Vacances Sans Frontières - 05 Parcours Fléché
Jean rejoignit le couple qui avaient fini par le rejoindre dans ce club. Ils étaient tous deux en grande discussion avec la jolie Sabrina, la barmaid qui avait veillé à ce qu'il connaisse le fonctionnement de l'établissement.
Les propos du quatuor qu'il venait de quitter le laissaient perplexes. Il ne savait plus comment se comporter. Selon Mathilde, il était évident que la jeune employée avait été sensible à ses ébats avec Françoise. Thierry et Éric étaient donc d'avis qu'il devait se lancer à l'assaut de la belle demoiselle. Mais Jean doutait que cela puisse être si simple. D'abord il n'aimait pas l'idée de pouvoir se considérer d'office comme le conquérant, vainqueur par avance. Ensuite il ne croyait pas avoir fait tant d'effet. Et puis réduire cela au simple défi de faire ce que ni Thierry ni Éric n'était parvenu à faire le rebutait encore plus. Cela lui semblait un manque de respect vis-à-vis de la jeune femme. Il ne pouvait se faire à ce genre d'idée.
Il abandonna donc cette idée et arriva vers Pascal et Eve qui ne l'avaient pas encore vu, pris en pleine conversation avec Sabrina. Cette dernière en revanche leva les yeux vers lui, lui adressa un joli sourire tout en préparant un verre alors qu'il était encore à quelques mètres du bar.
Hé bien. Veux-tu encore te désaltérer après ta petite séance ?
Pascal et Eve se tournèrent vers Jean, légèrement étonnés mais souriants. Aucun des deux ne dit mot, afin de laisser la situation s'éclaircir d'elle-même. Jean les en remercia intérieurement. Il n'aurait pas aimé être questionné ainsi et c'était tout à fait le genre de choses qu'il savait ne pas pouvoir leur venir à l'esprit. Leur sérénité et le respect le leur interdisait, cette sérénité qui les assurait qu'ils finiraient par savoir ou comprendre en temps voulu, ce respect qui épargnait la timidité de Jean.
Oui, je vous
euh je te remercie. Est-ce que je pourrais avoir un verre d'eau.
Juste un verre d'eau? Minauda Sabrina, rien de plus fort que de l'eau ?
D'accord.
Bon, c'est déjà mieux, sourit la barmaid en se tournant vers son réfrigérateur.
Hé bien Jean, dit Pascal, on dirait que tu as déjà fait connaissance. C'est bien.
Vous êtes arrivés depuis longtemps, demanda Jean ?
Une petite demi-heure répondit Eve. Nous pensions que tu serais encore dans la salle mais tu n'étais plus là à notre arrivée. Nous avons discuté un peu avec Mademoiselle avant qu'elle aille honorer une commande
.. et quand elle en est revenue aussi d'ailleurs.
Oui, je suis désolé j'ai été un peu longue. Ma précédente commande m'a un peu accaparée.
Pas de problème, dit Pascal, nous savons bien que travailler dans ce genre de club peut facilement prendre plus de temps que dans n'importe quel autre établissement classique.
Et puis il n'y a aucun mal à veiller au bien-être de ses clients, pas vrai Jean, ajouta Eve.
Euh
. Oui bien sûr, répondit ce dernier qui ne put s'empêcher de rougir.
Il n'aurait su dire pourquoi mais il redoutait que le couple cherche à en savoir davantage auprès de la jeune serveuse. Et paradoxalement il ne se voyait pas annoncer avec une fierté puérile ce qui s'était passé avec Françoise, Mathilde et Sabrina. Cette dernière le devança.
En effet, et puis il y a des clientes que j'apprécie beaucoup. Votre ami peut en témoigner. Enfin s'il a pu remarquer ma présence car il était lui-même assez occupé.
Les regards de Pascal et de son épouse convergèrent vers lui et Jean réalisa qu'ils savaient très certainement qu'il avait eu des relations sexuelles en présence de la jeune barmaid. Pour la troisième fois de la soirée Jean ressenti un nouveau choc en réalisant à quel point il était futile de se montrer si gêné. Aussi, il décida de parler sans fard devant ce couple qui lui apportait tant.
Il aurait été impossible de ne pas te remarquer. Déjà parce que tu étais près de moi pendant que l'acte, ce qui est encore loin d'être habituel chez moi.
Il est toujours aussi poli ? demanda Sabrina à Eve.
