Vacances Sans Frontières - 10 Moment De Repos

Jean était resté assis, Sabrina toujours blottie dans ses bras depuis qu'elle avait quitté les bras de ses deux partenaires, le visage enfoui contre son cou, immobile.
• Hé bien les garçons, dit Chantal, vous l'avez épuisé la jeunette. Elle s'est carrément endormie. Tu devrais la réveiller Jean.
• Elle ne dort pas, répondit ce dernier. Pas vrai mon ange ?
• Non, non. Je ne dors pas, répondit Sabrina, sans bouger. Je profite juste de toi. Je suis bien quand je suis dans tes bras.
• Tu avais l'air aussi très bien avec deux queues en toi, répliqua Chantal, en souriant l'air curieuse, avide de recueillir les confidences de la jeune femme. Celle-ci se redressa, regarda les deux couples, assis près d'eux.
• Oui, j'ai vraiment adoré. C'était …. Vraiment intense !! Je n'aurais jamais imaginé ça. Mais il manquait quand même quelque chose.
• Une troisième pour pouvoir la sucer, demanda Chantal en souriant, visiblement excitée par l'idée.
• Non … enfin pourquoi pas mais ….. ce qui manquait, c'est toi mon chéri, dit Sabrina en regardant Jean. Faire l'amour de cette manière était plus que délicieux ….. Mais je suis sûr que ce n'est encore rien comparé à le faire si tu es l'un de ceux qui me prennent.
• Ah là là, les amoureux !!!! dit Chantal, l'air un peu taquin.
• Quoi ? répliqua Sabrina, je suis certaine que tu as adoré que Jean te fasse l'amour. Je t'ai vue chaque fois que tu as joui. Tu ne peux pas mentir là-dessus.
• Oh que non !!! j'ai adoré. Le petit jeune a largement tenu ses promesses. Pas vrai Eve ?
• Je confirme : tu as remporté ton gage avec les honneurs. Je ne te connaissais pas si …… viril. C'était vraiment très très bon. Mais d'ailleurs…. Il y a une chose qui m'embête, Jean.
• Ah ? Laquelle ?
• Eh bien, arrête-moi si je me trompe mais …. Durant tout le temps où tu t'es occupé de nous ….. Tu t'es retenu, non ? je veux dire : tu as fait exprès de ne pas éjaculer ?
• Ben ….

. Oui … je veux dire : je ne voulais pas finir trop vite et ….. je n'étais pas sûr d'arriver à assurer tout de suite derrière alors …..
• C'était remarquable !! Sabrina a vraiment de la chance d'avoir un amant pareil, dit Chantal en souriant.
• Je le sais bien que j'ai de la chance, dit Sabrina. En plus j'avoue que ….. Je crois que je n'ai jamais été plus proche de toi qu'en ce moment.
• De quoi tu parles ? Parce que tu as couché avec deux hommes en même temps et moi avec deux femmes ? Demanda Jean.
• Non. Mais parce que ….. J'ai été horriblement jalouse tout à l'heure. J'ai ressenti de la colère contre toi, contre moi, j'ai voulu que tu me regardes ….. Que tu n'aies plus d'yeux que pour moi. C'est aussi pour ça que je me suis lâché à ce point-là avec Pascal et Nicolas. Je voulais que tu m'aimes, que tu me désires plus que tu ne les désirais toutes les deux …… en fait …. C'est comme si pendant que j'étais avec eux, c'est pour toi que je faisais l'amour. Tu comprends ?
• Bien sûr que je comprends. Je ressens toujours un peu la même chose quand tu es avec un autre. ….. Mais j'ai confiance en toi. Je suis toujours magnifiquement heureux dès que tu me regardes. D'ailleurs c'est toi qui m'a fait jouir tout à l'heure, quand tu m'as tendu la main. Pour moi c'est comme si c'était à toi que je donnais tout ce plaisir.
• Oui mais …. Il y a une chose qui m'embête un peu en fait…… Je n'ai ….enfin tu sais. Je n'ai pas pris de précautions cette fois. J'ai adoré les sentir couler en moi mais ….
