Une Femme Piégée Partie 5

A deux bras, ceinturant les hanches de Françoise, Christian s'agenouilla sur le sable et retrouva le goût salé qui lui plaisait tant.
Appuyée contre le mur qui surplombait la route, nimbée de nuit complice, Françoise planta ses doigts dans la tignasse crépue de son jeune amant dont elle s'éprenait de plus en plus à son grand désarroi.
Depuis le jour où ils avaient pris le pédalo -deux semaines déjà!-, ils ne se quittaient pratiquement plus; ou plutôt ils se donnaient rendez-vous dans des endroits cachés, isolés, comme ce coin de plage à la sortie de Nice, aux environs de minuit.
Christian n'était plus du tout un adolescent timide, il devenait un amant accompli.
Il savait parfaitement ajuster ses titillements de langue aux attentes du clitoris impatient, il connaissait les voluptueuses caresses sur le satiné des cuisses et des fesses.
Ce soir, il semblait encore plus attentif que d'habitude.
Tandis qu'il fouaillait de sa bouche les douceurs abandonnées de Françoise qui se tendait en écartant les cuisses, robe relevée jusqu'à la taille,
Christian glissa un doigt dans la raie culière, un doigt bien humidifié qui semblait tester la crispation anale.
Il appuya plus fermement et entreprit une lente pénétration.
- Ah! Salaud! râla Françoise. Que me fais-tu?
Il releva la tête:
- Pendant que je te suce, imagine qu'un autre est derrière toi!
- Un autre, quel autre?
- Ce pourrait être Hamed, ou Dialo, ou les deux à la fois!
Françoise fut la proie d'un vertige sexuel, elle jouissait presque en songeant qu'un mystérieux hasard la poussait inévitablement vers un piège qui, eût-on dit, semblait inévitable.
Ce n'était pas la première fois que Christian parlait de ses deux copains qu'elle avait d'ailleurs rencontrés deux ou trois fois.
Hamed était un jeune Arabe de vingt ans, déjà bien proportionné pour son âge.
Elle se souvenait qu'il l'avait détaillée d'un air concupiscent.

Dialo avait vingt-et-un ans, un Africain à la peau d'ébène, grand, musclé, probablement pourvu d'un sexe qui faisait honneur ses origine.
Lui aussi ne s'était pas gêné pour lui lancer un regard qui en disait long.
Elle fantasma sur les deux garçons et se délivra de sa jouissance jusqu'à la meurtrissure.
Christian se redressa en laissant une main plaquée contre la croupe de Françoise qui serrait les fesses mais acceptait néanmoins la phalange perverse dans son anus.
- Ça te plait?
- Tu me caresses bien! haleta-t-elle impressionnée par cette assurance de mâle que Christian ne possédait pas quelques jours plus tôt.
- Tu m'as dit que je devrais te considérer comme une salope qui aime se faire baiser, tu te souviens?
Elle ne sortait pas de sa fringale amoureuse avec l'aide du doigt qui allait et venait lentement entre ses fesses:
- Tu as envie de mettre ta queue à la place de ton doigt, hein?
- C'est surtout Hamed qui en a envie! Quand il me parle de toi, il bande comme un taureau...
Elle se mordit les lèvres. Les souvenirs de Jacques Barre], de Roland Ferrier, de Hans et Frida, revenaient en vagues sourdes:
- Es-tu en train de me demander de...?
Elle n'osa pas terminer sa phrase mais Christian comprit qu'elle était sur le point de céder:
- Ils sont là, tous les deux!
Surprise, elle tenta de se dégager de l'enlacement mais Christian la retint contre lui avec une force qu'elle ne lui connaissait pas:
«Ne fais pas l'idiote, tu vas avoir trois queues pour toi toute seule!»
- Où sont-ils? souffla-t-elle, plus excitée que véritablement inquiète.
Dans la pénombre, Christian la considéra, sincèrement admiratif, puis il émit un coup de sifflet bref et strident.
Deux ombres surgirent de derrière une barque de pêcheur qui reposait sur le sable.
Cette fois, Françoise réussit à se dégager et eut tout juste le temps de rabattre sa robe sur ses cuisses.
