bouche, le sucerait pour le faire grossir encore puis elle soffrirait à cet inconnu. Derrière elle, lhomme promenait son sexe bandé contre ses fesses, le faisant glisser le long de la raie. Ses mains caressaient sa vulve trempée, il avait introduit deux doigts dans son sexe et de lautre main agaçait le clitoris.
Elle savança et sagenouilla devant le brun. Elle prit sa verge entre ses mains et repoussa le prépuce. Elle déposa de la salive sur le gland et entreprit de le sucer, avalant autant quelle pouvait le cylindre de chair. Sa main droite vint empaumer les bourses quelle sentait tressauter. Sa main gauche sinséra entre les jambes et de son index elle força lillet de lanus. Lhomme se laissait faire. Il avait posé ses mains dans la chevelure de la femme. Elle savait y faire, le pompant avec une science consommée.
Après dix minutes dun tel traitement, elle se releva, attrapa lhomme par la main et recula jusquà sa voiture. Elle sallongea sur le capot encore tiède, jambes écartées.
« Maintenant, partez » leur intima-t-elle.
Sa nuit nétait pas finie. Elle rabattit sa jupe. Dautres hommes allaient venir, elle en choisirait un, style bad boy qui la forcerait, avec qui elle connaitrait le grand frisson. Quelques couples passaient, des hommes aussi. Surtout des hommes. Ils regardaient cette proie offerte, chemisier ouvert sur des seins tentateurs mais son regard froid exprimait son refus et dissuadait les candidats.
Une demi-heure plus tard, son attente fut récompensée. Un gars aux cheveux noirs, mi-longs, les bras recouverts de tatouages, une chaine autour de son cou. Lallure du caïd de quartier. Vêtu dune veste en jean ouverte sur son torse. Un jean élimé. Elle allait passer un bon moment.
Adossée à sa voiture, elle le fixa. Il sapprocha delle. Il reconnaissait dans sa tenue et dans son regard une femme de la haute. Sans doute son mari était-il tapi dans les buissons, jouant le rôle du voyeur. Il voulait voir du spectacle, il aurait du spectacle. Il détailla la femme. Les seins nus sous son chemisier, il devinait les mamelons au bout turgescent. Elle avait de jolies jambes, gainées de bas noirs. Il allait bien samuser.
Il sapprocha, lattrapant par le revers de son chemisier. Il lattira contre lui, plaquant son bassin contre le sien. Elle sentait bon, une flagrance luxueuse. « Alors salope, on a envie de sencanailler ? Ton mari est caché et joue aux voyeurs ? Tu as envie de te faire tringler ? Demande-le-moi gentiment et je moccupe de tout. » Hortense planta ses yeux dans les siens. « Oui, jai envie que tu me tringles. » Il plaqua ses mains sur ses fesses, retroussa la jupe. Ses mains caressèrent le nylon soyeux, atteignirent la bande de peau nue des cuisses et glissèrent sur les fesses nues. Elle navait pas de culotte. Il empauma les globes fessiers les serrant avec fermeté, les écartant pour dégager la raie. Derrière eux trois hommes sétaient arrêtés et regardaient. La jupe fut dégrafée, et tomba au sol. La main droite de lhomme avait atteint lillet et pressait dessus. Il embrassait la femme à pleine bouche, sa langue était habile. Elle lui plaisait. Il sentait quil bandait. Il délaissa les fesses de la femme et sempara de ses seins. Ils étaient doux. Il enleva le chemisier et le déposa sur le toit de la voiture. La femme était à présent nue, uniquement habillée de ses bas noirs tendus par le porte-jarretelles et de ses escarpins. Cétait une bourgeoise, il en était certain. Il allait bien la gâter.