• Ne t'inquiète pas pour ça, dit Nicolas. Chaque fois que nous accueillons Pascal et Eve ou d'autres de nos amis intimes nous faisons des tests. Nous avons aussi su par Eve que tu n'avais pas eu de rapports avec un garçon depuis longtemps hormis depuis quelques jours avec ton chéri et Pascal. Donc nous avons confiance. Et puis je prends ce qu'il faut pour ne pas risquer d's non désirés. Ça on le laisse à ton prince charmant.
• Mais …et toi Jean ?.
... Je veux dire ….Tu..
• Tout va bien ma chérie, la coupa Jean. Je te l'ai dit : j'ai confiance en toi et ce ne sont pas des paroles en l'air.
Sabrina le regarda droit dans les yeux, semblant sur le point de se jeter dans ses bras. Mais son expression changea subitement, et elle fondit en larme, enfouissant son visage dans les bras de Jean, le serrant de toutes ses forces.
Jean la reçut dans ses bras, lui caressant les cheveux, sans vraiment comprendre ce qui se passait. Il s'apprêtait à lui demander mais se retint. Il savait qu'elle souffrait mais voulait lui laisser le temps d'évacuer son angoisse. Il voulait tant la rassurer mais il avait déjà suffisamment vécu ce genre de moment pour savoir qu'il ne le pourrait que lorsqu'elle se serait soulagée de ce trop-plein d'émotion.
Pascal, Eve, Nicolas et Chantal regardaient le jeune couple, l'air étonnés et attristé. Eve se leva et vint à côté de Jean. Elle caressa tendrement le dos de la jeune femme dont secouée de sanglots mais dont les larmes semblaient doucement se tarir, toujours enfouie contre la poitrine de Jean.
• Tout va bien ma chérie, lui dit tout doucement Eve. Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi as-tu pleuré comme ça ?
Elle ne parlait ni tout à fait comme à une amante, ni tout à fait comme une mère aurait parlé à sa fille, ni même comme une confidente, mais ses gestes étaient emplis d'une infinie tendresse qui sembla se poser sur la jeune femme, lui apportant de la sérénité. Jean avait envie d'intervenir, de lui parler lui aussi mais il sentait qu'il valait mieux pour lui se contenter de simplement rester près d'elle. Des mots maladroits pourraient empirer la situation, pas la tendresse de ses bras, ni la chaleur de son corps.
• Je suis désolée d'avoir …. Mais ça va un peu mieux maintenant, dit Sabrina. Je n'aurais pas dû craquer comme ça. Je m'en veux, je suis désolée.
• Ne t'en veux pas pour ça, dit tendrement Eve. Mais pour être franche je voudrais que tu m'expliques ce qui se passe.
Pour que tu craques comme ça il y a ment une raison. Tu peux me dire. Si tu veux tu peux venir avec moi un moment et tu me diras tout, tu veux ?
• Non, je n'ai rien à lui cacher, ni à vous tous. C'est …. J'ai peur.
• Peur ? Peur de quoi ma belle ?
• De demain. De quand je vais rentrer chez moi pour peut-être ….. ne pas prendre mes affaires. Peur de me rendre compte que tout ça n'est qu'une parenthèse, un rêve. J'ai peur que quelque chose nous sépare, dit-elle en serrant Jean de plus belle. J'ai si peur.
• Ma chérie … je… commença Jean mais Eve lui fit signe de se taire.
• Ecoute ma belle. Je t'aime, dit Eve. Tu es à la fois comme une amie, une sœur, tout comme je considère Jean comme un petit frère, un ami. Crois-tu vraiment que nous aurions pu t'emmener avec nous si c'était pour te faire encore plus mal, après ce que Jean avait dit, après ce qu'il était prêt à faire pour que tu ne souffres pas à cause de lui. Sabrina, regarde-moi, s'il te plait.
La jeune femme leva les yeux pour regarder Eve, dont le regard la transperça.
• Si nous t'avons emmené avec nous c'est que nous avons vu que vous étiez au début d'une superbe histoire. C'est une chance formidable qui vous arrive à tous les deux. Je veux dire : on voulait aider Jean à vaincre sa timidité et voilà qu'il rencontre une jeune femme dans un club échangiste, qu'il en tombe amoureux et que ces sentiments sont réciproques. Qui aurait pu imaginer vivre un coup de foudre au beau milieu d'un club libertin. Tu sais, ce qu'on cherche est très simple : moi et Pascal avons une vie agréable, des métiers que nous aimons et qui nous permettraient de mener la grande vie si on le voulait mais ça ne nous intéresse pas. On a fait la connaissance de Jean il y a quelques mois et il nous a simplement plu. Il est gentil, honnête, intelligent, mignon, courageux mais il est trop timide pour arriver à profiter de ses qualités. Alors on s'est dit qu'on allait le prendre en main et passer de bons moments au passage.
