Marie - Agathe - Le Monocle

Agathe

J’ai déjà publié des histoires du journal d’Agathe, mon arrière-grand-mère, qui raconte sa vie de fille de joie au Chabanais dans les années 1920, mais dans le fond d’un carton, j’ai trouvé quelques feuilles oubliées, détachées du cahier d’Agathe.

Le Monocle
Très rarement nous pouvons sortir avec l’accord de madame Louise. Sortir pour faire quelques achats, et il y a quelques jours, dans une boutique, j’y ai retrouvé Camille.
Camille cette femme habillée en homme, cette femme qui était montée avec moi. J’avais été très surprise en découvrant sous le costume d’homme, son très beau corps.

Comme j’avais un peu de temps, j’ai accepté son invitation, déguster un verre de Claquesin dans son bistrot préféré, le Monocle.
Ah le Monocle ! Je ne l’avais jamais fréquenté, mais je le connaissais de réputation, c’est là que se retrouvent les « garçonnes » ces femmes lesbiennes ou bi qui s’habillent en homme et qui portent un monocle comme signe de reconnaissance.

Lulu, la patronne, est là-derrière le bar. Elle m’a vite remarqué, - Tiens une nouvelle ! - un petit orchestre fait danser des couples de femmes serrée, l’une contre l’autre, beaucoup sont en costume trois pièces. Camille m’a pris la main
- Viens danser –
J’avais ses mains sur mes fesses, Camille m’a embrassée et je dois dire que j’étais un peu gênée, toute cette ambiance particulière me déroutait un peu. Mais il fallait que je rentre, Madame Louise est très stricte pour nos sorties.

Camille, « le timide » comme l’appelle les filles, est revenue au Chabanais la semaine suivante, toujours habillée en homme, j’étais la seule a connaître son secret. D’entrée de jeu, cette peste de Gisèle s’est assisse a côté d’elle. Je dois dire que cela m’amusait de la voir faire son numéro pour le (la) charmer dans le seul but de la faire monter avec elle, si elle savait !
Je ne voulais pas compromettre Camille, mais c’est elle qui a trouvé la « solution »
Elle a glissé a l’oreille de Gisèle – Et si Agathe montait avec nous ? - J’ai vu la Gisèle un peu surprise, pardi, elle allait devoir partager son gain avec moi ! Et puis il fallait mieux que je sois là quand Gisèle découvrirait la vérité !

Gisèle est du genre entreprenant, et comme moi, quand elle a déboutonné la chemise de Camille, elle a été plus que surprise !
Camille m’a regardée – Donc tu savais !?-Je n’ai pas pu m’empêcher de rire !
Puis elle a haussé les épaules, sacré Gisèle, elle m’étonnera toujours !
C’était une première pour Camille, un trio de femmes ! Nous avons beau être des filles de joie, il y a certains moments de sexe que nous apprécions, des moments où nous ne sommes pas uniquement des « putes » nous prenons aussi, de temps en temps du plaisir avec nos clients et aujourd’hui c’était le cas avec Camille !

Humm !!sa peau, ses petits seins en poire, Gisèle, comme moi était sous le charme de cette jeune femme, nos mains, nos bouches, nos langues ont explorés son corps, ses endroits intimes.

Sa petite chatte, nous l’avons léchée, doigtée. Gisèle a sorti ce nouvel engin électrique, le vibromasseur ! Humm ! Je l’ai déjà essayé, Gisèle aussi ! Camille a crié son plaisir ! Cet engin a un bel avenir !

Nous sommes redescendus au salon, madame Louise n’avait pas l’air très contente, c’est vrai que nous avions pris notre temps ! Mais Camille a pris une voix grave
- C’était très bien madame, vos filles savent y faire ! - et elle lui a glissé un petit billet. Madame Louise était contente, a bientôt Camille !