Hortense était nue. Lhomme lavait déshabillée. Elle, laltière représentante de lEtat, nétait plus habillée que par ses bas noirs et ses escarpins, caressée et embrassée par un homme des quartiers populaires. Trois hommes observaient la scène. Ils avaient sorti leur sexe et se masturbaient. Elle reporta son attention sur son partenaire. Elle écarta les pans de la veste en jean de lhomme, caressant son torse, griffant doucement la peau, excitant sa poitrine. Lui aussi semblait apprécier cette caresse. Elle frotta sa poitrine contre son torse. Lhomme ouvrit son pantalon et sortit son sexe. Un sexe déjà tendu, décalotté, luisant, pulsant. Il appuya sur les épaules de la femme « Tu vas me sucer salope. Je suis certain que tu aimes ça et que tu pompes comme une reine. » Hortense saccroupit et avança sa bouche. Elle entreprit une fellation dont elle avait le secret. Elle adorait prendre un sexe dans sa bouche et le sucer, certaine de le faire grossir et raidir davantage. Elle sappliquait, alternant dépression et jeux de langue, noubliant pas les bourses. Il la tenait aux cheveux. Sa fellation dura une bonne dizaine de minutes. Elle mouillait abondamment. Cet homme tenait la distance, il la baiserait longtemps.
Lhomme sentait que son sexe était dur. Il avait envie dautre chose. Il agrippa la femme par les épaules et la releva. Il la retourna, plaquant son sexe contre ses fesses, caressant ses seins. Ils faisaient face au groupe de voyeurs. « Dis-nous ce que tu veux. Que tout le monde entende » lui demanda-t-il. « Jai envie que tu me prennes, que tu me baises, que tu me ramones, que je te sente, que tu me fasses jouir » En disant cela, elle regardait les voyeurs. « Et eux, ils vont avoir leur récompense, ils pourront jouir sur toi, dis-leur » lui ordonna-t-il. « Oui, vous allez pouvoir juter sur moi quand il maura baisée. Je veux votre foutre sur moi ».
Lhomme se couvrit dun préservatif et allongea la femme sur le capot. Il releva ses jambes et la planta dun coup sec. Il marqua un temps darrêt. Il était enfoncé en entier en elle. « Approchez les gars, venez profiter » dit-il. Les voyeurs sapprochèrent et se placèrent en demi-cercle. Il entama alors des mouvements de va et vient. « Tu aimes salope ? Ça te plait de te faire bourrer et que trois mecs te reluques ? « Hortense le défia du regard « Oui jaime. Je te sens bien, cest bon, continue. Oui jaime quon me mate. Vas-y, défonce-moi, jaime ça. » Il accéléra. Que cette femme était bonne. Son mari devait se branler dans les buissons. Il devait être à moitié impuissant. Elle avait besoin dun mec, dun vrai. Il venait taper en butée à chaque poussée, se retirait pour y revenir. Il se sentait capable de tenir longtemps. Elle avait passé ses mains sur ses fesses et les griffaient doucement. De temps en temps ses mains descendaient et caressaient ses bourses. Elle commençait à gémir de plus en plus régulièrement.
Hortense sentait le plaisir monter doucement. Lhomme répondait à son fantasme. Bien baraqué, issu dun milieu populaire, le type dhomme quelle pouvait écraser dans sa vie professionnelle, et là encore, cest elle qui menait les débats. Elle qui lavait attiré et qui allait le vider. Mais elle en profiterait. Elle regarda autour delle. Les trois voyeurs se caressaient, astiquant leur tige. Eux aussi repartiraient vidés. Une fois encore, elle aurait gagné. Elle repensa à son interlocuteur de la réunion du matin. Il avait essayé de voir ses jambes. Il sétait contenté de quelques centimètres autour du genou. Sûr quil aimerait se branler en pensant à elle, et peut-être le faisait-il. Mais lui ne verrait jamais rien... sauf à venir dans ce lieu prisé des voyeurs. Mais à cette heure-là, il devait être avec sa douce moitié devant le téléfilm du soir.