Mais dès qu'on vous a vu quand vous nous suiviez pour retourner au camping-car nous avons compris tout de suite. C'était évident qu'il se passait quelque chose de rare, de merveilleux entre vous. On a appelé ton patron parce qu'on ne voulait pas que cette belle histoire s'arrête avant de commencer. On avait déjà envie de tout faire pour vous aider. Et on va continuer. Pas vrai Pascal ?
• Bien entendu Saby, reprit le mari d'Eve. Pour moi c'est évident que vous vous êtes trouvés. Et c'est une chance formidable. Alors non seulement vous allez continuer à passer d'agréables vacances avec nous, mais je peux te garantir que tous les deux vous n'allez pas vous quitter de sitôt.
• De toute façon, je t'ai dit que je t'emmènerais avec moi. Et j'ai bien l'intention de tenir ma promesse. J'ai déjà commencé à parler de toi à mes parents. Bon ils ne savent pas que c'est toi et ils ne savent pas encore beaucoup de choses mais je leur ai dit que j'avais rencontré des gens formidables, et surtout une fille, qui vivait vers Paris et qui adorerait remonter si elle pouvait. Et la première réaction que mon beau-père a eu a été de dire que ce serait génial "comme ça si tu tombes amoureux vous pourrez vous voir plus facilement". Bon il prend ça à la légère mais ….. La graine est là …. Et je vais la faire germer.
Jean l'écarta un instant, la regardant avec intensité.
• Je t'aime Sabrina. Je n'aurais jamais pensé pourvoir un jour aimer quelqu'un autant en si peu de temps. Et la dernière chose dont j'ai envie c'est d'être séparé de toi. Je sais que ça a l'air stupide. ….. Je ne suis qu'un jeune paltoquet de 21 ans, et je sais que ça a l'air immature. Mais je sais aussi que notre histoire est bien plus forte qu'une amourette ou qu'une passion liée à notre aventure en club. À moins que tu ne veuilles plus de moi je ferai tout ce que je peux pour rester avec toi. Et puis …. J'ai eu assez de merdes pour ne pas avoir envie de passer à côté de la plus belle chose qui me soit arrivé. Donc, ajouta-t-il en lui caressant le visage, tu sèches ces vilaines larmes, tu me fais un gros bisou et tu me dis ce que tu veux boire. D'accord ?

Sabrina accepta et Jean se leva pour lui servir un verre d'une des bouteilles restées sur la table basse et en profita pour servir tout le monde avant de reprendre place près de Sabrina.
• Mais donc si j'ai bien compris, dit Chantal, quand Eve et Pascal rentrerons chez eux, tu comptes emmener Sabrina avec toi, vivre chez tes parents avec toi, c'est ça ?
• Oui c'est ça, répondit Jean. Enfin l'idée c'est qu'elle arrive à trouver un travail là-bas et un appart. Comme ça on pourra être ensemble.
• Et toi, tu vas continuer tes études ? demanda Pascal.
• Jusqu'au moment où je pourrai continuer oui. En fait, on en a parlé tous les deux l'autre nuit, l'idéal serait qu'elle puisse elle-même reprendre des études. Mais je ne sais pas du tout si elle pourrait. Financièrement je veux dire, par rapport au cout des études et du logement plus l'argent qu'il faut pour vivre.
• Tu étudie dans quoi, Jean ? demanda Chantal. Et toi ma belle tu étais dans quel genre d'étude avant ….que tout ne dé ?
• Moi j'étais plutôt dans la vente répondit Sabrina. Je venais de décrocher mon BTS en commerce international et je voulais continuer dans ce domaine pour tout le côté marketing et négociation. Et Jean m'a dit qu'il allait rentrer en licence, dans le commerce aussi c'est ça ?
• 20/20 ma puce.
• Et tu étais bien notée ? demanda Pascal.