Toujours. Enfin on l'a toujours connu comme ça. Ça a son charme je trouve.
..Oui c'est vrai, répliqua Sabrina en échangeant avec Eve un regard connivent qui se changea en un ravissant sourire lorsqu'elle tourna la tête vers Jean.
Ce dernier pris pour la première fois la peine de détailler son visage et se demanda comment il n'avait pu le remarquer plus tôt. Sabrina était belle.
Ce n'était pas simplement ses traits, doux, harmonieux, ses grands yeux bruns clairs où se devinent de fines nuances de vert, ses cheveux d'un blond foncé dont certaines mèches semblaient ornées de reflets roux, tombant délicatement sur son cou, ses jolies lèvres étirées en un sourire charmeur où il sentait poindre un soupçon de timidité, un joli corps que l'on devine sous un haut gris clair ample laissant dénudé des épaules fines et musclées. Non, tout simplement Sabrina était pourvue d'un vrai charme qui ne s'arrêtait pas au seul physique, un petit quelque chose qui donna soudain envie à Jean de discuter davantage avec la jeune barmaid.
Ben je suis désolé. Je trouve que c'est plus respectueux de parler comme ça. Je veux dire, ce n'est pas parce que tu m'as vu tout à l'heure en train de faire l'amour que je dois être graveleux ou indélicat envers toi. Ça me gênerait d'agir comme ça.
Tu as raison Jean, intervint Pascal. Et c'est pour ça que nous t'apprécions et que, comme on l'a expliqué à mademoiselle avant ton retour, nous t'avons invité à passer les vacances avec nous.
Ah
. ok.
Tes amis m'ont dit qu'ils avaient voulu te faire découvrir le club.
Ben disons que c'est une thérapie de choc contre la timidité, répondit Jean, se sentant obligé de s'expliquer.
On te laisse discuter Jean, l'interrompit Pascal. Tu viens mon cur ?
Je te suis.
Jean s'apprêtait à demander où ils allaient mais il se retint, repérant un couple qui les invitait du regard à les accompagner sur la piste de danse. Très vite Eve et Pascal furent rejoints chacun de leur côté par un couple sensiblement du même âge. L'homme s'approcha rapidement de Eve qui ne tarda pas à se laisser entrainer par son nouveau partenaire, tandis que Pascal saisit la femme de ce couple par la taille.
Le jeune homme ressentait une pointe de nervosité devant l'aisance de son couple d'ami puis se retourna vers la Barmaid qui, après avoir servi plusieurs clients, revint vers lui.
Ils sont très sympas tes amis. Tu les connais depuis longtemps ?
Assez
.enfin ça dépend de ce que tu entends par longtemps. Mais ils sont super sympas c'est sûr. Super ouverts d'esprit.
Et Eve est magnifique. Mais vous devez être très intimes pour qu'ils te proposent d'aller dans un club échangiste.
Oui c'est vrai. Enfin pas depuis longtemps en fait. Et toi, tu travailles depuis longtemps ici?
Juste depuis quelques mois mais j'étais déjà venue une fois avec mon ex-copain. Et comme à cette époque ils m'avaient proposé de venir travailler ici, j'ai postulé et j'ai été prise.
Et ton patron ne dit rien si tu
enfin si tu participe parfois, comme tout à l'heure.
Non, pas tant que je continue le boulot. Il sait bien que le côté "petite serveuse libertine" ça attire aussi les clients masculins.
Oui, je m'en doute
. Et tu dés souvent ?
Assez oui, mais plutôt vers les tables, et justes quelques caresses. Surtout avec des femmes en fait.
Oui, c'est ce que m'a dit Mathilde.
Elle t'en a parlé ? Avec elle c'était la première fois avec une femme.
Mais je croyais que tu étais habituée aux clubs.
Avec mon copain un peu, mais surtout avec lui et rarement avec quelqu'un d'autre. J'aime bien regarder, mais je ne me sentais pas prête à aller plus loin. C'est pour ça qu'il m'a quitté.
Te quitter pour ça. Il faut vraiment être con. Pardon mais
. L'essentiel c'est que tu étais avec lui. Il n'avait pas compris sa chance. Mais je suis sûr que tu trouveras quelqu'un qui le comprendra.
C'est gentil ça. Et toi alors? Avant ta première et concluante expérience en club ? Tu avais quelqu'un ? Et comment on se laisse initier aux clubs échangistes par un couple d'amis ?