Hortense haletait, elle sentait les coups de boutoir au fond de son vagin. Elle était allongée sur le capot de la voiture, cuisses écartées, elle creusait les reins pour venir au-devant du viril assaillant. Son sexe était eau et feu. Il la besognait sans fioriture, appuyé des mains sur le capot. Il fixait ses seins qui bougeaient au rythme des assauts. Elle avança la tête et le mordilla au niveau du mamelon. Elle savait que la plupart des hommes aimait ça. « Oh putain, tes bonne, tu mexcites trop. Je fais te fourrer et te faire gueuler comme une chienne. Ça doit faire un moment que ton mec ta pas décalqué. Tu dois pas jouir tous les jours toi. Dis-moi que je te baise bien, que taimes ça. » Hortense délaissa le mamelon, et le regarda droit dans les yeux « Oui, jaime comme tu me baises. Tu as raison je ne jouis pas tous les jours. Je garde ça pour les grandes occasions. Pour les bonnes queues. Oh cest bon, je sens bien ta pine. Vas-y bourre-moi fort. Fais durer. »
Lhomme profitait de linstant. Il baisait cette bourgeoise bien faite. Elle avait le regard et lattitude fiers. Elle devait avoir de limportance dans la vie. Et elle venait sexhiber et se faire sauter comme une catin. Elles étaient parfois comme ça les femmes de la haute. Et il était là pour en profiter, lui lhomme du petit peuple. Il allait la faire couiner. Il savait quil était un bon amant et que sa queue, infatigable, conduirait sa partenaire à labandon. Il la regarda. Son visage était régulier. Il descendit son regard sur la poitrine bien faite, aux pointes dressées. A son tour il prit un têton en bouche et le mordilla. La femme gémit. Il accéléra ses coups de reins.
Hortense sentait que le dénouement était proche. Elle sentait la boule de feu naître au fond de son ventre. Son amant sétait redressé, il la regardait. Elle soutint son regard. Elle malaxait ses fesses de manière désordonnée, son plaisir montait. « Tu vas me faire jouir. Jaime ta queue. Elle est bonne. Tu baises bien. Accélère, tape fort, Vas-y. Oh je suis une salope, jaime la bite. Vas-y défonce-moi » Elle soutint son regard jusquà ce quun formidable orgasme la désarçonne. Elle jouit longuement dans un feulement rauque qui nen finissait pas en balbutiant des mots sans suite.
Lhomme regardait la femme se tortiller dans tous les sens. Habituellement, les femmes fermaient les yeux au moment de jouir, elle les avait gardés ouverts, le fixant tandis que sa pupille se dilatait. Il se retira delle, arracha son préservatif et se caressant, éjacula longuement sur ses seins.
Les trois voyeurs sapprochèrent davantage et déversèrent leur semence sur le corps de la femme. Leur fortune faite, ils disparurent.
Hortense émergea lentement. Elle était seule. Elle ramassa chemisier et jupe, se rhabilla, enfila son trench quelle ferma, monta dans sa voiture et démarra. Sur le chemin du retour, elle sassura de ne pas être suivie et rentra. Elle repensa à sa soirée. Trois mecs sétaient occupés delle, trois avaient joui sur elle. Elle avait magnifiquement joui. Une bonne soirée en somme.
Elle navait pas toujours été comme cela. Elle avait rêvé dune autre vie. Elle avait été en couple, elle était heureuse. Ils avaient voulu avoir un . Ça navait pas marché. Après de longs et pénibles examens, le verdict était tombé : elle était stérile. Son compagnon ne lavait pas supporté. Il nimaginait pas une vie sans . Elle nétait plus la femme de sa vie. Il lavait quittée, la laissant avec son désespoir. Doublement meurtrie. Elle avait mis du temps à sen remettre. Heureusement, son métier lavait sauvée. Elle sy était plongée corps et âme. Petit à petit, elle avait refait surface. Elle avait remarqué que les hommes la regardaient. Et cela était plaisant. Lorsquelle les prenait la main dans le sac, sa position sociale lui permettait des remettre en place. Elle prenait un malin plaisir à les humilier. Le désir sexuel était revenu. Mais pas question de se lancer dans une nouvelle aventure. Il fallait du sexe sans complication. Et elle avait découvert ce mode de rencontres furtives.
Elle passa par lappartement de sa tante pour se doucher et se changer, puis rentra chez elle.
Sa méthode était infaillible parce quintraçable.
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