• Oui, oui, j'ai eu mon Bac à 17 ans et j'aurais bien aimé aller plus loin mais j'ai rencontré ….enfin mon ex et il s'est passé ce qui s'est passé.
Nicolas apprit à Sabrina qu'il connaissait un certain nombre d'entreprise dans le secteur d'Amiens, d'où venait Jean. Il était certain qu'il serait possible de reprendre ses études tout en exerçant un métier qui lui assurerait un revenu et une indépendance. En tant qu'architecte décorateur et directeur d'une entreprise de bâtiment il avait souvent dû travailler avec des entreprises de cette région et avait ainsi noué souvent des liens d'étroite collaboration, et même d'amitié. Il pensa tout de suite à plusieurs de ses connaissances qui seraient absolument ravis de lui rendre service en accueillant une jeune apprentie motivée et ambitieuse, notamment l'un d'eux, PDG d'une très grosse société qu'il avait tiré d'un très mauvais pas et qui se ferait sans doute une joie de lui renvoyer l'ascenseur. Il promit de l'appeler dès le lendemain. Avec un peu de chance, il pourrait même lui trouver un endroit où se loger rapidement.
Pascal regardait Eve qui affichait un sourire de satisfaction émue. Sabrina semblait ne plus pouvoir parler, se contentant de hocher la tête en signe de remerciement et d'approbation. Jean lui tenait les mains, souriant de soulagement en voyant l'anxiété quitter peu à peu le visage de son aimée.
• Tu vois que les choses s'arrangent, dit Eve, toujours près de la jeune femme. Ton chéri et toi vous allez rester ensemble. Pour ce qui est du déménagement nous t'aiderons. Vous allez vivre une belle vie tous les deux. Et cette vie commence maintenant avec nous. Est-ce que ça te va, ma chérie ?
• Ou …. Oui …. Je ne sais pas quoi dire …. Je….
• Ne dis rien ma belle, répondit Chantal. Ne dis surtout plus rien. Profite du moment.
• Oui, enfin voilà une bonne chose de faite, dit Nicolas.
• Je ne sais pas pourquoi mais je sens que ma douce va devoir s'acquitter de quelques dettes, sourit Jean.
• Pour qui me prends tu, s'amusa Nicolas, l'air faussement offusqué. Crois-tu vraiment que j'ai besoin de faire ça pour la mener dans mon lit ta princesse ?
• Tu peux avoir mon corps …. Mais mon âme est libre à jamais, plaisanta Sabrina.
• Je m'en contenterai, dit Nicolas dans un éclat de rire.
Tous rirent, heureux de voir la jeune femme retrouver un peu de sa sérénité. Jean restait tout de même attentif et la pris dans ses bras. Il ne voulait plus que ses pensées moribondes ne viennent une nouvelle fois obscurcir la lumière des yeux de son amie.
• Bon, dit Chantal, je ne sais pas pour vous mais ça m'a donné envie d'une baignade tout ça, qui est partant ?
• Une baignade ? Ah oui, pardon, dit Jean, se souvenant que le couple disposait d'une piscine chauffée et équipée. Désolé mais là …. Il faut le temps que le cerveau se reconnecte. Moi ça me va si tu es ok, chérie, ajouta-t-il en caressant les épaules de Sabrina.
• Pas de soucis, au contraire, je pense que ça me ferait du bien. Tu viens, dit-elle à Jean, on va se chercher nos maillots.
• Pourquoi des maillots ? On vous a tous les deux vus à poil non, dit Nicolas.
• Je sais bien mais une belle femme c'est comme un cadeau : même si on adore ce qu'on trouve en dessous, on a toujours plus de plaisir si on doit enlever le paquet cadeau. Sinon ça devient un self-service, répondit Jean avant de remonter dans la chambre, accompagné de Sabrina, sous le regard amusé de Pascal et d'Eve.
• Il est vraiment plein de surprise votre protégé, dit Nicolas.
• Oui, répondit Eve, mais en même temps je vais suivre son conseil, pas toi chéri ?
• Si, si, j'arrive.
Elle monta, suivi de son mari puis de leurs hôtes qui s'étaient ralliés à la majorité. Une fois son petit maillot deux pièce enfilé, tandis que Pascal la devança pour se rendre à l'étage, elle fit une halte à la salle de bain pour se refaire une beauté après ses ébats avec Jean et Chantal puis, voyant que le jeune couple n'était pas descendu, elle frappa à leur porte.