Hé bien, hésita Jean, moi rien de terrible à part quelques flirts. En fait c'est depuis que je connais Pascal et sa femme que j'ai vraiment découvert ce milieu.
Et tu as couché avec elle ?
Euh
. Oui, une fois pour le moment. Et justement ils veulent que je découvre un peu tout ce monde, que je prenne confiance en moi. Ils sont géniaux. Ce sont des amis formidables.
Oui, si ils te laissent faire l'amour avec eux je pense bien que tu les trouve formidables. Mais
. Du coup tu étais puceau avant.
Euh
. Oui. C'est bizarre je sais.
Oui, un peu mais c'est surtout excitant. Et donc tu passes toutes tes vacances avec eux, dans leur camping-car ? ça promet d'être enrichissant sur ce plan là, ça c'est sûr.
Oui, je pense. Je l'espère en fait. Je ne sais pas vraiment où ils veulent me mener mais je leur fais confiance.
Tu as raison, il faut vivre tes expériences. J'essaie de le faire aussi ici. Je me dis que si un client ou un couple me plait assez je serais bien tentée de faire une soirée privée. Mais ce n'est pas encore vraiment arrivé.
Tu dois être sollicitée non ?
Oui, parfois. Enfin c'est assez rare en fait. Je m'arrange pour être discrète en général. En fait il n'y a eu que Mathilde et une autre cliente avec qui j'ai vraiment fait joué. Et une fois ou deux son mari. Je lui ai juste fait une pipe à lui et son pote pour exciter Mathilde. C'était assez bon, ajouta-t-elle en le regardant dans les yeux.
Je te crois. Ils ont eu une sacrée chance alors. Ils m'ont dit qu'il y avait un paquet de gars qui se proposeraient volontiers.
Je ne fais ça que si un homme est gentil et qu'il ne me traite pas comme un bout de viande. Et si je suis très excitée. C'est ça être libertin. Je ne pourrais pas le faire à un mec qui ne me respecterait pas. Mais des gentils garçon, sensibles, sincère et respectueux ça ne court pas les rues, et encore moins les clubs comme celui-ci.
Je m'en doute. Mais ça existe, même si c'est rare, lui dit-il en la regardant intensément.
Oui, oui, je le sais. Et c'est pour ça que ces garçons-là sont précieux. Excuse-moi je dois aller servir des clients
tu devrais aller voir où en sont tes amis. Je suis sûre que ça te plaira.
Euh, oui, d'accord. A tout à l'heure ?
Bien sûr. A tout à l'heure.
Jean se dirigeait vers les salles, un peu étonné de cet échange, mais ressentant surtout une pointe de déception. Il ne comprenait pas pourquoi la belle Sabrina l'avait ainsi congédié. Il espérait sincèrement ne pas avoir été déplacé. Peut-être qu'il s'était une fois de plus emballé, alors qu'il s'était juré de ne pas la considérer ainsi. Il avait été heureux de se sentir un instant si proche de la jeune femme, peut être assez proche pour qu'ils se rapprochent
.. peut-être que
.. Non il ne devait pas espérer. Non pas qu'il ne le désirait pas mais il devait éviter de se poser des questions, ne pas se compliquer la vie, ne pas gâcher ce qui doit d'abord se vivre en l'analysant comme il l'avait toujours fait. Tout à ses réflexions, il parcourut à nouveau le couloir doù des soupirs émanaient cette fois plus ostensiblement qu'à son premier passage.
Il put observer plusieurs couples qui s'offraient les uns aux autres. Il s'arrêta dans un recoin contigu à une chambre où il put observer une femme aux formes généreuses à quatre pattes tandis qu'elle subissait les assauts d'un homme tandis qu'un autre se masturbait près d'eux. Il vit un autre couple en pleine action tandis que plusieurs couples les regardaient, certains hommes embrassant leur femme. L'une d'entre elle se mit à genoux et entama une fellation sur les deux hommes qui quelques secondes plus tôt lui caressait lentement les seins et l'entrejambe.
Jean se sentait émoustillé par ce spectacle, sentant son sexe durcir doucement. Il s'approcha de chambres fermées par de lourds rideaux opaques. Là encore une pièce ouverte y était contiguë et jean regardai ainsi le miroir sans teint par lesquels il pouvait contempler, malgré l'obscurité qui y régnait, deux femmes faire l'amour avec deux hommes tout en s'embrassant langoureusement.
Jean reconnut le visage d'Eve qui prenait manifestement beaucoup de plaisir avec son partenaire tandis que Pascal était chevauché par la femme qu'il avait invité à danser.