Dans un silence lourd, Hamed et Dialo l'entourèrent. Dans la nuit, elle ne voyaient pratiquement que l'éclat bril lant de leurs yeux.
Tremblante, manifestement apeurée, elle commença par dire:
- Ecoutez... Je veux bien... Mais l'un après l'autre...
- Moi d'abord! rétorqua Hamed en plaçant deux mains pesantes sur les épaules de Françoise qui n'eut d'autre ressource que de s'allonger sur le sable.
Christian et Dialo retroussèrent sa robe pendant que le jeune Arabe s'agenouillait, ouvrait sa braguette et brandissait un membre bandé au mieux de sa forme.
Sous ses fesses, Françoise sentit les grains de sable qui la grattaient.
Dans l'instant, ce n'était pas un handicap. Elle ouvrit les cuisses et affronta la verge opulente qui s'enfonca violement en elle.
Sa bouche s'ouvrit pour lâcher un râle sourd et Dialo, accroupi près d'elle, en profita pour lui présenter une chose longue, épaisse, dure, qui se confondait avec la nuit.
Les deux garçons la bouleversaient prodigieusement alors qu'elle agissait en percevant la proche présence de Christian dont les yeux grands ouverts tentaient de percer l'obscurité.
Hamed la baisait avec une douceur et une énergie parfaitement combinées.
Appuyée sur les coudes, elle tournait la tête vers le bas-ventre de Dialo qui réclamait sa part de plaisir en faisant aller et venir lentement sa verge puissante entre deux lèvres serrées, humides, souples.
Elle eut préféré, pour cette première fois, s'occuper séparément des garçons, afin de mieux jouir de chacun, et de les apaiser selon ses propres goûts.
Mais leur plaisir passait avant sa volonté et elle s'appliqua à pomper la somptueuse bitte du Black qui ne tarda pas à décharger.
Dès qu'il entendit haleter son camarade. Hamed précipita son intrusion et fut ébloui par cette fille qui non seulement se laissait faire mais réclamait nettement sa part de jouissance.
De son côté, Christian avait désormais l'assurance que le plaisir sexuel de Françoise passait avant sa volonté.
Elle rua plusieurs fois sous le corps du jeune Arabe qui dégagea sa verge dans un bruit de succion.
Elle eut le sentiment d'être complètement ivre quand Christian se lova dans son dos.
Elle le laissa agir à sa guise. Entourée par les deux autres garçons qui passaient leurs mains sur ses seins, ses cuisses, son ventre.
Christian força entre les fesses de Françoise qui gémit sous l'effet du membre dur dont elle hésitait encore à reconnaître les bienfaits ou les inconvénients.
Le Martiniquais retrouvait dans la sodomie toute son autorité de jeune mâle puissant.
Hamed alluma un briquet pour éclairer le spectacle saisissant des fesses poignardées, mouvantes, crispées autour du pal sombre qui contrastait avec la blancheur des belles rondeurs.
L'Arabe faillit se brûler les doigts quand une seule et même clameur fut expulsée des poitrines du couple.
Françoise se sentit inondée alors que la présence insolite, tendue dans ses fondements, ne cessait de l'étonner.
Elle remua pour se dégager de l'invasion, voulut se redresser, mais deux mains âpres la plaquèrent et elle subit une nouvelle pénétration.
Elle reconnut l'accent de Hamed qui déversait un flot d'obscénités.
Sa verge importante n'eut guère de mal à s'introduire dans le conduit bien graissé par l'oeuvre de Christian.
Ce dernier avait laissé un plaisir en suspens que l'Arabe reprenait à son compte.
Bien engagé dans l'anus savoureux, il fit coulisser sa verge une dizaine de fois et aboutit à une nouvelle décharge fulgurante.
Pantelante, Françoise se laissa retourner sur le dos et s'émut du membre de Dialo qui, lui, préférait la posséder normalement.
Elle reprit toute l'autonomie de ses reins qui s'animèrent spasmodiquement et elle sombra dans l'orgasme en même temps que l'Africain.
Repus, les trois garçons se rajustèrent, dirent des choses où il était question d'un autre rendez-vous. Françoise acquiesça, le souffle court, la vision brouillée, le cerveau comme une mayonnaise.