• Je peux entrer ?
• Oui, bien sûr répondit Jean. Je suis prêt mais Saby est à la salle de bain. Elle voulait de repoudrer un peu, ajouta-t-il en souriant.
• Je voulais juste vous parler à tous les deux d'une chose importante.
• Ah ? ….rien de grave ? demanda Jean, soudain inquiet.
• Non, ne t'en fais pas trop, ne t'inquiète pas c'était surtout pour te dire ……combien je suis heureuse pour vous deux. Je suis ravi de ce que vous vivez. Mais surtout, je vous le dis, à tous les deux, ajouta-t-elle en voyant Sabrina nouvellement pomponnée sortir de la salle de bain, continuez d'être honnêtes l'un envers l'autre et surtout ne pas hésiter à dire ce que vous ressentez, la moindre gêne, le moindre doute, la moindre déception. C'est comme ça que vous pourrez rester en accord l'un avec l'autre.
• Pourquoi tu nous dis ça, demanda Jean ?
• Parce que vous le faites déjà, mais que la vie est ce qu'elle est et peut parfois éloigner les gens qui s'aiment juste par manque de communication dans le couple…….. Ça a failli nous arriver à Pascal et moi quelques années après qu'on se soit rencontré. On était plus jeune que vous et …. Les amis, les soirées, les gens qui nous draguent, l'envie de liberté, le sentiment d'avoir peut être loupé quelque chose ….. Ça a failli nous séparer. C'est parce que Pascal a été très….. pugnace …. et qu'on a fini par crever l'abcès que nous sommes encore tous les deux. Ce genre de choses vous arrivera sans aucun doute. Et il faudra être soudés. Vous me promettez de le faire ?
• Promis, lui répondit Sabrina. De toute façon on a encore besoin de beaucoup se connaitre. Mais je suis sûre que tout ira bien, malgré les inévitables tempêtes je veux dire. Jean acquiesça.
• J'en suis de plus en plus certaine …… c'est pour ça que je veux tout faire pour que votre histoire puisse se faire. C'est courant de vous deux jeunes s'enticher l'un de l'autre. C'est beaucoup plus rare de voir deux personnes tomber amoureuses, et changer aussi vite pour le bonheur de rester ensemble. Par contre je veux aussi vous prévenir : Nicolas est parfois un peu lourd mais ne le prenez pas mal. Généralement le plaisir et le sexe le font devenir un peu plus macho et dominant mais il est très généreux, il ne demanderait jamais de contrepartie pour l'aide qu'il apporte à quelqu'un. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde, notamment de l'homme qu'il va vouloir contacter. Si c'est bien celui que je pense ça devrait aller mais si c'en est d'autres tu sais…… Parfois les gens qui ont certaines responsabilités se comportent un peu comme si tout leur était dû. Toi Jean je n'ai pas trop besoin de te le dire. Mais Saby, ma chérie, sois prudente et surtout n'hésite pas à dire à Jean, et même à nous, si quoique ce soit se passe, d'accord ?
• Bien sûr ma belle. Mais pourquoi tu as dit ça à moi et pas à Jean ?
• ….. Parce que Jean est d'un naturel méfiant, ça se voit. Même encore avec nous et même un peu avec toi. Je ….
• Quoi ? la coupa Sabrina. Avec moi aussi mais ….pourquoi méfiant chéri ? demanda-t-elle en se tournant vers son ami. Tu ne me fais pas confiance ?
• Saby, intervint aussitôt Eve. Ce n'est pas contre toi. Je pense que Jean t'aime énormément. Mais je crois aussi qu'il se méfie de tout le monde, et encore plus de ceux qu'il aime. Mais tu as bien vu ce soir comme il t'a fait confiance. Un jour il faudra que tu expliques ce qui t'as rendu si méfiant, Jean. Mais pas ce soir, et surtout pas maintenant. Allez, on va descendre ma beauté.
Sur ces mots, tous sortirent de la chambre. Eve craignait d'avoir semé un doute dans la tête de Sabrina mais fut vite rassurée en voyant cette dernière prendre son amant dans ses bras et lui susurrant quelque chose qu'elle ne put entendre, comme elle ne put entendre la réponse que Jean lui murmura à l'oreille, en souriant doucement.