Cette fois Jean se mit clairement à sentir son sexe dur, dressé, l'extrémité s'humidifiant des premières gouttes d'excitation. Il se mit à se masser le sexe au travers son pantalon en regardant ses amis dans leur plaisir pendant plusieurs minutes puis ne voulant pas s'éterniser, s'apprêta à sortir.
Il se retourna et fit face à Sabrina qui le regardait, le sourire aux lèvres. Elle s'approcha de lui sans dire un mot, ses jolis yeux brillants, même dans cette obscurité. Jean saisit ses mains tandis qu'elle approcha son visage du sien, effleurant ses lèvres pour y déposer un premier baiser. Jean fut touché par la douceur de ses lèvres, il lui rendit ce baiser, laissant la jeune femme se livrer à cette caresse. Un long baiser, tendre, plein de promesses suivit tandis que les mains de Jean remontait vers les épaules de sa partenaire. Il les caressa puis posa ses mains sur le cou de Sabrina qui frémit. Elle l'attira contre elle, se pressant contre ce jeune homme dont elle sentait l'excitation contre son ventre. Imperceptiblement, elle entama une caresse de tout son corps contre celui de son partenaire. Jean ne pensait plus, il ne voulait que la sentir, la ressentir, la découvrir. Il quitta ses lèvres, laissant glisser ses lèvres sur son cou, ses épaules, les couvrant de baiser, goutant chaque centimètre de sa peau parfumée. Il entendait les soupirs de la jeune femme à chacun de ses baisers tandis que ses bras étreignaient la nuque de Jean et que son autre bras le pressait contre ses hanches.
Jean caressa les jambes de Sabrina, remontant vers ses hanches, caressant son dos tandis qu'il l'embrassa à nouveau langoureusement. Sabrina le devança et saisit la main de son partenaire, la passant sous sa jupe, Jean se mit à pétrir ses cuisses, remonta vers son entrejambe, puis finit par atteindre une zone, brûlante humide qui tira un gémissement de la gorge de la belle lorsqu'il l'effleura. Sabrina leva sa jambe pour faciliter les caresses de son amant. Elle entreprit de lui masser la queue au travers de son pantalon qu'elle ouvrit et fit tomber sur les genoux de Jean. Elle saisit le sexe tendu d'où s'échappait des gouttes de sécrétions, le caressa tendrement. Jean n'avait jamais senti une caresse si douce. Il éloigna son visage de celui, tremblant, de Sabrina, la regarda et lui sourit. Sabrina lui rendit son regard, lui rendit son sourire. Il s'approcha d'elle à nouveau et l'embrassa, avec douceur, avec tendresse tandis qu'il écartait les bords de sa culotte. Sabrina approcha ses hanches, tenant toujours le sexe de Jean qu'elle recouvrit d'un préservatif et le guida aussitôt en elle.
Jean la pénétra avec facilité, sentant son humidité recouvrir sa queue tendue. Elle gémit, ondulant des hanches à la rencontre de cette tige de chair.
Oh
oui vas y. Baise moi. Prend moi. Ahhh Vas y. Continue. C'est bon. J'adore, lui soufflait-Sabrina.
Jean la pénétrait avec force, la sentant vibrer sous ses coups de reins. Il sentait son odeur, il goutait sa peau et ses lèvres, et léchait son cou, le téton de son sein qu'il avait désormais libéré et qu'il caressait tout en l'embrassant. Il la regardait prendre son plaisir et sentait ses mains sur lui, sur son torse, ses bras si frêles l'enlaçant, s'accrochant à lui au rythme de sa queue tendue qu'il continuait de faire aller et venir dans son antre humide, ses gouttes de cyprine coulant le long de son sexe. Il baisait la jeune femme avec toute la fougue dont il se sentait capable, chaque nouvelle entrée dans sa chatte lui arrachant un soupir de plaisir.
Donne moi tout
continue je t'en prie
. Ohhh oui, Prend moi fort, plus fort.
C'est trop bon
baise moi
. Donne-moi tout. Je viens. Oui, oui, oui, encore
..
Jean accéléra, sentant le plaisir monter. Sabrina ondulait de plus en plus vite tout en se pressant contre lui, enfouissant sa tête dans le cou de son partenaire. Jean embrassa également le cou parfumé de la belle qui fut prise d'un spasme et releva la tête. Jean l'embrassa tandis qu'elle gémissait puis Sabrina poussa un gémissement qu'elle ne put retenir, jouissant tandis que Jean l'étreignait et poussait sa queue au fond d'elle, déversant son sperme au fond du préservatif.