Tous les trois arrivèrent se rendirent près de la piscine et virent que Pascal, Nicolas et Chantal les attendaient en réalité dans le Jacuzzi, discutant en tenant chacun un verre qu'ils sirotaient tandis que Chantal semblait se réjouir des mains baladeuses des deux hommes.
Eve entra dans le jacuzzi et alla s'installer près de Nicolas tandis que ce dernier et Pascal continuaient de promener leurs mains sur la poitrine et les cuisses de la belle asiatique qui souriait de contentement.
Sabrina entra dans l'eau suivie de Jean qui vint s'asseoir près d'Eve, tandis que son amie se collait contre lui, passant son bras autour des épaules de sa jolie blonde. Sabrina serra contre elle le bras de son ami en souriant. Ils regardaient tous deux dans une même direction, vers Chantal qui continuait de se livrer aux caresses des deux hommes, la respiration saccadée, sa poitrine se soulevant au rythme de de ses soupirs, les tétons pointant vers le ciel lorsqu'elle renversait la tête, submergée par la douceur de ces sensations. Assise prés de Nicolas, Eve avait déjà passé la main sur son sexe dur, tandis que ce dernier réorientait une partie de ses caresses vers sa nouvelle partenaire dont le regard appelait de nouvelles attentions.
Jean et Sabrina les regardaient, l'un contre l'autre, s'échangeaient des regards en souriant avant de savourer le spectacle de ces deux couples que le désir entrainait dans un ballet de caresses et de baisers. Blottis l'un contre l'autre, ils étaient heureux de profiter de ces instants de complicité. Ils n'étaient pas excités de ce spectacle, et ce même en dépit des sourires satisfaits que leur lançaient la belle Chantal entre deux gémissements que les caresses de Pascal lui arrachaient, même en dépit de la vision d'Eve qui invitait Nicolas à embrassait ses seins, attirant ses lèvres près de leurs pointes dardées. Ils étaient simplement beaux dans leur plaisir, attirant dans les attentions qu'ils se prodiguaient, excitant dans l'impatience de leurs désirs.
Une nouvelle fois, Sabrina plongea son regard dans celui de Jean. Il était à elle, celui qu'elle aimait et désirait. Elle était à lui, celle qu'il attendait et chérissait. Elle rompit cet échange de regard puis se serra à nouveau dans les bras de Jean, embrassant la peau de son chéri dont la main vint lui caresser le visage, descendant vers son cou. Elle ferma les yeux pour apprécier cette caresse. Délicatement il l'attira contre lui et vint à nouveau poser ses lèvres sur celles, douces, fardées de rose, de sa belle. Ils s'embrassèrent doucement, laissant monter leur envie tandis que leurs bras les unissaient dans une tendre étreinte. Sans que leurs lèvres ne se séparent, leurs mains partirent à nouveau à l'aventure sur leurs corps, Sabrina éprouvant la chaleur du torse de son ami, Jean profitant une nouvelle fois de la courbe de ses hanches jusqu'à la tendre rondeur des fesses de son aimée.
Ils sentirent tous deux le désir monter en eux. Ils interrompirent leur baiser afin de se respirer, de s'enivrer de leurs odeurs respectives qu'ils parvenaient à percevoir malgré le chlore du jacuzzi. Leurs mains continuaient de parcourir leurs corps. Ils s'embrassèrent de nouveau, de façon plus passionnée cette fois. Sabrina se colla contre Jean et sentit contre son ventre le sexe tendu de son cher amant. Elle ondula contre lui encore davantage, heureuse de sentir ce désir tandis que les mains de Jean passait de ses fesses à un endroit plus chaud et plus intime. Elle sentit ses doigts s'insinuer doucement et effleurer ses lèvres intimes et poussa un soupir.
• Aaah ouiiii mon cœur. Je t'aime. Je te veux, s'il te plait.
Jean s'approcha d'elle et l'embrassa de nouveau tandis que Sabrina se releva, enjamba son amant avant de saisir son sexe sur lequel elle descendit, le faisant pénétrer en elle doucement. Elle entama de long va-et-vient sur son amant, ressentant son sexe en elle, sentant ses mains lui saisir les hanches, non pour lui imposer un rythme mais pour la sentir encore davantage contre lui. Jean se mit à onduler en elle. Sabrina faisait de même. Ils ne désiraient plus rien que profiter de ces instants où ils ne faisaient plus qu'un. Jean se pencha sur sa bien-aimée, déposant ses baisers sur son cou, sa poitrine, ses épaules, tandis qu'elle s'offrait à lui. Durant ces caresses, il leur semblait que plus rien n'existait hormis leur étreinte.
Ils ne prétèrent même pas la moindre attention aux soupirs des deux couples devenus gémissements, et ce même lorsqu'ils atteignirent l'extase. Jean et Sabrina n'étaient plus avec eux. Ils n'étaient qu'ensemble et heureux de l'être. Lentement ils accélérèrent leurs mouvements pour finir par avoir un rythme presque frénétique mais en restant toujours indissociablement en harmonie l'un avec l'autre. Puis Sabrina poussa un gémissement presque plaintif tandis que Jean se déversait en elle avant de se blottir dans ses bras. Ils demeurèrent ainsi un long moment puis entendirent la voix d'Eve.
• Vous allez bien tous les deux? Demanda-t-elle. Ils lui sourirent pour toute réponse.
• Tant mieux, pendant un instant on se demandait si vous n'étiez pas endormis, reprit Pascal.
• Non, non, on profite simplement, dit Jean. Tout va bien. Mais je pense qu'on va aller se coucher, pas vrai chérie?
• Oui, je crois qu'on a besoin de repos, dit Sabrina.
• Oui, oui, dit Chantal. Ou d'un nouveau câlin, non ?
• Peut-être aussi oui, dit Jean.
• Seulement si tu es sage mon cœur, plaisanta Sabrina, ce qui fit sourirent tout le monde.
Tous décidèrent d'aller se coucher et regagnèrent leurs chambres.
Arrivés dans la leur, Sabrina et Jean ôtèrent leurs maillots, enfilèrent une tenue de nuit et se couchèrent l'un près de l'autre. Sabrina regarda Jean avec un sourire.
• Qu'est-ce qu'il y a, chérie ?
• Rien. Enfin je croyais juste que ça t'aurait embêté que je dorme habillée mais tu ne dis rien, ça me fait juste plaisir.
• Ça c'est parce qu'en cas de câlin, j'adore l'idée de t'enlever quelque chose. Ça a plus de charme.
• Hier ça ne te dérangeait pas que je n'aie rien sur le dos.
• Oui, ais c'était différent. C'était notre première nuit. Et on venait de faire l'amour avec l'intention de recommencer tout de suite alors …. Oui, non, pardon, c'est une connerie de ma part.
• Non, mon chéri. C'est juste un cadeau de plus, dit-elle en l'embrassant. Par contre j'aimerais que tu me fasses un autre cadeau s'il te plait, ajouta-t-elle l'air soudain sérieux.
• Euh …. Lequel ?
• Je ne veux pas revenir là-dessus mais …. Je voudrais vraiment que tu me fasses confiance. Je ne veux pas qu'il y ait de la méfiance entre nous. Je ne te demande pas de m'expliquer tout de suite mais …. Tu sais ça me fait de la peine de penser que tu puisses te méfier de moi.
• ….. Je ne me méfie pas vraiment de toi ….. Comment dire ? ……. Disons que je garde malheureusement les risques en tête, le risque que tu partes un jour par exemple. Mais là tout de suite je t'aime et je te fais confiance totalement. Ce n'est pas toi qui est en cause ….. Et je te promets que je t'en parlerai bientôt si tu veux. Mais n'oublie pas que je t'aime. Plus que je ne pourrai le dire.
• Tu me le promets ?
• Je suis à toi et j'ai confiance en toi ma chérie. Oui je te le promets.
Sabrina se blottit contre lui et embrassa son amoureux. Puis, le regard brillant, lui caressa le visage.
• Je t'aime mon Jean. Je suis à toi toute entière.
Elle l'embrassa de nouveau, un long baiser qui se prolongea et fut suivi de nombreux autres. Répondant à leur désir réciproque, ils firent de nouveau l'amour avec tendresse avant de s'endormir l'un contre l'autre.

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