Ils restèrent quelques minutes ainsi, soudés l'un à l'autre avant que Sabrina ne le regarde, les yeux brillants. Elle s'éloigna, se réajusta et l'embrassa de nouveau.
Je dois retourner au bar. Merci, c'était vraiment très bien.
Jean s'apprêtait à répondre mais s'arrêta subitement puis la retint par la main, l'attira à lui et l'embrassa langoureusement. Elle lui sourit, les yeux brillants, ne se retournant vraiment que lorsqu'elle dû lâcher sa main.
Quelques instants plus tard, de retour au bar, Jean se sentit envahi par un sentiment confus de bonheur et de gêne. Qu'était-il en train de faire ? Qu'allait-il se passer entre elle et lui s'il devait reprendre la route le lendemain ?
Il s'installa au bar, attendant le retour de la belle, accaparée par les commandes des clients au bar et aux différentes tables, tandis que Eve et son mari revinrent manifestement réjouis de leur intermède.
Ça va mon grand ? lui demanda Eve. Tu nous attends depuis tout à l'heure ?
Non, non, Je suis allé faire un tour, regarder les chambres et
Je crois qu'on a dû avoir des spectateurs, dit Pascal, on a entendu un couple qui s'est amusé dans la pièce pour les voyeurs. C'était assez torride apparemment.
Ah
. Euh, oui, sans doute.
Il jeta un regard vers Sabrina qui était occupée à servir le couple qui venait de faire l'amour avec Pascal et Eve. Voyant qu'ils étaient revenus, elle se rendit près d'eux.
Je vous sers quelque chose ?
Non, pas pour moi, répondit Pascal, Et toi chérie?
Non, plus, je pense que nous allons rentrer. Nous avons de la route demain.
Je vais me permettre de prendre quelque chose, si ça ne vous embête pas, intervint Jean.
Oh, pardon, s'excusa Eve. Ne le prends pas mal, je pensais que tu voudrais rentrer.
Pas de soucis répondit Jean. Sabrina, tu peux me donner une coupe s'il te plait ?
Une coupe ? Bien sûr, lui dit-elle.
Vous avez l'air proches tous les deux, fit Pascal à mi-voix pour que seuls Jean et Eve l'entendent. C'est bien.
Oui, en tout cas j'espère, dit Jean, en levant la voix. Elle est géniale cette fille.
Le compliment alla droit aux oreilles de la jeune barmaid, qui s'approcha en souriant, les yeux plus brillants que jamais.
Géniale ? rien que ça? C'est gentil, merci. Tu es plutôt agréable aussi, répondit-elle.
Jean en était certain maintenant. Sabrina était un cadeau. Il devait tenter quelque chose. Mais Eve le devança.
C'est dommage qu'on parte tôt demain, dit-elle à Pascal. Je suis sûr que ces deux-là auraient eu beaucoup de choses à se dire.
Oui, oui, j'ai bien compris. De toute façon ça ne presse pas à la minute. Pardon Mademoiselle mais je préfère vraiment rentrer. Mais si vous voulez, vous pouvez venir nous rejoindre. Si votre patron peut se passer de vous quelques heures ? Je pense que ce sera moins conventionnel et que nous pourrons tous faire connaissance.
Encore une idée de génie mon cur, ajouta Eve. Tu es d'accord Jean ?
Bien sûr répondit-il précipitamment. Je veux dire
. Enfin si tu veux, tu es la bienvenue Saby.
Je vais voir ça, répondit-elle, en fixant Jean, le regard rayonnant. Il n'y a pas beaucoup de monde et le patron est à l'étage. Il m'aime bien. Ça ne devrait pas le déranger je pense. Je reviens.
Elle quitta un instant la salle, après un regard furtif à Jean dont le cur faisait des bonds dans sa poitrine.
Il jeta un regard au couple qui lui souriait, sans dire un mot.
Sabrina revint quelques minutes plus tard, une veste et un sac à la main tandis qu'elle salua et remercia son patron d'une bise, un homme d'une cinquantaine d'année au regard sévère qui s'adoucit subitement en voyant Sabrina regarder Jean et le couple qui l'accompagnait.
Tous les quatre sortirent de l'établissement et prirent la direction du camping-car.
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